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Nous venons de mettre à jour notre page de liens vers les partis politiques. Nous avons profité de l’occasion pour ajouter beaucoup de sites Web de députés à la suite des changements survenus lors de la dernière campagne électorale.
D’après nos recherches, il semblerait qu’un peu plus du tiers des députés actuellement en poste à l’Assemblée nationale ont un site web (nous en avons dénombré 44). Par contre, ce chiffre n’inclut pas les sites Web de ministères (pour les ministres), ceux d’associations de circonscription ou les autres présences Web comme les comptes Facebook ou Twitter.
En plus de la mise à jour de notre page de liens, les députés ayant un site Web sous format de blogue (ou dont le site inclut un blogue) ont eu droit au «traitement VIP»: une place sur le blogroll de page d’accueil. Nous avons également fait quelques ajouts récents comme le blogue du président du PQ et ex-député de Joliette, Jonathan Valois ainsi que ceux du Comité national des jeunes du PQ et de la Commission des jeunes de l’ADQ.
Selon la Presse canadienne, l’Action démocratique du Québec serait sur le point d’obtenir, d’ici la reprise parlementaire en mars prochain, un amendement au règlement de l’Assemblée nationale qui lui permettrait d’accéder au statut de groupe parlementaire (avec les budgets de recherche et le temps de parole qui viennent avec).
Le 8 décembre dernier, l’ADQ avait obtenu 16% des voix et fait élire 7 députés. Or, selon les règles actuelles (art. 13 du Règlement de l’Assemblée nationale),
13. Définition — Tout groupe d’au moins douze députés élus sous la bannière d’un même parti politique, ou tout groupe de députés élus sous la bannière d’un parti politique qui a obtenu au moins 20 % des voix aux plus récentes élections générales, constitue un groupe parlementaire.
Par contre, selon la proposition de réforme parlementaire qui avait été rendus publique en novembre 2007 par Jean-Marc Fournier (LIB), qui était à l’époque leader parlementaire du gouvernement, les nouvelles règles seraient beaucoup plus souples:
1.10. Groupes parlementaires
Proposition :
Un groupe parlementaire serait constitué d’au moins 5 députés élus sous la bannière d’un même parti politique au cours d’une législature.
Les fonctions reconnues ainsi que les budgets et allocations statutaires seraient gradués selon la taille du groupe parlementaire. Ainsi, l’élection :
- de 5 à 9 députés impliquerait la reconnaissance d’un chef et d’un leader parlementaire;
- de 10 à 19 députés impliquerait la reconnaissance d’un chef, d’un leader parlementaire et d’un whip;
- de plus de 20 députés impliquerait la reconnaissance d’un chef, d’un leader parlementaire, d’un whip et d’adjoints ainsi que d’un président de caucus.
Un projet de réforme du Règlement de l’Assemblée nationale, qui comprendrait tous les points qui font l’objet d’un consensus entre les partis (incluant la question des groupes parlementaires), serait donc déposé lorsque l’Assemblée nationale recommencera à siéger à la mi-mars.
Poursuivez la lecture de «L’ADQ, groupe parlementaire?»→
Aujourd’hui, nous terminons notre série sur les institutions du pouvoir législatif dans les provinces canadiennes par le personnel à temps plein dans les législatures (personnel politique et administratif) en 2004.

Source: Observatoire de l’administration publique, 2008, Les institutions du pouvoir législatif.
Aujourd’hui: le budget de fonctionnement des législatures provinciales en 2005-2006.

Source: Observatoire de l’administration publique, 2008, Les institutions du pouvoir législatif.
Aujourd’hui: le pourcentage de projets de loi d’initiative gouvernementale adoptés en 2004.

Source: Observatoire de l’administration publique, 2008, Les institutions du pouvoir législatif.
Les institutions du pouvoir législatif-5
Aujourd’hui: le temps de séance annuel moyen dans les législatures provinciales (1987-2007).

Source: Observatoire de l’administration publique, 2008, Les institutions du pouvoir législatif.
Les institutions du pouvoir législatif-4
Aujourd’hui: le pourcentage de femmes députées dans les législatures provinciales.

Source: Observatoire de l’administration publique, 2008, Les institutions du pouvoir législatif.
Les institutions du pouvoir législatif-3
Aujourd‘hui dans la série d‘articles sur les institutions du pouvoir législatif: la rémunération des députés provinciaux en 2007.

Source: Observatoire de l‘administration publique, 2008, Les institutions du pouvoir législatif.
Les institutions du pouvoir législatif-2
Dans le cadre de la série d’articles débutée il y a plusieurs jours sur les institutions du pouvoir législatif dans les provinces, voici aujourd’hui le nombre moyen d’habitants par député de 1980 à 2006.

Source: Observatoire de l’administration publique, 2008, Les institutions du pouvoir législatif.
