Renouveau politique à l’horizon?
Robert Dutrisac a publié aujourd’hui dans Le Devoir une analyse du contexte électoral de la prochaine année (accès réservé aux abonnés), laquelle qui pourrait déboucher, selon lui, vers un renouvèlement sur la scène politique québécoise, les chefs des trois principaux partis jouant leur avenir politique lors du prochain scrutin:
L’année 2007 s’annonce exceptionnelle à Québec
Robert Dutrisac
Le Devoir
Édition du samedi 30 et du dimanche 31 décembre 2006Québec — Sur la scène politique québécoise, l’année 2007 s’annonce tout simplement exceptionnelle. Le déclenchement d’élections générales au Québec paraît inévitable. Fait rarissime, les chefs des trois principaux partis politiques, Jean Charest, André Boisclair et Mario Dumont, jouent leur avenir politique.
Rarement a-t-on vu une telle conjoncture politique. Pendant que le sort du gouvernement minoritaire de Stephen Harper est entre les mains des partis d’opposition qui pourraient le faire tomber, le Parti libéral du Québec est déterminé à se lancer en campagne électorale en 2007.
Ce que redoutent avant tout Jean Charest et ses stratèges, c’est une défaite des conservateurs au début de 2007, avant que Stephen Harper ne dépose son budget et puisse le faire adopter. À Québec, on attend fébrilement ce budget qui doit contenir un règlement acceptable du déséquilibre fiscal. Un budget fédéral qui n’apporterait aucune solution, à tout le moins partielle, au déséquilibre fiscal constituerait une énorme tuile pour les libéraux de Jean Charest. Mais à cet égard, tout indique que Jean Charest a obtenu des assurances minimales de la part de son homologue canadien. Pourvu que le ministre des Finances, Jim Flaherty, puisse faire adopter son budget, implore-t-on à Québec.
(…)
La suite ici.
Les pétitions, qu’ossa donne?
Des pétitions initiées par des citoyens sont déposées à l’Assemblée nationale du Québec à chaque jour où elle siège, la période consacrée au dépôt de pétitions précédant habituellement la Période des questions et des réponses orales. La possibilité pour un citoyen d’adresser une pétition au Parlement est considérée comme un droit politique fondamental, à un point tel qu’il est inscrit dans la Charte des droits et libertés de la personne (L.R.Q., c. C-12.), où il est stipulé à l’article 21 que:
Toute personne a droit d’adresser des pétitions à l’Assemblée nationale pour le redressement de griefs.
Tout ça pour dire que les pétitions à l’Assemblée nationale constituent un sujet moins anodin qu’il n’y parait à première vue et que La Presse consacre aujourd’hui un article sur les pétitions et de leurs effets réels dans l’arène parlementaire.
Le mercredi 27 décembre 2006
L’effet aléatoire des pétitions à Québec
Paul Roy
La Presse
QuébecLa politique, c’est la nation. C’est le déséquilibre fiscal. C’est les médecins spécialistes et les accommodements raisonnables. Mais c’est aussi le pont de la route Binette, à Saint-Ferdinand, dans la région de Lotbinière.
Ne vous excusez pas de ne pas la connaître: elle fait environ 6km de long. «C’est un raccourci», explique Paulo Asselin, conseiller municipal à Saint-Ferdinand.
Pour aller où?
Victoriaville, Princeville, Saint-Norbert
À mi-chemin, elle enjambe la rivière Bulstrode. C’est d’ailleurs là son problème.
Il y a plus d’un an, des inspecteurs ont condamné son pont. Aussi bien dire qu’ils condamnaient la route elle-même.
«Ils voulaient la fermer», relate M. Asselin. La municipalité de 2400 habitants a réagi en louant une plateforme et en l’installant sur la structure condamnée. Solution temporaire, il va sans dire. À cause du coût de location de la plateforme: 750$ par mois. Mais aussi parce que le pont ainsi rafistolé ne laisse passer qu’une auto à la fois. Et comme il est situé entre deux côtes et dans une courbe , l’hiver, il faut prendre un bon élan avant de le traverser, pour être certain de pouvoir monter la côte. Dangereux!
«Le traverser, quand on n’a pas un 4X4, c’est un peu comme jouer à la roulette russe», explique la députée adéquiste de Lotbinière, Sylvie Roy, qui s’est intéressée au dossier. Les usagers de la route Binette réclamaient un nouveau pont. Coût estimé: 650 000$.
Elle s’est adressée au bureau de la ministre déléguée aux Transports, Julie Boulet. Et le 2 novembre dernier, dans l’indifférence générale, elle a présenté une pétition de 370 signatures à l’Assemblée nationale.
Six jours plus tard, le 8 novembre, le conseil municipal de Saint-Ferdinand recevait une lettre de la ministre Boulet: le pont allait être reconstruit. Les appels d’offres sont lancés, les travaux pourraient commencer en février ou en mars.
L’effet de la pétition? La députée Sylvie Roy ne le croit pas. «Une pétition, ça peut aider, quand ça s’ajoute à d’autres démarches. Mais tout seul, ça s’en va dans la filière 13» Pour elle, la pétition a aidé à «médiatiser» ses actions. «Ça m’a permis d’avoir un bel article dans L’Avenir de l’Érable.»
