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Au moment de la dissolution de l’Assemblée nationale du Québec le 1er août 2012, la composition de l’Assemblée est la suivante:
-
Parti libéral du Québec: 64 sièges;
-
Parti québécois: 47 sièges;
-
Coalition avenir Québec: 9 sièges;
-
Québec solidaire: 1 siège;
-
Option nationale: 1 siège;
-
Députés indépendants: 2 sièges;
-
Sièges vacants: 1 siège.
À la suite de la démission de la députée de Bourassa-Sauvé, Line Beauchamp (LIB), le 14 mai 2012, la composition de l’Assemblée nationale du Québec est la suivante:
-
Parti libéral du Québec: 63 sièges;
-
Parti québécois: 46 sièges;
-
Coalition avenir Québec: 9 sièges;
-
Québec solidaire: 1 siège;
-
Option nationale: 1 siège;
-
Députés indépendants: 2 sièges;
-
Sièges vacants: 3 sièges.
Parti |
Candidats officiels()
|
Investitures contestées()
|
Investitures à venir()
|
Parti libéral du Québec |
27 (21,6%()) |
0 |
0 |
Parti québécois |
63 (50,4%) |
7 |
0 |
Coalition avenir Québec |
58 (46,4%) |
S.O. |
S.O. |
Québec solidaire |
66 (52,8%) |
4 |
4 |
Option nationale |
13 (10,4%) |
N.D. |
N.D. |
Parti vert du Québec |
2 (1,6%) |
N.D. |
N.D. |
 40e élection générale - Investitures des principaux partis politiques - progression
À voir également:
- Dernières nouvelles: @QuebecPolitique sur Twitter
- Candidats par circonscription électorale
- Calendrier des assemblées d’investiture
Notes:
Parti |
Candidats officiels()
|
Investitures contestées()
|
Investitures à venir()
|
Parti libéral du Québec |
24 (19,2%()) |
0 |
0 |
Parti québécois |
60 (48,0%) |
7 |
1 |
Coalition avenir Québec |
45 (36,0%) |
S.O. |
S.O. |
Québec solidaire |
66 (52,8%) |
4 |
3 |
Option nationale |
7 (5,6%) |
N.D. |
N.D. |
Parti vert du Québec |
1 (0,8%) |
N.D. |
N.D. |
 40e élection générale - Investitures des principaux partis politiques - progression
À voir également:
- Dernières nouvelles: @QuebecPolitique sur Twitter
- Candidats par circonscription électorale
- Calendrier des assemblées d’investiture
Notes:
À la suite de la démission du député de LaFontaine, Tony Tomassi (ind.), le 3 mai 2012, la composition de l’Assemblée nationale du Québec est la suivante:
-
Parti libéral du Québec: 64 sièges;
-
Parti québécois: 46 sièges;
-
Coalition avenir Québec: 9 sièges;
-
Québec solidaire: 1 siège;
-
Option nationale: 1 siège;
-
Députés indépendants: 2 sièges;
-
Sièges vacants: 2 sièges.
En date du 5 avril 2012, à la suite du retour des députés Louise Beaudoin et René Gauvreau au sein du groupe parlementaire du Parti québécois, la composition de l’Assemblée nationale du Québec est la suivante:
-
Parti libéral du Québec: 64 sièges;
-
Parti québécois: 46 sièges;
-
Coalition avenir Québec: 9 sièges;
-
Québec solidaire: 1 siège;
-
Option nationale: 1 siège;
-
Députés indépendants: 3 sièges;
-
Sièges vacants: 1 siège.
En date du 14 février 2012, à la suite de l’entrée en vigueur de la fusion intervenue entre l’Action démocratique du Québec et la Coalition avenir Québec en décembre 2011, la composition de l’Assemblée nationale du Québec est la suivante:
-
Parti libéral du Québec: 64 sièges;
-
Parti québécois: 44 sièges;
-
Coalition avenir Québec: 9 sièges;
-
Québec solidaire: 1 siège;
-
Option nationale: 1 siège;
-
Députés indépendants: 5 sièges;
-
Sièges vacants: 1 siège.