Les institutions du pouvoir législatif-1
L‘Observatoire de l’administration publique de l’ÉNAP, dans le cadre de sa série L’État québécois en perspective, a publié au printemps dernier un fascicule portant sur les institutions du pouvoir législatif dans les provinces canadiennes. Tout au long de l’été, nous publierons des articles inspirés de cette publication. Du vrai blogging d’été, pas trop compliqué pour l’auteur et le lecteur!
Nous débuterons cette série par le nombre de députés dans chaque Assemblée depuis 1980.

On peut remarquer que dans la majorité des provinces, le nombre de députés varie très peu en 20 ans, Les seules variations nettes importantes sont en Ontario (baisse de 125 à 103, suivie d’une hausse à 107 depuis la dernière élection provinciale, ce qui n’est pas précisé dans le document de l’OAP), en Colombie-Britannique (hausse de 57 à 79) et au Québec (hausse de 110 à 125).
Source: Observatoire de l’administration publique, 2008, Les institutions du pouvoir législatif.
Revenus des chefs de partis: recherche comparative
À la suite de la controverse qui fait rage depuis la semaine dernière concernant les «suppléments de revenus» versés par le Parti libéral du Québec et l‘Action démocratique du Québec à leur chef respectif, Le Soleil et Le Devoir consacrent dans leur édition d‘aujourd‘hui un article dévoilant les résultats d‘une recherche du jurisconsulte de l‘Assemblée nationale, Me Claude Bisson, sur les règles entourant la divulgation des revenus des députés. Il semblerait que parmi les gouvernements au Canada (fédéral, provinces et territoires), le Québec serait le seul endroit où les députés sont dans l‘obligation de déclarer tous leurs revenus et leurs sources de revenus (sans que cette information ne soit nécessairement rendue publique). Comme quoi même lorsqu‘on a un système de financement des partis politiques que l‘on qualifie «d‘exemplaire» (et il l‘est à plusieurs égards), des règlementations sur le lobbying et tout ça, il y a toujours place à amélioration pour prévenir des situation où l‘intégrité de nos élus pourrait être questionnée. Poursuivez la lecture de «Revenus des chefs de partis: recherche comparative»→
Le leader parlementaire du gouvernement et député de Châteauguay, Jean-Marc-Fournier (LIB), a prononcé aujourd‘hui une déclaration ministérielle et déposé à l‘Assemblée nationale un document de travail contenant des propositions de réforme parlementaire. La proposition vise trois grands objectifs:
- rapprocher le Parlement des citoyens;
- accroître et valoriser le rôle des députés;
- rendre le Parlement plus efficace.
Ça n‘a pas adonné pour nous d‘en prendre connaissance dans le fin détail et surtout de comparer les propositions du gouvernement avec les règles actuelles, mais à chaud, nous nous permettons de conserver un sain scepticisme quant à l‘aboutissement de la réforme proposée. Loin de nous l‘idée d‘être rabat-joie, mais lors de la 37e législature (2003-2007), le gouvernement était majoritaire (quoique généralement, il est de coutume qu‘une telle réforme soit adoptée avec le consentement de tous les partis représentés à l‘Assemblée nationale, pas seulement le gouvernement), le leader parlementaire du gouvernement de l‘époque avait déposé un projet de réforme parlementaire et 3 ans n‘ont pas suffit pour la concrétiser. On peut se demander sérieusement si nos députés parviendront à mener à terme une réforme parlementaire sous un gouvernement minoritaire alors que la durée de vie de la 38e législature sera vraisemblablement plus courte et les groupes parlementaires à couteaux tirés plus que jamais.
Puisque notre but dans la vie n‘est pas d‘être pisse-vinaigre à tout prix, nous tenons tout de même à souligner le pas dans la bonne direction accompli cet après-midi. Peut-être que l‘élection d‘un gouvernement minoritaire le 26 mars dernier, qui a permis de mettre en évidence la désuétude des règlements de l‘Assemblée nationale et leur mésadaptation à un contexte multipartite, aura été l‘électrochoc qu‘il fallait pour moderniser notre Parlement.
Le texte de la déclaration ministérielle ainsi que la réplique des deux partis d‘opposition, tirés du Journal des débats, sont reproduits ci-dessous. Pour ce qui est des autres publications qui sont parues aujourd‘hui, elles sont disponibles ici.
Le Président: En déclaration ministérielle, M. le ministre du Revenu, ministre responsable de la Réforme parlementaire et leader parlementaire du gouvernement.
M. Fournier: M. le Président, chers collègues, le règlement de l‘Assemblée nationale a connu trois refontes majeures au cours du XXe siècle, d‘abord en mai 1941, puis en mai 1972, et enfin en mars 1984. En juin 2004, mon prédécesseur, l‘actuel ministre de la Justice et de la Sécurité publique, ainsi que vous-même, M. le Président, déposiez des propositions de réforme parlementaire. d‘importants travaux ont été accomplis par la Sous-commission permanente de la réforme parlementaire. Toutefois, le travail n‘a pu être complété avant la dissolution de l‘Assemblée et la tenue des élections générales en mars 2007.
