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Membership des partis politiques en 2012

Le Directeur général des élections a dévoilé il y a 2 semaines les rapports financiers complets des partis politiques autorisés pour l’année financière 2012 (du 1er janvier au 31 décembre), incluant les instances politiques autorisées (associations de circonscription, associations régionales, etc.). C’est donc avec un léger retard cette année que nous donnons suite à notre traditionnelle revue annuelle du membership des partis politiques québécois(1).

En effet, la Loi électorale québécoise oblige les partis à comptabiliser distinctement les «revenus d’adhésion»(2). En connaissant le coût annuel d’une carte de membre (information disponible sur le site Web des partis politiques), il est possible de déduire le nombre d’adhésions à un parti politique en 2012(3).

Combien d’adhésions ont elles été perçues en 2012?

Selon les rapports financiers des 19 partis politiques autorisés au 31 décembre 2012 et de leurs instances, le nombre d’adhésions vendues par chaque parti politique serait le suivant:

  • Parti libéral du Québec: 94 768 adhésions (revenus d’adhésion: 473 840$, coût annuel d’une carte, 5$);
  • Parti québécois: 65 320 adhésions (revenus d’adhésion: 326 601$, coût annuel d’une carte, 5$);
  • Option nationale: 9 047 adhésions (revenus d’adhésion: 90 469$, coût annuel d’une carte, 10$);
  • Québec solidaire: 15 914 adhésions (revenus d’adhésion: 79 569$, coût annuel d’une carte, 5$);
  • Coalition avenir Québec: ND (revenus d’adhésion: 4 184$, coût annuel d’une carte, 0$ en théorie(4));
  • Coalition pour la constituante: 560 (revenus d’adhésion: 2 800$, coût annuel d’une carte, 5$);
  • Équipe autonomiste: 167 (revenus d’adhésion: 1 665$, coût annuel d’une carte, 10$);
  • Parti vert du Québec: 282 adhésions (revenus d’adhésion: 1 410$, coût annuel d’une carte, 10$);
  • Parti démocratie chrétienne du Québec: 236 adhésions (revenus d’adhésion: 1 180$, coût annuel d’une carte, 5$);
  • Parti indépendantiste: 180 adhésions (revenus d’adhésion: 900$, coût annuel d’une carte, 5$);
  • Parti marxiste-léniniste du Québec: ND (revenus d’adhésion: 815$);
  • Mon pays le Québec: ND (revenus d’adhésion: 790$);
  • Bloc pot: ND (revenus d’adhésion: 365$);
  • Mouvement équité au Québec: ND (revenus d’adhésion: 50$);
  • Union citoyenne du Québec: ND (revenus d’adhésion: 30$);
  • Parti de la classe moyenne du Québec: ND (revenus d’adhésion: 20$);
  • Québec – Révolution démocratique: ND (revenus d’adhésion: 0$);
  • Parti égalité: ND (revenus d’adhésion: 0$);
  • Parti nul: ND (revenus d’adhésion: 0$);
  • Parti équitable: ND (revenus d’adhésion: 0$);

Revenus d'adhésion des principaux partis politiques québécois, 1999-2012

Revenus d’adhésion des principaux partis politiques québécois, 1999-2012


Membership des principaux partis politiques québécois, 1999-2012

Membership des principaux partis politiques québécois, 1999-2012

Pour l’année 2012 cependant, certaines variables viennent introduire une dose d’incertitude dans le calcul du membership des partis politiques.

  • Dans le cas de l’Action démocratique du Québec, le coût annuel d’une carte de membre a augmenté de 5$ à 10$ en 2010. Puisqu’il n’est pas possible de savoir avec exactitude à quel moment cette augmentation est entrée en vigueur – et encore moins à quel moment dans l’année les cartes ont été vendues – il existe une certaine incertitude quant au nombre d’adhésions en 2011. Aux fins de cet article, nous avons émis comme hypothèse que toutes les adhésions vendues en 2011 l’ont été à 10$, ce qui pourrait avoir pour effet de sous-estimer le nombre d’adhérents à l’ADQ lors de sa dernière année d’existence.
  • Pour ce qui est de la Coalition avenir Québec, des revenus d’adhésion de 2 936$ ont été déclarés en 2011. Pourtant, officiellement, l’adhésion à ce parti est gratuite. Pour cette raison, il est impossible de déduire un nombre déterminé d’adhérents comme c’est le cas avec les autres partis.
  • Option nationale n’a pas encore atteint sa première année d’existence. Il est donc trop tôt pour voir si les revenus d’adhésion perçus en 2011 (le parti a été autorisé par le DGE à la fin d’octobre 2011) reflètent la situation réelle du parti où s’ils ne sont qu’une fraction de ce qu’il peut percevoir en 12 mois. La même situation s’appliquerait à la CAQ si l’adhésion à ce parti n’était pas gratuite.

Notes:

  1. Nous avons pris l’habitude ces dernières années de calculer le membership des partis politiques à partir des données contenues dans leurs rapports financiers et ceux de leurs instances. Pour ceux que ça intéresse, vous pouvez consulter nos articles précédents sur les rapports financiers de 2006, 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011. ()
  2. Les revenus d’adhésion sont définis depuis 2012 dans la Loi électorale comme «une somme annuelle n’excédant pas 25 $ versée par une personne physique pour son adhésion à un parti politique». Auparavant, cette somme pouvait s’élever jusqu’à 50 $. ()
  3. Nous sommes conscients que cette méthode n’est pas entièrement parfaite et qu’il existe certains éléments d’incertitude dans l’évaluation du membership des partis politiques. Voici d’ailleurs ce que nous disions à ce sujet lorsque nous avons fait l’expérience pour la première fois, en 2007:

    Bien que les calculs ci-dessus soient relativement fiables, il y a tout de même un certain nombre de bémols à souligner :

    • Membres «à renouveler» : Certains partis politiques ont pris l’habitude, lorsqu’ils diffusent des informations sur leur membership, de comptabiliser les membres «à renouveler» (ceux dont l’adhésion est échue depuis un certain temps, généralement moins d’un an) en plus des membres «en règle». Pour notre part, nous préférons souscrire au proverbe anglais disant que «Put your money where your mouth is»; une personne qui est sérieuse dans son affiliation partisane va payer en conséquence et à temps (surtout que 5$ par année, il n’y a pas de quoi ruiner personne). En outre, selon les statuts et règlements de la plupart des partis, un membre dont l’adhésion est «à renouveler» ne peut être actif dans les instances du parti (vote lors des assemblées générales, etc.) s’il n’a pas payé son renouvellement.
    • Adhésions sur plusieurs années : la plupart des partis politiques permettent à leurs membres, s’ils le souhaitent, de payer leur carte de membre sur plusieurs années (jusqu’à trois ans). Or, comme les frais d’adhésion sont déboursés en une seule fois, le paiement total apparaît dans les livres comptables lors de la première année couverte par le versement, ce qui peut fausser légèrement le nombre total d’adhésions lors d’une année donnée. Toutefois, à notre connaissance, cette pratique n’est pas très répandue et la plupart des personnes qui adhèrent à un parti politique renouvellent leur adhésion annuellement.

    Cela étant, en raison des données publiques disponibles, la méthode que nous avons développée semble être la meilleure pour évaluer le nombre approximatif d’adhérents aux partis politiques. En tout cas, nos critiques n’ont jamais été en mesure de proposer une meilleure méthode. ()

  4. Selon la documentation présente sur le site Web de la CAQ, l’adhésion à ce parti est gratuite. Or, des revenus d’adhésion de 4 184$ ont été déclarés en 2012. Pour cette raison, il est impossible de déduire un nombre déterminé d’adhérents comme c’est le cas avec les autres partis. ()

Géographie électorale: l’héritage du Conseil législatif à l’Assemblée nationale

(Tout au long de la campagne électorale, nous publierons une série de billets sur l’origine du nom des circonscriptions électorales québécoises(1). Vous vous êtes toujours demandés d’où provient le nom de la circonscription où vous résidez? Même si ce n’est pas le cas, vous aurez (peut-être) la chance de le savoir d’ici au 4 septembre prochain.)

