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Cet article est directement inspiré d’une question qui nous a été posée hier par un de nos abonnés sur Twitter, @LPGuy1033. La question est la suivante:
Question aux archives de @Quebecpolitique , est-ce qu’une législature au Québec a déjà connu plus d’indépendant que celle-ci (9) ? #assnat
Il y a 2 manières d’aborder cette question: en tenant compte du nombre de députés indépendants, d’une part, ou en tenant compte de la proportion de députés indépendants, d’autre part.
Aux fins de cet article, sera considéré comme «député indépendant» tout député qui n’est pas membre d’un parti politique ou d’un groupe parlementaire. Cela inclut donc, en plus de ceux ayant siégé comme «indépendants», les députés ayant siégé sous des étiquettes telles que «conservateur indépendant», «libéral indépendant», «nationaliste opposition», etc.
Donc, si on s’en tient au nombre de députés indépendants, le record a bel et bien été établi hier lorsque le «regroupement» des indépendants a accueilli ses 8e et 9e membres en la personne des députés Charrette et Gauvreau. Plus précisément, le «top 4» de la présence en Chambre de députés indépendants est le suivant:
-
9 députés indépendants: du 21 juin 2011 à aujourd’hui, durant la 39e législature.
-
8 députés indépendants: de novembre 1984 à janvier 1985, durant la 32e législature.
-
6 députés indépendants: de juillet 1938 à septembre 1939, durant la 20e législature.
-
5 députés «conservateurs indépendants»: d’avril 1876 à mars 1878, durant la 3e législature.
Fait à noter, il y a 6 autres législatures où on a compté, à un moment ou à un autre, un maximum de 4 députés indépendants, soit lors des 28e, 29e, 30e, 31e, 34e et 36e législatures.
Par contre, si on tient compte de la proportion de députés indépendants en Chambre, les 9 députés actuellement indépendants ne constituent pas un record. En effet, si l’Assemblée nationale compte 125 députés de nos jours, elle n’en comptait que 65 en 1867. Dès lors, si on reprend le top 4 ci-dessus selon la proportion de députés indépendants par rapport à l’ensemble des sièges, les résultats sont:
-
7,69% (5 sur 65): d’avril 1876 à mars 1878, durant la 3e législature.
-
7,20% (9 sur 125): du 21 juin 2011 à aujourd’hui, durant la 39e législature.
-
6,67% (6 sur 90): de juillet 1938 à septembre 1939, durant la 20e législature.
-
6,56% (8 sur 122): de novembre 1984 à janvier 1985, durant la 32e législature.
Mis à part les 4 cas mentionnés ci-dessus, il n’y a pas d’autre moment dans l’histoire de l’Assemblée nationale où la proportion de députés indépendants dépassait la barre des 5% de l’ensemble des sièges.
Pour conclure, en nombre de députés, le record est de 9 députés indépendants établi hier, mais en proportion de députés, le record est de 7,69% de députés indépendants établi entre 1876 à 1878. Par contre, si un 10e député devait devenir indépendant pendant que les 9 autres le restent (c’est-à-dire avant qu’un d’entre eux ne démissionne comme député ou ne joigne un parti politique), cela constituerait un nouveau record avec 8% de députés indépendants (dans une Assemblée à 125 députés).
On apprenait mardi soir dernier que l’ex-député péquiste François Legault aurait approché un certain nombre de députés du Parti libéral du Québec() afin qu’ils joignent sa nouvelle formation politique qui, selon les rumeurs, serait en cours de formation et qui est désignée, pour l’instant, sous le nom de «Force Québec».
Cette nouvelle est un prétexte pour «mettre en ondes» un projet sur lequel nous travaillons depuis quelques temps: faire la liste des députés qui ont «traversé la Chambre» depuis 1867. Nous avions déjà touché le sujet ici, mais nous avons fait une recherche plus poussée depuis.