L‘élection du premier gouvernement minoritaire depuis 1879 a mis en lumière certaines lacunes du règlement de l‘Assemblée nationale avant tout conçu et appliqué en fonction de deux groupes parlementaires principaux. Déjà , dans un esprit de cohabitation, des modifications importantes y avaient été apportées de manière ponctuelle afin d‘assurer le début des activités parlementaires de la Trente-huitième Législature. Ces modifications devront, tôt ou tard, être intégrées dans le règlement. Il faut effectivement que les règles régissant l‘Assemblée prévoient que celle-ci fonctionne selon la représentation choisie par les électeurs.
Nous avons maintenant une occasion unique. Aucun des partis représentés à l‘Assemblée ne détient la majorité et ne peut exercer le poids du nombre pour forcer la main à qui que ce soit. C‘est donc dans un esprit de collaboration, découlant de la cohabitation souhaitée par les Québécois, que je formule un certain nombre de propositions. Je suis pleinement conscient qu‘elles n‘épuisent pas toutes les avenues de changement à réaliser. Elles visent néanmoins à nous permettre d‘aborder les aspects essentiels de la procédure parlementaire afin d‘atteindre trois objectifs: rapprocher le Parlement des citoyens; accroître et valoriser le rôle des députés; et rendre le Parlement plus efficace.
Dans un sondage réalisé en 2004, un peu plus de la moitié des répondants démontraient peu d‘intérêt envers les travaux parlementaires. Afin de corriger le tir, je propose une dizaine de mesures qui tendent à rapprocher le Parlement des citoyens, notamment celle d‘offrir la possibilité à une commission parlementaire d‘accomplir son travail en tenant des séances de proximité dans une région donnée, et ce, au moins deux fois par année, au printemps et à l‘automne. Ainsi, une commission pourrait proposer de procéder à l‘étude détaillée d‘un projet de loi dans une région donnée ou encore de discuter d‘un thème étroitement lié à une région, tel que la forêt, les pêcheries ou encore la situation de l‘industrie manufacturière. Les séances des commissions étant publiques, les groupes ou personnes intéressés, issus en particulier des milieux scolaires et des médias, pourraient assister aux travaux de la commission parlementaire qui siège dans leur région.
Afin de mieux tenir compte du choix de la population, notre proposition prévoit aussi que dorénavant un groupe parlementaire serait constitué d‘au moins cinq députés élus sous la bannière d‘un même parti politique au cours d‘une législature. L‘adoption d‘une grille déterminant les fonctions et les budgets inhérents au statut d‘un groupe parlementaire reconnu, établie selon le nombre d‘élus, assurerait un traitement équitable et prévisible dès le début d‘une législature ou dès un changement survenu quant à la composition d‘un parti à la suite d‘une élection partielle.
Accroître et valoriser le rôle du député, c‘est aussi donner une voix plus forte aux citoyens par l‘entremise de leurs élus. Lorsque la marge de manoeuvre d‘un député est plus grande, la représentativité de ses commettants s‘en trouve accrue. Afin d‘atteindre cet objectif, neuf propositions sont mises de l‘avant, notamment la possibilité pour les parlementaires de débattre à l‘Assemblée nationale des motions présentées par les commissions sectorielles. Il s‘agit ici de donner une visibilité accrue aux travaux des commissions. Cette nouvelle procédure serait susceptible de rehausser la pertinence de la participation des personnes et des organismes entendus en commission.
Nous proposons également que les députés puissent entendre les personnes appelées à être nommées par l‘Assemblée nationale. Dans un premier temps, le premier ministre proposerait, après consultation des chefs des autres groupes parlementaires, la personne à nommer. Ensuite, la Commission de l‘Assemblée nationale entendrait ces personnes et ferait rapport à l‘Assemblée. Enfin, l‘Assemblée se prononcerait sur la proposition du premier ministre. Cette nouvelle procédure permettrait aux députés et à la population qu‘ils représentent d‘être mieux renseignés sur les personnes devant être nommées par l‘Assemblée. L‘audition de ces personnes mettrait en relief l‘importance du rôle qu‘elles seront appelées à remplir comme grands serviteurs de l‘État. On pense ici notamment au Protecteur du citoyen, au Directeur général des élections ou encore au Vérificateur général.
Par ailleurs, il est important pour nos concitoyens que les élus agissent en toute transparence. Je crois que des règles claires permettaient de renforcer le degré de confiance de la population envers ses élus. C‘est dans ce contexte que je propose que les parlementaires se dotent d‘un code d‘éthique et de déontologie incluant une déclaration d‘intérêt annuelle.
