Berthier reste adéquiste
Sous un gouvernement minoritaire, chaque vote compte et chaque parti, dans la mesure du possible, tente d’attirer dans ses rangs des députés d’autres partis politiques afin de renforcer sa propre situation en Chambre. Il s’en suit logiquement de nombreuses rumeurs concernant le passage du député Untel dans le camp adverse, comme celles qui visaient l’ex-député de Groulx, Pierre Descôteaux (LIB), il y a près d’un an.
Le député de Berthier, François Benjamin (ADQ), est la dernière “victime” de ces rumeurs. En entrevue au journal L’Action de Joliette, le député a tenu à démentir les rumeurs (qui circulent depuis un certain temps, semble-t-il) concernant une éventuelle adhésion au Parti québécois et à réitérer son appui envers le parti de Mario Dumont (ironiquement, l’apparition de ‘l’affaire Descôteaux” dans l’actualité avait également été causée par un démenti du principal intéressé). Ajoutons par ailleurs qu’aucun militant du PQ n’est cité dans l’article. Nous n’avons donc ni confirmation, ni démenti concernant de possibles discussions entre l’état-major du PQ et le député de l’ADQ.
Nous devons admettre notre ignorance dans ce dossier et avouer qu’à notre connaissance, c’est la première fois qu’une telle rumeur court au sujet du député de Berthier.
MISE À JOUR (9 août 2007, 21h30): Antoine Robitaille reprend cette histoire (accès réservé aux abonnés) dans l’édition du Devoir de ce matin en insistant sur le fait que le député adéquiste François Benjamin “affirme qu’il voterait OUI à un autre référendum” sur la souveraineté.
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Tags: ADQ, Assemblée nationale, Berthier, députés, François Benjamin, Groulx, Pierre Descôteaux, PLQ, PQ
Oyez! Oyez! braves gens!
Mettez-vous sur votre 36, soyez au garde-à-vous, pavoisez, manifestez votre joie, le nouveau lieutenant-gouverneur, le 28e depuis la Confédération, est assermenté aujourd’hui!
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Inauguration de la 38e législature: le déroulement
C’est demain, le 8 mai à 14h, que sera inaugurée la 1re session de la 38e législature de l’Assemblée nationale du Québec. Voici comment, en principe, devrait se dérouler la journée de demain.
Les travaux de l’Assemblée pourront être visionnés en direct sur le Canal de l’Assemblée nationale de même que sur le site web de l’Assemblée:
- Le début de la séance est animé par le secrétaire général de l’Assemblée nationale, M. François Côté, dont le rôle est d’agir comme premier fonctionnaire de l’Assemblée nationale et premier conseiller dans l’interprétation des dispositions réglementaires en vigueur à l’Assemblée. Celui-ci déposera la liste des députés élus à la suite de l’élection générale qui vient d’avoir lieu. Par la suite, il déposera les lettres provenant des chefs de partis l’informant de la nomination de certains députés aux principaux postes parlementaires (leader et whip et leurs adjoints respectifs, ainsi que le président du groupe parlementaire).
- Le secrétaire général invitera par la suite le doyen de l’Assemblée (en l’occurrence, le député d’Abitibi-Ouest, M. François Gendron (PQ)) à présider à l’élection du Président de l’Assemblée nationale. En principe, le Règlement de l’Assemblée nationale stipule que le président est nommé en vertu d’une motion du premier ministre (articles 5 à 8). Toutefois, en 1998, une modification temporaire au règlement (qui n’avait pas été reconduite en 2003, faute du consentement des quatre députés adéquistes qui voulaient protester contre le fait qu’ils n’avaient pas été reconnus comme un groupe parlementaire) avait permis la réélection de Jean-Pierre Charbonneau (PQ) à la présidence. Une fois élu, le président prend place et préside à l’élection des trois vice-présidents.
- C’est à la suite de l’élection du président et des trois vice-présidents que la lieutenante-gouverneure, Mme Lise Thibault, sera invitée à prononcer une allocution qui, dans plusieurs autres provinces et au fédéral, est encore appelée le “discours du trône”. Au Québec toutefois, le discours d’ouverture du lieutenant-gouverneur est largement protocolaire et cérémonial. C’est plutôt lors du discours inaugural, prononcé par le premier ministre, que le gouvernement brossera un tableau de son programme législatif et gouvernemental pour la présente législature (R.A.N., art. 45).
- En principe, la séance devrait être levée après le discours inaugural du premier ministre (R.A.N., art. 46). Toutefois, selon la Presse canadienne, le budget et les crédits devraient tous deux être déposés après le discours inaugural. À titre de comparaison, en 2003, le discours sur le budget avait été prononcé la semaine suivant l’inauguration de la 37e législature (qui avait lieu le 4 juin 2003). (MàJ: En fin de compte, le discours inaugural aura lieu jeudi le 9 mai. En 2003, l’élection du président et le discours inaugural avaient eu lieu le même jour en raison de la mésentente entre les partis sur le mode d’élection du président.)
- Le débat sur le discours d’ouverture, prioritaire en vertu des règlements de l’Assemblée, débutera le lendemain (le
910 mai) avec l’allocution du chef de l’opposition officielle (R.A.N., art. 49). C’est également le lendemain qu’aura lieu la première période des questions de la 38e législature.
MISE À JOUR (7 mai, 22h40): Nous venons tout juste de terminer ce billet et en mettant à jour notre rubrique quotidienne d’histoire politique sur la page d’accueil de ce site, nous avons réalisé une triste chose. L’inauguration de la 38e législature aura lieu le même jour où, en 1984, le caporal Denis Lortie avait fait irruption et fait fusillade à l’Assemblée nationale, tuant trois personnes et blessant neuf autres…
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Décidément, la composition des commissions parlementaires à l’Assemblée nationale semble devenir un cheval de bataille pour Diane Lemieux:
Le vendredi 27 avril 2007
Commissions parlementaires: le PQ craint d’être marginalisé
Tommy Chouinard
La Presse
QuébecRelégué au rang de tiers parti au Parlement, le Parti québécois veut amender le règlement de l’Assemblée nationale qui le condamne à occuper une place marginale au sein des commissions parlementaires. Mais les négociations avec le PLQ et l’ADQ s’annoncent ardues.
Alors que les pourparlers ne font que commencer, le leader parlementaire du PQ, Diane Lemieux, a manifesté sa frustration dans une sortie fracassante devant La Presse parlementaire, en matinée hier.
Outrée que son vis-à-vis adéquiste Sébastien Proulx ne la rappelle pas, elle a donné son numéro de téléphone à plusieurs reprises devant les caméras afin que les médias le transmettent à M. Proulx. «J’essaie de le joindre depuis mardi, et il est introuvable», a-t-elle lancé à l’entrée d’une réunion du caucus péquiste.
M. Proulx a finalement joint Mme Lemieux. Si les deux leaders ont convenu d’une rencontre, les relations restent toujours aussi tendues entre les deux groupes de l’opposition.