Aujourd’hui, nous vous présentons un 3 pour 1 avec 3 circonscriptions dont le nom a également été employé pour désigner une des 24 «divisions» du Conseil législatif, qui fut la Chambre haute ou «Sénat» du Parlement québécois de 1867 à 1968. À titre indicatif, cette carte produite par les auteurs du blogue Blunt Objects(2) permet d’avoir un aperçu de la géographie de la représentation au Conseil législatif du Québec.

Mille-Îles

Située dans Laval, la circonscription électorale de Mille-Îles a été créée en 1983 (à la suite de la refonte de la carte électorale de 1972). Ce toponyme fait référence à la rivière des Mille Îles, qui borde cette circonscription, et dont le nom, employé depuis le 17e siècle, évoque les nombreuses îles qu’on retrouve dans cette rivière. Pour sa part, la division de Mille Isles était située sur la rive nord de la rivière du même nom, dans l’actuelle région administrative des Laurentides, et correspondait à l’époque aux «comtés de Terrebonne et de Deux-Montagnes»(3).

Mille-Îles

Circonscription électorale de Mille-Îles, carte électorale de 2011 (source: Commission de la représentation électorale)

Montarville

Située en Montérégie, la circonscription électorale de Montarville a été créée en 1981 (à la suite de la refonte de la carte électorale de 1980). De 1981 à 1994, elle fut connue sous le nom de «Bertrand». Puis, de 1994 à 2012, elle fut connue sous le nom de «Marguerite-D’Youville». Ce toponyme est issu du nom de la seigneurie de Montarville, concédée en 1710 à Pierre Boucher de Boucherville (1622-1717), gouverneur de Trois-Rivières (1662-1667), dont le nom, selon certaines hypothèses, serait un mot-valise composé du préfixe «Monta», de l’élément descriptif «montagne», et du suffixe «rville», du nom de la seigneurie adjacente ainsi que du nom du seigneur Boucherville. Elle est située dans l’ancienne division de Montarville, qui comprenait une bonne partie de la rive-sud de l’île de Montréal, soit «les comtés de Verchères, de Chambly et de Laprairie»(3).

Montarville

Circonscription électorale de Montarville, carte électorale de 2011 (source: Commission de la représentation électorale)

Repentigny

Située dans Lanaudière, la circonscription électorale de Repentigny a été créée en 2012 (à la suite de la refonte de la carte électorale de 2011). Ce toponyme honore la mémoire de Pierre Legardeur de Repentigny (v. 1608-1648), auquel fut concédée en 1647 la seigneurie de L’Assomption, située en partie dans cette circonscription. Elle est située dans l’ancienne division de Repentigny, qui comprenait une partie de l’actuelle région administrative de Lanaudière, soit «la paroisse de St. Paul, le township de Kildare et son augmentation, et le township de Cathcart, dans le comté de Joliette, les comtés de L’Assomption et de Montcalm»(3).

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Circonscription électorale de Repentigny, carte électorale de 2011 (source: Commission de la représentation électorale)

Notes:

  1. Ces billets sont inspirés des recherches que nous avons effectuées en vue de la publication de notre section consacrée à la géographie électorale québécoise. Les informations proviennent de plusieurs sources dont les principales sont: les rapports de la Commission de la représentation électorale, le site Web de la Commission de toponymie, le Dictionnaire biographique du Canada en ligne ainsi que l’ouvrage «La toponymie électorale au fil de l’histoire de la carte électorale du Québec», publié par le Directeur général des élections. ()
  2. Il s’agit d’une carte des 24 divisions territoriales du Québec au Sénat fédéral, dont les frontières sont à peu près les mêmes que celles des 24 anciennes divisions au Conseil législatif du Québec. ()
  3. Statuts refondus du Canada, 1859, c. 1, cédule A. () () ()

Pourquoi la circonscription de Rousseau s’appelle-t-elle ainsi?

Située dans Lanaudière, la circonscription électorale de Rousseau a été créée en 1981 (à la suite de la refonte de la carte électorale de 1980).

Ce toponyme honore la mémoire de Jacques Rousseau (1905-1970), professeur, ethnobotaniste et explorateur. Assistant du frère Marie-Victorin, puis professeur en botanique à l’Université de Montréal (1928), il participa à la fondation de l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (ACFAS, dont il fut secrétaire de 1930 à 1946), puis du Jardin botanique de Montréal (dont il fut directeur de 1944 à 1956). Il fut également directeur du Musée de l’Homme à Ottawa (1956-1959) avant de retourner à l’enseignement à l’Université de Paris (1959-1962), puis au Centre d’études nordiques de l’Université Laval (1962-1970). Il s’est illustré pour son apport au développement des connaissances scientifiques sur le Nord québécois, d’abord sur la flore en tant que botaniste, puis sur les Amérindiens et les Inuit en tant qu’ethnologue.

Rousseau

Circonscription électorale de Rousseau, carte électorale de 2011 (source: Commission de la représentation électorale)

(Tout au long de la campagne électorale, nous publierons une série de billets sur l’origine du nom des circonscriptions électorales québécoises(1). Vous vous êtes toujours demandés d’où provient le nom de la circonscription où vous résidez? Même si ce n’est pas le cas, vous aurez (peut-être) la chance de le savoir d’ici au 4 septembre prochain.)

Notes:

  1. Ces billets sont inspirés des recherches que nous avons effectuées en vue de la publication de notre section consacrée à la géographie électorale québécoise. Les informations proviennent de plusieurs sources dont les principales sont: les rapports de la Commission de la représentation électorale, le site Web de la Commission de toponymie, le Dictionnaire biographique du Canada en ligne ainsi que l’ouvrage «La toponymie électorale au fil de l’histoire de la carte électorale du Québec», publié par le Directeur général des élections. ()

Pourquoi la circonscription de Vachon s’appelle-t-elle-ainsi?

Roméo Vachon

Roméo Vachon (source: Société Historique et Culturelle du Marigot)

Située en Montérégie, la circonscription électorale de Vachon a été créée en 1981 (à la suite de la refonte de la carte électorale de 1980).

Ce toponyme honore la mémoire de Roméo Vachon (1898-1954), pionnier de l’aviation commerciale et de l’aéropostale au Canada. Premier canadien-français à avoir obtenu son brevet de pilote (en 1923), il fut notamment pilote sur le premier courrier postal aérien de l’Est du Canada pour la «Canadian Transcontinental Airways», entre Québec et la Côte-Nord, de 1927 à 1938, et contrôleur des lignes de Trans Canada Airlines (aujourd’hui: Air Canada) à l’Aéroport de Saint-Hubert, qui est situé dans cette circonscription.

 

 

 

Vachon

Circonscription électorale de Vachon, carte électorale de 2011 (source: Commission de la représentation électorale)

(Tout au long de la campagne électorale, nous publierons une série de billets sur l’origine du nom des circonscriptions électorales québécoises(1). Vous vous êtes toujours demandés d’où provient le nom de la circonscription où vous résidez? Même si ce n’est pas le cas, vous aurez (peut-être) la chance de le savoir d’ici au 4 septembre prochain.)
Notes:

  1. Ces billets sont inspirés des recherches que nous avons effectuées en vue de la publication de notre section consacrée à la géographie électorale québécoise. Les informations proviennent de plusieurs sources dont les principales sont: les rapports de la Commission de la représentation électorale, le site Web de la Commission de toponymie, le Dictionnaire biographique du Canada en ligne ainsi que l’ouvrage «La toponymie électorale au fil de l’histoire de la carte électorale du Québec», publié par le Directeur général des élections. ()

Pourquoi la circonscription de Rouyn-Noranda–Témiscamingue s’appelle-t-elle ainsi?

