Dommages colatéraux d’un Cabinet minceur
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Qui dit réduction du nombre de ministres dit réduction du nombre d’employés dans les cabinets (ou bureaux) ministériels et sur plus de personnel pour les places disponibles.
Qui dit perte de sièges à la suite d’une élection générale dit plusieurs ex-députés et candidats de renom à recaser dans les cabinets ministériels.
Qui dit passage d’un gouvernement majoritaire à un gouvernement minoritaire dit efforts supplémentaires du premier ministre pour placer des employés fidèles dans les cabinets de ses propres ministres.
Et lorsqu’on se retrouve avec les trois situations en même temps, ça donne ce que Denis Lessard raconte ce matin dans La Presse:
Le mardi 24 avril 2007
La colère gronde parmi d’ex-employés du PLQ
Denis Lessard
La Presse
QuébecLa colère gronde dans les cabinets libéraux contre l’entourage de Jean Charest. Des chefs de cabinet et des attachés de presse à qui on n’a pas donné de nouvelles depuis les élections, d’autres limogés sans autre forme de procès : le désir de caser des membres de la garde rapprochée de Jean Charest fait grincer des dents.
Le chef de cabinet du premier ministre, Stéphane Bertrand, est le premier ciblé : les conseillers du «bunker», le cabinet du premier ministre, ont obtenu des postes convoités, alors que bien des simples soldats des cabinets politiques des ministres défaits le 26 mars attendaient en vain un coup de fil.
«Un tel mécontentement chez les employés politiques au PLQ, c’est du jamais vu. On traite des gens qui ont travaillé pendant des années comme des mouchoirs jetables», s’insurge un chef de cabinet sous le couvert de l’anonymat. Bien des employés politiques des ministres ou députés battus il y a trois semaines n’ont pas même eu un coup de fil pour préciser leur avenir. Non seulement quatre ministres ont été battus le 26 mars, mais les 25 ministres sont passés à 18, et donc plus d’une centaine d’employés politiques de tous les niveaux se retrouvent carrément le bec à l’eau, indique-t-on.
L’impatience a gagné les députés hier, quand on les a convoqués pour un caucus avant la session, à Montmagny, dimanche prochain.
L’opération auprès des nouveaux cabinets est aussi interprétée comme une volonté de conserver partout des observateurs attentifs aux jeux de coulisses, veillant aux intérêts du premier ministre Charest.
Par exemple, Philippe Dubuisson, responsable du contenu de la campagne libérale, devient le chef de cabinet de Monique Jérôme-Forget aux Finances. Pour le volet Trésor, Véronique Mercier deviendra directrice.
Sylvia Garcia, aussi du bunker, devient chef de cabinet de Christine Saint-Pierre à la Culture. Le bunker a tenté sans succès des coups de force pour déloger d’autres vétérans. Jean-Philippe Marois, le bras droit de Jean-Marc Fournier, a failli passer par-dessus bord, il doit se contenter du poste de chef de cabinet au Revenu, un poste qui a laissé sur sa faim M. Fournier. Aux Ressources naturelles, on a tenté d’imposer Jean Quenneville, mais le ministre Claude Béchard a tenu à conserver son chef de cabinet, Stéphane Gosselin.
On a voulu aussi placer des députés qui ont mordu la poussière aux dernières élections, avec un succès inégal. Dominique Viens, de Bellechasse, devait être chef de cabinet de Marguerite Blais, mais le mariage n’a pas duré. Raymond Bernier devient chef de cabinet de Monique Gagnon-Tremblay, et Claude Drouin, celui de Julie Boulet aux Transports. Candidate aussi dans Rimouski, Hélène Ménard est chef de cabinet de David Whissell au Travail. Isabelle Mignault, qui était chef de cabinet de Carole Théberge, devient attachée de presse de Raymond Bachand au développement économique.
Tags: administration publique, Conseil des ministres, gouvernement du Québec, Jean Charest, personnel politique, PLQ, remaniement ministériel
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