Nous avons divisé les 19 députés recensés() en 2 catégories: les «transfuges directs» sont ceux qui, techniquement, sont passés directement d’un parti politique à un autre tandis que les «transfuges indirects» sont ceux qui ont fait un passage plus ou moins bref comme députés indépendants avant de joindre un autre parti politique.
Transfuges «directs»
Député |
Circonscription |
De |
À |
Date |
André Riedl |
Iberville |
ADQ |
LIB |
23 octobre 2008 |
Pierre Michel Auger |
Champlain |
ADQ |
LIB |
23 octobre 2008 |
Camil Samson |
Rouyn-Noranda |
CS |
LIB |
11 octobre 1980 |
Claude Dubois |
Huntingdon |
UN |
LIB |
13 septembre 1979 |
Aurèle Lacombe()
|
Montréal-Dorion |
OUV |
OUV-M |
27 septembre 1921 |
Napoléon Lemay |
Lotbinière |
CON |
LIB |
13 février 1902 |
Edmund James Flynn |
Gaspé |
LIB |
CON |
29 octobre 1879 |
Étienne-Théodore Pâquet |
Lévis |
LIB |
CON |
29 octobre 1879 |
Ernest Racicot |
Missisquoi |
LIB |
CON |
29 octobre 1879 |
Louis-Napoléon Fortin |
Montmagny |
LIB |
CON |
29 octobre 1879 |
Alexandre Chauveau |
Rimouski |
LIB |
CON |
29 octobre 1879 |
Transfuges «indirects»
Député |
Circonscription |
De |
En passant par |
Date |
À |
Date |
Yvon Lafrance |
Iberville |
LIB |
ind. |
9 février 1994 |
ADQ |
2 mars 1994 |
Richard B. Holden |
Westmount |
EP |
ind. |
11 octobre 1991 |
PQ |
11 août 1992 |
Rodrigue Biron |
Lotbinière |
UN |
ind. |
3 mars 1980 |
PQ |
11 novembre 1980 |
Fabien Roy |
Beauce-Sud |
CS |
ind. |
3 novembre 1975 |
PNP |
14 décembre 1975 |
Jérôme Choquette |
Outremont |
LIB |
ind. |
26 septembre 1975 |
PNP |
14 décembre 1975 |
Jérôme Proulx |
Saint-Jean |
UN |
ind. |
11 novembre 1969 |
PQ |
26 novembre 1969 |
Gaston Tremblay |
Montmorency |
UN |
ind. |
30 octobre 1968 |
CS |
7 octobre 1969 |
René Lévesque |
Laurier |
LIB |
ind. |
14 octobre 1967 |
PQ |
14 octobre 1968 |
Notes:
Les politologues Éric Bélanger (Université McGill) et Richard Nadeau (Université de Montréal), ont publié récemment une rareté au Québec: un ouvrage scientifique portant sur les comportements électoraux au Québec. Nous disons bien rareté puisqu’il existe peu d’ouvrages généraux en science politique consacrés à la problématique des comportements de l’électorat québécois sur la scène provinciale, à part peut-être Comportement électoral au Québec, qui date de 1984, et quelques ouvrages qui se concentrent sur un seul scrutin (élection générale ou référendum). L’inexistence d’une étude électorale québécoise n’est certainement pas de nature à nous aider à avoir un portrait sérieux et constant des principaux déterminants du vote au sein de l’électorat québécois.
Aussi, souhaitons que l’ouvrage de Bélanger et Nadeau, qui ont tous les deux consacrés leurs travaux sur le vote et sur la politique canadienne et québécoise, soit le premier jalon vers une étude plus systématique des comportements électoraux des Québécois et vers l’établissement d’une véritable étude électorale québécoise inspirée du modèle américain ou britannique (Richard Nadeau a d’ailleurs un des codirecteurs de l’Étude électorale canadienne il y a quelques années).