Le document de travail contient 13 propositions susceptibles de rendre le Parlement plus efficace. Il est proposé de mieux répartir dans le temps la session parlementaire pour qu‘elle commence plus tôt, en février et en septembre, et de mettre fin à la pratique de la session intensive. Enfin, la session parlementaire sera entrecoupée de cinq semaines de travail en circonscription pour que les députés soient en mesure de mieux planifier leurs activités locales et régionales en fonction des travaux parlementaires et qu‘ils profitent de cette période pour recueillir l‘opinion de leurs commettants à cet égard. Les semaines de session seraient plus nombreuses, mais les heures de travail seraient réparties de manière à assurer une plus grande efficacité de notre institution.
En conclusion, M. le Président, les propositions que je vous soumets respectueusement constituent une base de discussion pour l‘ensemble des parlementaires. À cet effet, je vous demande, dans un premier temps, de soumettre ces propositions à la Sous-commission permanente de la réforme parlementaire. Je profite de l‘occasion pour convier le leader de l‘opposition officielle et celui du deuxième groupe d‘opposition à nous soumettre leurs propres propositions.
Dans la mesure où les travaux progressent rapidement et que des consensus puissent être établis à la sous-commission, des modifications au règlement et à la Loi sur l‘Assemblée nationale seront soumises pour adoption par l‘ensemble des parlementaires. Idéalement, les modifications devront être adoptées de façon globale. Toutefois, si certains sujets devaient être discutés plus longuement, il pourrait être envisagé d‘apporter des changements à la procédure au fur et à mesure de la progression des travaux.
Je termine, M. le Président, en sollicitant le consentement de l‘Assemblée afin de déposer le présent document de travail portant sur la réforme parlementaire. Merci, M. le Président.
Le Président: Je vous remercie, M. le ministre. Est-ce qu‘il y a consentement pour le dépôt du document? Consentement. Ce document est déposé. Alors, je cède maintenant la parole au leader de l‘opposition officielle et député de Trois-Rivières en lui indiquant qu‘il a un temps de 7 min 15 s. M. le leader.
M. Proulx: Merci, M. le Président. Je serai beaucoup plus court que le leader du gouvernement, n‘ayant pas d‘annonce à vous faire, mais quelques réactions à chaud, parce que nous avons été informés du document il y a quelques heures seulement. Mais je comprends dans quelle optique ça a été fait et je ne reviendrai pas davantage là -dessus, si ce n‘est que dire quelques mots.
Dans un premier temps, je salue l‘initiative. Nous dirions: Jamais deux sans trois, parce qu‘après votre effort, celui du leader précédent et celui du leader du gouvernement actuel on se trouve devant cette possibilité-là que notre règlement reflète davantage ce qu‘est aujourd‘hui notre Assemblée nationale.
Je salue également ce qu‘il a fait pour deux choses. La première, c‘est que nous avions fait cet appel-là dès le lendemain de l‘élection. Moi, dès les moments où j’ai eu le privilège d‘être nommé par le chef de l‘opposition officielle leader de cette opposition officielle là , j’ai demandé qu‘on fasse cette refonte de notre règlement, ce qui, à l‘époque, pour le leader du gouvernement était impossible. Et je comprends qu‘il y avait un peu de travail à faire, mais je demeure convaincu que nous n‘étions pas obligés de passer par un règlement provisoire, comme nous avons eu lieu.
L‘autre aspect que je veux porter à votre attention, M. le Président, c‘est le suivant: c‘est que cette situation-là que nous avons aujourd‘hui, elle était prévisible. Il était prévisible dans le temps que l‘Assemblée nationale compte plus que deux partis à l‘Assemblée nationale en nombre suffisant pour intervenir ici. Alors, je trouve dommage que nous fassions cela après, alors que nous aurions pu, comme institution, faire cette démarche-là avant. Mais, maintenant qu‘elle est devant nous, ce qu‘il faut souhaiter, c‘est aller jusqu‘au bout, parce que, la dernière fois, ça n‘a pas fonctionné. Lorsque vous avez fait des démarches, il y a toujours quelque chose qui n‘a pas fonctionné. Ce qu‘on souhaite… Et le message que je veux lancer au leader du gouvernement, c‘est qu‘on sera présents à chacune de ces étapes-là , on sera présents à la Sous-commission de la réforme parlementaire pour faire avancer ce dossier-là . Il y a des propositions là -dedans qui sont bonnes, il y en a qui méritent d‘être étudiées, il y en a qui posent certaines questions. Et je me permets, en terminant, de dire la chose suivante: Je trouve quand même ironique que, dans un document comme celui-là , on prévoie aujourd‘hui, au lendemain de l‘élection du 26 mars dernier, qu‘un groupe parlementaire qui a au moins cinq députés dans une même législature puisse être reconnu comme groupe parlementaire, ce qui à l‘époque… L‘Action démocratique avait ce nombre de députés là , ne pouvait pas être reconnue à l‘époque. Alors, soit autres temps, autres moeurs ou soit que la réalité a frappé certains de nos collègues, M. le Président, mais une chose est certaine, je pense que ces erreurs-là n‘auront plus leur place à l‘Assemblée nationale. Merci.