Cet article est directement inspiré d’une question qui nous a été posée hier par un de nos abonnés sur Twitter, @LPGuy1033. La question est la suivante:
Question aux archives de @Quebecpolitique , est-ce qu’une législature au Québec a déjà connu plus d’indépendant que celle-ci (9) ? #assnat
Il y a 2 manières d’aborder cette question: en tenant compte du nombre de députés indépendants, d’une part, ou en tenant compte de la proportion de députés indépendants, d’autre part.
Aux fins de cet article, sera considéré comme «député indépendant» tout député qui n’est pas membre d’un parti politique ou d’un groupe parlementaire. Cela inclut donc, en plus de ceux ayant siégé comme «indépendants», les députés ayant siégé sous des étiquettes telles que «conservateur indépendant», «libéral indépendant», «nationaliste opposition», etc.
Donc, si on s’en tient au nombre de députés indépendants, le record a bel et bien été établi hier lorsque le «regroupement» des indépendants a accueilli ses 8e et 9e membres en la personne des députés Charrette et Gauvreau. Plus précisément, le «top 4» de la présence en Chambre de députés indépendants est le suivant:
-
9 députés indépendants: du 21 juin 2011 à aujourd’hui, durant la 39e législature.
-
8 députés indépendants: de novembre 1984 à janvier 1985, durant la 32e législature.
-
6 députés indépendants: de juillet 1938 à septembre 1939, durant la 20e législature.
-
5 députés «conservateurs indépendants»: d’avril 1876 à mars 1878, durant la 3e législature.
Fait à noter, il y a 6 autres législatures où on a compté, à un moment ou à un autre, un maximum de 4 députés indépendants, soit lors des 28e, 29e, 30e, 31e, 34e et 36e législatures.
Par contre, si on tient compte de la proportion de députés indépendants en Chambre, les 9 députés actuellement indépendants ne constituent pas un record. En effet, si l’Assemblée nationale compte 125 députés de nos jours, elle n’en comptait que 65 en 1867. Dès lors, si on reprend le top 4 ci-dessus selon la proportion de députés indépendants par rapport à l’ensemble des sièges, les résultats sont:
-
7,69% (5 sur 65): d’avril 1876 à mars 1878, durant la 3e législature.
-
7,20% (9 sur 125): du 21 juin 2011 à aujourd’hui, durant la 39e législature.
-
6,67% (6 sur 90): de juillet 1938 à septembre 1939, durant la 20e législature.
-
6,56% (8 sur 122): de novembre 1984 à janvier 1985, durant la 32e législature.
Mis à part les 4 cas mentionnés ci-dessus, il n’y a pas d’autre moment dans l’histoire de l’Assemblée nationale où la proportion de députés indépendants dépassait la barre des 5% de l’ensemble des sièges.
Pour conclure, en nombre de députés, le record est de 9 députés indépendants établi hier, mais en proportion de députés, le record est de 7,69% de députés indépendants établi entre 1876 à 1878. Par contre, si un 10e député devait devenir indépendant pendant que les 9 autres le restent (c’est-à-dire avant qu’un d’entre eux ne démissionne comme député ou ne joigne un parti politique), cela constituerait un nouveau record avec 8% de députés indépendants (dans une Assemblée à 125 députés).
Pour la 5e fois 6e fois en 15 jours, un député a quitté le groupe parlementaire du Parti québécois afin de siéger comme député indépendant. Il s’agit du député de Deux-Montagnes, Benoît Charrette (ind.), dont le retrait du caucus péquiste, qui faisait l’objet de rumeurs depuis hier soir, a été confirmé ce matin.
(MàJ: Il y a également le député de Groulx, René Gauvreau (ind.), qui siégera comme indépendant durant l’enquête policière sur des allégations de détournement de fonds envers un employé de son bureau de circonscription.)
Par conséquent, en date d’aujourd’hui (21 juin 2011), la répartition des sièges à l’Assemblée nationale est la suivante:
-
Parti libéral du Québec: 65 sièges;
-
Parti québécois: 46 sièges;
-
Action démocratique du Québec: 4 sièges;
-
Québec solidaire: 1 siège;
-
Indépendants: 9 sièges.
