Liens du 2008-03-30
-
L’Éclaireur-progrès, 30 mars 2008
-
Presse canadienne, 30 mars 2008
-
Le Journal de Chambly, 25 mars 2008
-
Le Journal de Chambly, 30 mars 2008
-
Le Soleil du samedi, 29 mars 2008
-
Le Soleil du mercredi, 26 mars 2008
-
Le Reflet, 29 mars 2008
-
Le Reflet, 29 mars 2008
-
Le Soleil de Valleyfield, 29 mars 2008
Mettre fin à l’affichage sauvage?
Rien de plus agréable que de voir ses propres idées faire du chemin dans les médias. Alors que nous suggérions il y a quelques semaines de restreindre l’affichage des partis politiques en période électorale à des zones bien délimitées, comme cela se fait en France, l’idée est reprise ce matin dans le Journal de Montréal (on demande même l’opinion des lecteurs là-dessus sur Canoë). Loin de nous l’idée de nous attribuer tout le mérite, mais au moins, quelqu’un d’autre a eu la même idée.
La porte-parole du DGE rappelle toutefois, à juste titre d’ailleurs, que pour qu’un tel changement soit introduit au Québec, ça prend une modification à la Loi électorale.
Tags: affichage > Élection générale 2007 > DGE > Loi électoraleLes pancartes oubliées
Le PQ est dans l’illégalité
Fabrice De Pierrebourg
Le Journal de Montréal
11/05/2007 05h28Sept semaines après les élections, de nombreuses pancartes électorales du PQ sont encore visibles dans les rues de Montréal, alors que la loi l’interdit.
Le Journal en a débusqué quatre au hasard dans un petit secteur du boulevard de Maisonneuve compris entre les rues Panet et Saint-Timothée.
D’autres trônent aussi sur des lampadaires des rues Sainte-Catherine Est, Papineau, Jean Talon, etc.
Les autres partis semblent avoir fait leurs devoirs.
Myriam Régnier, porte-parole du directeur général des élections, confirme que le PQ contrevient à la loi électorale qui laisse 15 jours aux partis pour retirer leurs affiches.
Passé ce délai, aucune sanction pénale n’est applicable contre les délinquants.
On laisse plutôt aux Villes le mandat de s’en occuper. «Elles peuvent les retirer et envoyer la facture aux partis», précise Myriam Régnier.
Bientôt enlevées
«Nous allons procéder à leur enlèvement dans les jours qui viennent parce que ce sont des choses que l’on ne veut pas voir dans le paysage», promet Jacques-Alain Lavallée, porte-parole de l’arrondissement Ville-Marie.
Lui-même admet en avoir remarqué, toujours du PQ, lorsqu’il se rendait à son bureau. Plutôt gênant lorsque l’on sait que cet arrondissement a adopté un règlement draconien sur la propreté, avec des amendes salées à la clé.
Quelle sera la facture envoyée au PQ pour ces oublis? «Environ 25 $ par affiche», précise Jacques-Alain Lavallée.
Pierre-Luc Paquette, directeur général du Parti québécois, admet avoir reçu des plaintes, notamment d’un conseiller municipal montréalais.
Il plaide l’oubli: «Nos bénévoles ont posé près de 60 000 pancartes. Il se peut que certaines leur aient échappé au moment de les retirer.»
Pas de changement en vue
Avec la multiplication des élections, en raison des gouvernements minoritaires, n’est-il pas temps d’envisager un système qui encadrerait mieux l’affichage électoral? En France, par exemple, les partis ont à leur disposition des panneaux officiels, à des endroits déterminés, sur lesquels sont collées leurs affiches. Toutes de la même taille, quelle que soit l’importance du parti.
Une fois l’élection passée, l’État se charge de les ôter.
«Ce n’est pas quelque chose qui est envisagé pour le moment au Québec, explique Myriam Régnier. Si la loi doit être changée, c’est à l’Assemblée nationale de le faire.»