Le PQ craint d’être marginalisé et de se retrouver avec un droit de parole beaucoup moins important qu’avant. En vertu du règlement de l’Assemblée nationale, le PQ aurait droit à un seul député dans chacune des 10 commissions parlementaires de l’Assemblée nationale. «Il y a des règles qui ne tiennent pas bien compte du fait que nous sommes des groupes parlementaires de taille à peu près équivalente», a affirmé Diane Lemieux.
Rappelons que le gouvernement minoritaire de Jean Charest compte 48 députés, comparativement à 41 pour l’ADQ et 36 pour le PQ.
C’est l’article 122 du Règlement de l’Assemblée nationale qui précise la composition des commissions parlementaires. Dans le cas où il existe deux partis de l’opposition, une commission doit être constituée de sept députés du gouvernement, quatre de l’opposition officielle, et un seul du second groupe de l’opposition. Les libéraux seraient donc majoritaires au sein des commissions parlementaires, mais minoritaires à la Chambre.
Le règlement de l’Assemblée nationale a été amendé en 1998 alors que personne n’envisageait l’avènement d’un gouvernement minoritaire, plaide le PQ.
«Je ne crois pas que le gouvernement puisse être majoritaire dans les commissions. Je pense qu’il y a là un problème. On est loin de la représentation actuelle de l’Assemblée. Que compte faire l’ADQ sur cette question?» a demandé Mme Lemieux.
Le PQ plaide que les conservateurs de Stephen Harper, comme les libéraux de Paul Martin avant eux, sont minoritaires au sein des comités parlementaires des Communes. «C’est représentatif de la composition de la Chambre. Pourquoi est-ce que ce serait différent ici?» a affirmé l’attaché de presse de l’aile parlementaire du PQ, Éric Gamache.
À la suite d’un premier entretien avec le leader libéral Jean-Marc Fournier, Mme Lemieux a souligné qu’«il n’était pas enthousiaste» à l’idée que le gouvernement perde la majorité dans les commissions.
«Il existe un règlement, a martelé l’attachée de presse de M. Fournier, Marie-Claude Lavigne. La composition des commissions, c’est codifié. Alors c’est sûr que la marge de manoeuvre dans les négociations est beaucoup moins grande. Veut-on créer un précédent sur un règlement de l’Assemblée nationale? Ça, ça voudrait dire que beaucoup d’autres éléments pourraient être revus. Cette question, comme d’autres, fait l’objet de négociations.»
Irritée que le PQ «négocie sur la place publique», l’ADQ a refusé de commenter. Donner plus de place au PQ signifierait que la formation de Mario Dumont perdrait du terrain. La composition des commissions parlementaires n’est qu’un des nombreux sujets sur lesquels doivent s’entendre les trois partis d’ici à la rentrée parlementaire, le 8 mai.
Autre chose que nous avions laissé passer et que Le Devoir a rappelé à notre souvenir ce matin sous la plume de Robert Dutrisac (accès réservé aux abonnés): selon le Règlement de l’Assemblée nationale (l’article en question n’est pas précisé), un député ne peut siéger comme membre votant que sur deux commissions parlementaires (excluant la Commission de l’Assemblée nationale probablement, mais ça reste à vérifier). En vertu du règlement actuel, il y a donc au total 70 places votantes réservées au parti ministériel (10 commissions permanentes sur lesquelles il dispose de 7 sièges). Si on tient compte du fait que le président et les membres du Conseil des ministres ne sont pas membres des commissions parlementaires (sauf lorsqu’un ministre dépose un projet de loi, mais c’est une autre histoire), nous avons donc 28 députés libéraux qui peuvent siéger sur les commissions.
Si on fait le calcul, il y a 70 places disponibles pour le parti ministériel, mais le Parti libéral ne peut occuper que 56 d’entre elles (28 députés X 2). En théorie, le Parti libéral peut occuper toutes les places qui lui sont attribués dans les 10 commissions permanentes, mais pour 14 d’entre-elles, le député libéral ne pourra exercer de droit de vote. Donc, si le règlement n’est pas modifié entre-temps, le parti ministériel pourrait se retrouver en minorité technique en perdant un, voire deux droits de vote en commission parlementaire.
Le tout est bien sûr calculé indépendamment du fait qu’en plus de siéger aux commissions parlementaires, les députés doivent faire acte de présence au Salon bleu et qu’aux dernières nouvelles, ils ne bénéficient pas du don d’ubiquité. (suite de l'article…)
Tags: ADQ, Assemblée nationale, commission parlementaire, Diane Lemieux, gouvernement minoritaire, Jean-Marc Fournier, PLQ, PQ, règles parlementaires, Sébastien Proulx
En marge du caucus pré-sessionnel du Parti québécois, l’État-major du parti a débuté son lobby afin de modifier les règles de fonctionnement de l’Assemblée nationale. Quoi de plus normal, direz-vous, car le troisième parti en chambre a le plus a gagner de règles parlementaires qui reflètent une situation de gouvernement minoritaire, sans compter que la situation actuelle pourrait être difficile à gérer pour les libéraux en raison de la surcharge de travail pour les back-benchers et la majorité “artificielle” en commission (”artificielle” en ce sens que toute décision prise en vertu de cette majorité peut être renversée en Chambre, qui a le dernier mot sur bon nombre de questions).
Québec
Les élus péquistes veulent changer les règles parlementaires
Presse Canadienne (PC) Par Jocelyne Richer
26/04/2007 16h38 - Mise à jour 26/04/2007 17h41Conséquence directe de l’élection d’un gouvernement minoritaire, l’opposition péquiste veut maintenant changer les règles parlementaires.
Les élus du Parti québécois, qui forment le deuxième groupe d’opposition, sont frustrés de constater qu’ils n’auront désormais pratiquement plus voix au chapitre, particulièrement dans les commissions parlementaires, et ont décidé de se battre pour changer les règles du jeu.
Des négociations ont été entreprises, mais il est loin d’être acquis que le gouvernement libéral et l’opposition officielle, formée par l’Action démocratique, accepteront de perdre ainsi du terrain à leur profit. Des débats animés sont donc à prévoir entre les trois partis d’ici la rentrée parlementaire du 8 mai.
En marge du caucus péquiste, qui se poursuit jusqu’à vendredi au Salon rouge de l’Assemblée nationale, la leader parlementaire du groupe, Diane Lemieux, a contesté, jeudi, lors d’un point de presse, le fait que le règlement de l’Assemblée nationale stipule que le groupe d’élus du parti au pouvoir soit majoritaire dans les 11 commissions parlementaires.
L’article 122 est limpide sur ce point: lorsque l’Assemblée nationale compte plus d’un parti d’opposition, les commissions parlementaires sont formées de 12 membres, soit sept du gouvernement, quatre de l’opposition officielle et un seul du deuxième groupe. Les libéraux pourront donc contrôler les travaux.
Mais puisque le gouvernement en place est minoritaire, le Parti québécois (PQ) lui nie ce droit.
«Je ne crois pas que le gouvernement puisse être majoritaire dans les commissions. Il y a là un problème. On est très loin de la représentativité actuelle de l’assemblée», a fait valoir Mme Lemieux.