Poursuivez la lecture de «Et de 5! (en fait: 6)»→
La nouvelle vient de sortir il y a quelques minutes: 3 députés viennent de quitter le groupe parlementaire du Parti québécois afin de siéger comme députés indépendants: le député de Borduas, Pierre Curzi (ind.), la députée de Crémazie, Lisette Lapointe (ind.), et la députée de Rosemont, Louise Beaudoin (ind.).
À la suite de ces changements, la nouvelle répartition des sièges à l’Assemblée nationale est la suivante:
-
Parti libéral du Québec: 65 sièges;
-
Parti québécois: 49 sièges;
-
Action démocratique du Québec: 4 sièges;
-
Québec solidaire: 1 siège;
-
Indépendants: 6 sièges.
Poursuivez la lecture de «3 députés indépendants de plus à l’Assemblée nationale»→
L’Assemblée nationale a été le théâtre cet après-midi d’un évènement attendu depuis plus de 5 ans: l’adoption à l’unanimité d’un Règlement de l’Assemblée nationale nouveau et amélioré. Un des éléments les plus attendus et médiatisés de cette réforme parlementaire est l’allègement des critères pour obtenir le statut de groupe parlementaire, ce qui fait qu’à partir d’aujourd’hui, les 6 députés adéquistes forment officiellement le «2e groupe d’opposition» à l’Assemblée nationale.
Mais au-delà de cet élément qui fait couler l’encre depuis décembre, la réforme prévoit plusieurs autres changements: élection du président de l’Assemblée nationale au scrutin secret, définition plus formelle de ce qui est un vote de confiance, limitation de la portée du «bâillon» par le parti ministériel, extension des périodes de session parlementaire, obligation pour le gouvernement de répondre aux pétitions des citoyens (aussi curieux que ça puisse paraitre, les pétitions déposées à l’Assemblée n’avaient aucune suite formelle et systématique jusqu’à aujourd’hui), usage plus systématique d’Internet (acceptation des pétitions sur support électronique, consultations en ligne et vidéoconférences dans le cadre des travaux des commissions), etc.
Pour votre info, l’Assemblée nationale a publié plusieurs documents explicatifs de la réforme parlementaire sur son site Web, incluant le texte juridique officiel du nouveau Règlement de l’Assemblée nationale (format pdf, ATTENTION: fichier de 22,3 MO alors armez-vous de patience!).
On en discute depuis quelques mois déjà dans les couloirs de l’Hôtel du Parlement: selon LCN, les 6 députés «indépendants» élus sous la bannière de l’Action démocratique du Québec seront bientôt reconnus officiellement comme groupe parlementaire.
L’entente de principe sera officialisée par une motion en Chambre, possiblement au cours des prochains jours. Poursuivez la lecture de «L’ADQ reconnue comme groupe parlementaire»→
Il y a de ces jours où il y a plein de petites nouvelles, mais aucune à laquelle on a envie de consacrer un article entier. Voici donc en rafale:
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Chefferie du PLQ: Le chef du Parti libéral du Québec, premier ministre et député de Sherbrooke, Jean Charest (LIB), est en poste depuis plus de 10 ans et rien n’indique qu’il va quitter son poste à plus ou moins long terme. Néanmoins, Le Devoir annonce ce matin que le député fédéral et ministre Lawrence Cannon (CON) serait intéressé à devenir chef libéral advenant un éventuel départ du premier ministre. Le principal intéressé (Cannon, pas Charest), qui a d’ailleurs été député libéral dans La Peltrie pendant 9 ans (et ministre pendant son mandat), a aussitôt nié avoir l’oeil sur le poste.
-
Groupes parlementaires: Il n’y a pas encore de consensus à l’Assemblée nationale sur le statut des députés de l’Action démocratique du Québec, bien qu’on semblait se diriger vers un accord à la fin janvier. La cheffe intérimaire de l’ADQ et députée de Lotbinière, Sylvie Roy (ADQ), blâme le parti gouvernemental dans le dossier.