Le Président: Je cède maintenant la parole à M. le député d‘Abitibi-Ouest et leader du deuxième groupe d‘opposition pour ses commentaires.
M. Gendron: Oui. d‘entrée de jeu, M. le Président, pour ramener l‘attention de tout le monde, parce que je suis pas mal sûr que vous l‘avez oublié, le leader a mentionné que les deux premières réformes avaient eu lieu en 1941 et 1972, et je veux vous dire que, ces deux-là , je n‘étais pas là .
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Mais, en mars 1984… en mars 1984, j’ai eu l‘occasion d‘être présent et de participer à la réforme.
Une déclaration ministérielle, c‘est censé être sérieux, revenons aux choses sérieuses. Je salue, moi également, sincèrement, ce que j’appelle l‘esprit d‘ouverture que l‘on sent, qui est bien senti dans la déclaration ministérielle. Et, d‘entrée de jeu, également, je suis heureux que le leader ait pris acte et a pris conscience de la nouvelle réalité qui est la nôtre. Tout le monde connaît la nouvelle réalité qui est la nôtre, c‘est qu‘il y a trois partis en cette Chambre, et je pense que cet équilibre va faciliter ce que nous voulons faire.
Et je voudrais juste amicalement reprendre une phrase ou deux de remarques sur ce que je viens d‘entendre. C‘est toujours facile de dire: C‘était facile de faire ça avant, mais je ne pense pas que le contexte… parce que j’ai quand même… même si on l‘a eu très récemment, là , j’ai pris connaissance de votre document, et, oui, il y a une reconnaissance, mais on ne donne pas tout de suite la Cadillac puis un peu plus parce qu‘on fait la reconnaissance. Il y a une belle grille, là , que j’apprécie en termes de gradation. Et on ne fera pas le débat tout de suite, on aura l‘occasion d‘analyser ça et on va voir qu‘il y a là des distinctions qui tiennent compte d‘une espèce de réalisme pour la suite des choses.
Je vous disais qu‘un leader du gouvernement ou un leader d‘une Assemblée nationale qui veut atteindre trois objectifs aussi nobles que rapprocher le Parlement des citoyens, même si c‘est un méchant contrat, comme on dit, je souscris à ça. Toujours viser à ce que les députés élus soient davantage reconsidérés et valorisés dans leur rôle, ça, c‘est fondamental. Il n‘y a personne qui n‘a pas souhaité avoir des mécanismes qui permettent que les élus soient, ce que j’appelle, grandis dans leurs responsabilités, pas sur le plan physique, mais en termes de reconnaissance, parce qu‘on affaiblit nos institutions puis on affaiblit la crédibilité de leurs responsabilités si on ne réussit pas, par des mécanismes parlementaires, à donner du tonus et du sérieux à une réforme. Donc, c‘est évident qu‘on souscrit à ça. Rendre le Parlement plus efficace, ça, on n‘a rien qu‘à demander à nos visiteurs qui viennent nous visiter parfois, puis ils trouvent qu‘il y a des longueurs qui ne sont pas toujours aussi requises que souhaitées.
Dans votre document, vous proposez 13 mesures. On va les regarder attentivement, et je suis à peu près certain qu‘on va y trouver un consensus. Donc, on sent, là , qu‘il y a un bel esprit d‘ouverture, mais je veux attirer l‘attention de l‘ensemble des parlementaires. Modifier un règlement avec des objectifs aussi nobles, aussi élevés, c‘est un travail sérieux. C‘est un travail sérieux, puis il ne faut pas penser qu‘on va faire ça sur le coin de la table puis qu‘il va y avoir unanimité. Et là , avec les trois partis, ça risque d‘être plus facile de convenir ce qui est bien collectivement pour l‘ensemble des parlementaires. Alors, moi, je vais y souscrire.
Et une première lecture, parce que ce n‘est pas une lecture approfondie, mais, à une première lecture du document, je pense qu‘il y a plusieurs idées du député de Saint-Laurent, de la présidence, de l‘opposition officielle qui avaient déjà reçu un accueil favorable.