«Nous sommes 46 pour cent de l’opposition», a-t-elle calculé, pour donner plus d’importance à son équipe. Les libéraux ont 48 sièges, l’Action démocratique, 41, et le PQ, 36.
Or, au cabinet du leader du gouvernement, Jean-Marc Fournier, on fait valoir que si dans la capitale fédérale on a pour principe de faire en sorte que les commissions reflètent les proportions présentes à la Chambre des communes, ce n’est pas le cas à Québec, où le règlement est différent.
Dans ce contexte, Mme Lemieux dit vouloir faire front commun avec l’Action démocratique, pour tenter de faire fléchir le gouvernement.
Les pourparlers ont cependant mal commencé. Jeudi, elle reprochait au leader de l’opposition officielle, Sébastien Proulx, d’être inaccessible et de ne pas la rappeler malgré plusieurs tentatives au cours des derniers jours.
M. Proulx a refusé les demandes d’entrevue, jeudi, mais il a fini par joindre Mme Lemieux pour convenir avec elle d’une rencontre.
Une porte-parole de l’opposition officielle a indiqué que M. Proulx était surpris de la sortie de Mme Lemieux, qui pouvait, selon lui, le rejoindre en tout temps sur son cellulaire. Il a aussi fait savoir qu’il ne voulait pas négocier sur la place publique.
La composition des commissions parlementaires n’est qu’un des nombreux récifs sur lesquels l’opposition péquiste risque de s’échouer, au cours de ces négociations entre les trois groupes parlementaires.
Le temps de parole lors de la période des questions et des débats en Chambre, de même que l’importance des ressources (budget de recherche, personnel, etc) mises à la disposition du deuxième groupe d’opposition feront l’objet de négociations.
Certains domaines, comme la composition des commissions parlementaires, sont clairement régis par le règlement, mais d’autres, comme le temps de parole, relèvent davantage du président de l’Assemblée nationale et résultent de négociations entre les divers groupes parlementaires.
Tags: ADQ, Assemblée nationale, commission parlementaire, gouvernement minoritaire, période des questions, PLQ, PQ, règles parlementaires
Pour celles et ceux qui ont accès au Courrier parlementaire (accès aux articles réservé aux abonnés), un petit quotidien qui paraît durant les sessions parlementaires à Québec et qui porte sur les affaires parlementaires et gouvernementales, ce média traite largement aujourd’hui dans ses pages des pourparlers qui ont lieu présentement entre les leaders parlementaires en vue de préparer la rentrée parlementaire le 8 mai prochain. D’après Le Courrier parlementaire, les négociations entre les leaders des trois partis, qui ont débuté hier, ne porteraient pas sur de simple aménagements en vertu des règles existentes, mais carrément sur de possibles modifications au Règlement de l’Assemblée nationale. De plus, on viserait une entente globale qui couvrirait tous les aspects du fonctionnement de l’Assemblée nationale. On pense notamment à la représentation des partis en commission parlementaire, un “enjeu important selon Le Courrier parlementaire et qui est régie par les mêmes règles en situation de gouvernement majoritaire ou minoritaire, comme nous l’avions souligné il y a dix jours.
Par ailleurs, dans sa chronique parue ce matin dans Le Soleil, Gilbert Lavoie aborde également le thème des négos en cours entre les leaders parlementaires (ce qui nous a permis d’apprendre qu’à la Chambre des communes, l’ordre dans lequel sont attribuées les questions principales posées durant la période des questions est le suivant: 1re et 2e au Parti libéral, 3e et 4e au Bloc québécois et 5e au Nouveau Parti démocratique):
Le mardi 24 avril 2007
Le PQ version tiers parti
GILBERT LAVOIE
Le SoleilIl a d’abord fallu déménager. Depuis la semaine dernière, André Boisclair et ses députés occupent tout le troisième étage de l’Assemblée nationale. De beaux bureaux, mais sous les balcons, avec une fenestration en hauteur qui limite la vue sur l’extérieur. Libéraux et adéquistes occupent le premier et le deuxième.
Il a ensuite fallu changer le numéro de téléphone et le message d’accueil. Depuis la semaine dernière, il faut faire le 644-9318 pour joindre le « cabinet du chef du Parti québécois ». Son ancien numéro, le 643-2743, appartient dorénavant au « cabinet du chef de l’opposition officielle de M. Mario Dumont ».
Lorsqu’André Boisclair prêtera serment, demain, il le fera à titre de chef d’un tiers parti dont le rôle est mal défini dans le règlement de l’Assemblée nationale. Ce règlement, amendé en 1998, se fondait sur l’existence de deux partis principaux et d’un petit groupe d’adéquistes. Lorsque le président de l’Assemblée nationale interpelait Mario Dumont, il s’adressait au « député de Rivière-du-Loup » et non pas au chef de l’ADQ. André Boisclair ne subira pas cette humiliation : il dirige un parti officiellement reconnu. Mais à 24 heures de sa prestation de serment, il est encore dans les limbes sur le traitement, les budgets et le temps de parole qui seront accordés aux péquistes.
Ironiquement, c’est le modèle parlementaire d’Ottawa que M. Boisclair devra probablement invoquer pour obtenir un temps d’intervention adéquat pendant la période de questions. Sous l’ancien Parlement, le PQ avait les trois premières questions et Mario Dumont la quatrième, ce qui donnait deux questions à l’ADQ aux quatre séances. Le PQ fera valoir que cette règle ne tient pas la route pour un parti qui représente près du tiers des membres de l’Assemblée nationale. À Ottawa, le Parti libéral a les deux premières questions, le Bloc québécois les deux suivantes, et le NPD la cinquième. Mario Dumont, qui n’a que cinq députés de plus que le PQ, acceptera-t-il de partager la période de questions avec André Boisclair ? Il le faudra bien, mais dans quelle proportion ? M. Dumont est en froid avec M. Boisclair, qu’il accuse d’avoir manqué à sa parole lorsqu’il était leader parlementaire du PQ.
L’autre question importante porte sur la participation des péquistes aux commissions parlementaires. Selon le règlement de la Chambre, les péquistes n’auraient droit qu’à un seul député sur chacune des 10 commissions parlementaires, ce qui laisserait 25 députés sur le carreau. Là encore, M. Boisclair sera en demande.
Autre sujet, l’argent. En perdant son statut de chef de l’opposition officielle, M. Boisclair a vu la masse salariale de son bureau coupée de moitié. Son bureau n’a plus droit aux frais de fonctionnement accordés aux deux autres partis. Son whip n’a plus de masse salariale et sa leader parlementaire, Diane Lemieux, n’a plus droit à l’indemnité salariale accordée à ses vis-à-vis.
Lorsqu’il avait cinq députés en Chambre, Mario Dumont a réclamé en vain qu’on lui accorde le statut de parti officiel, ce qui lui a toujours été refusé. Ses budgets de recherche ont toutefois été considérablement augmentés, pour passer de 37 000 $ en 1994-95, à 173 000 $ dans le dernier parlement. Au pro-rata des députés, il recevait davantage que les autres partis. M. Dumont sera-t-il généreux ou revanchard dans la victoire ? S’il devait être mesquin, les péquistes font valoir qu’il leur reste une arme, celle de l’obstruction systématique à ses propositions. Le PQ, version tiers parti est peut-être affaibli, mais il n’est pas édenté. Une histoire à suivre.