Dans la catégorie «les fautes d’orthographe, sources de nouveautés toponymiques», nous parlerons aujourd’hui de Rouyn-Noranda–Témiscamingue, située en Abitibi–Témiscamingue.

La circonscription électorale de Rouyn-Noranda–Témiscamingue a été créée en 1981 (à la suite de la refonte de la carte électorale de 1980).

  • La première partie de ce toponyme fait référence aux anciennes villes de Rouyn et de Noranda, situées dans cette circonscription, qui ont été fusionnées en 1986:
    • «Rouyn» honore la mémoire de Jean-Baptiste de Rouyn, capitaine de Rouyn, officier de l’armée française, qui s’illustre lors de la bataille de Sainte-Foy en 1760.
    • «Noranda» fait référence à la mine du même nom découverte en 1911, résultant de la contraction des mots «Nord» et «Canada». L’appellation prévue à l’origine étant «Norcanda», mais à la suite de la négligence d’un imprimeur distrait, elle se mua en «Noranda».
  • La deuxième partie fait référence au lac Témiscamingue, qui borde cette circonscription, dont le nom, employé par le père Barthélemy Vimont (1594-1667) dès 1640 pour désigner le peuple vivant sur le territoire environnant le lac (les Timiscimi), provient de l’algonquin «timiskaming» (de «timi», creux, profond, «kami», lac, étendue d’eau, et «ing», au), qui signifie «au lac profond».
Rouyn-Noranda–Témiscamingue

Circonscription électorale de Rouyn-Noranda–Témiscamingue, carte électorale de 2011 (source: Commission de la représentation électorale)

(Tout au long de la campagne électorale, nous publierons quotidiennement une série de billets sur l’origine du nom des circonscriptions électorales québécoises(1). Vous vous êtes toujours demandés d’où provient le nom de la circonscription où vous résidez? Même si ce n’est pas le cas, vous aurez (peut-être) la chance de le savoir d’ici au 4 septembre prochain.)

Notes:

  1. Ces billets sont inspirés des recherches que nous avons effectuées en vue de la publication de notre section consacrée à la géographie électorale québécoise. Les informations proviennent de plusieurs sources dont les principales sont: les rapports de la Commission de la représentation électorale, le site Web de la Commission de toponymie, le Dictionnaire biographique du Canada en ligne ainsi que l’ouvrage «La toponymie électorale au fil de l’histoire de la carte électorale du Québec», publié par le Directeur général des élections. ()

Pourquoi la circonscription de Masson s’appelle-t-elle ainsi?

(Tout au long de la campagne électorale, nous publierons quotidiennement une série de billets sur l’origine du nom des circonscriptions électorales québécoises(1). Vous vous êtes toujours demandés d’où provient le nom de la circonscription où vous résidez? Même si ce n’est pas le cas, vous aurez (peut-être) la chance de le savoir d’ici au 4 septembre prochain.)

La circonscription vedette du jour est celle de Masson, située dans Lanaudière.

La circonscription électorale de Masson a été créée en 1989 (à la suite de la refonte de la carte électorale de 1988) et porte ce nom depuis sa création. Ce toponyme honore la mémoire de trois membres illustres de la famille Masson:

  • Joseph Masson (1791-1847), homme politique, membre du Conseil législatif du Bas-Canada (1834-1838) et seigneur de Terrebonne (1832-1847)
  • Édouard Masson (1826-1875), fils de Joseph Masson, homme politique et conseiller législatif de Mille-Isles (1856-1864), division qui comprenait à l’époque le territoire qui constitue aujourd’hui la circonscription électorale de Masson
  • Louis-François-Rodrigue Masson (1833-1903), également fils de Joseph Masson, homme politique, maire de Terrebonne (1874-1878), député fédéral de Terrebonne et lieutenant-gouverneur du Québec (1884-1887).
Masson

Circonscription électorale de Masson, carte électorale de 2011 (source: Commission de la représentation électorale)

Notes:

  1. Ces billets sont inspirés des recherches que nous avons effectuées en vue de la publication de notre section consacrée à la géographie électorale québécoise. Les informations proviennent de plusieurs sources dont les principales sont: les rapports de la Commission de la représentation électorale, le site Web de la Commission de toponymie, le Dictionnaire biographique du Canada en ligne ainsi que l’ouvrage «La toponymie électorale au fil de l’histoire de la carte électorale du Québec», publié par le Directeur général des élections. ()

Pourquoi la circonscription de Dubuc s’appelle-t-elle ainsi?

(Tout au long de la campagne électorale, nous publierons quotidiennement une série de billets sur l’origine du nom des circonscriptions électorales québécoises(1). Vous vous êtes toujours demandés d’où provient le nom de la circonscription où vous résidez? Même si ce n’est pas le cas, vous aurez (peut-être) la chance de le savoir d’ici au 4 septembre prochain.)

Aujourd’hui, nous débutons avec la circonscription de Dubuc, située au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

La circonscription électorale de Dubuc a été créée en 1966 (à la suite de la refonte de la carte électorale de 1965) et porte ce nom depuis sa création. Elle a été nommée ainsi pour honorer la mémoire de Julien-Édouard-Alfred Dubuc (1871-1947), homme d’affaires et homme politique. Directeur-gérant de la «Compagnie de Pulpe de Chicoutimi» à partir de 1896 et propriétaires de diverses entreprises, notamment dans le domaine de la téléphonie et de la production électrique, il joua un rôle important dans le développement de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Sur le plan politique, il fut maire de Chicoutimi de 1934 à 1936 et député fédéral de Chicoutimi-Saguenay (LIB) de 1925 à 1945.

Dubuc

Circonscription électorale de Dubuc, carte électorale de 2011 (source: Commission de la représentation électorale)

Notes:

  1. Ces billets sont inspirés des recherches que nous avons effectuées en vue de la publication de notre section consacrée à la géographie électorale québécoise. Les informations proviennent de plusieurs sources dont les principales sont: les rapports de la Commission de la représentation électorale, le site Web de la Commission de toponymie, le Dictionnaire biographique du Canada en ligne ainsi que l’ouvrage «La toponymie électorale au fil de l’histoire de la carte électorale du Québec», publié par le Directeur général des élections. ()

Membership des partis politiques en 2011

Le Directeur général des élections a dévoilé les rapports financiers complets des partis politiques autorisés pour l’année financière 2011 (du 1er janvier au 31 décembre), incluant les instances politiques autorisées (associations de circonscription, associations régionales, etc.).

Déduire le membership des partis

Nous avons pris l’habitude ces dernières années de calculer le membership des partis politiques à partir des données contenues dans leurs rapports financiers et ceux de leurs instances (pour ceux que ça intéresse, vous pouvez consulter nos articles précédents sur les rapports financiers de 2006, 2007, 2008, 2009 et 2010). Puisque la Loi électorale oblige les partis à comptabiliser distinctement les «revenus d’adhésion»(1), il est possible, en connaissant le coût annuel d’une carte de membre (information disponible sur le site Web des partis politiques), de déduire le nombre d’adhésions à un parti politique en 2010(2).

Combien d’adhésions aux partis en 2011?

