4 décembre 2006?
Selon Michel David du Devoir et Yves Chartrand du Journal de Montréal, si vous avez un vieux 2$ à gager sur la date de la prochaine élection générale, misez sur le 4 décembre 2006, la situation des dernières semaines présentant de nombreuses similitudes avec les semaines précédant le déclenchement de l’élection générale de 1998. (suite de l'article…)
Référendum sur le mode de scrutin?
Le gouvernement Charest envisagerait de tenir un référendum sur la question de la réforme du mode de scrutin. Cette consultation populaire pourrait avoir lieu dans le cadre de la prochaine campagne électorale.
Le remplacement du scrutin uninominal majoritaire à un tour par un mode de scrutin davantage proportionnel faisait partie des engagements électoraux du Parti libéral du Québec lors de la dernière campagne électorale. C’est ainsi que le 15 décembre 2004, le leader parlementaire du gouvernement et ministre délégué à la Réforme des institutions démocratiques de l’époque, Jacques P. Dupuis, avait déposé un avant-projet de loi remplaçant la Loi électorale qui, s’il avait été adopté, aurait eu pour effet d’introduire un mode de scrutin proportionnel mixte en vertu duquel, aux députés actuellement élus au scrutin majoritaire, se seraient ajoutés des députés élus à la représentation proportionnelle. Ce mode de scrutin mixte est similaire à celui en vigueur dans plusieurs pays, notamment l’Allemagne, la Nouvelle-Zélande et en Écosse.
Quelques mois plus tard, soit le 15 juin 2005, l’Assemblée nationale créait une commission parlementaire spéciale ayant pour mandat d’étudier cet avant-projet de loi. La Commission spéciale sur la Loi électorale déposait son rapport en deux parties les 25 avril et 31 mai derniers. Ce serait à la suite de nombreuses demandes en ce sens de la part d’intervenants devant la CSLE que le gouvernement Charest envisagerait de tenir un référendum sur la réforme du mode de scrutin. Le gouvernement proposerait alors une version modifiée de la proportionnelle mixte mise de l’avant dans l’avant-projet de loi de Jacques Dupuis afin de satisfaire à certaines recommandations de la CSLE.
Le Québec pourrait ainsi devenir, après la Colombie-Britannique et l’Île-du-Prince-Édouard, la troisième province à tenir un référendum sur la question du mode de scrutin. Le 17 mai 2005, le gouvernement de la Colombie-Britannique consultait sa population sur l’opportunité de remplacer le scrutin uninominal majoritaire à un tour par un mode de scrutin proportionnel, le vote unique transférable. 57,7% de la population appuya ce projet, mais il ne fut pas mené à terme, la loi référendaire interdisant au gouvernement de réformer le mode de scrutin à moins que l’appui soit supérieur à 60%. La population de la province sera à nouveau consultée sur la question en mai 2009. Pour sa part, le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard tenait un référendum le 18 octobre 2005 sur un projet de mode de scrutin mixte similaire à celui en cours de préparation au Québec. Ce projet fut rejeté par 63,6% de la population.
Françoise David dans Hochelaga-Maisonneuve?
Selon Le Devoir, la porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, envisagerait d’être candidate dans la circonscription d’Hochelaga-Maisonneuve lors de la prochaine élection générale. Mme David n’a pas commenté cette rumeur, se bornant à affirmer que son assemblée d’investiture aura lieu en octobre dans une circonscription sont l’identité sera dévoilée en temps et lieu.
La Presse ajoute pour sa part que les noms de plusieurs candidats de Québec solidaire seront dévoilés lors du Conseil national du parti qui aura lieu ce week-end à Magog.
Élection générale 2007: circonscription électorale d’Hochelaga-Maisonneuve
Marc Demers candidat du PQ dans Laval-des-Rapides
M. Marc Demers, lieutenant détective à la retraite et consultant en sécurité, a été élu candidat du Parti québécois lors d’une assemblée d’investiture qui l’opposait à Sébastien Cloutier, ancien président du Comité national des jeunes du PQ. Les résultats du scrutin ne sont pas disponibles au moment d’écrire ces lignes.
Élection générale 2007: circonscription électorale de Laval-des-Rapides
Investitures libérales dans Duplessis et Robert-Baldwin
Le Parti libéral du Québec semble accélérer la cadence des assemblées de mise en candidature depuis quelques jours:
- Duplessis: le 24 septembre dernier, Marc Proulx, candidat défait (LIB) lors de l’élection générale de 2003 dans Duplessis, a été désigné à nouveau candidat libéral lors de la prochaine élection générale. M. Proulx est ingénieur forestier de profession.
- Robert-Baldwin: le député de Robert-Baldwin, Pierre Marsan (LIB), sera candidat libéral pour une 4e fois lors de la prochaine élection générale. M. Marsan, qui siège à l’Assemblée nationale depuis 1994, a été désigné lors d’une assemblée de mise en candidature le 25 septembre dernier.