Pour en finir avec le coroplast
Une nouvelle parue ce matin dans Le Quotidien de Saguenay nous apprend qu’à Alma, dans la circonscription de Lac-Saint-Jean, des affiches auraient été posées illégalement, en ce sens qu’elles auraient camouflé la circulation routière (un panneau de stationnement interdit, selon le cas rapporté par Le Quotidien), ce qui est contraire à la Loi électorale et, de surcroit, a causé des problèmes à des automobilistes qui, sans le savoir, s’étaient stationnés illégalement.
À chaque campagne électorale, des reportages ou articles de journaux sont consacrés aux campagnes d’affichage massif réalisées par les principaux partis. Par exemple, à lui seul, Patrick Lagacé de La Presse (loin de nous l’idée de le faire passer pour un obsédé des pancartes) a consacré trois billets là-dessus sur son blogue (1, 2 et 3), sans compter les articles parus dans la version papier du quotidien, et il s’en trouve plus d’un pour qualifier ce procédé de “pollution visuelle”, voire de pollution tout court, étant donné le matériau employé pour fabriquer ces pancartes.
Toujours prompts à apporter une touche constructive à nos billets, nous nous permettons de faire la suggestion suivante: pourquoi ne pas limiter l’affichage électoral aux panneaux électoraux (voir photo ci-joint), comme on le fait par exemple en France ou dans d’autres pays? Ainsi, dans chaque municipalité, un ou plusieurs panneaux électoraux pourraient être installés dans un endroit public et sur lesquels serait réservé un espace d’affichage pour chaque parti ou candidat, voire même aux intervenants particuliers. Par ailleurs, rien n’empêcherait un particulier d’afficher ses préférences politiques sur son propre terrain avec des “lawn sign” (fort peu répandues au Québec, mais beaucoup plus présentes ailleurs au Canada ou aux États-Unis), le seul risque étant de prouver à la face du monde entier son absence totale de goût esthétique.
Nous voyons un certain nombre d’avantages à limiter l’affichage électoral à des panneaux dédiés à cette fin:
- Diminution du nombre total de pancartes affichées dans chaque circonscription (dans les espaces publics à tout le moins).
- Diminution de la pollution visuelle qu’entraîne un affichage trop intensif.
- Diminution du nombre d’affiches en coroplast, un matériau polluant, au profit d’affiches en papier ou en carton (quoique le problème de la pollution se poserait toujours avec la colle, mais dans une moindre mesure).
- Diminution des dépenses des partis en matière d’affichage, ce qui leur permettrait d’allouer les sommes économisées à d’autres fins.
- Plus grande équité entre les candidats, tant en raison de la réduction totale de l’espace alloué à l’affichage que de l’espace qui serait réservé à chaque candidat ou parti.
- Fin de la “course aux poteaux” qui fait rage à chaque premier jour de campagne électorale et qui a toutes les apparences d’un concours à celui qui pisse le plus loin (mon affiche est plus grosse que la tienne, mon affiche est mieux placée que la tienne, etc.).
Le site web du PCQ est-il légal? - la suite
Plus de 24 heures après la publication de cet article où nous nous questionnions sur la légalité de la publicité massive favorable à Québec solidaire que l’on retrouve sur le site web du Parti communiste du Québec, le PCQ n’est toujours pas enregistré comme intervenant particulier, comme le permet pourtant la Loi électorale pour tout parti politique qui ne présente pas de candidat lors d’une élection.
Par ailleurs, à la suite de cet article , la mention suivante est apparue sous le paragraphe annonçant la candidature de deux membres du PCQ sous la bannière de QS:
Les frais associés à la publication de cette annonce sur ce site ont été autorisés par l’agent officiel de Québec solidaire.
Cette précision nous laisse tout aussi songeur que nous l’étions hier, sinon plus:
- Si l’agent officiel de Québec solidaire a autorisé des dépenses relatives au site web du Parti communiste, n’est-ce pas là l’équivalent d’une contribution au PCQ par une personne morale (QS), ce qui est interdit par la Loi électorale (seul un individu qui a le statut d’électeur peut verser une contribution financière à un parti ou un candidat, et ce à même ses propres biens)? Nous serions curieux d’entendre l’avis d’un juriste spécialisé en droit électoral là-dessus.