Selon les rapports financiers des 19 partis politiques autorisés au 31 décembre 2011 et de leurs instances, le nombre d’adhésions à chaque parti politique serait le suivant:

  • Parti libéral du Québec: 81 693 adhésions (revenus d’adhésion: 408 465$, prix annuel d’une carte, 5$);
  • Parti québécois: 38 540 adhésions (revenus d’adhésion: 192 700$, prix annuel d’une carte, 5$);
  • Québec solidaire: 5 224 adhésions (revenus d’adhésion: 26 122$, prix annuel d’une carte, 5$);
  • Action démocratique du Québec: 1 574 adhésions (revenus d’adhésion: 15 740$, prix annuel d’une carte, 10$);
  • Option nationale: 1 150 adhésions (revenus d’adhésion: 11 495$, prix annuel d’une carte, 5$);
  • Coalition avenir Québec: ND (revenus d’adhésion: 2 936$, prix annuel d’une carte, 0$ (en théorie));
  • Parti vert du Québec: 257 adhésions (revenus d’adhésion: 1 285$, prix annuel d’une carte, 10$);
  • Parti indépendantiste: 208 adhésions (revenus d’adhésion: 1 040$, prix annuel d’une carte, 5$);
  • Parti communiste du Québec: ND (revenus d’adhésion: 458$);
  • Bloc pot: ND (revenus d’adhésion: 245$);
  • Parti marxiste-léniniste du Québec: ND (revenus d’adhésion: 160$);
  • Parti démocratie chrétienne du Québec: 19 adhésions (revenus d’adhésion: 95$, prix annuel d’une carte, 5$);
  • Québec – Révolution démocratique: ND (revenus d’adhésion: 60$);
  • Mouvement équité au Québec: 3 (revenus d’adhésion: 15$);
  • Nouvelle alliance Québec-Canada: ND (revenus d’adhésion: 0$);
  • Parti égalité: ND (revenus d’adhésion: 0$);
  • Parti nul: ND (revenus d’adhésion: 0$);
  • Parti conservateur du Québec: ND (revenus d’adhésion: 0$);
  • Affiliation Québec: ND (pas de rapport financier).

Membership des principaux partis politiques québécois, 1999-2011

Pour l’année 2011 cependant, certaines variables viennent introduire une dose d’incertitude dans le calcul du membership des partis politiques.

  • Dans le cas de l’Action démocratique du Québec, le coût annuel d’une carte de membre a augmenté de 5$ à 10$ en 2010. Puisqu’il n’est pas possible de savoir avec exactitude à quel moment cette augmentation est entrée en vigueur – et encore moins à quel moment dans l’année les cartes ont été vendues – il existe une certaine incertitude quant au nombre d’adhésions en 2011. Aux fins de cet article, nous avons émis comme hypothèse que toutes les adhésions vendues en 2011 l’ont été à 10$, ce qui pourrait avoir pour effet de sous-estimer le nombre d’adhérents à l’ADQ lors de sa dernière année d’existence.
  • Pour ce qui est de la Coalition avenir Québec, des revenus d’adhésion de 2 936$ ont été déclarés en 2011. Pourtant, officiellement, l’adhésion à ce parti est gratuite. Pour cette raison, il est impossible de déduire un nombre déterminé d’adhérents comme c’est le cas avec les autres partis.
  • Option nationale n’a pas encore atteint sa première année d’existence. Il est donc trop tôt pour voir si les revenus d’adhésion perçus en 2011 (le parti a été autorisé par le DGE à la fin d’octobre 2011) reflètent la situation réelle du parti où s’ils ne sont qu’une fraction de ce qu’il peut percevoir en 12 mois. La même situation s’appliquerait à la CAQ si l’adhésion à ce parti n’était pas gratuite.

Notes:

  1. Les revenus d’adhésion sont définis dans la Loi électorale comme «un montant de 50 $ ou moins payé annuellement par une personne physique à un parti pour en être membre» ()
  2. Nous sommes conscients que cette méthode n’est pas entièrement parfaite et qu’il existe certains éléments d’incertitude dans l’évaluation du membership des partis politiques. Voici d’ailleurs ce que nous disions à ce sujet lorsque nous avons fait l’expérience pour la première fois, en 2007:

    Bien que les calculs ci-dessus soient relativement fiables, il y a tout de même un certain nombre de bémols à souligner :

    • Membres «à renouveler» : Certains partis politiques ont pris l’habitude, lorsqu’ils diffusent des informations sur leur membership, de comptabiliser les membres «à renouveler» (ceux dont l’adhésion est échue depuis un certain temps, généralement moins d’un an) en plus des membres «en règle». Pour notre part, nous préférons souscrire au proverbe anglais disant que «Put your money where your mouth is»; une personne qui est sérieuse dans son affiliation partisane va payer en conséquence et à temps (surtout que 5$ par année, il n’y a pas de quoi ruiner personne). En outre, selon les statuts et règlements de la plupart des partis, un membre dont l’adhésion est «à renouveler» ne peut être actif dans les instances du parti (vote lors des assemblées générales, etc.) s’il n’a pas payé son renouvellement.
    • Adhésions sur plusieurs années : la plupart des partis politiques permettent à leurs membres, s’ils le souhaitent, de payer leur carte de membre sur plusieurs années (jusqu’à trois ans). Or, comme les frais d’adhésion sont déboursés en une seule fois, le paiement total apparaît dans les livres comptables lors de la première année couverte par le versement, ce qui peut fausser légèrement le nombre total d’adhésions lors d’une année donnée. Toutefois, à notre connaissance, cette pratique n’est pas très répandue et la plupart des personnes qui adhèrent à un parti politique renouvellent leur adhésion annuellement.

    Cela étant, en raison des données publiques disponibles, la méthode que nous avons développée semble être la meilleure pour évaluer le nombre approximatif d’adhérents aux partis politiques. En tout cas, nos critiques n’ont jamais été en mesure de proposer une meilleure méthode. ()

Du nouveau sur QuébecPolitique.com: géographie des circonscriptions électorales québécoises

La Commission de la représentation électorale a publié il y a 2 jours son rapport final sur la nouvelle carte électorale du Québec (ci après: carte électorale de 2011). Ce rapport (format pdf) expose la nouvelle carte électorale telle que décrite dans la «Liste des circonscriptions électorales avec leur nom et leur délimitation» (2011 GOQ 2, 4631A), publiée dans la Gazette officielle du Québec le 20 octobre 2011. Le délai de 3 mois prévu à la Loi électorale étant maintenant échu, il est acquis que la carte électorale de 2011 sera en vigueur lors de la prochaine élection générale.(1)

Cette incertitude étant réglée, nous sommes maintenant en mesure d’inaugurer officiellement une nouvelle section consacrée à la géographie des circonscriptions électorales, laquelle est en ligne depuis hier soir. Pour l’instant, nous y avons inclus les descriptions «légales» et les cartes géographiques de chaque circonscription incluse dans les cartes électorales de 1992(2), 2001(3) et 2011(4). Nous prévoyons augmenter progressivement le contenu de cette section pour y inclure les cartes électorales de 1867 à 1988 (la dernière adoptée avant celle de 1992).

Notes:

  1. Rappelons que la carte électorale de 2011 n’entrera en vigueur qu’à partir de la dissolution de la 39e législature. D’ici là, s’il doit y avoir une élection partielle, elle se déroulera selon les délimitations prévues dans la carte électorale de 2001. De plus, les députés actuellement en poste continuent de représenter la circonscription dans laquelle ils ont été élus. À titre d’exemple, Laurent Lessard et Sylvie Roy sont toujours députés de Frontenac et de Lotbinière respectivement, même si ces 2 circonscriptions cesseront d’exister à la fin de la présente législature. ()
  2. La carte électorale de 1992 fut en vigueur lors des élections générales de 1994 et 1998 ainsi que lors du référendum de 1995. ()
  3. La carte électorale de 2001 fut en vigueur lors des élections générales de 2003, 2007 et 2008. ()
  4. Inutile de nous dire que les cartes géographiques de la carte électorale de 2011 n’apparaissent pas encore; on travaille là-dessus. ()

Contributions financières aux partis politiques en 2010

Tel que mentionné hier, le Directeur général des élections a dévoilé les rapports financiers des partis politiques autorisés pour l’année financière 2010 (du 1er janvier au 31 décembre). Ces données incluent les résultats des instances politiques autorisées (associations de circonscription, associations régionales, etc.).

