Une nouvelle parue ce matin dans Le Quotidien de Saguenay nous apprend qu’à Alma, dans la circonscription de Lac-Saint-Jean, des affiches auraient été posées illégalement, en ce sens qu’elles auraient camouflé la circulation routière (un panneau de stationnement interdit, selon le cas rapporté par Le Quotidien), ce qui est contraire à la Loi électorale et, de surcroit, a causé des problèmes à des automobilistes qui, sans le savoir, s’étaient stationnés illégalement.
À chaque campagne électorale, des reportages ou articles de journaux sont consacrés aux campagnes d’affichage massif réalisées par les principaux partis. Par exemple, à lui seul, Patrick Lagacé de La Presse (loin de nous l’idée de le faire passer pour un obsédé des pancartes) a consacré trois billets là-dessus sur son blogue (1, 2 et 3), sans compter les articles parus dans la version papier du quotidien, et il s’en trouve plus d’un pour qualifier ce procédé de “pollution visuelle”, voire de pollution tout court, étant donné le matériau employé pour fabriquer ces pancartes.
Toujours prompts à apporter une touche constructive à nos billets, nous nous permettons de faire la suggestion suivante: pourquoi ne pas limiter l’affichage électoral aux panneaux électoraux (voir photo ci-joint), comme on le fait par exemple en France ou dans d’autres pays? Ainsi, dans chaque municipalité, un ou plusieurs panneaux électoraux pourraient être installés dans un endroit public et sur lesquels serait réservé un espace d’affichage pour chaque parti ou candidat, voire même aux intervenants particuliers. Par ailleurs, rien n’empêcherait un particulier d’afficher ses préférences politiques sur son propre terrain avec des “lawn sign” (fort peu répandues au Québec, mais beaucoup plus présentes ailleurs au Canada ou aux États-Unis), le seul risque étant de prouver à la face du monde entier son absence totale de goût esthétique.
Nous voyons un certain nombre d’avantages à limiter l’affichage électoral à des panneaux dédiés à cette fin:
- Diminution du nombre total de pancartes affichées dans chaque circonscription (dans les espaces publics à tout le moins).
- Diminution de la pollution visuelle qu’entraîne un affichage trop intensif.
- Diminution du nombre d’affiches en coroplast, un matériau polluant, au profit d’affiches en papier ou en carton (quoique le problème de la pollution se poserait toujours avec la colle, mais dans une moindre mesure).
- Diminution des dépenses des partis en matière d’affichage, ce qui leur permettrait d’allouer les sommes économisées à d’autres fins.
- Plus grande équité entre les candidats, tant en raison de la réduction totale de l’espace alloué à l’affichage que de l’espace qui serait réservé à chaque candidat ou parti.
- Fin de la “course aux poteaux” qui fait rage à chaque premier jour de campagne électorale et qui a toutes les apparences d’un concours à celui qui pisse le plus loin (mon affiche est plus grosse que la tienne, mon affiche est mieux placée que la tienne, etc.).
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Tags: affichage, élection générale 2007, coroplast, Lac-Saint-Jean, lawn sign, panneau électoral
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