Le drame, chers collègues de l‘ADQ, c‘est qu‘à un moment donné on ne peut pas participer à une réforme puis dire: Si on n‘a pas le tout, on n‘avance pas. C‘est ça qui est arrivé. Je me rappelle très bien, j’étais membre de la sous-commission puis membre du comité. Donc, on a dit: On va brasser ça, là , puis, si on a tout ce qu‘on veut… Il y a une réforme, mais on n‘ira pas morceau par morceau. Là , au moins, il y a une ouverture plus réaliste que, si jamais on échappait quelques morceaux, les bons morceaux, pourquoi ne pas les prendre? C‘est ça que j’ai vu dans votre affaire, là , tu sais. Vous avez dit: S’il y a des bons éléments, là , au lieu de toujours dire: On ne fait pas de noce ou de mariage sur la conclusion. Bien, moi, il me semble qu‘il y a lieu de progresser sur certains éléments que les parlementaires achetaient. Et, juste à titre d‘exemple, parce que…
Bien, il me reste un peu de temps, moi aussi, là . Alors, à titre d‘exemple, il y a plusieurs idées qui sont reprises, et, en semblable matière, je pense qu‘il faut procéder comme ça. Le document s‘assoit sur les consensus qui ont émergé des travaux. Exemples précis: la refonte des pétitions, moi, je suis tanné d‘en parler, j’ai hâte qu‘on le fasse; la déclaration des députés au début, moi, je pense que ce serait bon, ça, ça donnerait un peu de respectabilité et du tonus à nos collègues parlementaires s‘ils avaient l‘occasion, à l‘ouverture d‘un Parlement, de temps en temps, de faire une déclaration sur quelque chose d‘important dans leurs comtés. Moi, je souscris à cette réalité-là . Bien, on fera le débat entre nous, là . Mais il y a plusieurs éléments qui ont… Le code d‘éthique, ça fait longtemps que je le réclame. Est-ce qu‘on serait – d‘après moi – un peu plus respectés? Peut-être pas, mais il y a plus de chances que oui, si on avait un code d‘éthique, puis on le suivrait assez régulièrement, puis on le rendrait public, le code d‘éthique, puis: Voici les règles qui nous guident. Parce que, si les professions autres s‘en donnent un, je ne vois pas pourquoi que des élus ne pourraient pas convenir… Parce que ça fait partie de la modernité puis des nouveaux adages auxquels on adhère, et, dans ce sens-là , moi, j’y souscris. Donc, il reprend pas mal d‘idées mises de l‘avant par notre formation politique.
Puis il propose des choses pour également tenir compte de la nouvelle réalité, là , de conciliation famille-travail. Je ne suis pas sûr que, les heures de Parlement, puis toutes ces choses-là , là , on a fait les efforts requis. Moi, les sessions intensives, là , j’ai eu ma part dans ça, là , donc il n‘y en aurait pas, je ne filerais pas malheureux pour ça, là . Alors, il y a moyen de réorganiser le travail pour qu‘on soit plus efficaces, et ça, c‘est toujours requis partout, de toute façon, dans la société moderne.
Bref, c‘est dans un esprit d‘ouverture qu‘on va collaborer, que nous allons envisager ces travaux-là , puis, moi, j’espère que cette fois-ci, là , ce sera la bonne pour changer un minimum de choses que ça fait longtemps qu‘on aurait dû changer. Merci.
Le Président: Merci, M. le leader du deuxième groupe d‘opposition. Je cède maintenant la parole à M. le ministre de la Réforme parlementaire pour son droit de réplique. M. le ministre.
M. Fournier: Rapidement. M. le Président, sans revenir sur certains éléments que j’ai notés tantôt, je connais de plus en plus le leader de l‘opposition officielle, j’ai de bons liens avec le leader de la deuxième opposition, M. le Président, je sais que ce qui les anime, c‘est d‘avoir une réforme parlementaire qui soit juste, qui soit correcte et qui regarde vers l‘avant. Et c‘est vers l‘avant que nous allons tous regarder à partir de maintenant. Et, je le dis, si ça interpelle les trois leaders au premier titre, ça interpelle tous les membres de cette Assemblée.
Mon souhait, c‘est que nous puissions le regarder non pas juste pour cette législature et non pas nécessairement… bien que ça fasse partie de nos façons de faire, dans ce salon, des fois, d‘avoir des approches un peu partisanes, c‘est très correct, mais, dans ce cas-ci, je souhaite que nous n‘ayons pas l‘oeil dans le rétroviseur, mais plutôt pour des nombreuses années à venir. Dans le passé, des réformes, il n‘y en pas tant que ça et ça doit donc tous nous impliquer, au-delà de la partisanerie, parce que ce qu‘on a à coeur, c‘est comment on peut mieux servir la population et comment chacun d‘entre nous… peu importe l‘étiquette que nous avons, comment nous pouvons mieux faire notre travail avec une crédibilité renouvelée au sein de la population.
Je connais mes collègues leaders, je crois avoir une bonne opinion de l‘ensemble des membres de cette Assemblée, je pense que, si nous le faisons sérieusement, nous pouvons assez rapidement arriver à un certain nombre de modifications utiles. Il en restera peut-être un peu sur la table, nous pourrons peut-être continuer la conversation sur certains éléments, mais, au net, si nous réussissons à avoir une institution dans laquelle les gens se reconnaissent plus, si nous avons une institution où les députés se sentent encore plus partie prenante et si, à la fin, nous avons des modes de travail qui nous rendent plus efficaces, nous aurons tous gagné, la démocratie aura gagné, l‘ensemble de nos concitoyens auront gagné. Merci, M. le Président.