-
Candidat libéral dans Rivière-du-Loup: Il n’y a pas d’annonce officielle, mais tout semble indiquer que l’ex-maire de Rivière-du-Loup et candidat défait (LIB) lors des élections générales de 1994 et de 2007 dans Rivière-du-Loup, Jean D’Amour, sera candidat libéral lors de la prochaine élection partielle dans Rivière-du-Loup. Même l’autre aspitant-candidat, Jean-Pierre Roux, s’est maintenant rallié à D’Amour.
Selon la Presse canadienne, l’Action démocratique du Québec serait sur le point d’obtenir, d’ici la reprise parlementaire en mars prochain, un amendement au règlement de l’Assemblée nationale qui lui permettrait d’accéder au statut de groupe parlementaire (avec les budgets de recherche et le temps de parole qui viennent avec).
Le 8 décembre dernier, l’ADQ avait obtenu 16% des voix et fait élire 7 députés. Or, selon les règles actuelles (art. 13 du Règlement de l’Assemblée nationale),
13. Définition — Tout groupe d’au moins douze députés élus sous la bannière d’un même parti politique, ou tout groupe de députés élus sous la bannière d’un parti politique qui a obtenu au moins 20 % des voix aux plus récentes élections générales, constitue un groupe parlementaire.
Par contre, selon la proposition de réforme parlementaire qui avait été rendus publique en novembre 2007 par Jean-Marc Fournier (LIB), qui était à l’époque leader parlementaire du gouvernement, les nouvelles règles seraient beaucoup plus souples:
1.10. Groupes parlementaires
Proposition :
Un groupe parlementaire serait constitué d’au moins 5 députés élus sous la bannière d’un même parti politique au cours d’une législature.
Les fonctions reconnues ainsi que les budgets et allocations statutaires seraient gradués selon la taille du groupe parlementaire. Ainsi, l’élection :
- de 5 à 9 députés impliquerait la reconnaissance d’un chef et d’un leader parlementaire;
- de 10 à 19 députés impliquerait la reconnaissance d’un chef, d’un leader parlementaire et d’un whip;
- de plus de 20 députés impliquerait la reconnaissance d’un chef, d’un leader parlementaire, d’un whip et d’adjoints ainsi que d’un président de caucus.
Un projet de réforme du Règlement de l’Assemblée nationale, qui comprendrait tous les points qui font l’objet d’un consensus entre les partis (incluant la question des groupes parlementaires), serait donc déposé lorsque l’Assemblée nationale recommencera à siéger à la mi-mars.
Poursuivez la lecture de «L’ADQ, groupe parlementaire?»→
Le président de l‘Assemblée nationale et député de Richmond, M. Yvon Vallières, a rendu ce matin, peu avant la période des questions, sa décision concernant le temps de parole durant la période des questions (la décision est reproduite ci-dessous). En gros, la répartition des questions est la suivante (en moyenne, il y a au total 10 questions principales par séance) :
- Parti libéral du Québec : 2 questions principales par 4 séances (question posée au 6e rang)
- « députés indépendants » (les 7 députés de l’Action démocratique du Québec et celui de Québec solidaire) : 1 question principale par séance (question posée au 4e rang). Sur une période de 8 séances, il y aura 7 questions à l’ADQ et 1 à QS.
- Parti québécois : le reste des questions principales (environ 8-9 questions principales par séance)
Notons que cette décision est rendue selon le règlement actuel, en vertu duquel l’ADQ et QS ne sont satisfont pas aux critères pour être reconnus comme groupes parlementaires. Si on se fie aux débats qui ont suivi la décision, il est dans le domaine du possible que la répartition soit revue s’il devait y avoir réforme du règlement de l’Assemblée nationale. En effet, selon les projets de réforme parlementaire actuellement sur la table, l’ADQ satisferait aux critères pour être reconnu comme groupe parlementaire).
Notons également que le texte de la décision ci-dessous provient de la version préliminaire telle qu’elle paraissant sur le site de l’Assemblée nationale au moment d’écrire ces lignes et qu’il pourrait être modifié lors de sa parution dans la version officielle du Journal des débats.