Nous ne manquerons pas de commenter cet ouvrage lorsque nous en aurons terminé la lecture, qu’il suffise de préciser pour l’instant que l’ouvrage porte sur les élections générales de 2007 et 2008 et que les observations des auteurs sont basées sur des enquêtes réalisées immédiatement après chaque scrutin. En attendant, voici la recension qu’en a fait le chroniqueur Louis Cornellier du Devoir il y a une dizaine de jours.
Richard Nadeau et Éric Bélanger (2009), Le comportement électoral des Québécois, Montréal: Presses de l’Université de Montréal, ISBN 978-2-7606-2132-9. Poursuivez la lecture de «Le comportement électoral des Québécois»→
Voici quelques observations préliminaires sur l’élection générale d’hier:
- En nombres absolus, le nombre de votes obtenus par le PQ et les libéraux a subi une légère hausse depuis 2007 (+50 000 pour les libéraux, +15 000 pour le PQ). C’est l’ADQ qui a subi une baisse importante (-700 000 votes environ).
- Taux de participation de 57,33%: le pire depuis 1927 (56,38%). Et encore, en 1927, il y avait eu 12 députés élus par acclamation. Si les électeurs de ces 12 comtés avaient eu l’opportunité de voter, on aurait aisément dépassé le score d’hier.
- Angus Reid a vu juste. Leur sondage donnait 42-36 entre le PLQ et le PQ. C’est ici que vous l’aurez (probablement) lu en premier, samedi soir dernier (certains animateurs de sites de projection ont même appris l’existence de ce sondage par notre entremise).
- Avec 66 sièges, il faudrait seulement une perte de 4 sièges pour que le Parti libéral redevienne minoritaire de facto. Il sera intéressant de voir s’ils seront frappés par le «syndrome du 2e mandat» (dans ce cas-ci, le 3e) qui frappe les partis gouvernementaux depuis une trentaine d’années:
- sous le 2e mandat du PQ de 1998-2003, le PQ avait perdu 9 sièges entre le début et la fin de la législature;
- sous le 2e mandat libéral de 1989-1994, le PLQ avait perdu 14 sièges entre le début et la fin de la législature (sauf qu’à la dissolution, il y avait 8 sièges vacants);
- sous le 2e mandat du PQ de 1981-1985, le PQ avait perdu 20 sièges entre le début et la fin de la législature, à un point tel qu’à la dissolution, il y avait égalité 60-60 entre les députés péquistes et ceux de l’opposition (53 libéraux et 7 indépendants).
- Ah! Les joies du mode de scrutin:
- Le PLQ finit avec 7% d’avance sur le PQ, mais vu les nombreuses luttes serrées, quelques milliers de voix bien placées auraient pu transformer cette victoire libérale en victoire péquiste.
- L’ADQ a moins de voix qu’en 2003, mais 3 députés de plus que lors de cette élection (7 en 2008 vs 4 en 2003).
- QS voit ses appuis baisse légèrement entre 2007 et 2008, mais a fait élire son premier député hier.




Traditionnellement, la circonscription de Saint-Jean était considérée comme la circonscription baromètre par excellence puisqu’à chaque élection générale depuis 1944 (1939, si on compte la brève période où elle était incluse dans Saint-Jean–Napierville), elle a élu un député issu du parti formant le gouvernement. En 1994, les électeurs de Saint-Jean ont même poussé le scrupule jusqu’à mettre les candidats péquiste et libéral à égalité alors que 0,35% d’écart séparait les 2 partis au niveau national, forçant ainsi la tenue d’une élection partielle pour les départager. Mais ça, c’était avant la dernière élection générale puisqu’en 2007, Saint-Jean avait élu un député adéquiste.