Selon les rapports financiers des 16 partis politiques autorisés au 31 décembre 2010, un grand total de 8 866 996$ a été versé par les électeurs québécois en contributions aux partis politiques, à leurs instances et aux candidats indépendants autorisés, ce qui représente les versements totaux les plus bas en 10 ans. En effet, pour la première fois en 10 ans, les contributions aux partis politiques, tous partis confondus, passe sous la barre des 10 M$. Une nouvelle baisse est à prévoir en 2011 puisqu’en vertu des récentes modifications apportées à la Loi électorale, le montant maximal annuel qu’un électeur peut verser à un parti politique est maintenant de 1000$. De 1978 à 2009, le maximum était de 3000$ par année par parti.

Plus précisément, chaque parti politique a reçu les montants suivants:

  1. Parti libéral du Québec: 4 916 788$
  2. Parti québécois: 3 235 003$
  3. Québec solidaire: 413 086$
  4. Action démocratique du Québec: 212 672$
  5. Parti vert du Québec: 19 415$
  6. Parti démocratie chrétienne du Québec: 11 115$
  7. Parti indépendantiste: 9 410$
  8. Parti marxiste-léniniste du Québec: 9 240$
  9. Nouvelle alliance Québec-Canada: 7 640$
  10. Bloc pot: 5 900$
  11. Parti communiste du Québec: 5 839$
  12. Mouvement équité au Québec: 1 000$
  13. Parti nul: 320$
  14. Parti égalité: 0$
  15. Parti conservateur du Québec: n’a pas produit son rapport
  16. Affiliation Québec: n’a pas produit son rapport

Le Parti libéral du Québec a donc reçu 55,5% de toutes les contributions versées en 2010, le Parti québécois 36,5%, Québec solidaire 4,7%, l’Action démocratique du Québec 2,4% et le Parti vert du Québec 0,2%. Les partis politiques et les candidats indépendants se partagent les 0,8% restants.

On a souvent parlé de 2008 comme étant une année record, soit celle où les Québécois ont versé le montant le plus élevé en contributions aux partis politiques depuis l’entrée en vigueur de la Loi régissant le financement des partis politiques en 1978, notamment en raison de la performance record du Parti libéral du Québec.

C’est vrai en dollars courants, mais qu’en est-il si on tient compte de l’inflation? Nous avons ajusté le montant total des contributions versées aux partis selon l’indice des prix à la consommation(1), l’année de référence (c.-à-d. celle où 100$ vaut 100$) étant 2002. À cet égard, si les années 2003 à 2009 semblent être des années fastes pour le PLQ en dollars constants, le portrait devient plus nuancé lorsqu’on tient compte de l’inflation puisqu’en dollars de 2002, les 4 années record sont 1985 à 1988. Pour ce qui est du Parti québécois, si, en dollars constants, 1995 et 1998 semblent être les années où il a reçu le montant le plus élevé en contributions, 1981 devient l’année record en tenant compte de l’inflation.

Ces données seront ajoutées progressivement aux fiches consacrées aux divers partis politiques québécois au cours des prochains jours, tout comme les infos sur le membership que nous avons publiées hier.

Notes:

  1. Calculé à partir de l’indice des prix à la consommation (IPC) annuel établi par la Banque du Canada pour les mois de décembre de chaque année. ()

Membership des partis politiques en 2010

Nous vous avions suggérés d’être patients le mois dernier, votre patience est aujourd’hui récompensée: le Directeur général des élections a dévoilé les rapports financiers complets des partis politiques autorisés pour l’année financière 2010 (du 1er janvier au 31 décembre). Contrairement aux données sur les principaux partis publiées au début de mai, les rapports d’aujourd’hui incluent les résultats de toutes les instances politiques autorisées (associations de circonscription, associations régionales, etc.).

Déduire le membership des partis, comment est-ce possible?

Depuis maintenant 5 ans, nous nous employons à calculer le membership des partis politiques à partir des données contenues dans leurs rapports financiers et ceux de leurs instances (pour ceux que ça intéresse, vous pouvez consulter nos articles précédents sur les rapports financiers de 2006, 2007, 2008 et 2009). Comment est-il possible de déduire le nombre d’adhérents à un parti politique alors qu’il s’agit, au mieux, d’un secret d’État, et, au pire, une source de spins plus farfelus les uns que les autres? Tous simplement parce que la Loi électorale oblige les partis à comptabiliser distinctement leurs diverses sources de financement, dont les «revenus d’adhésion», qui sont définis dans la Loi comme «un montant de 50 $ ou moins payé annuellement par une personne physique à un parti pour en être membre».

Bref, en connaissant le montant total des revenus d’adhésion (info disponible dans les états financiers vérifiés) et le prix d’une carte de membre (info disponible sur le site Web des partis politiques), il suffit d’une règle de 3 pour trouver le nombre d’adhésions en 2010 et, par déduction, le nombre de membres appartenant à un parti politique (1).

Combien d’adhésions aux partis en 2010?

Selon les rapports financiers des 16 partis politiques autorisés au 31 décembre 2010 et de leurs instances, le nombre d’adhésions à chaque parti politique serait le suivant:

  • Parti québécois: 52 643 adhésions (revenus d’adhésion: 263 216$, prix annuel d’une carte, 5$);
  • Parti libéral du Québec: 42 365 adhésions (revenus d’adhésion: 211 825$, prix annuel d’une carte, 5$);
  • Québec solidaire: 4 691 adhésions (revenus d’adhésion: 23 455$, prix annuel d’une carte, 5$);
  • Action démocratique du Québec: 2 484 adhésions (revenus d’adhésion: 12 420$, prix annuel d’une carte, 5$);
  • Parti vert du Québec: 624 adhésions (revenus d’adhésion: 3 120$, prix annuel d’une carte, 5$);
  • Parti indépendantiste: 199 adhésions (revenus d’adhésion: 995$, prix annuel d’une carte, 5$);
  • Parti démocratie chrétienne du Québec: 34 adhésions (revenus d’adhésion: 170$, prix annuel d’une carte, 5$(2));
  • Parti marxiste-léniniste du Québec: ND (revenus d’adhésion: 210$);
  • Mouvement équité au Québec: ND (revenus d’adhésion: 70$);
  • Bloc pot: ND (revenus d’adhésion: 135$);
  • Parti communiste du Québec: ND (revenus d’adhésion: 0$);
  • Nouvelle alliance Québec-Canada: ND (revenus d’adhésion: 0$);
  • Parti égalité: ND (revenus d’adhésion: 0$);
  • Parti nul: ND (revenus d’adhésion: 0$);
  • Affiliation Québec: ND (pas de rapport financier);
  • Parti conservateur du Québec: ND (pas de rapport financier).

Membership des principaux partis politiques québécois, 1999-2010

Le moins que l’on puisse dire en examinant les tendances historiques du membership, c’est que l’adhésion aux principaux partis politiques bat de l’aile ces années-ci. Dans le cas du Parti libéral du Québec, les 211 825$ de revenus d’adhésion (42 365 adhésions annuelles vendues) font de 2010 la pire année depuis que la Loi sur le financement des partis politiques, adoptée en 1978, oblige les partis à rendre publics leurs revenus d’adhésion. La 2e pire année de l’histoire du PLQ est 1978, où ils avaient recueilli 226 220$ en frais d’adhésion (et encore, le prix d’une carte était moindre à l’époque). En ce qui a trait au Parti québécois, 2010 est également la pire année depuis 1978 (263 216$). À cet égard, le contraste est d’autant plus saisissant lorsqu’on sait que ce parti a déjà recueilli dans les 700 000$ de revenus d’adhésion (1982, 1994, 2005), voire 800 000$ (1985) ou même 1,4 M$ en 1 an (1981, à une époque où le prix d’une carte était moindre qu’aujourd’hui). Quant à l’Action démocratique du Québec, si 2010 (12 420$) n’est pas la pire année de son histoire, il faut remonter à l’année 2000 pour retrouver des revenus d’adhésion moindres que cette année. D’ailleurs, il tombe au 4e rang, Québec solidaire ayant recueilli 23 455$ en frais d’adhésion en 2010, ce qui donne 4 691 adhésions annuelles vendues. À ce chapitre, QS n’est pas loin de son record historique (24 075$ en 2006).