Élection générale 2007: circonscription électorale de Duplessis
Élection générale 2007: circonscription électorale de Robert-Baldwin
Nouvelles candidatures au PQ
Les dernières nouvelles sur les candidatures au Parti québécois laissent croire que la tendance relevée récemment par Michel C. Auger, à savoir que bon nombre de candidats pour le Parti québécois sont «des gens dont l’essentiel de l’activité professionnelle s’est passée au sein du PQ», semble se confirmer:
- Rimouski: selon Le Soleil, la présidente du Parti québécois et ex-présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Mme Monique Richard, envisagerait de briguer l’investiture dans Rimouski, la députée péquiste Solange Charest ayant déjà annoncé son retrait de la vie politique. Le président de l’exécutif régional du Bas-Saint-Laurent, Michel Germain, songe également à présenter sa candidature.
- Chapleau: selon Le Droit, une seule candidate a présenté sa candidature à l’investiture du PQ dans Chapleau, soit Mme Édith Gendron. Mme Gendron avait été au centre d’une controverse en 2004 après avoir été congédiée par son employeur, le ministère fédéral du Patrimoine canadien, pour ses activités souverainistes au sein de l’organisme «Québec un pays». Un tribunal administratif avait toutefois ordonné à l’employeur de réintégrer Mme Gendron dans la fonction publique fédérale. Elle est également la conjointe du député fédéral de Gatineau, Richard Nadeau (BQ).
Élection générale 2007: circonscription électorale de Chapleau
Élection générale 2007: circonscription électorale de Rimouski
Portrait des partisans de Québec solidaire et du Parti vert
Le Parti vert du Québec et Québec solidaire recueillent depuis le début de 2006 de 9 à 18% des intentions de vote dans les sondages. Dans ce contexte, le sondage CROP paru hier dans La Presse contient des informations intéressantes sur les caractéristiques des partisans de QS et des Verts et de leur degré d’appui:
- vote stratégique: 35% des partisans de QS reconsidéreraient leur choix si leur vote contribuait à faire élire le candidat libéral dans leur circonscription. Aucune information n’a été rendue publique concernant les partisans des Verts;
- question nationale: 79% des partisans de Québec solidaire voteraient oui si on reposait la question de 1995 sur la souveraineté-partenariat (étant donné que les intentions de vote ont baissé de 7 à 4% en un mois et que les intentions de vote pour les Libéraux ont augmenté de 5% durant cette période, on peut se demander si cette hausse ne résulte pas de gauchistes fédéralistes ayant transféré leur appui de QS vers les Libéraux, le sgauchistes souverainistes n’ayant pas encore fait un tel transfert vers le PQ). Chez les partisans du Parti vert, 43% voteraient oui et 53% voteraient non;
- scène fédérale: 57% des partisans de QS appuient le Bloc québécois sur la scène fédérale. Les chiffres pour les partisans du Parti vert du Québec ne sont pas disponibles, mais on peut présumer qu’une part appréciable d’entre eux appuient également le Parti vert du Canada.
Il y a toutefois lieu d’interpréter ces chiffres avec prudence car ils reposent sur des sous-échantillons de très petite taille (quelque 8% d’appuis déclarés pour le PVQ et 3% pour QS avant répartition des indécis sur 1000 répondants, soit environ 110 personnes au total), d’où une marge d’erreur très élevés pour ces sous-échantillons (plus de 10%).
Yvan Loubier ne fera pas le saut au PQ
Selon la Presse canadienne, le député fédéral de Saint-Hyacinthe—Bagot, Yvan Loubier (BQ), ne cherchera pas à briguer une candidature péquiste lors de la prochaine élection générale.
Député fédéral depuis 1993, M. Loubier avait déjà annoncé il y a quelques semaines son intention de ne pas se représenter lors de la prochaine élection fédérale tout en admettant publiquement envisager se faire le saut à l’Assemblée nationale. Sa candidature avait d’ailleurs été envisagée dans la circonscription de Saint-Hyacinthe, puis dans la région de Québec.
Sondage CROP de septembre 2006
La Presse et Le Soleil ont dévoilé ce matin les résultats du sondage mensuel de la firme CROP pour le mois de septembre 2006. Les intentions de vote après répartition des 20% d’indécis sont les suivants (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au mois d’août):
- PQ: 37% (=)
- LIB: 37% (+5)
- ADQ: 12% (-1)
- VRT: 9% (=)
- QS: 4% (-3)
- Autres: 0% (-2)
Avant répartition des indécis (en fonction de leur intention de vote référendaire), le Parti québécois récolte 32% des intentions de vote contre 27% pour le Parti libéral du Québec, 10% pour l’Action démocratique du Québec, 8% pour le Parti vert du Québec et 3% pour Québec solidaire.
Le sondage a été réalisé du 14 au 24 septembre auprès de 1000 personnes. Sa marge d’erreur est de 3%, 19 fois sur 20. Pour plus de détails, voir l’article de Denis Lessard reproduit ci-dessous ainsi que l’article sur le site de Radio-Canada. (suite de l'article…)
Assemblées de mise en candidature chez les libéraux
La section spéciale du site Internet du Parti libéral du Québec sur les assemblées de mise en candidature* et les candidats officiels lors de la prochaine élection générale est maintenant en ligne, quoiqu’elle ne traite que des assemblées passées et non celles à venir. Seul le Parti québécois a pris une initiative similaire jusqu’à présent.
* Les assemblées visant à désigner le candidat ou la candidate d’un parti politique lors d’une élection sont désignées sous le nom “d’assemblées de mise en candidature” dans les règlements du Parti libéral du Québec et “d’assemblées d’investiture” dans les statuts du Parti québécois.