Qu’est-ce qu’un parti politique? Voici la définition qu’en donne le site Perspective Monde de l’Université de Sherbrooke:

Organisation durable qui vise à conquérir et à exercer le pouvoir en défendant un certain nombre d’idées définies dans un programme. Les partis politiques se démarquent des groupes de pression ou des autres organisations de la société civile (syndicats, chambres de commerce, corporations professionnelles, etc.) dans la mesure où ils visent explicitement à former le gouvernement et non pas simplement à l’influencer ou à faire pression sur lui. (…)

On est en droit de se demander si le terme est devenu galvaudé lorsqu’on lit une phrase telle que celle-ci sur le site du Parti communiste du Québec:

Le PCQ appelle tous ses membres, sympathisants et sympathisantes à appuyer Québec solidaire durant la campagne électorale. Le PCQ ne présente pas lui-même, sous sa propre étiquette, de candidats ou de candidates et appelle plutôt à voter pour Québec solidaire, en tout respect pour la loi électorale et en conformité avec ses engagements antérieurs. Le chef du PCQ, André Parizeau, est lui-même candidat pour Québec solidaire, dans la circonscription d’Acadie.

On peut se poser la question: à quoi ça sert de former un parti politique si c’est pour refuser de participer au processus électoral? Après tout, on ne parle pas d’un petit parti qui, faute de moyens, ne présente qu’un nombre réduit de candidats. On parle d’un parti qui renonce délibérément à prendre part à une élection générale visant à élire des députés et à prendre le pouvoir, ce qui devrait (en principe) constituer sa raison d’être.

La réponse remonte à 2002, alors que le Parti communiste du Québec fusionna avec le Parti de la démocratie socialiste (PDS), le Rassemblement pour l’alternative progressiste (RAP) et la section québécoise de Socialisme international afin de former l’Union des forces progressistes (UFP), l’ancêtre direct de Québec solidaire. Toutefois, jusqu’en 2005, le Parti communiste du Québec, tout en n’ayant aucun statut juridique en vertu de la Loi électorale québécoise, continua d’exister en tant que branche québécoise du Parti communiste du Canada. Un schisme survint entre les deux entités sur la question nationale en mai 2005, ce qui incita les autorités de l’ex-Parti communiste du Québec à réclamer à nouveau le statut de parti politique autorisé auprès du Directeur général des élections du Québec afin de préserver leurs droits sur le nom du parti (nous en parlons ici, mais le Parti communiste du Québec s’explique ).

Les tiers-partis sont souvent une source d’étonnement, mais là, ça bat des records.


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