Les Fusées blanches
Des pétitions, les députés en déposent plusieurs dizaines par année à l’Assemblée nationale. Une quarantaine lors de la session qui vient de se terminer, durant laquelle les députés ont siégé 28 jours. Il y a une période prévue pour les pétitions juste avant la période des questions.
«Je demande le consentement de cette chambre pour présenter une pétition», annonce un député. «Est-ce qu’il y a consentement?» demande le président. La réponse vient la plupart du temps sous la forme de signes de tête des leaders du gouvernement et de l’opposition. «Consentement accordé», tranche le président.
Le député entreprend alors la lecture de la pétition que lui ont confiée les électeurs. C’est le pont de la route Binette; c’est le club de motoneigistes Les Fusées blanches, qui demande une subvention de 8000$; ce sont des paroissiens qui réclament un allègement de la facture d’électricité pour leur église; des citoyens qui préconisent un accroissement de l’aide aux travailleurs accidentés, etc.
Pendant la lecture d’une pétition, les députés placotent entre eux, lisent leur journal, consultent un dossier De temps en temps, le président intervient: «À l’ordre, s’il vous plaît! À l’ordre!» Avant le congé des Fêtes, la députée péquiste de Terrebonne, Jocelyne Caron, a présenté une pétition de 24604 noms de gens opposés à la publicité sexiste. Elle réclame une loi pour bannir de la publicité «L’exploitation du corps des femmes».
Efficace, comme stratégie? «Dans un cas comme celui-ci, la valeur est dans le nombre (de signataires), répond-elle. Mais il va y avoir d’autres étapes: je vais réécrire à la ministre (de la condition féminine) pour intégrer ça.»
Pour Mme Caron, une pétition, «ça donne un appui, un signal». Mais ça comporte ses limites.
«Dans son projet de réforme, Jean-Pierre Charbonneau (l’ex-président de l’Assemblée nationale) voulait obliger les ministres à répondre aux pétitions, mais son projet n’a pas été adopté.»
Pour Sylvie Roy, dans le cas d’un dossier politique, d’un dossier partisan, une pétition ne donne pas grand résultat. “Dans le cas d’un dossier local, un dossier plus spécifique, par contre, c’est un élément qui peut aider.”
Le pont de la route Binette, essayez de trouver plus local.
Julien Demers, candidat de QS dans Deux-Montagnes
L’hebdo L’Éveil de Saint-Eustache a dévoilé dans son édition de samedi dernier l’identité du candidat de Québec solidaire dans Deux-Montagnes lors de la prochaine élection générale. Il s’agit de M. Julien Demers, responsable de la coordination de Québec solidaire Deux-Montagnes et candidat défait (UFP) lors de l’élection générale de 2003 dans Deux-Montagnes.
L’assemblée d’investiture, à laquelle M. Demers était le seul candidat, avait lieu le 10 décembre dernier.
Élection générale 2007: circonscription électorale de Deux-Montagnes
Le budget avant le scrutin: 2e partie
Après avoir imploré le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, de ne pas tenter de défaire le gouvernement conservateur à la Chambre des communes avant le dépôt de son budget 2007-2008, le premier ministre du Québec, Jean Charest (LIB), a déclaré, lors d’une entrevue de fin d’année qui sera diffusée demain (le mercredi 27 décembre) au Téléjournal de 22 heures, qu’il attendra le dépôt du prochain budget fédéral (version anglaise de cet article ici) avant de déclencher la prochaine élection générale. (suite de l'article…)
Nous sommes prêts!
Aujourd’hui dans Le Soleil, on rapporte que les députés sortants à l’Assemblée nationale, tous partis confondus, seraient déjà prêts pour la prochaine élection générale.
ÉLECTIONS PROVINCIALES EN 2007
Des députés impatients
Marc Larouche
Le Soleil
Collaboration spécialeSi le premier ministre Jean Charest a une date en tête pour l’élection générale au Québec, il sera peut-être content d’apprendre que les députés sortants de l’Est du Québec et de Charlevoix—Côte-Nord, qui proviennent des trois partis représentés à l’Assemblée nationale, affirment être prêts pour un appel aux urnes. Tous solliciteront un autre mandat, sauf Solange Charest (Rimouski), qui abandonne la vie politique.
Le député de Rivière-du-Loup et chef de l’ADQ, Mario Dumont, est non seulement prêt pour un quatrième mandat, mais il a déjà livré en cadeau de Noël son programme électoral. Il comprend une allocation aux parents dont les enfants ne fréquentent pas les garderies subventionnées et une vaste réforme de l’aide sociale, qui « doit cesser d’être pour certains un mode de vie qui se transmet de génération en génération ».
Kamouraska
Le député de Kamouraska—Témiscouata et ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, le libéral Claude Béchard, sera candidat. « Ma convention sera annoncée en janvier, l’exécutif est complet et plus de 1300 membres sont en règle sur un membership qui tourne autour de 2000 personnes. Mon programme est avancé, mon bilan régional est bon : ne pensons qu`à Bombardier, à la route 185 et aux diverses infrastructures », dit-il.
