Mettre fin à l’affichage sauvage?

Vendredi, 11 mai 2007 à 6:25 · Catégories: Lois électorales, Organisation électorale, Partis politiques, Publicité électorale 

Rien de plus agréable que de voir ses propres idées faire du chemin dans les médias. Alors que nous suggérions il y a quelques semaines de restreindre l‘affichage des partis politiques en période électorale à des zones bien délimitées, comme cela se fait en France, l‘idée est reprise ce matin dans le Journal de Montréal (on demande même l‘opinion des lecteurs là -dessus sur Canoë). Loin de nous l‘idée de nous attribuer tout le mérite, mais au moins, quelqu‘un d‘autre a eu la même idée.

La porte-parole du DGE rappelle toutefois, à juste titre d‘ailleurs, que pour qu‘un tel changement soit introduit au Québec, ça prend une modification à la Loi électorale.

Les pancartes oubliées

Le PQ est dans l‘illégalité

Fabrice De Pierrebourg
Le Journal de Montréal
11/05/2007 05h28

Sept semaines après les élections, de nombreuses pancartes électorales du PQ sont encore visibles dans les rues de Montréal, alors que la loi l‘interdit.

Le Journal en a débusqué quatre au hasard dans un petit secteur du boulevard de Maisonneuve compris entre les rues Panet et Saint-Timothée.

d‘autres trônent aussi sur des lampadaires des rues Sainte-Catherine Est, Papineau, Jean Talon, etc.

Les autres partis semblent avoir fait leurs devoirs.

Myriam Régnier, porte-parole du directeur général des élections, confirme que le PQ contrevient à la loi électorale qui laisse 15 jours aux partis pour retirer leurs affiches.

Passé ce délai, aucune sanction pénale n‘est applicable contre les délinquants.

On laisse plutôt aux Villes le mandat de s‘en occuper. «Elles peuvent les retirer et envoyer la facture aux partis», précise Myriam Régnier.

Bientôt enlevées

«Nous allons procéder à leur enlèvement dans les jours qui viennent parce que ce sont des choses que l‘on ne veut pas voir dans le paysage», promet Jacques-Alain Lavallée, porte-parole de l‘arrondissement Ville-Marie.

Lui-même admet en avoir remarqué, toujours du PQ, lorsqu‘il se rendait à son bureau. Plutôt gênant lorsque l‘on sait que cet arrondissement a adopté un règlement draconien sur la propreté, avec des amendes salées à la clé.

Quelle sera la facture envoyée au PQ pour ces oublis? «Environ 25 $ par affiche», précise Jacques-Alain Lavallée.

Pierre-Luc Paquette, directeur général du Parti québécois, admet avoir reçu des plaintes, notamment d‘un conseiller municipal montréalais.

Il plaide l‘oubli: «Nos bénévoles ont posé près de 60 000 pancartes. Il se peut que certaines leur aient échappé au moment de les retirer.»

Pas de changement en vue

Avec la multiplication des élections, en raison des gouvernements minoritaires, n‘est-il pas temps d‘envisager un système qui encadrerait mieux l‘affichage électoral? En France, par exemple, les partis ont à leur disposition des panneaux officiels, à des endroits déterminés, sur lesquels sont collées leurs affiches. Toutes de la même taille, quelle que soit l‘importance du parti.

Une fois l‘élection passée, l‘État se charge de les ôter.

«Ce n‘est pas quelque chose qui est envisagé pour le moment au Québec, explique Myriam Régnier. Si la loi doit être changée, c‘est à l‘Assemblée nationale de le faire.»

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