Le Président: […] Alors, si vous le permettez, je vais maintenant rendre la directive concernant la gestion de la période des questions et de réponses orales.
Alors, Mmes, MM. les députés, nous en sommes maintenant à la période des questions orales et des réponses, comme vous le savez, mais, comme à chaque début de Législature, avant d’entreprendre la première période de questions, la Présidence doit rendre une directive sur le cadre de cette période. La période de questions est un important mode de contrôle parlementaire et sans contredit la plus médiatisée. Il importe que chaque député puisse jouer le rôle qui lui a été confié par la population en tenant compte des règles de procédure de l’Assemblée, c’est-à-dire du règlement des procédures et des usages. De fait, la Présidence ne peut pas déterminer le cadre de la période de questions de façon arbitraire. Elle doit adapter à la nouvelle composition de l’Assemblée les principes établis élaborés au fil du temps par les différents présidents de l’Assemblée.
Le premier principe est que tous les députés peuvent poser des questions au gouvernement incluant les députés ministériels. Le second principe veut que les questions soient principalement dévolues aux députés de l’opposition. Troisièmement, la notion de groupe parlementaire constitue un principe qui doit être conjugué aux deux premiers. Quatrièmement, un rôle prépondérant doit être reconnu au groupe parlementaire qui forme l’opposition officielle. Cinquièmement, la Présidence doit tenir compte de la présence de députés indépendants lors de la répartition des questions.
En tenant compte de ces principes, la Présidence doit déterminer la répartition des questions, la durée des questions et des réponses ainsi que le nombre de questions complémentaires. Au cours des législatures précédentes, nous avons connu deux cadres différents de la période de questions. Lors de la Trente-septième Législature qui s’est terminée en 2007 alors que l’Assemblée comptait deux groupes parlementaires et six députés indépendants, ces derniers étaient autorisés à poser deux questions par quatre séances, et ce, au quatrième rang. Quant à eux, les députés ministériels pouvaient poser au plus deux questions principales par trois séances, au cinquième ou au sixième rang selon qu’un député indépendant posait ou non une question lors de la même séance qu’eux. Toutes les autres questions principales étaient posées par l’opposition officielle. Quant aux questions complémentaires, elles pouvaient venir d’un député d’une autre affiliation politique que l’auteur de la question principale. Le Président en déterminait le nombre en tenant compte de l’objectif de préserver la participation des députés ministériels et des députés indépendants à la période des questions.
Les statistiques de la Trente-septième Législature démontrent qu’en moyenne, pour chaque séance, 9,6 questions principales et 14,3 questions complémentaires étaient posées pour un total de 24 questions, c’est-à-dire environ 1,5 question complémentaire pour chaque question principale. Sur les 45 minutes que dure la période de questions, 37 minutes étaient consacrées en moyenne aux échanges, soit 16 min 15 s pour les questions et 20 min 45 s pour les réponses.
Lors de la Trente-huitième Législature, la composition de l’Assemblée était fort différente de toutes celles que nous avons connues depuis l’adoption du règlement actuel en 1984. D’une part, trois partis satisfaisaient aux critères du règlement pour constituer un groupe parlementaire. D’autre part, l’opposition était constituée de deux groupes parlementaires d’importance numérique comparable. Le deuxième groupe d’opposition comptant, au début de la Législature, cinq députés de moins que l’opposition officielle. À la lumière des solutions retenues par d’autres Assemblées dans un contexte similaire, le critère de la répartition reflétant une certaine proportionnalité des groupes d’opposition, tout en accordant une prépondérance à l’opposition officielle, a été la solution retenue. Elle reposait sur des données objectives et était respectueuse des critères élaborés par notre jurisprudence.
En raison de son rôle de premier plan, l’opposition officielle s’était vu reconnaître notamment le droit de poser les deux première questions principales. La prépondérance se reflétait également dans le nombre de questions qu’elle pouvait poser.