Le Président: Merci, M. le leader.
La publication hier, sous le titre alarmiste La révision de la carte électorale pourrait être compromise (alarmiste car la révision risque d‘être retardée plutôt que compromise, nos explications plus loin), d‘un article de la Presse canadienne sur la révision des délimitations des circonscriptions électorales québécoises est le prétexte idéal pour brosser un portrait général des tenants et aboutissants de ce processus.
Pourquoi changer les limites des circonscriptions? – Tout simplement parce que les diverses régions du Québec vivent des changements constants sur le plan démographique. En effet, au fil des migrations inter-régionales, le poids relatif de certaines régions diminue tandis que d‘autres augmente. À titre d‘exemple, lors de la dernière élection générale, 17 circonscriptions électorales étaient hors-normes, en ce sens que leur population électorale était supérieure de +/- 25% par rapport à la moyenne québécoise (45 045 électeurs par circonscription, selon les chiffres de la dernière élection générale, 45 156 en date du 30 septembre dernier). Cette situation avait d‘ailleurs été dénoncée par plusieurs observateurs ces derniers mois. Le seul moyen de corriger ces iniquités est modifier, de temps à autre, les limites des 125 circonscriptions électorales afin de faire en sorte qu‘elles aient toutes une taille à peu près équivalentes.
La Loi électorale (art. 19) prévoit qu‘une nouvelle délimitation des circonscriptions électorales doit avoir lieu après la 2e élection générale qui suit la dernière délimitation. La dernière refonte de la carte électorale a été faite en 2001, et deux élections générales ont eu lieu depuis (2003 et 2007).
Qui détermine les limites des circonscriptions? – La Commission de la représentation électorale est l‘organisme chargé de diviser le territoire québécois en circonscriptions électorales aux fins de la représentation des électeurs à l‘Assemblée nationale. Elle exerce des responsabilités similaires en ce qui a trait à la délimitation des districts électoraux des municipalités et des commissions scolaires. La CRE est composée du directeur général des élections (Marcel Blanchet) et de deux commissaires nommés par l‘Assemblée nationale (par un vote aux 2/3 des députés) pour un mandat de cinq ans (Serge Courville et John Zacharias).
Quels sont les critères pour délimiter les circonscriptions? – Les dispositions qui concernent la représentation électorale sont contenues au Titre II (art. 14 à 38) de la Loi électorale. Il existe trois grands principes devant guider la CRE lors des révisions de la carte électorale:
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représentation effective: respecter le principe de la représentation effective des électeurs ou, en d‘autres termes, permettre aux électeurs d‘avoir le meilleur accès possible à leur député et permettre aux élus d‘accomplir leur rôle d‘intermédiaire entre leur électorat et les institutions gouvernementales (art. 14);
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communauté naturelle: représenter une communauté naturelle établie en se fondant sur des considérations d‘ordre démographique, géographique et socio-économique (ex.: densité de population, taux de croissance démographique, accessibilité, superficie du territoire, frontières naturelles, territoire des municipalités, etc.) (art. 15);
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égalité du vote: avoir, au moment où la Commission de la représentation électorale réalise la délimitation des circonscriptions, un nombre d‘électeurs égal, à +/- 25%, à la moyenne de l‘ensemble des circonscriptions (art. 16).
Toutefois, il ne s‘agit pas de règles absolues et la Loi électorale permet, sous certaines circonstances, d‘y déroger.
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Exceptions prévues nommément dans la Loi électorale: selon le 2e alinéa de l‘article 17, l‘archipel des îles de la Madeleine doit former une circonscription électorale distincte, peu importe sa population. L‘existence de cette exception remonte à l‘adoption le 9 décembre 1895 d‘une loi créant la circonscription électorale des Îles-de-la-Madeleine (loi qui entra en vigueur lors de l‘élection générale de 1897). Déjà à l‘époque, la population de cette circonscription était largement inférieure à la moyenne québécoise, mais on jugeait qu‘en raison de l‘éloignement des îles de la Madeleine, sa population ne pouvait être adéquatement représentée en étant rattachée à une circonscription du littoral.
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Exceptions «ponctuelles»: le 1er alinéa de l‘article 17 permet à la Commisison de la représentation électorale de s‘écarter «exceptionnellement» de la règle du 25% «si elle estime que son application ne permet pas d‘atteindre adéquatement le but du présent chapitre (art. 14 à 33 de la Loi électorale).» Cette exception n‘est pas permanente et doit être renouvelée et rejustifiée lors de chaque révision de la carte électorale. Jusqu‘en 2001 il n‘existait qu‘une seule circonscription électorale dérogeant «exceptionnellement» de la règle du 25%, soit Ungava, pour des raisons évidentes d‘éloignement et de faible densité de population. Toutefois, depuis l‘entrée en vigueur de la présente carte électorale, cette exception a été étendue à quatre autres circonscriptions: Bonaventure, Gaspé, Matane et Matapédia (dans le Rapport préliminaire (format pdf) publié le 14 décembre 2000, la CRE prévoyait la disparition d‘une de ces quatre circonscriptions, mais devant la levée de boucliers que la recommandation a suscitée dans l‘est du Québec, la CRE a décidé dans son rapport final de les maintenir toutes les quatre).