Outre le comté de Saint-Jean, dont on ne peut plus dire désormais qu’il est «infaillible», y a-t-il d’autres comtés qui suivent les grandes tendances électorales au Québec? Si on excepte les élections partielles, il y a 5 circonscriptions qui, outre Saint-Jean, vote systématiquement du «bon bord» depuis 30-40 ans. Comme vous constaterez, la région de Laval est très bien pourvue en matière de comtés baromètres:
- Fabre: élit un député du parti gouvernemental depuis 1970
- Louis-Hébert: depuis 1970
- Mille-Îles: depuis 1973 (mais en 1970, cette circonscription était encore incluse dans Laval, qui avait alors élu un député libéral)
- Laval-des-Rapides: depuis 1981
- Vimont: depuis 1981.
Inutile de dire que ce sont des circonscriptions que nous surveillerons de près demain soir.
L’inquiétude envers le taux de participation le 8 décembre prochain est devenu un thème récurrent de la présente campagne électorale. Pour se consoler, on a écrit à quelques reprises (dans les journaux notamment) que «c’était bien pire dans le temps» puisque, par exemple, 27% des électeurs seulement avaient pris la peine de voter lors de l’élection générale de 1919.
Ce genre d’affirmations tout être replacé en contexte car ce qu’on oublie souvent de mentionner, c’est qu’avant les années 1930, le phénomène des élections «sans opposition» ou «par acclamation» (c’est-à-dire une élection où il n’y a qu’un seul candidat qui est déclaré élu dès la fin de la période de mise en candidature) était courant lors des scrutins au Québec.
À titre d’exemple, en 1919, 43 candidats libéraux avaient été élus par acclamation, ce qui assurait au Parti libéral une majorité d’élus en Chambre avant même que ne débute le scrutin. Or, cette situation avait un effet direct sur le taux de participation puisque plus de la moitié des électeurs inscrits n’avait tout simplement pas à voter. C’est ce qui explique le faible taux de participation de 27,30% cette année là.
L’élection générale de 1919 est un cas extrême, mais à chaque élection générale entre 1867 et 1927 (plus 1935 et 1939), il y a eu au moins 1 député élu par acclamation.

En réalité, comme le démontre le graphique ci-dessous, lorsqu’on tient compte uniquement des circonscriptions où il y a eu un scrutin, le taux de participation est rarement tombé sous les 60% depuis 1867. Et depuis 1931, le taux de participation n’est jamais tombé sous les 70%. Par exemple, en 1867, le taux officiel était de 46,84%, mais le taux réel dans les circonscriptions où il y a eu un scrutin dépasse les 66% (19 députés sur 65 avaient été élus par acclamation). Et si on reprend notre exemple de 1919, le taux de participation s’élève à 54,5% dans les circonscriptions où il y a eu un scrutin. Ce taux (qui reste plus bas que la moyenne) s’explique probablement par le fait que l’élection dans les 36 circonscriptions où il y avait 2 candidats ou plus était devenue «inutile», vu la majorité déjà garantie pour les libéraux.

Radiographie de la blogosphère politique québécoise
Au printemps dernier, nous avions fait un messager de la science de nous-mêmes en transmettant aux blogueurs politiques québécois une invitation à «donner leur corps à la science» en participant eux aussi à une étude du Groupe de recherche en communication politique de l‘Université Laval portant sur la composition de la blogosphère politique citoyenne québécoise. On peut déduire que l‘analyse est maintenant complétée puisque Le Soleil consacre aujourd‘hui un article sur principales conclusions de l‘étude. Québec Hebdo en parle également.
Les médias en font un résumé intéressant, mais nous préférons lire l‘étude nous-mêmes avant de nous faire une opinion définitive là -dessus. Et si nous mettons la main sur une publication des auteurs de l‘étude, nous vous en informerons.
Étonnamment, ça fait un bon 24h que la nouvelle est sortie et sauf erreur, nous sommes les premiers à en parler parmi les blogueurs politiques. Poursuivez la lecture de «Radiographie de la blogosphère politique québécoise»→
Aujourd’hui, nous terminons notre série sur les institutions du pouvoir législatif dans les provinces canadiennes par le personnel à temps plein dans les législatures (personnel politique et administratif) en 2004.