Quant aux autres partis politiques ayant des revenus d’adhésion, aucun n’a vendu au-delà de 1 000 adhésions annuelles (même en appliquant la règle du 5$ par carte par année aux partis pour lesquels l’information n’est pas disponible).
Notes:

  1. Nous sommes conscients que cette méthode n’est pas entièrement parfaite et qu’il existe certains éléments d’incertitude dans l’évaluation du membership des partis politiques. Voici d’ailleurs ce que nous disions à ce sujet lorsque nous avons fait l’expérience pour la première fois, en 2007:

    Bien que les calculs ci-dessus soient relativement fiables, il y a tout de même un certain nombre de bémols à souligner :

    • Membres «à renouveler» : Certains partis politiques ont pris l’habitude, lorsqu’ils diffusent des informations sur leur membership, de comptabiliser les membres «à renouveler» (ceux dont l’adhésion est échue depuis un certain temps, généralement moins d’un an) en plus des membres «en règle». Pour notre part, nous préférons souscrire au proverbe anglais disant que «Put your money where your mouth is»; une personne qui est sérieuse dans son affiliation partisane va payer en conséquence et à temps (surtout que 5$ par année, il n’y a pas de quoi ruiner personne). En outre, selon les statuts et règlements de la plupart des partis, un membre dont l’adhésion est «à renouveler» ne peut être actif dans les instances du parti (vote lors des assemblées générales, etc.) s’il n’a pas payé son renouvellement.
    • Adhésions sur plusieurs années : la plupart des partis politiques permettent à leurs membres, s’ils le souhaitent, de payer leur carte de membre sur plusieurs années (jusqu’à trois ans). Or, comme les frais d’adhésion sont déboursés en une seule fois, le paiement total apparaît dans les livres comptables lors de la première année couverte par le versement, ce qui peut fausser légèrement le nombre total d’adhésions lors d’une année donnée. Toutefois, à notre connaissance, cette pratique n’est pas très répandue et la plupart des personnes qui adhèrent à un parti politique renouvellent leur adhésion annuellement.

    Cela étant, en raison des données publiques disponibles, la méthode que nous avons développée semble être la meilleure pour évaluer le nombre approximatif d’adhérents aux partis politiques. En tout cas, nos critiques n’ont jamais été en mesure de proposer une meilleure méthode. ()

  2. Selon le site Internet du Parti démocratie chrétienne du Québec, à l’époque où il était encore en ligne. ()

Analyse des rapports financiers des partis: pas trop vite

Le Directeur général des élections a rendus publics hier les rapports financiers des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale, rapports dont le contenu fait l’objet d’un article dans l’édition du Soleil de ce matin.

Certains lecteurs nous ont demandé si, fidèles à notre habitude, nous analyserions l’évolution du membership des partis politiques ainsi que des contributions recueillies en 2010. La réponse est: non, pas tout de suite. Pourquoi? Tout simplement parce que les rapports sont (pour l’instant) incomplets.

Ce qu’il faut savoir d’entrée de jeu, c’est que plusieurs entités d’un même parti peuvent être autorisées par le DGE à recueillir des contributions: en plus du «parti» lui-même (qu’on appelle communément «national», «central», «maison-mère» ou whatever), d’autres instances de circonscription ou de région, lorsqu’elles existent, peuvent le faire. Or, pour 3 des 4 principaux partis (PQ, ADQ, QS), les rapports ne comprennent pas les contributions/frais d’adhésion recueillis par les instances locales, ces dernières données devant être diffusées dans les prochaines semaines (pour le PLQ, les contributions recueillies par toutes les instances sont incluses). Le DGE l’a expliqué clairement, mais apparemment, certains en ont tenu compte, d’autres ne l’ont malheureusement pas fait.

Ça serait facile pour nous de nous pitcher sur le peu de données disponibles et d’extrapoler là-dessus, comme une mouette qui survole un McDo, au risque de parvenir à de fausses conclusions. Or, puisque nous sommes d’avis qu’il est essentiel d’avoir le portrait complet d’une situation avant de l’analyser, nous estimons qu’il est plus honnête pour nos lecteurs d’attendre l’ensemble des rapports ainsi que le bilan du DGE avant de conclure de la bonne/mauvaise santé financière des partis ou de la force/faiblesse de leur membership. De plus, étant donné que les données ne sont complètes que pour 1 des 4 partis représentés à l’Assemblée nationale, les analyser immédiatement constituerait un traitement inéquitable qui est contraire à notre politique éditoriale.

Bref, restez à l’écoute, nos articles viendront lorsque toute l’information sera rendue publique (d’ici la fin du mois selon le DGE).

En attendant, s’il y en a qui sont en manque de leur fix de données du DGE, il y a toujours les rapports financiers des années antérieures chez le DGE, le bilan des contributions et des adhésions aux partis politiques que nous mettons périodiquement à jour ou encore nos articles sur les rapports des années antérieures.

Les premiers ministres dans la carte électorale

La Commission de l’Assemblée nationale siège ces jours-ci afin d’étudier le rapport préliminaire de la Commission de la représentation électorale sur la prochaine refonte de la carte électorale québécoise (pour plus de détails sur le processus de refonte, voir notre section spéciale). Tandis qu’on envisage la possibilité de baptiser une circonscription en l’honneur de Robert Bourassa (ce serait les actuelles circonscriptions de Mercier ou d’Ungava, c’est selon), nous avons un prétexte idéal pour faire un peu d’histoire politique et de faire un topo sur l’importance des anciens premiers ministres dans notre géographie électorale. En effet, sur les 29 personnes ayant occupé le poste de premier ministre du Québec depuis la Confédération, 12 ont été honorés en baptisant une des 125 circonscriptions électorales à leur nom (ça fait tout de même 10% des circonscriptions baptisées en l’honneur d’un premier ministre). En voici la liste:

  • Bertrand: Jean-Jacques Bertrand (UN), premier ministre de 1968 à 1970(1)
  • Bourassa-Sauvé: Joseph-Mignault-Paul Sauvé (UN), premier ministre de 1959 à 1960(2)
  • Chapleau: Joseph-Adolphe Chapleau (CON), premier ministre de 1879 à 1882
  • Chauveau: Pierre-Joseph-Olivier Chauveau (CON), premier ministre de 1867 à 1873(3)
  • Duplessis: Maurice Le Noblet Duplessis (UN), premier ministre de 1936 à 1939 et de 1944 à 1959
  • Gouin: Lomer Gouin (LIB), premier ministre de 1905 à 1920
  • Jean-Lesage: Jean Lesage (LIB), premier ministre de 1960 à 1966
  • Johnson: Daniel Johnson (père) (UN), premier ministre de 1966 à 1968(4)
  • Mercier: Honoré Mercier (père) (LIB), premier ministre de 1887 à 1891
  • René-Lévesque: René Lévesque (PQ), premier ministre de 1976 à 1985
  • Taillon: Louis-Olivier Taillon (CON), premier ministre en 1887 et de 1892 à 1896(5)
  • Taschereau: Louis-Alexandre Taschereau (LIB), premier ministre de 1920 à 1935

Quant à la circonscription de Lobtinière, elle n’a pas été rebaptisée en l’honneur de Henri-Gustave Joly de Lotbiniere (LIB), premier ministre de 1878 à 1879.Elle portait déjà ce nom lorsque M. Joly de Lotbiniere, qui était également seigneur de cette seigneurie, fut député de cette circonscription.

