Traditionnellement, la circonscription de Saint-Jean était considérée comme la circonscription baromètre par excellence puisqu’à chaque élection générale depuis 1944 (1939, si on compte la brève période où elle était incluse dans Saint-Jean–Napierville), elle a élu un député issu du parti formant le gouvernement. En 1994, les électeurs de Saint-Jean ont même poussé le scrupule jusqu’à mettre les candidats péquiste et libéral à égalité alors que 0,35% d’écart séparait les 2 partis au niveau national, forçant ainsi la tenue d’une élection partielle pour les départager. Mais ça, c’était avant la dernière élection générale puisqu’en 2007, Saint-Jean avait élu un député adéquiste.
Outre le comté de Saint-Jean, dont on ne peut plus dire désormais qu’il est «infaillible», y a-t-il d’autres comtés qui suivent les grandes tendances électorales au Québec? Si on excepte les élections partielles, il y a 5 circonscriptions qui, outre Saint-Jean, vote systématiquement du «bon bord» depuis 30-40 ans. Comme vous constaterez, la région de Laval est très bien pourvue en matière de comtés baromètres:
- Fabre: élit un député du parti gouvernemental depuis 1970
- Louis-Hébert: depuis 1970
- Mille-Îles: depuis 1973 (mais en 1970, cette circonscription était encore incluse dans Laval, qui avait alors élu un député libéral)
- Laval-des-Rapides: depuis 1981
- Vimont: depuis 1981.
Inutile de dire que ce sont des circonscriptions que nous surveillerons de près demain soir.
Selon les projections de Québecpôl, tous ces comptés iraient au PLQ : http://quebecpol.files.wordpress.com/2007/09/elections-provinciales20083.pdf