Quant aux députés ministériels qui étaient moins nombreux que lors de la législature précédente, ils pouvaient participer à la période de questions en posant une question principale par trois séances.
À l’exception de la première question principale de l’opposition officielle qui pouvait faire l’objet de deux questions complémentaires, chaque question principale ne pouvait être suivie que d’une question complémentaire. De plus, si le temps le permettait de poser plus de 10 questions principales, les questions suivantes n’étaient suivies d’aucune question complémentaire.
Selon les statistiques de la Trente-huitième Législature, 12,2 questions principales et 10,8 questions complémentaires étaient posées en moyenne par séance, pour un total de 23 questions comparativement à 24 pour la législature précédente. Tout comme pour la Trente-septième Législature, 37 minutes sur 45 étaient consacrées aux échanges, soit 15 min 45 s pour les questions et 21 minutes pour les réponses. On constate donc que malgré un cadre différent à peu près le même nombre de questions a été posé lors des deux dernières législatures. Par contre, plus de questions principales ont été posées au cours de la dernière législature, ce qui signifie que plus de sujets ont été traités. Si on tient compte des statistiques des deux dernières législatures, on peut dire sans trop se tromper qu’environ 10 questions principales peuvent être posées au cours d’une séance, leur nombre pouvant varier légèrement en fonction du nombre de questions complémentaires posées.
C’est pourquoi, comme l’avait fait le président Bissonnet lors de la dernière législature, je vais élaborer le cadre de la période de questions de la Trente-neuvième Législature en supposant qu’il y aura environ 10 questions principales par séance de posées. Même si la composition de l’Assemblée ressemble le plus à celle qui prévalait au cours de la Trente-septième Législature qu’au cours de la Trente-huitième, je n’entends pas forcément calquer le cadre de la période de questions sur celui de la Trente-septième.
La présidence ne peut pas ignorer l’évolution de notre jurisprudence parlementaire lors de la dernière législature et c’est pourquoi elle a décidé d’en tenir compte également.
J’en viens donc aux modalités selon lesquelles je me propose de gérer la période de questions pour la durée de la Trente-neuvième Législature. Les députés ministériels, compte tenu de leur nombre, pourront poser deux questions par quatre séances. Cette question sera posée au sixième rang. Les députés indépendants pourront poser une question par séance au quatrième rang. C’est plus que ce à quoi avaient droit les députés indépendants au cours de la Trente-septième Législature, soit deux questions par quatre séances pour six députés indépendants. Toutefois, en tenant compte du critère de proportionnalité qui a été élaboré lors de la Trente-huitième Législature, l’octroi d’une question par séance est tout à fait justifié. De fait, les députés indépendants représentent 13,6 % des députés de l’opposition. Si on combien le critère de proportionnalité à celui de la prépondérance de l’opposition officielle, les députés indépendants devraient avoir un pourcentage de questions légèrement inférieur à leur proportion au sein des députés de l’opposition. Or, si 10 questions principales sont posées par séance, les députés indépendants auront 10 % des questions. Si neuf questions sont posées, la proportion des questions qu’ils poseront s’établirait à 11,1 %, alors qu’elle s’établira à 12,5 %, si huit questions sont posées.
En ce qui a trait à la répartition des questions entre les députés indépendants, ceux-ci pourront en poser une à tour de rôle, et ce, afin qu’ils soient traités équitablement. Ils devront par contre établir entre eux qui posera la question au cours d’une séance. La présidence ne peut établir un ordre entre eux sans, par le fait même, créer une hiérarchie qui ne serait pas souhaitable. Par contre, la présidence n’entend pas nier l’affiliation politique des députés indépendants. C’est pourquoi elle permettra à un député affilié à l’Action démocratique du Québec de poser une question à la place d’un de ses collègues.
L’opposition officielle pourra, quant à elle, poser toutes les autres questions. Un maximum de deux questions complémentaires pourront être posées pour chaque question principale, à l’exception de la première question de la chef de l’opposition officielle qui pourra en contenir trois.