Source: Observatoire de l’administration publique, 2008, Les institutions du pouvoir législatif.
Aujourd’hui: le budget de fonctionnement des législatures provinciales en 2005-2006.

Source: Observatoire de l’administration publique, 2008, Les institutions du pouvoir législatif.
Aujourd’hui: le pourcentage de projets de loi d’initiative gouvernementale adoptés en 2004.

Source: Observatoire de l’administration publique, 2008, Les institutions du pouvoir législatif.
Les institutions du pouvoir législatif-5
Aujourd’hui: le temps de séance annuel moyen dans les législatures provinciales (1987-2007).

Source: Observatoire de l’administration publique, 2008, Les institutions du pouvoir législatif.
Les institutions du pouvoir législatif-4
Aujourd’hui: le pourcentage de femmes députées dans les législatures provinciales.

Source: Observatoire de l’administration publique, 2008, Les institutions du pouvoir législatif.
Les institutions du pouvoir législatif-3
Aujourd‘hui dans la série d‘articles sur les institutions du pouvoir législatif: la rémunération des députés provinciaux en 2007.

Source: Observatoire de l‘administration publique, 2008, Les institutions du pouvoir législatif.
Les institutions du pouvoir législatif-2
Dans le cadre de la série d’articles débutée il y a plusieurs jours sur les institutions du pouvoir législatif dans les provinces, voici aujourd’hui le nombre moyen d’habitants par député de 1980 à 2006.

Source: Observatoire de l’administration publique, 2008, Les institutions du pouvoir législatif.
Les institutions du pouvoir législatif-1
L‘Observatoire de l’administration publique de l’ÉNAP, dans le cadre de sa série L’État québécois en perspective, a publié au printemps dernier un fascicule portant sur les institutions du pouvoir législatif dans les provinces canadiennes. Tout au long de l’été, nous publierons des articles inspirés de cette publication. Du vrai blogging d’été, pas trop compliqué pour l’auteur et le lecteur!
Nous débuterons cette série par le nombre de députés dans chaque Assemblée depuis 1980.

On peut remarquer que dans la majorité des provinces, le nombre de députés varie très peu en 20 ans, Les seules variations nettes importantes sont en Ontario (baisse de 125 à 103, suivie d’une hausse à 107 depuis la dernière élection provinciale, ce qui n’est pas précisé dans le document de l’OAP), en Colombie-Britannique (hausse de 57 à 79) et au Québec (hausse de 110 à 125).
Source: Observatoire de l’administration publique, 2008, Les institutions du pouvoir législatif.
Terminologie des gouvernements minoritaires
Comment appelle-t-on un gouvernement qui n‘a pas la majorité des sièges en chambre en régime parlementaire de type britannique? Un «gouvernement minoritaire», comme c‘est la coutume dans les autres démocraties parlementaires ou dans les réseaux de télévision («(insérez votre réseau télé favori) annonce que si la tendance du vote se maintient, le prochain gouvernement sera formé par le (insérez votre parti favori) et il sera minoritaire»), ou un «gouvernement de cohabitation», comme on l‘entend de la bouche des ministres du gouvernement Charest depuis quelques mois? Voici ce qu‘en pense Antonin-Xavier Fournier, professeur de science politique au Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu, dans une lettre ouverte parue ce matin dans le Devoir. Poursuivez la lecture de «Terminologie des gouvernements minoritaires»→
Donnez (vous aussi) votre corps à la science
Le Groupe de recherche en communication politique réalise présentement une étude sur sur les blogues politiques au Québec (le titre complet de l‘étude est «Cartographie de la blogosphère politique québécoise. Utilisateurs, messages et intentions») à laquelle les auteurs de ce blogue, à l‘instar de plusieurs autres blogueurs québécois, ont été invités à participer. Nous profitons de l‘occasion pour inviter tous les autres blogueurs qui se sentent concernés par cette étude à répondre au sondage et ainsi participer à l‘avancement des connaissances en matière de communication politique.