Notes:

  1. Fait à noter, 2 circonscriptions portèrent le nom de «Bertrand». La 1re, située en Montérégie, fut rebaptisée Marguerite-D’Youville lors de la refonte de 1992. Lors de cette même refonte, une 2e circonscription de Bertrand fut créée dans les Laurentides. ()
  2. Selon la Commission de toponymie, le «Bourassa» honoré dans le nom de cette circonscription est Henri Bourassa, politicien et journaliste de la fin du 19e et du début du 20e siècle, et non Robert Bourassa (LIB), premier ministre de 1970 à 1976 et de 1985 à 1994. Merci à nos nombreux abonnés sur Twitter (@QuebecPolitique) de nous l’avoir souligné. Notons qu’avant 2001, Bourassa et Sauvé étaient 2 circonscriptions distinctes. ()
  3. M. Chauveau était député de Chauveau (qui s’appelait Québec-Comté à l’époque) durant sa carrière politique. ()
  4. M. Johnson était député de Johnson (qui s’appelait Bagot à l’époque) durant sa carrière politique. ()
  5. M. Taillon était député de Chambly durant une partie de sa carrière politique (le territoire de l’actuelle circonscription de Taillon était inclus dans Chambly à l’époque). ()

Contribution financières aux partis politiques en 2009

Tel que mentionné hier, le DGE a dévoilé les rapports financiers des partis politiques autorisés pour l’année financière 2009 (du 1er janvier au 31 décembre). Ces données incluent les résultats des instances politiques autorisées (associations de circonscription, associations régionales, etc.).

Selon les rapports financiers des 17 partis politiques autorisés au 31 décembre 2009, un grand total de 11 547 061 $ a été versé par les électeurs québécois en contributions aux partis politiques, à leurs instances et aux candidats indépendants autorisés. Si 2008 a été une année record (en dollars courants) depuis l’entrée en vigueur de la Loi régissant le financement des partis politiques en 1978, 2009 a été une année beaucoup moins faste puisque le montant total versé par les contributeurs est le plus bas depuis 2001. Chaque parti politique a reçu les montants suivants:

  1. Parti libéral du Québec: 7 176 851$
  2. Parti québécois: 3 543 084$
  3. Action démocratique du Québec: 441 946$
  4. Québec solidaire: 291 897$
  5. Parti vert du Québec: 33 516$
  6. Parti indépendantiste: 18 919$
  7. Parti marxiste-léniniste du Québec: 9 820$
  8. Parti de la réforme financière: 9 150$
  9. Bloc pot: 6 900$
  10. Parti démocratie chrétienne du Québec: 6 828$
  11. Parti communiste du Québec: 5 276$
  12. Parti conservateur du Québec: 525$
  13. Mouvement équité au Québec: 0$
  14. Parti égalité: 0$
  15. Parti nul: 0$
  16. Affiliation Québec: n’a pas produit son rapport
  17. Union du centre: 558$
  18. Parti durable du Québec: 398$
  19. Parti des immigrés du Québec: n’a pas produit son rapport
  20. Parti république du Québec: n’a pas produit son rapport

Le Parti libéral du Québec a donc reçu 62,2%% de toutes les contributions versées en 2009, le Parti québécois 30,7%, l’Action démocratique du Québec 3,8% et Québec solidaire 2,5%. Les partis politiques et les candidats indépendants se partagent les 0,5% restants. Qu’un seul parti reçoive plus de 60% des montants en contributions peut sembler énorme, mais cela s’est produit à quelques reprises par les années passées.

Ces données seront ajoutées progressivement aux fiches consacrées aux divers partis politiques québécois au cours des prochains jours, tout comme les infos sur le membership que nous avons publiées hier.

Membership des partis politiques en 2009

Le Directeur général des élections a dévoilé cet après-midi les rapports financiers des partis politiques autorisés pour l’année financière 2009 (du 1er janvier au 31 décembre). Ces données incluent les résultats des instances politiques autorisées (associations de circonscription, associations régionales, etc.).

Déduire le membership d’un parti à partir de son rapport financier

En vertu des sources de financement prévues dans la Loi électorale, les «revenus d’adhésion», soit «un montant de 50 $ ou moins payé annuellement par une personne physique à un parti pour en être membre», doivent être comptabilisés séparément dans les rapports financiers des partis politiques. Il est donc possible de déduire le membership des partis politiques par une simple règle de 3, dans la mesure où les revenus totaux d’adhésion (info disponible dans les états financiers vérifiés) et le prix d’une carte de membre (info disponible sur le site Web des partis politiques) sont connus. Depuis plusieurs années (en 2006, 2007) et 2008), nous nous sommes amusés à faire ce calcul.

Les chiffres de 2009

Selon les rapports financiers des 16 partis politiques autorisés au 31 décembre 2009 et de leurs instances, le nombre d’adhésions au sein de chaque parti politique serait le suivant:

  • Parti québécois: 53 362 adhérents;
  • Parti libéral du Québec: 51 342 adhérents;
  • Action démocratique du Québec: 6 120 adhérents;
  • Québec solidaire: 3 257 adhérents;
  • Parti vert du Québec: 367 adhérents;
  • Parti indépendantiste: 81 adhérents;
  • Parti démocratie chrétienne du Québec: 27 adhérents;
  • Parti égalité: 5 adhérents;
  • Parti marxiste-léniniste du Québec: ND (revenus d’adhésion: 1 030$);
  • Mouvement équité au Québec: ND (evenus d’adhésion: 100$);
  • Bloc pot: ND (revenus d’adhésion: 26$);
  • Parti conservateur du Québec: ND (revenus d’adhésion: 25$);
  • Parti communiste du Québec: ND (revenus d’adhésion: 0$);
  • Parti de la réforme financière: ND (revenus d’adhésion: 0$);
  • Parti nul: ND (Revenus d’adhésion: 0$);
  • Affiliation Québec: ND (pas de rapport financier);

Il n’est pas anormal de voir une baisse des contributions financières et des adhésions aux partis politiques lors d’une année post-électorale comme le fut 2009. Néanmoins, si on analyse le membership selon une perspective historique, 2009 constitue pour le Parti libéral du Québec et le Parti québécois leur pire année en 10 ans. De 1999 à 2008, le membership annuel moyen était de 76 559 au PLQ et de 80 061 au PQ. En 2009, le membership était de 51 342 et de 53 362 respectivement, ce qui les place presque à égalité. Quant aux autres partis, tous ont également subi une baisse des revenus d’adhésion, à l’exception du Parti marxiste-léniniste du Québec.

Membership des principaux partis politiques québécois, 1999-2009

Le Parti des immigrés du Québec n’est plus

Une consultation récente du Registre des entités politiques autorisées (REPAQ), géné par le directeur général des élections, nous a permis d’apprendre que le Parti des immigrés du Québec a perdu le statut de parti politique autorisé. Ça s’est vraisemblablement passé ces derniers jours, mais la nouvelle n’a pas été annoncée officiellement par le DGE.

Il s’agira d’une absence fort peu remarquée car depuis sa création en avril 2008, ce parti politique n’avait participé à aucun scrutin, n’avait lancé aucun site Web pour faire connaître son idéologie et n’avait vraisemblablement jamais déposé de rapport financier auprès du DGE (une obligation légale en vertu de la Loi électorale). Les seules informations publiques à avoir été diffusées sur ce parti étaient celles figurant sur le site Web du DGE, c’est-à-dire le nom du parti, son chef (M. Samoila Pirau si ça peut vous intéresser), son agent officiel et son siège social.

Refonte de la carte électorale: 2 années perdues?