Comme nous l’avons vu précédemment, même si le nombre de questions complémentaires n’était pas officiellement limité au cours de la Trente-Septième Législature, une moyenne de 1,5 question était posée. Cela démontre que deux questions complémentaires sont amplement suffisantes. De plus, j’estime que la limitation du nombre de questions complémentaires permettra d’aborder un plus grand nombre de sujets et qu’elle assurera l’équité entre chaque député qui posera une question à l’Assemblée.
L’article 78 du règlement prévoit que c’est le président qui détermine le nombre de questions complémentaires. J’ai décidé d’exercer ce rôle en fixant d’avance le nombre de questions plutôt que d’exercer un pouvoir discrétionnaire à chaque fois qu’une question est posée. Cette façon de faire amènerait forcément la présidence à apprécier le contenu de la question, ce qui n’est pas son rôle. La seule chose que doit faire la présidence est de s’assurer que les questions et les réponses sont conformes aux exigences de notre règlement.
De même, une question complémentaire pourra être posée uniquement par un député qui a la même affiliation politique que le député qui a posé la question principale. Lorsqu’un député posera une question complémentaire, il ne pourra pas la modifier en question principale. Par contre, une question complémentaire pourra, comme lors de la Trente-Huitième Législature, contenir un préambule.
Pour ce qui est de la durée des questions et des réponses, la présidence s’inspirera des temps établis antérieurement au cours des législatures précédentes. Elle accordera 1 min 30 s pour les questions principales adressées par la chef de l’opposition officielle. Les questions principales des autres parlementaires ne devront pas passer une minute. Les réponses du premier ministre aux questions principales seront d’une durée maximale de 1 min 45 s et celles des autres ministres ne devraient pas dépasser 1 min 15 s. Le temps alloué pour les questions complémentaires sera de 30 secondes et celui alloué pour les réponses aux ministres aux questions complémentaires sera de 45 secondes. Tout comme lors de la dernière législature, la présidence veillera rigoureusement au respect de ces temps de parole qui seront bien entendu affichés.
Alors, voilà, chers collègues, le cadre de la période de questions que je vous propose pour la Trente-Neuvième Législature. Ce cadre respecte le fait que l’opposition officielle doit y jouer un rôle prépondérant, tout en permettant aux députés indépendants d’y participer d’une manière significative. Bien entendu, ce cadre pourra évoluer au cours de la présente législature en fonction des modifications qui pourraient être apportées à la composition de l’Assemblée. Je vous remercie de votre attention. […]
Transfuges Watch (MàJ 2)
La défection des députés André Riedl et Pierre Michel Auger vers le Parti libéral a relancé plusieurs rumeurs sur d‘autres députés adéquistes qui seraient tentés de traverser la Chambre eux-aussi (Le Nouvelliste va jusqu‘à avancer que «au moins une dizaine et même une douzaine d‘autres adéquistes poursuivraient la même réflexion» que le transfuge Pierre Michel Auger). Voici donc un «wrap-up» des noms qui ont été mentionnés depuis jeudi:
- François Benjamin (Berthier): selon La Presse, son nom circule comme futur «prospect» pour le PQ, mais comme ça fait plus d‘un an qu‘il se défend de telles rumeurs, c‘est presque devenu un classique lorsqu‘il est question de transfuges adéquistes;
- Éric Charbonneau (Johnson): le chroniqueur du Soleil Gilbert Lavoie avançait ce matin qu‘en raison de la faible majorité d‘Éric Charbonneau sur le candidat péquiste en 2007, il serait tentant pour lui de joindre ses plus proches adversaires, sauf que le PQ a déjà nommé son candidat dans Johnson;
- Linda Lapointe (Groulx): son était sorti au printemps dernier, mais ça ressemblait plus à du «second guessing» qu‘à une véritable fuite dans les médias;
- Sébastien Proulx (Trois-Rivières): membre de la garde rapprochée de Mario Dumont, son nom est sorti dans Le Nouvelliste ce matin, mais on le met pour la forme vu qu‘il a démenti;
- Claude Roy (Montmagny-L‘Islet): probablement la réaction la plus bizarre des derniers jours. Selon Le Devoir, interrogé par les médias quant à savoir s‘il avait reçu une offre des libéraux, sa réponse aurait été «Malheureusement non». Du même souffle, il avance que «tout le monde [à l‘ADQ] a eu des offres».