APPEL DE VOLONTAIRE
Le Groupe de recherche en communication politique de l‘Université Laval veut rejoindre des blogueurs voulant participer à une étude pionnière sur la composition de la blogosphère politique citoyenne québécoise (no. d‘approbation éthique : 2008-070, 2 avril 2008).
Les blogueurs volontaires doivent être âgés de 18 ans et plus, résider au Québec, avoir le droit de vote au Canada et publier un blogue indépendant dont le contenu est majoritairement ou fréquemment (plus d‘une fois par semaine) consacré à la politique québécoise, canadienne et/ou internationale.
Les participants répondront à un sondage électronique recensant entre autre leur profil sociodémographique, leur comportement politique et les motivations qui les conduisent à produire un blogue politique. Notre enquête comporte 58 questions, dont la majorité présentent un choix prédéterminé de réponses. Toutefois, quelques questions ouvertes permettront aux répondants d‘exprimer plus librement leur opinion sur certains thèmes couverts par l‘étude.
Toutes les personnes intéressées sont invitées à remplir le sondage électronique disponible sur le site du Groupe de recherche en communication politique à l‘adresse suivante : http://www.com.ulaval.ca/chaires_groupes/grcp/index.php
L‘étude prend fin le 1er mai 2008.
Ah! La magie des trackbacks! Un rétrolien du blogue de Renart Léveillé vers notre article de ce matin sur le dernier sondage CROP nous a permis de découvrir le tout récent mémoire de maîtrise (janvier 2008) de François Yale, étudiant au département de sociologie à l‘Université de Montréal, dont le titre est «L‘évolution de l‘appui à la souveraineté du Québec: effets de la formulation de la question et effets de contexte». À lire absolument pour celles et ceux qui s‘intéressent à la méthodologie des sondages et/ou qui ne veulent pas faire de raisonnements et d‘extrapolations trop boiteuses lorsqu‘ils en lisent un. L‘auteur résume son mémoire comme suit:
Cette recherche étudie l‘évolution de l‘appui à la souveraineté du Québec entre 1976 et aujourd‘hui, en considérant les diverses formulations de la question utilisées par les acteurs politiques et par les sondeurs.
Cette question est abordée en faisant une analyse longitudinale multiniveaux de plus de 800 sondages. Une telle approche suggère que les caractéristiques des sondages sont nichées à l‘intérieur d‘unités contextuelles plus larges, des unités de temps. Cela permet d‘une part d‘observer quels sont les facteurs liés à la mesure qui influencent l‘appui à la souveraineté du Québec et ensuite de voir comment ces mêmes effets varient à travers le temps et comment ils sont influencés par certains événements jugés importants.
Il ressort de ces analyses que les propositions séparation, indépendance, souveraineté et souveraineté-association/partenariat entraînent généralement des appuis moyens significativement différents les uns des autres. Il apparaît aussi que certains événements ont eu une influence significative sur l‘évolution de l‘appui à ces diverses propositions. Enfin, il a été tenté de voir si les appuis propres à ces diverses propositions évoluaient de manière parallèle, s‘ils réagissaient similairement aux différents événements considérés dans les analyses ou si au contraire ces appuis pouvaient parfois évoluer de manière différente. Les résultats à cet égard sont intéressants mais non concluants.
Ces observations sur l‘effet de formulation dans les sondages sur la souveraineté sont loin d‘être révolutionnaires puisque ce phénomène est étudié depuis fort longtemps, notamment par Maurice Pinard. L‘intérêt du mémoire provient du fait qu‘il porte sur un échantillon de plusieurs centaines de sondages (800 en fait) sur une période de plus de 30 ans prenant fin tout récemment (novembre 1976 à juin 2007). L‘autre partie du mémoire sur l‘effet de contexte est en quelque sorte une lapalissade (c‘est sûr que le positionnement des répondants d‘un sondage est en partie en réaction à l‘actualité de l‘époque où il est réalisé), mais c‘est une démarche incontournable si on veut isoler l‘effet de la formulation pour expliquer les variations des résultats.