Tags: ADQ, Assemblée nationale, commission parlementaire, Diane Lemieux, gouvernement minoritaire, Jean-Marc Fournier, PLQ, PQ, règles parlementaires, Sébastien Proulx
Nous avions déjà souligné précédemment dans deux articles la semaine dernière (ici et là)que les députés de la 38e législature auront pour défi de fonctionner avec des règles de procédure conçues en fonction d’un gouvernement majoritaire en régime bipartite. Radio-Canada rapporte que les leaders parlementaires des trois partis politiques reconnus à l’Assemblée nationale ont commencé à discuter afin d’établir leur temps de parole respectif en Chambre en vue de la rentrée parlementaire dans deux semaines (le 8 mai). Ce matin, le député de Châteauguay, Jean-Marc Fournier (LIB), leader parlementaire du gouvernement, rencontrait le député de Trois-Rivières, Sébastien Proulx (ADQ), leader parlementaire de l’opposition officielle. Plus tard aujourd’hui, il est prévu que M. Fournier rencontre la députée de Bourget, Mme Diane Lemieux (PQ), leader parlementaire du “deuxième parti d’opposition” (qui est la désignation officielle d’un troisième groupe parlementaire reconnu à l’Assemblée nationale).
Mise à jour le mardi 24 avril 2007 à 13 h 46
Assemblée nationale
Une parole en trois temps
Le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier, et son vis-à-vis dans l’opposition officielle, l’adéquiste Sébastien Proulx, ont tenu une première rencontre afin d’établir le temps de parole des partis à l’Assemblée nationale en vue de la rentrée du 8 mai.
L’exercice exige du doigté puisque les élus se retrouvent dans une situation inédite. Car, si avec ses 41 députés, l’ADQ forme l’opposition officielle, le PQ détient malgré tout 36 sièges, soit près du tiers des élus.
L’exercice est d’autant plus compliqué que les règles parlementaires sont peu claires sur le rôle d’un tiers parti à l’Assemblée nationale. L’amendement adopté en 1998 afin de tenir compte de l’ADQ demeurait axé autour de l’existence de deux principaux partis.
Le leader parlementaire de l’opposition officielle a reconnu, au sortir d’une première rencontre avec le leader du gouvernement, que le poids relatif des péquistes serait pris en considération.
« À mon sens, ils devraient avoir plus d’espace qu’avait l’ADQ la dernière fois », a affirmé le député de Trois-Rivières Sébastien Proulx. Avant les élections, le PQ avait les trois premières questions et Mario Dumont la quatrième, ce qui donnait deux questions à l’ADQ aux quatre séances.
Le député de Châteauguay Jean-Marc Fournier estime quant à lui qu’un esprit de bonne entente doit présider aux discussions.
« On doit avoir des règles claires qui permettent à tout le monde de trouver son espace pour participer au débat et exprimer son point de vue. On a la responsabilité, tous les trois, de faire fonctionner le Parlement », a-t-il souligné.
M. Fournier doit poursuivre les discussions en après-midi avec la leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition, la députée de Bourget Diane Lemieux.
Tags: ADQ, Assemblée nationale, Diane Lemieux, Jean-Marc Fournier, période des questions, PLQ, PQ, règles parlementaires, Sébastien Proulx, temps de parole
Ce matin, nous faisons part de quatre articles portant sur la possible teneur du remaniement ministériel publiés dans autant de quotidiens. Ces articles nous inspiré l’idée d’un petit jeu. Nous avons décortiqué chaque article afin de voir, parmi les nombreuses affirmation qui y étaient faites, lesquelles ont été confirmées ou infirmées lors du dévoilement du nouveau Conseil des ministres cet après-midi.
L’idée n’est pas d’encenser un journaliste ou d’en planter un autre (à preuve, nous n’attribuons pas de “score” à chaque reportage, ni ne déclarons de gagnant), mais plutôt d’illustrer les difficultés qu’entourent ce type de spéculation, même pour des gens dont le métier consiste à être “généralement bien informé”. Rappelons que la formation d’un Cabinet est une opération délicate dont les détails se règlent souvent à la toute dernière minute, et une décision qui pouvait sembler “coulée dans le béton” 24 heures avant l’assermentation peut être renversée tant et aussi longtemps que les principaux intéressés ne sont pas assermentés. En d’autres termes, certaines informations rapportées dans ce type de reportage peuvent être véridiques au moment où elles sont communiquées au journaliste pour devenir erronées lors de leur publication, d’autres informations demeurent véridiques et d’autres ne l’ont tout simplement jamais été pour diverses raisons (ballons d’essai, etc.).
Méthodologie: nous n’avons retenu que les énoncés faits sur un ton affirmatif (”untel va être nommé à tel ministère”, “Joe Bloe sera exclu”, etc.) et exclu les énoncés qui avaient les allures de spéculations et/ou qui indiquent que le sort d’une personne donnée n’est pas réglé (”untel pourrait être nommé à tel type de ministère”, “on ne sait pas si XYZ va être nommé au Cabinet ou non”, etc.).
Denis Lessard (La Presse)
Là où il a vu juste :
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Là où il s’est trompé :
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Michel Corbeil et Martin Pelchat (Le Soleil) :
Là où ils ont vu juste :
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Là où ils se sont trompés :
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Michel Hébert (Le Journal de Québec) :
Là où il a vu juste :
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Là où il s’est trompé :
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Robert Dutrisac (Le Devoir) :
Là où il a vu juste :
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Là où il s’est trompé :
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Tags: Conseil des ministres, Jean Charest, médias, PLQ, remaniement ministériel
Nous aurons la réponse définitive à toutes nos questions à partir de 14h cet après-midi, heure prévue de l’assermentation du nouveau Conseil des ministres. En attendant, voici ce qu’on raconte à ce sujet dans La Presse, Le Soleil, Le Journal de Québec et Le Devoir (accès réservé aux abonnés), qui tous laissent entendre que nous aurons droit à un remaniement majeur avec beaucoup de mouvement de personnel:
Le mercredi 18 avril 2007
Nouveau cabinet: bien des mécontents à Québec
Denis Lessard
La PressePrès de la moitié du cabinet de Jean Charest, avant les élections, sera passé à l’histoire à compter de ce matin. Pas moins de six ministres redeviendront simples députés, aujourd’hui, pour injecter du sang neuf et réduire la taille du gouvernement. L’opération fera bien des mécontents.
Avec la défaite de quatre ministres aux élections et les départs de Michel Audet et Margaret Delisle, près de la moitié des 25 limousines auront changé de propriétaire après la formation du gouvernement, annoncée pour 14 h aujourd’hui.
Monique Jérôme-Forget, qui a traversé les négociations du secteur public et livré l’entente sur l’équité salariale, a ce qu’elle réclamait : les Finances. Raymond Bachand souhaitait ce poste prestigieux, mais il ne sera pas trop déçu de rester dans les mêmes fonctions, au Développement économique.