Depuis l’élection générale de 2007, la Commission de la représentation électorale (CRE), dont le président est le directeur général des élections, Marcel Blanchet, planche sur une nouvelle version de la carte électorale québécoise, laquelle doit, selon la Loi électorale, être révisée à toutes les 2 élections générales. L’actuelle carte électorale date de 2001.

Selon le scénario original, la nouvelle carte électorale aurait dû être adoptée moins de 1 an après l’élection générale de mars 2007. Or, lorsque l’Assemblée nationale a été dissoute en novembre 2008 en vue de l’élection générale du 8 décembre, le processus n’était pas encore complété. Après avoir publié un rapport préliminaire et tenu des consultations publiques, le rapport préliminaire de la CRE aurait dû être étudié en commission parlementaire, ce qui n’était pas encore fait au moment de la dissolution. Normalement, cette commission parlementaire aurait dû siéger lors du début de la nouvelle session parlementaire en mars 2009. Le Soleil avait d’ailleurs publié une série d’articles à cette occasion.

Depuis le printemps dernier, nous hésitons à revenir sur le dossier car il n’y a aucun développement et que nous ignorons quand la fameuse commission parlementaire sera convoquée. Le plus inquiétant, c’est que le DGE semble également l’ignorer, selon cet article paru ce matin dans Le Soleil. Or, toujours selon le DGE, plus on attend pour procéder, plus les dépenses encourues seront élevées (déjà 800 000 $ ont été dépensés en 2 ans) et plus les risques sont grands que la nouvelle carte électorale soit désuète (la nouvelle carte repose sur des projections statistiques datant de novembre 2007, ça fait presque 2 ans!). Poursuivez la lecture de «Refonte de la carte électorale: 2 années perdues?»→

Membership des partis politiques depuis 1999

Membership des partis politiques

Depuis le temps que nous écrivons là-dessus, voilà enfin une page compilant les données pour les principaux partis politiques.

Théoriquement, nous aurions pu remonter jusqu’en 1978, mais voilà, pour déduire le membership des partis politiques à partir des rapports annuels, ça prend 2 informations: les revenus d’adhésion et le prix d’une carte de membre. Or, nous n’avons des données fiables sur le prix des cartes de membre des principaux partis qu’à partir de la fin des années 90. D’ailleurs, ça serait une bonne idée que le DGE, dans ses directives pour l’élaboration des rapports annuels, oblige les partis politiques, dans un souci de transparence, à préciser le coût d’adhésion dans leur rapport annuel respectif.

Enjoy!

Membership des partis politiques en 2008

Le DGE a rendues publiques hier les «grandes lignes» des rapports financiers des partis politiques autorisés pour l’année financière 2008 (du 1er janvier au 31 décembre). Ces données incluent les résultats des instances politiques autorisées (associations de circonscription, associations régionales, etc.).

Déduire le membership d’un parti à partir de son rapport financier

C’est maintenant devenu une tradition sur ce site que de profiter du dévoilement des rapports financiers pour analyser le membership des partis politiques (nous l’avions fait pour les années 2006 et 2007). En effet, en vertu des règles de financement prévues dans la Loi électorale, les «revenus d’adhésion», soit «un montant de 50 $ ou moins payé annuellement par une personne physique à un parti pour en être membre», doivent être comptabilisés séparément dans les revenus.

Par conséquent, si on connait les revenus d’adhésion et le prix d’une carte de membre pour un parti politique donné, une simple règle de 3 suffit pour déduire le nombre de membres en règle.

Utile pour contrer le spin

L’avantage avec cette méthode, qui à notre connaissance n’est pas reprise dans les médias, c’est précisément de contrer le spin des organisateurs politiques qui ont la fâcheuse (et néanmoins compréhensible) tendance à gonfler leur membership. Un exemple tout récent: le journaliste Denis Lessard qui, il y a quelques semaines, avançait dans un reportage que

l’ADQ a déjà eu plus de 80 000 membres, en 2003,

chiffre vraisemblablement gonflé puisqu’une simple vérification dans le rapport financier vérifié par un comptable agréé en 2003 aurait démontré que l’ADQ et ses instances n’avaient recueilli que 68345$ en frais d’adhésion cette année là, ce qui donne 13 669 membres en règle (à raison de 5$ par carte de membre). Même en additionnant ce chiffre avec le rapport de l’année précédente (2002, la meilleure année de l’histoire de l’ADQ soit dit en passant), ça ne donne que 50 189 cartes vendues en 2 ans (dont plusieurs milliers de doublons issus de membres de longue date qui renouvellent annuellement leur adhésion)! Cet exemple particulier concerne l’ADQ, mais le même phénomène s’est déjà produit avec d’autres partis.

Les chiffres de 2008

Selon les rapports financiers des 17 partis politiques autorisés en 2008, le nombre d’adhésions au sein de chaque parti politique serait le suivant:

  • Parti québécois: 71 283 adhérents;
  • Parti libéral du Québec: 68 515 adhérents;
  • Action démocratique du Québec: 12 275 adhérents;
  • Québec solidaire: 5 673 adhérents;
  • Parti vert du Québec: 1 006 adhérents;
  • Parti indépendantiste: 627 adhérents;
  • Parti démocratie chrétienne du Québec: 65 adhérents;
  • Parti égalité: 3 adhérents (ben oui, 15$ de revenus d’adhésion en 2008!);
  • Parti marxiste-léniniste du Québec: ND (revenus d’adhésion: 749$);
  • Bloc pot: ND (revenus d’adhésion: 85$);
  • Parti communiste du Québec: ND (Revenus d’adhésion: 0$);
  • Parti durable du Québec: ND (Revenus d’adhésion: 0$);
  • Union du centre: ND (Revenus d’adhésion: 0$);
  • Affiliation Québec: ND (pas de rapport financier);
  • Parti des immigrés du Québec: ND (pas de rapport financier);
  • Parti république du Québec: ND (pas de rapport financier);

Évidemment, la nouvelle de l’année au chapitre du membership des partis politiques est la dégringolade du nombre d’adhérents à l’Action démocratique du Québec, qui passe de 25 887 (la 2e meilleure année de l’histoire du parti) à 12 275 en 1 an. Le nombre d’adhérents baisse également au Parti libéral du Québec et au Parti québécois, ce qui est pour le moins particulier lorsqu’on sait que le membership a tendance à augmenter plutôt que de diminuer lors des années électorales. Parmi les principaux partis, seul Québec solidaire est en hausse par rapport à 2007 (5 673 membres en 2008 vs 4 778 en 2007). Quant au Parti vert du Québec, il comptait un millier d’adhérents (1 006 en 2008).

Membership des principaux partis politiques québécois, 1999-2008

Les contributions aux partis politiques depuis 1978

Nous profitons du fait que le DGE a dévoilé aujourd’hui les rapports financiers annuels des partis politiques autorisés pour l’année 2008 pour annoncer l’ajout d’une nouvelle page à ce site portant sur les contributions aux partis politiques depuis 1978.

Pourquoi 1978? Tout simplement parce que c’est cette année-là que la Loi régissant le financement des partis politiques est entrée en vigueur et qu’auparavant, les partis politiques n’étaient pas tenus de déposer un rapport annuel devant l’autorité régissant le processus électoral autrement qu’en période électorale.

Pour des raisons de mise en page, nous nous limitons pour l’instant aux partis politiques qui sont présentement représentés à l’Assemblée nationale (Action démocratique du Québec, Parti libéral du Québec, Parti québécois et Québec solidaire), à ceux qui ont eu des députés à un moment ou à un autre en Chambre depuis 1978 (Parti égalité, Parti national populaire, Ralliement créditiste et Union nationale) ainsi qu’au Parti vert du Québec.

Les montants annuels versés par les électeurs à chaque parti politique seront également ajoutés progressivement dans les pages qui sont consacrées à chacun d’entre eux, incluant les partis politiques autorisés qui n’ont jamais fait élire de député.

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