Ceci est un prétexte pour rappeler une vérité élémentaire concernant les sondages d‘opinion que tous ont parfois tendance à oublier (et nous nous incluons dans le lot): toute comparaison entre 2 sondages équivaut à comparer des pommes avec des oranges lorsqu‘ils ne sont pas réalisés selon une méthode similaire, surtout en ce qui a trait à la formulation des questions. S’agissant de la question nationale, rappelons que depuis le milieu de la décennie (2006 chez Léger Marketing, 2007 chez CROP), les grandes maisons de sondage questionnent les gens sur la souveraineté et non plus sur la souveraineté-partenariat comme on le faisait depuis 1995, ce qui suffit à rendre toute analyse des tendances à long terme plutôt risquées. Cette mise en garde ne s‘applique pas seulement aux sondages sur la souveraineté, mais sur toute question, même sur une question aussi anodine et standard que les intentions de vote lors des élections générales, où le libellé de la question ou les partis mentionnés dans le choix de réponse peuvent avoir un impact significatif sur les résultats (d‘ailleurs, il y a un peu plus d‘un an, nous commentions des études réalisées sur le sujet).
Voilà , c‘était notre chronique éteignoir du vendredi.
Dans la catégorie «dans l‘bon vieux temps, ça s‘passait d‘même; ça s‘passait d‘même dans le bon vieux temps» (merci RBO!), nous voulons partager avec vous une trouvaille récente: le site web de la Société du patrimoine politique du Québec.
Créée au début des années 2000, la SPPQ est un organisme qui a pour mission «d‘inventorier, d‘approfondir les connaissances patrimoniales et de mettre en valeur le patrimoine politique du Québec». Leur site Web, que nous avons découvert il y a quelques semaines (nous ignorons depuis combien de temps il est en ligne), se veut en quelque sorte un musée virtuel du marketing politique au Québec et comprend notamment un certain nombre d‘artefacts tels que des discours de politiciens, des affiches électorales, des publicités télé, des programmes électoraux, des «jingles» de campagne, etc. Pour l‘instant, le contenu est surtout centré sur les récentes campagnes électorales et référendaires (on comprend pourquoi c‘est ainsi quand on lit la liste des membres du conseil d‘administration), mais juste l‘idée de mettre tout ça en ligne est digne de mention, en dépit du choc causé par l‘abus de vieilles pubs télé des années 60 («Artisans des villes et des campagnes, l‘honorable Barrette est véritablement l‘un des vôtres! Le 22 juin, pensez-y bien! Votez Barrette! Votez Union nationale!»)
Reste à voir s‘ils réussiront à mettre la main sur des perles inoubliables et pittoresques de la petite histoire politique du Québec, telle que la fameuse campagne de Maurice Duplessis sur «Les Québécois forcés de manger des œufs communistes!» où il dénonçait l‘importation d‘œufs «communistes» (!!!) de Pologne par les libéraux d‘Ottawa.
L‘adresse: www.archivespolitiquesduquebec.com
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Il y a du nouveau depuis hier dans la section Élections par circonscription de ce site: les résultats électoraux (élections générales et partielles) dans chaque circonscription électorale depuis 1900* sous forme de graphique. Comme une image vaut 1000 mots, cette nouvelle fonctionnalité (assez banale à première vue, mais mine de rien, c‘est assez long à compiler et à monter dans 180 circonscriptions) permet de visualiser les variations dans l‘appui aux principaux partis au cours de l‘histoire. En voici un exemple ci-dessous:

*Pourquoi à partir de 1900 et pas avant? Merci de poser la question. C‘est tout simplement parce que la fonction «échelle chronologique» des graphiques d‘Excel ne débute qu‘au 1er janvier 1900.
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