Mais Philippe Couillard, qui a tenu le fort à la Santé depuis quatre ans, devra, à contrecoeur, rester à ce poste névralgique, compte tenu de la précarité du gouvernement. Le même sort attend Jean-Marc Fournier, qui réclame les Transports depuis des années. Il sera leader parlementaire, un poste qui le retiendra plus souvent qu’à son tour à Québec. Compte tenu du poids de cette mission délicate au sein d’un gouvernement minoritaire, il obtiendra en plus un ministère très léger - certains évoquent le Revenu.
Une autre déçue : Nathalie Normandeau, qui voulait les Ressources naturelles (poste qu’on confie plutôt à Claude Béchard). En guise de prix de consolation, elle recevrait le titre de vice-première ministre, entend-on.
Pour faire monter quelques nouveaux visages tout en réduisant le nombre de ministres, M. Charest a dû carrément congédier plusieurs membres du gouvernement.
Première surprise, Geoff Kelley, ministre délégué aux Autochtones, est démis. Ministre très apprécié par tous ses collègues, il aura été victime de la géographie - il représentait la communauté anglophone de l’ouest de Montréal, acquise de toute façon au PLQ.
Le même sort attendait Lawrence Bergman, autre anglophone qui représentait la communauté juive au sein du gouvernement. M. Bergman avait connu de sérieux ennuis de santé il y a quelques mois et a demandé à être relevé, indique-t-on.
Comme représentant des anglophones, le choix, semble-t-il, s’est porté sur une femme de couleur : Yolande James, la jeune députée de 30 ans de Nelligan. Cette avocate, un nouveau visage, permettrait d’assurer en même temps la représentation de trois groupes sous-représentés chez les élus.
Lise Thériault redeviendra elle aussi simple députée ; la déléguée aux Communautés culturelles et députée d’Anjou était aussi desservie par la géographie.
Comme l’avait indiqué La Presse en début de semaine, Henri-François Gautrin (Services gouvernementaux) et Yvon Marcoux (Justice) seront aussi mis sur la touche. Fort populaire auprès des agriculteurs, Yvon Vallières, atteint par le cancer il y a deux ans, aurait aussi demandé à être déchargé de ses fonctions ; il pourrait être nommé whip du gouvernement, un poste important en situation minoritaire que le vétéran député de Richmond a déjà occupé dans le passé.
Les congédiements se sont passés en matinée, au cabinet du premier ministre. En fin d’après-midi, tout le monde s’est transporté dans un hôtel de Sainte-Foy où, dans un deuxième temps, on a distribué les portefeuilles à ceux qui restaient au Conseil des ministres, ainsi qu’aux nouveaux venus.
Couillard déçu
Déçu, Philippe Couillard a dû être convaincu de rester à la Santé, un service que lui a demandé Jean Charest : avec un gouvernement minoritaire et des élections probables d’ici deux ans, il fallait maintenir une main ferme à la barre de cet important ministère.
Monique Jérôme-Forget obtiendra les Finances, comme elle le réclamait depuis quelques semaines - dès qu’elle a vu que Raymond Bachand se pointait à l’horizon. Certains spéculaient hier sur des scénarios où le ministre des Finances serait aussi titulaire du Trésor, un projet qui alimentait les discussions dans les coulisses encore hier soir. Car le nom du nouveau titulaire du Trésor restait une énigme hier.
Pierre Arcand, la vedette recrutée dans Mont-Royal, deviendra ministre, mais le Trésor paraît un défi énorme pour quelqu’un qui n’est pas familier avec l’administration publique.
D’autres députés seront déçus. Par exemple Christine Saint-Pierre, l’ancienne journaliste, et Alain Paquet, qui finalement ne monterait pas au Conseil des ministres. Le sort de Pierre Paradis semblait aussi incertain- plusieurs sources étaient convaincues de le voir ministre aujourd’hui. D’autres prédisaient que Jean Charest ne pourrait surmonter la vieille inimitié qu’il lui portait.
Marguerite Blais, députée de Saint-Henri-Sainte-Anne, deviendra aussi ministre, tout comme David Whissell, jusqu’ici président du caucus.
Hamad recalé
Sam Hamad, ancien titulaire des Richesses naturelles, avait été recalé. Seul élu libéral à Québec avec Philippe Couillard, M. Hamad reviendra au Conseil des ministres, avec un portefeuille surprenant pour quelqu’un qui a son profil économique, indique-t-on. Aussi élus en dehors de la région de Montréal, Julie Boulet et Laurent Lessard auront des promotions. M. Lessard sera à l’Agriculture ou aux Affaires municipales.
Tout indique par ailleurs que Claude Béchard aura les Richesses naturelles, poste qu’il convoitait, à l’instar de Nathalie Normandeau.
Beauchamp à l’Environnement
Jacques Dupuis sera à la Justice, et ne sera plus leader parlementaire.
Line Beauchamp quitterait la Culture pour l’Environnement, ce qui n’était pas son premier choix. Nathalie Normandeau resterait au Conseil des ministres, mais à des fonctions plus nébuleuses - elle obtiendrait toutefois le poste de vice-première ministre.
Le sort de Monique Gagnon-Tremblay, responsable des Affaires internationales, était incertain : des rumeurs l’envoyaient à la présidence ou à la vice-présidence de l’Assemblée nationale.
Tags: Conseil des ministres, Jean Charest, PLQ, remaniement ministériel
Il n’y a pas beaucoup d’informations sur les titulaires des différents ministères qui devraient être dévoilés demain, mais selon Denis Lessard de La Presse, on a une bonne idée de l’identité des personnes qui feront partie du prochain Conseil des ministres. On semble également se diriger vers un Cabinet de taille réduite, mais pas nécessairement vers des fusions de ministères car ça prend une loi de l’Assemblée nationale pour ce faire.
Le mardi 17 avril 2007
Pierre Paradis sera de retour au Conseil des ministres
Denis Lessard
La PresseMis au rancart depuis les élections de 2003, le député de Brome-Missisquoi, Pierre Paradis, devrait être de retour au Conseil des ministres dont on prévoit annoncer la composition demain, à l’Assemblée nationale.
Selon les informations obtenues par La Presse auprès de plusieurs sources libérales, le retour du mouton noir sera un élément important pour redresser la barre comme entend le faire Jean Charest à la suite du verdict du 26 mars. On fera tout pour indiquer à la population que «Jean Charest a compris le message du résultat de l’élection», indique-t-on.
Pierre Paradis avait été laissé sur le carreau lors de la formation du gouvernement Charest après les élections de 2003. Plusieurs bonzes du PLQ avaient été surpris de cette décision. Après le scrutin du mois dernier, la réhabilitation du député de l’Estrie doit contribuer à établir la perception que bien des choses ont changé à Québec. Il faut dire qu’en 2003, il avait été mis de côté à la recommandation de Daniel Johnson, son ancien rival qui souhaitait voir choisis des députés qui avaient formé sa garde rapprochée, dont Jacques Chagnon. Les relations se sont refroidies passablement entre MM. Johnson et Charest depuis le dossier du choix du site du CHUM.
