1+1=2?
C‘est ce que Greenpeace semble croire en matière de gestion forestière, selon cet article de la Presse canadienne paru sur Cyperpresse et sur Canoë:
Mise à jour: 10/04/2007 11h32
Enquête de Greenpeace
Le PLQ favorisé par l‘industrie forestière
(d‘après PC) - Une enquête menée par Greenpeace révèle que le Parti libéral du Québec a été favorisé par les personnes liées aux entreprises membres du Conseil de l‘industrie forestière du Québec.
En épluchant le Registraire des entreprises du Québec et les rapports financiers du directeur général des élections du Québec de 2001 à 2005, Greenpeace a découvert que les libéraux ont reçu, pour la seule année 2005, 70% de tous les dons provenant des personnes liées aux 103 compagnies membres du Conseil, de même que 88% des dons de ces personnes en 2004.
Mélissa Filion, responsable de la campagne Forêt boréale de Greenpeace, conlut que le premier ministre Jean Charest et le président du Conseil, l‘ex-ministre péquiste Guy Chevrette, protègent les industriels de la forêt.
Mme Filion précise que les personnes liées aux compagnies membres du Conseil ont donné 44 215$ aux libéraux en 2005, contre 16 375$ au Parti québécois et 3000$ à l‘Action démocratique du Québec. En 2004, elles ont donné 31 130$ au PLQ, 4020$ au PQ et 220$ à l‘ADQ.
Greenpeace soutient donc que la proportion des contributions allant au PLQ par les personnes liées aux compagnies membres du Conseil dépasse largement la proportion observée dans l‘ensemble de la population. En 2005, les libéraux ont reçu 64,38% de tous les dons de plus de 200$ alors qu‘ils recevaient 79,29% de ces dons en 2004.
Entre-temps, Mélissa Filion déplore qu‘il n‘y ait que 4% d‘aires protégées en forêt boréale plus de deux ans après la publication du rapport Coulombe. Greenpeace soutient que le Québec connaît un retard marquant pour la conservation et que le gouvernement libéral ne gère pas la forêt de façon indépendante.
Voici ce que les principaux intéressés avaient à dire là -dessus quelques heures après la publication de l‘article:
CONSEIL DE L‘INDUSTRIE FORESTIERE DU QUEBEC
A l‘attention du directeur de l‘information:
Un pétard mouillé
QUEBEC, le 10 avril /CNW Telbec/ - “Greenpeace devrait s‘inscrire dans la lignée de son co-fondateur, M. Partrick Moore, détenteur d‘un doctorat en écologie. Un vrai scientifique sait faire la part des choses : 44 000 $ versés par des gens oeuvrant pour l‘industrie forestière sur un total de 7 193 144 $ de contributions totales cela représente seulement 0,61 %, et 31 130 $ sur 7 863 843 $ représentent 0,40%. Il s‘agit de contributions minimes. De plus, considérant ces données, il apparaît très plausible que des personnes en provenance d‘autres secteurs donnent des sommes beaucoup plus élevées”, a déclaré M. Jacques Gauvin, adjoint au président-directeur général du Conseil de l‘industrie forestière du Québec (CIFQ) en réagissant au communiqué de presse diffusé par Greenpeace plus tôt ce matin. “Dommage que la rigueur de M. Moore n‘ait pas été mieux transmise à ses successeurs”, a-t-il ajouté.
Cette accusation est d‘autant plus farfelue que c‘est au cours de 2004-2005 que l‘industrie forestière a subi des soustractions de territoires de coupe, mis en réserve pour d‘éventuelles aires protégées, ainsi qu‘à une première réduction de la possibilité forestière de 20 % pour les principales essences récoltées au Québec. De plus, les données rendues publiques par le Forestier en chef en décembre dernier montrent que 3,5 millions d‘hectares ont été soustraits aux territoires admissibles à la récolte forestière.
“Au lieu de poursuivre une chasse aux sorcières qui ne rime à rien, Greenpeace devrait s‘en tenir à défendre les dossiers qui lui tiennent à coeur sans attaquer des gens dont les orientations politiques sont tout à fait légitimes dans une société démocratique”, a conclu M. Gauvin.
A propos du CIFQ
Le Conseil est le porte-parole de l‘industrie forestière du Québec. A elles seules, les entreprises de sciage résineux et feuillu, de déroulage, de pâtes, papiers, cartons et de panneaux oeuvrant au Québec génèrent 12,9 milliards $ en activités économiques chaque année, près de 4 milliards $ en salaires dont près de 1,5 milliard $ est retourné aux gouvernements sous forme de taxes et d‘impôts payés par les entreprises et les travailleurs.
Renseignements: Nadia Boutin, Adjointe aux communications, Conseil de l‘industrie forestière du Québec
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