Rimouski
L’organisation péquiste de Rimouski est prête, quoique sans candidat officiel. « Notre comité électoral est formé et notre fonds électoral est bien rempli », affirme Jean-Roch Michaud, président du PQ de Rimouski, qui compte plus de 2000 membres. Deux candidats, Michel Germain et Irvin Pelletier, sont sur les rangs pour l’investiture pour ainsi prendre la relève de la députée Solange Charest.
(…)
ADQ: Taillon sera candidat
Selon La Presse, qui cite des sources proches de l’Action démocratique du Québec, le président du parti, Gilles Taillon, aurait l’intention d’être candidat lors de la prochaine élection générale. Toutefois, bien qu’il serait tenté de se présenter dans la grande région de Québec, il serait vraisemblablement candidat dans la région périphérique de Montréal, dite du “450″.
Par ailleurs, les rumeurs entourant un éventuel retour de l’ex-député de Lévis et ex-ministre péquiste, Jean Garon, demeureraient persistantes, aux dires de Denis Lessard. (suite de l'article…)
Un appui de plus pour Michel Germain
Développement intéressant dans la course à l’investiture du Parti québécois dans Rimouski, selon Le Progrès Écho. En effet, l’ex-députée fédérale de Rimouski-Neigette-et-La Mitis, Mme Suzanne Tremblay (BQ), a annoncé qu’elle donnerait son appui à Michel Germain, candidat à l’investiture en vue de la prochaine élection générale.
Pendant ce temps, Le Soleil rapporte que M. Germain et son adversaire, M. Irvin Pelletier, après s’être opposés sur le moment où devrait avoir lieu l’assemblée d’investiture et fait des représentations en conséquence auprès du conseil exécutif national du PQ, qui est l’instance décisionnelle en ce qui a trait au choix des dates pour les assemblées d’investiture du parti, affirment tous deux maintenant qu’ils accepteront la date choisie par l’exécutif national.
Élection générale 2007: circonscription électorale de Rimouski
Bilan pré-électoral
La Presse canadienne a publié aujourd’hui, sous la plume de Norman Delisle, un bilan du gouvernement Charest ainsi que du PQ et de l’ADQ en contexte pré-électoral:
Le jeudi 21 décembre 2006
Les québécois auront à juger le gouvernement Charest en 2007
Norman Delisle
Presse Canadienne
QuébecAprès quatre ans à la tête du Québec, le premier ministre Jean Charest aura bientôt à faire face à l’heure du jugement, celui des 5,5 millions d’électeurs québécois lors d’un scrutin général qui aura lieu quelque part au cours de 2007.
Autant les libéraux jugent qu’ils ont accompli leur mission avec succès, autant les représentants de l’opposition estiment que la gestion de Jean Charest a été largement déficiente. (suite de l'article…)
La politique, c’est la gestion des perceptions
Vincent Marissal traite dans sa chronique de ce matin publiée dans La Presse des problèmes de perception que vit le gouvernement Charest auprès de la population à l’aube de la prochaine campagne électorale:
Le mercredi 20 décembre 2006
CHRONIQUE
Prêt, pas prêt, j’y vais (?)
Vincent Marissal
La Presse(…)
Tout le monde, le conférencier d’abord, reconnaissait qu’il n’y avait rien d’irrémédiablement pourri dans le bilan du gouvernement libéral. Plutôt une mauvaise impression généralisée, due à un grave problème de direction et de communication.
Cela est encore vrai, un mois plus tard, quoi qu’en pense M. Charest, et il est loin d’être certain que les millions en annonces et en publicités (tout est prétexte ces temps-ci au gouvernement pour faire de la publicité dans les médias) parviendront à modifier la perception qu’ont les Québécois de ce gouvernement qui n’arrive pas à se “connecter” avec eux.
Il y a toujours un écart important (quand ce n’est pas carrément un gouffre) entre l’image que les politiciens ont d’eux-mêmes et celle que leurs électeurs s’en font, mais on atteint des sommets avec le chef libéral.
Vrai, les choses vont un peu mieux pour Jean Charest, l’insatisfaction chronique envers son gouvernement est à la baisse, mais il est encore loin du seuil minimal des 50%. Et puis la majorité des Québécois ont encore du mal à associer ce gouvernement à quelque réalisation marquante. Ce sont, encore, les ratés qui collent au fond de la poêle.
(…)
Philippe Couillard: fin de la controverse sur le financement électoral?
Le Directeur général des élections du Québec, M. Marcel Blanchet, a annoncé aujourd’hui qu’il n’intentera pas de poursuite judiciaire en regard des activités de collecte de fonds tenues au bureau du ministre de la Santé et des Services sociaux et député de Mont-Royal, Philippe Couillard (LIB), en 2003.
Cette décision a été prise après qu’une ancienne attachée politique du ministre, Mme Diane Bougie, ait laissé entendre que des irrégularités étaient survenues dans la sollicitation de contributions politiques pour le Parti libéral du Québec dans Mont-Royal. Plus de détails dans la dépêche de la Presse canadienne ci-dessous (suite de l'article…)