Les stratèges du PLQ ont envoyé à la corbeille à papiers tous les scénarios de fusions de ministère - on songeait à un superministère des Finances qui aurait avalé le Revenu, ou un autre pour la Justice et la Sécurité publique. Mais de tels changements structurels nécessitent des projets de lois, et, en situation minoritaire, l’aval de l’ADQ et du PQ est loin d’être acquis. Les seuls regroupements possibles se feront en confiant au même ministre des responsabilités qui en mobilisaient deux.
Les principaux conseillers du premier ministre Charest ont tenu une ultime réunion de stratégie hier après-midi au cabinet de Montréal, histoire de mettre la dernière main à un plan pour la formation de la prochaine équipe.
Des sources fiables indiquaient que, dans un premier temps, le premier ministre Charest comptait entrer en contact avec ceux de ses ministres qui ne seraient plus membres du gouvernement à compter de cette semaine.
La Presse a déjà indiqué que le ministre de la Justice, Yvon Marcoux, risquait de perdre son poste, tout comme son collègue montréalais, Henri-François Gautrin, responsable des Services gouvernementaux.
Moins de ministres
Avec seulement 46 députés élus, le prochain gouvernement comptera moins de ministres que les 24 actuels, mais il semble que l’on ne pourra pas descendre en bas de 20 limousines.
Des sources fiables indiquaient hier que le premier ministre Charest allait demander au Dr Philippe Couillard de demeurer à la Santé pour cette période délicate où le gouvernement se retrouve minoritaire en Chambre. Jean-Marc Fournier, titulaire de l’Éducation, avait été pressenti pour servir à ce poste délicat, mais le principal intéressé ne l’était justement pas. La décision sera importante pour M. Couillard qui n’a jamais caché sa détermination à passer à un autre ministère.
Une question centrale demeure. Monique Jérôme-Forget obtiendra-t-elle les Finances comme elle le souhaite ou obtiendra-t-elle la sinécure des Relations internationales, le poste qu’elle s’attendait d’avoir en 2003? S’il joue la carte du redressement, Jean Charest devrait y nommer Raymond Bachand. Mais Mme Jérôme-Forget a de si longs états de service qu’il sera difficile de lui dire non.
Dans les coulisses hier, les hautes sphères du PLQ signalaient la nécessité de présenter «du sang neuf» dans la nouvelle équipe. Pierre Arcand, Marguerite Blais seront, parmi les nouveaux élus, appelés tout de suite au Conseil des ministres. Des députés avec de plus longs états de service obtiendront aussi des portefeuilles : à coup sûr David Whissell, président du caucus et député d’Argenteuil, ainsi que, probablement, Alain Paquet, élu dans Laval-des-Rapides.
Ministre-orchestre depuis l’élection des libéraux en 2003, Jacques Dupuis cédera des responsabilités : il sera responsable de la Justice et ne serait plus vice-premier ministre, ni leader du gouvernement à l’Assemblée nationale.
MISE À JOUR (17 avril 2007, 12h45): Gilbert Lavoie y va de ses suggestions dans Le Soleil: (suite de l'article…)
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Présidence de l’Assemblée nationale: Bissonnet revient dans la course
Selon cet article paru ce matin dans Le Soleil, le député de Jeanne-Mance–Viger, M. Michel Bissonnet (LIB), aurait l’intention d’être candidat à sa propre succession à la présidence de l’Assemblée nationale. M. Bissonnet a été président de la Chambre sous la 37e législature (2003-2007). Auparavant, il occupait le poste de troisième vice-président de l’Assemblée nationale, poste qui est réservé à un député de l’opposition officielle.
On évoquait également le week-end dernier de la possibilité que le député d’Abitibi-Ouest, M. François Gendron (PQ), soit candidat à la présidence, mais ce dernier a fermé la porte.
Selon toute vraisemblance, M. Bissonnet sera probablement élu à nouveau président de l’Assemblée nationale le 8 mai prochain. (suite de l'article…)
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Rumeurs sur le nouveau Cabinet Charest - 3
Selon Denis Lessard de La Presse qui rapporte aujourd’hui les dernières rumeurs qui circulent sur la Colline parlementaire, on parle d’un possible remaniement ministériel le 17 ou le 24 avril prochain. Toujours dans La Presse, Vincent Marissal parle plutôt du contexte et des contraintes auxquelles doit faire face le premier ministre dans la constitution de son nouveau cabinet.
Le mercredi 11 avril 2007
Le cabinet Charest sera rafraîchi
Denis Lessard
La Presse
QuébecLe casse-tête de Jean Charest commence à prendre forme. La formation du gouvernement prévue mardi ou mercredi la semaine prochaine laisse prévoir des changements importants, nécessaires pour un gouvernement qui vient de subir une raclée aux élections.
Le premier ministre Charest a passé le week-end de Pâques à New York, en compagnie du président du PLQ, Me Marc-André Blanchard, et l’organisateur de la dernière campagne libérale, Benoît Savard. À une semaine de l’annonce de la formation du prochain gouvernement, beaucoup de prudence s’impose, mais des gestes semblent déjà prévisibles, a appris La Presse.
Plusieurs stratèges ont prévenu Jean Charest qu’il doit remanier en profondeur son équipe ministérielle s’il veut que la population retienne qu’il a bien entendu le verdict du 26 mars.
Avant les élections, deux ministres avaient annoncé leur départ, Michel Audet et Margaret Delisle. Et quatre ont été battus aux élections: Pierre Corbeil, Françoise Gauthier, Carole Théberge et Michel Després. S’il conserve le même nombre de ministres, Jean Charest a six chaises à distribuer.
Or il tentera de présenter un gouvernement un peu plus léger, avec deux ou trois limousines de moins, peut-on entendre, que les 24 d’avant les élections.
Avec ce scénario, deux ministres seront renvoyés aux banquettes arrière. Le premier, Yvon Marcoux, à la Justice, avait d’ailleurs failli ne pas se représenter. Déjà on s’était préparé à rétrograder le titulaire des Transports en 2004, qui avait été sauvé par le refus d’Yves Séguin d’accepter la Justice. Quant à Henri-François Gautrin, le responsable des Services gouvernementaux, il est aussi dans le pétrin, car les libéraux sont déjà bien nombreux dans l’île de Montréal et Jean Charest sait qu’il doit présenter de nouveaux visages.
Parmi les députés qui deviendront ministres, on retrouvera Marguerite Blais, à un portefeuille social, Sam Hamad, rétrogradé en 2004 mais seul élu de Québec avec Philippe Couillard, Pierre Arcand, qui obtiendra un portefeuille économique, et probablement Nicole Ménard, la députée libérale de Laporte.
D’autres députés seront aussi appelés : David Whissell, élu dans Argenteuil et déjà président du caucus, probablement aussi Alain Paquet dans Laval-des-Rapides, qui passerait devant Guy Ouellet, la vedette recrutée dans Chomedey.