On verra bien au cours des prochaines semaines si les vannes sont vraiment ouvertes.
Mà J (25 octobre, 20h30): les députés François Benjamin (Berthier) et Éric Laporte (L‘Assomption) ont admis ce matin à La Presse avoir été approchés par le PQ. Tous deux ont réitéré leur intention de rester à l‘ADQ. Même chose pour Claude Roy (Montmagny-L‘Islet) qui, jeudi dernier, affirmait n‘avoir «malheureusement» pas reçu d‘offre des libéraux.
MàJ (26 octobre, 20h30): un autre à ajouter dans la liste: Jean-François Therrien (Terrebonne) a refusé une offre des libéraux.
François Gendron président
Avec les événements des dernières 36 heures, le résultat laissait peu de doute.
François Gendron (PQ) est le premier député de l‘opposition à occuper la présidence de la législature depuis Arthur Turcotte (CON-I), député de Trois-Rivières de 1876 à 1881 et de 1884 à 1890), qui avait accédé à la fonction en 1878. Il est aussi le premier député abitibien à occuper ce poste depuis Lucien Cliche (LIB), député d‘Abitibi-Est de 1960 à 1970, qui fut président de la Chambre de 1960 à 1962.
Ce matin, Le Courrier parlementaire publiait une entrevue (accès réservé aux abonnés) avec chacun des 3 députés qui étaient (à l‘époque) candidats à la présidence de l‘Assemblée nationale: Maxime Arseneau (PQ), Marc Picard (ADQ) et Yvon Vallières (LIB). Il n‘était pas encore midi que ces reportages étaient périmés aux 2/3 vu qu‘on apprenait que les 2 premiers se retiraient de la course au profit de François Gendron (PQ) tandis que le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier (LIB), n‘avait pas de mots trop forts pour dénoncer la manoeuvre.
L‘élection du président de l‘Assemblée nationale sera le 1er item à l‘ordre du jour à partir de 10h 14h demain matin (le 21 octobre). Ça risque d‘être le meilleur spectacle en ville demain, alors manquez pas ça.
(Question: qui va présider la séance d‘ouverture maintenant que les 2 doyens (François Gendron est le député avec la plus longue expérience parlementaire, suivi d‘Yvon Vallières) sont candidats à la présidence?)
Le 3e candidat
Il y avait déjà Yvon Vallières (LIB) et Marc Picard (ADQ) qui faisaient campagne pour la présidence de l‘Assemblée nationale, mais voilà que le député des Îles-de-la-Madeleine, Maxime Arseneau (PQ), sera également candidat à la succession de Michel Bissonnet.
Ça s‘annonce pas mal plus intéressant qu‘on l‘aurait crû au départ. Nous avons déjà hâte de voir comment se redéploieront les votes entre le 1er et le 2e tour.
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Le «manifeste» de Marc Picard
Le Devoir publiait ce matin une lettre ouverte du député des Chutes-de-la-Chaudière et 3e vice-président de l‘Assemblée nationale, Marc Picard (ADQ), sur la présente course à la présidence de l‘Assemblée nationale. Il y présente un point de vue intéressant sur sa vision du poste, sur la confiance que le titulaire doit inspirer parmi les parlementaires et sur l‘urgence d‘adopter le projet de réforme du Règlement de l‘Assemblée nationale qui est laissé en plan depuis qu‘on sait que Michel Bissonnet va démissionner, mais c‘est la conclusion qui est la plus intéressante:
Il serait de bon aloi que les députés intéressés par la charge de la présidence puissent non seulement postuler mais également donner leur vision de l‘Assemblée nationale.
Sommes-nous les seuls à penser que cet article ressemble à un «manifeste électoral» pour la campagne de Marc Picard à la présidence? Après tout, son nom circule aussi depuis un certain temps… Poursuivez la lecture de «Le «manifeste» de Marc Picard»→
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