- Qu’en est-il des nombreux autres appels à militer et à voter pour Québec solidaire, sans compter les messages et articles dénonçant les adversaires de QS? Les dépenses qu’ils ont occasionnés ont-elles aussi été payés par Québec solidaire?
- Nous posons à nouveau la question: est-il légal que le site web du PCQ serve d’outil de promotion pour Québec solidaire, surtout sans que le PCQ ait le statut d’intervenant particulier?
Une réponse, quelqu’un?
Tags: Élection générale 2007 > dépenses électorales > DGE > Loi électorale > marketing politique > Parti communiste du Québec > QS > site webLe site web du PCQ est-il légal?
Un dénommé André soulevait la question suivante dans un commentaire ce matin:
Je m’intérroge sur le ou les liens qui pourraient exister entre Québec Solidaire et le patti Communiste du Québec. En effet, si vous allez sur ce leur site, : http://www.pcq.qc.ca/ on y trouve de la pub pour Québec Solidaire, en fait on ne parle presque d’eux.
En fait, il y a deux volets à cette question: la nature de la relation entre le Parti communiste du Québec et Québec solidaire d’une part et la publicité que fait le PCQ en faveur de QS en période électorale d’autre part.
- Relation PCQ/QS: Nous avons déjà donné la réponse à cette question il y a 2 semaines, mais pour faire une histoire courte avec une histoire longue, l’ex-Parti communiste du Québec avait fusionné avec d’autres partis de gauche en 2002 pour former l’Union des forces progressistes, le prédécesseur direct de Québec solidaire. Toutefois, le PCQ a été reformé officiellement en 2006 par ses anciens responsables du PCQ afin d’empêcher une factions dissidente de s’approprier le nom de l’ancien parti (pour plus de détails, voir ici et là).
-
Rôle du PCQ en période électorale: C’est ainsi que le Parti communiste du Québec nouvellement reconstitué ne présentera pas de candidats le 26 mars prochain, bien que le chef du PCQ et un autre membre de l’exécutif national du parti seront candidats pour Québec solidaire dans la grande région de Montréal. D’où la question suivante: le Parti commnuiste du Québec a-t-il le droit de faire des dépenses en période électorale s’il ne présente pas de candidats? La réponse est à l’article 457.2 de la Loi électorale qui stipule notamment que
(…) Un parti politique autorisé qui ne présente pas de candidat lors d’élections générales ou lors d’une élection partielle et qui désire intervenir à titre d’intervenant particulier doit en aviser le directeur général des élections. Il est réputé détenir une autorisation de celui-ci à titre d’intervenant particulier à compter de la date de réception de son avis et le directeur général des élections lui attribue un numéro d’autorisation. (…)
L’article 457.13 ajoute que
L’intervenant particulier ne peut faire ou engager des dépenses qui ne sont pas liées à l’objet de sa demande d’autorisation ou qui favorisent ou défavorisent directement un candidat ou un parti.
Vérification faite ce matin sur le site du DGE (à 12h05) , le Parti communiste du Québec ne figure pas sur la liste des intervenants particuliers. Quant à savoir si le site web “favorise ou défavorise directement un candidat ou un parti”, des phrases telles que celles-ci laissent songeur:
- Le PCQ appelle tous ses membres, sympathisants et sympathisantes à appuyer Québec solidaire durant la campagne électorale.
- C’est le temps de s’impliquer activement dans les rangs de Québec solidaire
- Québec solidaire a besoin de VOUS !
- Les libéraux : toujours autant de mépris pour le monde ordinaire
- Le PQ de plus en plus pris dans ses propres contradictions
Etc. Ces extraits ne sont qu’un échantillon des nombreux liens et commentaires qui parlent de Québec solidaire dans le site du Parti communiste du Québec.
S’il y a un dossier sur lequel il serait pertinent que le Directeur général des élections se penche pendant cette campagne électorale, c’est bien celui là.