Et bien des vétérans libéraux pensent que Jean Charest devrait faire table rase du passé et faire entrer au gouvernement Pierre Paradis, mis de côté en 2003.
Philippe Couillard au Trésor ?
Une question centrale : Philippe Couillard, qui veut quitter la Santé, se laissera-t-il convaincre de rester en poste pour la durée de vie du gouvernement minoritaire ? M. Couillard a déjà confié qu’il aimerait l’Énergie ou les Ressources naturelles, mais il irait plutôt au Trésor si Jean Charest accepte qu’il quitte la Santé.
Monique Jérôme-Forget souhaite aller aux Finances et non à la Santé, comme l’envoie la rumeur à Québec. Raymond Bachand aurait aimé les Finances aussi, mais il ne pourrait se battre contre les longs états de service de Mme Jérôme-Forget.
Michelle Courchesne quitterait la Solidarité sociale pour la Culture, où elle a déjà été sous-ministre. Line Beauchamp, qui occupait ce poste, sera affectée à l’Éducation ou aux Transports, elle qui a déjà réclamé les Relations internationales. Monique Gagnon-Tremblay quittera les Relations internationales pour être remplacée par une femme, semble-t-il, – elle ne veut pas laisser son poste à son rival de longue date, Benoît Pelletier.
Jacques Dupuis se contenterait volontiers de la Justice, ce qui laisserait son poste de leader parlementaire à Jean-Marc Fournier, qui restera ministre mais ailleurs qu’à l’Éducation – il voulait les Transports, mais on ne sait pas s’il sera satisfait.
Rayé de la carte dans plusieurs régions, le gouvernement devra identifier des ministres responsables de ces secteurs à découvert. Claude Béchard, ministre élu dans le Bas-du-Fleuve, s’occupera aussi de la Côte-Nord. Philippe Couillard sera conscrit pour monter au Saguenay en plus d’être ministre responsable de la région de Québec. Un ministre de l’Outaouais, probablement M. Whissell, se verra confier l’Abitibi où les libéraux sont absents depuis la défaite de Pierre Corbeil. Nathalie Normandeau, qui veut aller aux Ressources naturelles, continuera de s’occuper de la Gaspésie, et Julie Boulet de la Mauricie.
(suite de l'article…)
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Rumeurs sur le nouveau Cabinet Charest - 2
Lu ce matin dans Le Devoir:
Le défi de Jean Charest
Kathleen Lévesque
Le Devoir
Édition du samedi 07 et du dimanche 08 avril 2007Avec son nouveau conseil des ministres, le premier ministre devra recréer rapidement des liens avec la population
Héritier d’un gouvernement minoritaire, Jean Charest jongle ces jours-ci avec les pièces d’un gros casse-tête: la composition de son conseil des ministres. Ce qui est toujours un geste capital pour orienter le travail d’un gouvernement constitue cette fois-ci un défi de taille puisque l’équipe de Jean Charest aura à démontrer rapidement son efficacité et surtout une sensibilité envers la population, ce qui lui a fait défaut dans la première moitié de son mandat précédent.
Le gouvernement Charest ne peut pas profiter d’un répit. Bien que ses adversaires, tant adéquistes que péquistes, ne semblent pas pressés de relancer la machine électorale, les uns étant occupés à s’acclimater à leur nouveau rôle d’opposition officielle et les autres étant plongés dans un mélodrame existentiel, il y a fort à parier que Jean Charest et ses 47 députés ne bénéficieront pas d’une période de grâce très longue. Le gouvernement devra se montrer suffisamment convaincant pour que les électeurs aient le goût de le réélire une autre fois. L’efficacité doit donc être au rendez-vous, et vite, estiment des observateurs de la scène politique.
Le sénateur Jean-Claude Rivest, qui a longtemps été aux côtés de Robert Bourassa et qui a donc été aux premières loges de la composition successive de conseils des ministres, est de ceux-là. La situation inusitée dans laquelle se trouve le Québec depuis le 26 mars modifie en profondeur les règles de ce jeu d’adresse qu’est le choix des ministres, croit-il.
«M. Charest a sûrement deux ans devant lui, minimum. Mais les problèmes vont survenir plus rapidement. Il y a assez d’inconnues avec un gouvernement minoritaire que le premier ministre a peut-être intérêt à fonctionner avec du connu dans son conseil des ministres. J’aurais cette prudence-là», affirme le sénateur Rivest.
John Parisella, qui a été chef de cabinet de l’ancien premier ministre Bourassa et qui est aujourd’hui associé à l’université Concordia, abonde ce sens. Selon lui, il s’agit pour Jean Charest d’injecter assez de sang neuf dans son équipe sans tout chambarder de A à Z. Le premier ministre ne peut pas se permettre de permettre un apprentissage prolongé à un trop grand nombre de ses ministres.
Michel Fréchette, communicateur-conseil, renchérit: «Les ministres choisis devront être opérationnels dès le jour de leur nomination, ce qui veut dire comprendre la mécanique d’un ministère et agir promptement.» Et de toute façon, rappelle M. Fréchette, le chef du Parti libéral a fait de la continuité un thème central de sa campagne électorale; par souci de cohérence, il ne peut donc pas parler de changement profond. «Ce serait son premier mensonge alors que c’est là un des reproches qui lui ont été faits par la population», affirme-t-il.
Jusqu’à maintenant, 25 ministres entourent Jean Charest. Ce dernier sera-t-il tenté de se serrer la ceinture et de réduire le nombre de titulaires ministériels? La parité entre hommes et femmes est-elle une option? Chose certaine, les conjectures vont bon train: qui dirigera quoi? Les rumeurs de corridors, souvent nourries par les ambitions des uns et des autres, laissent voir un jeu de chaises musicales d’envergure. On dit par exemple que Philippe Couillard voudrait bien quitter la Santé pour le Conseil du trésor et que Monique Jérôme-Forget pourrait hériter de la Santé. Mais rien n’est encore définitif: le nouveau conseil des ministres pourrait n’être connu que dans deux semaines, tout juste avant la rentrée parlementaire, en mai. C’est du moins ce qui circule.
Chose certaine, Jean Charest peut compter sur des valeurs sûres. Outre Mme Jérôme-Forget et M. Couillard, il y a Jean-Marc Fournier, Line Beauchamp, Benoît Pelletier et Raymond Bachand, auxquels il faut ajouter Claude Béchard, Nathalie Normandeau, Yvon Vallières et Michèle Courchesne. Pour le sénateur Rivest et pour Michel Fréchette, il est clair que Jean Charest devra peut-être demander à certains de ses poids lourds de mettre leurs ambitions personnelles entre parenthèses au nom de l’efficacité.
Cela ne signifie pas pour autant qu’il ne faille pas faire de place aux nouveaux venus, à la condition que leur expérience personnelle leur permette de contribuer de façon pertinente à la bonne marche de l’État. Les nouvelles députées Hélène Ménard, Marguerite Blais et Christine St-Pierre pourraient ainsi faire leurs premiers pas à la barre d’un ministère. Ce pourrait également être le cas de Pierre Arcand.
Au-delà des compétences des candidats, le choix des ministres, règle générale, se fait en fonction d’une certaine représentation régionale afin que l’ensemble du Québec ait une place sur la ligne de front. Or les libéraux sont complètement absents de quatre régions: Côte-Nord, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Lanaudière et Abitibi. Aucun des experts consultés n’y voit de problème. Ce critère n’est pas essentiel, arguent-ils. Le sénateur Rivest estime qu’un conseiller spécial aux régions auprès du premier ministre, capable de travailler avec les élus de l’opposition dans des dossiers précis, pourrait donner d’excellents résultats.
«Le jugement a été sévère en régions, rappelle John Parisella. Le Parti libéral doit en prendre acte et recréer des liens.» Selon lui, il s’agit là du principal défi de Jean Charest. Le gouvernement libéral doit donc agir comme s’il était dans l’opposition, en «brassant la cage», en «forçant la réflexion» et donc en se ressourçant auprès de ses membres. «Il ne faut pas que le conseil général soit un club social. Il faut que ce soit un lieu de débats politiques. Ça enverra des signaux indiquant que le Parti libéral est bien vivant», affirme M. Parisella, qui prône ainsi une plus grande synergie entre le conseil des ministres, le caucus des députés et le parti.
Cette sensibilité envers les militants libéraux doit également s’appliquer à l’ensemble de la population. Pour Michel Fréchette, un changement d’attitude doit s’opérer. Le gouvernement Charest doit apprendre à fixer clairement ses objectifs, être concret et parler franchement. Les libéraux doivent être de «connivence» avec la population et développer «l’efficacité emphatique», affirme-t-il.
Sans verser dans le populisme avec lequel flirte l’Action démocratique, le gouvernement libéral doit revenir aux raisons d’être de la politique, croit-il. «Ils sont élus pour dire à l’appareil administratif ce que le peuple veut. Malheureusement, les politiciens deviennent rapidement les représentants de la fonction publique et disent au peuple: “Voici ce que les fonctionnaires pensent être bon pour vous.” Là, ça va prendre un conseil des ministres composé de représentants du peuple», soutient M. Fréchette.
Michel Fréchette souligne que le gouvernement a été victime d’un taux record d’insatisfaction lors de son premier mandat parce qu’«il a très mal communiqué ce qu’il faisait, le sens de ses mesures, dans quel cadre elles s’intégraient». Pire encore, il s’est tenu loin de la population, croyant qu’il lui avait suffisamment parlé, rappelle M. Fréchette. Et il estime que la population sera plus que jamais à l’écoute du gouvernement pour s’assurer qu’il s’agira d’un gouvernement «qui s’occupe des gens». «L’opinion publique sera le joueur invisible de toutes les stratégies du prochain gouvernement», affirme-t-il.
Jean-Claude Rivest juge également que le premier ministre et sa nouvelle équipe ministérielle devront faire montre d’ouverture et de doigté. Dans un contexte minoritaire, le premier ministre devra être entouré de gens habiles à créer des ponts, y compris avec l’opposition. C’est fondamental, répète le sénateur. Puis, il lance en riant: «Ce n’est pas pour rien. Les deux principaux ministres de Jean Charest seront Mario Dumont et André Boisclair, avec lesquels il va parler le plus dorénavant.»
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Rumeurs sur le nouveau Cabinet Charest - 1
Ce n’est pas pour rien que nous avons numéroté le titre de ce billet; il y aura beaucoup d’autres articles de ce type, évoquant les dernières rumeurs et autres «informations privilégiées» provenant de «sources généralement bien informées», d’ici le 28 avril prochain, date envisagée pour l’assermentation du nouveau Conseil des ministres.
LE CABINET CHAREST
Couillard au Trésor et Jérôme-Forget à la Santé?
Michel Hébert
Le Journal de Québec
5 avril 2007, p. 18Après un mois et demi de tranquillité, l’Assemblée nationale revit dans l’attente du prochain gouvernement, une tâche à laquelle Jean Charest s’est déjà attelé.
Les 48 députés libéraux seront assermentés aujourd’hui alors que ceux de Mario Dumont le seront le 12 avril, au retour du congé pascal. Les péquistes suivront Le premier ministre a déjà entrepris des pourparlers avec ses adversaires pour établir un plan de match jusqu’à la fin de 2007, incluant un nouveau budget. M. Charest jonglerait aussi avec l’idée d’un discours du Trône insistant sur la nécessaire «stabilité» de son gouvernement minoritaire.
M Charest a du pain sur la planche et a déjà repoussé l’assermentation de son futur cabinet au 24 avril, soit deux semaines avant la rentrée parlementaire du 8 mai.
Sam Hamad
D’une certaine façon, la capitale nationale ne posera pas un problème majeur à Jean Charest. Avec seulement deux députés, il lui sera difficile de les écarter du conseil des ministres. Pour Sam Hamad, qui prend son mal en patience durant trois ans, ce sera la résurrection. On raconte dans les officines gouvernementales et notamment aux Transports, que le député de Louis-Hébert sera appelé à chausser les souliers de Michel Després, battu sans équivoque le 26 mars.
M. Hamad reprendrait aussi le poste de responsable de la Capitale-Nationale pour mener à terme les projets destinés au 400` de Québec. Mais Jean-Marc Fournier voudrait aussi les Transports et M. Charest devra trancher; à moins qu’il ne refile la Santé à son ministre de l’Éducation.
Car tous savent que Philippe Couillard veut quitter le fabuleux monde hospitalier C’est au Trésor qu’il serait muté, question de lui permettre d’apprendre le fonctionnement du modèle québécois M. Couillard pourrait aussi hériter du poste de vice-premier ministre, au détriment de Jacques Dupuis.
Et la santé?
Monique Jérôme-Forget pourrait atterrir à la Santé; une main de fer dans un gant de chirurgien, dit-on. Comme M. Couillard, elle voudrait changer d’air, surtout que les grands dossiers du Trésor; comme l’équité salariale, sont réglés. D’autres croient qu’elle ira à l’Éducation, présider au dégel des frais de scolarité.
S’il est écrit dans le ciel que Raymond Bachand héritera des Finances, Line Beauchamp pourrait se retrouver au ministère de la Famille et de l’Enfance, laissant la Culture à une nouvelle venue, Marguerite Blais. Julie Boulet et Claude Béchard seraient aussi appelés à relever de nouveaux défis, l’une au Tourisme, l’autre aux Ressources naturelles.
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Rendez-vous à 11h
Les premières pancartes étaient déjà sur les poteaux ce matin, mais les choses sérieuses vont commencer à 11h:
Le mercredi 21 février 2007
ÉLECTIONS
Charest chez la lieutenant-gouverneure à 11h
Le premier ministre du Québec, Jean Charest, annonce qu’il se rendra au bureau de la lieutenant-gouverneure du Québec, Lise Thibault, à 11h00 pour la signature des décrets permettant de dissoudre l’Assemblée nationale et de tenir une élection dans toutes les circonscriptions du Québec.
Selon plusieurs sources, le scrutin se tiendra le 26 mars.
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