Les articles de loi mentionnés ci-dessus peuvent être consultés dans le document intitulé Extraits de la Loi électorale : représentation électorale (format pdf) produit par le DGE.
Comment ça va se passer? – L‘élaboration d‘une nouvelle carte électorale est le résultat d‘un travail qui peut s‘échelonner sur une période d‘un peu plus de deux ans. En gros, les étapes à suivre sont les suivantes:
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Élaboration et dépôt d‘un rapport préliminaire: Dans un premier temps, sur la base de données de nature démographique et socio-économique entre autres, la CRE élabore plusieurs scénarios de refonte de la carte électorale. Par la suite, la CRE élabore une proposition qui fait l‘objet d‘un rapport préliminaire. La CRE dispose d‘un délai d‘un an après la dernière élection générale pour remettre son rapport préliminaire au président de l‘Assemblée nationale. Le rapport préliminaire est immédiatement rendu public (art. 22).
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Consultation publique: À la suite du dévoilement du rapport préliminaire, la CRE tient des consultations publiques à travers le Québec où les individus, organismes et groupes d‘intérêt peuvent formuler des commentaires et suggestions sur le projet de carte électorale. Parallèlement à ces consultations, le rapport préliminaire est étudié par la Commission de l‘Assemblée nationale. La CRE dispose de six mois pour compléter ses consultations (art. 24). Elle dispose également de quatre mois supplémentaires si elle dépose un ou plusieurs projets de modification à son rapport préliminaire (art. 24.1).
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Dépôt du rapport final: Après analyse des suggestions émises lors des consultations, la CRE dépose à l‘Assemblée nationale son rapport final indiquant la délimitation des circonscriptions par l‘Assemblée nationale (art. 28).
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Étude du rapport final: Dans les cinq jours suivant le dépôt du rapport final, un débat portant sur le rapport final de la CRE et d‘une durée de cinq heures doit avoir lieu à la Commission de l‘Assemblée nationale. Il est à noter qu‘aucune motion ne peut être déposée durant ce débat. En d‘autres termes, l‘Assemblée nationale ne peut pas modifier le projet de carte électorale élaboré par la CRE (art. 28).
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Établissement définitif de la nouvelle carte électorale: Au plus tard le dixième jour suivant le débat, la CRE établit la délimitation des circonscriptions. À ce moment-là , la CRE publie dans la Gazette officielle du Québec le nom et la délimitation des circonscriptions électorales et produit une carte illustrant ces circonscriptions (art. 29).
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Entrée en vigueur: la nouvelle carte électorale entre en vigueur au moment de la dissolution de l‘Assemblée nationale et du déclenchement d‘une élection générale. Toutefois, si la dissolution a lieu moins de trois mois après la publication de la nouvelle carte électorale dans la Gazette officielle du Québec, l‘ancienne carte électorale reste en vigueur pour l‘élection générale à venir et la nouvelle n‘entre en vigueur que lors de l‘élection générale qui suit (art. 32).
Nous sommes en situation de gouvernement minoritaire, est-ce que ça va avoir un impact sur la prochaine carte électorale? – À proprement parler, non, un gouvernement minoritaire n‘a pas d‘influence sur les travaux de la Commission de la représentation électorale puisque c‘est la CRE qui a un pouvoir décisionnel. Toutefois, tant et aussi longtemps que la nouvelle carte électorale n‘entre pas en vigueur, c‘est l‘ancienne qui s‘applique. Donc, là où ça pourrait jouer, c‘est si l‘Assemblée nationale est dissoute avant que le processus de refonte de la carte ne soit complétée, ce qui pourrait fort bien arriver.
Si, au moment de la dissolution, on est à l‘intérieur du délai de trois mois entre l‘adoption officielle de la nouvelle carte électorale par la CRE et son entrée en vigueur, la «nouvelle» carte n‘entrerait en vigueur que lors de l‘élection suivante, ce qui pourrait survenir cinq ans plus tard si le gouvernement issu de cette élection est majoritaire. Théoriquement, si on prend les dates les plus tardives du processus de révision de la carte électorale, la nouvelle carte pourrait entrer en vigueur en juillet 2009.
Par contre, la Loi ne prévoit pas spécifiquement la situation où l‘Assemblée nationale est dissoute pendant les travaux de la CRE. Comme la Loi prévoit que la révision de la carte électorale doit débuter «après la 2e élection générale qui suit la dernière délimitation» et qu‘il ne semble pas y avoir d‘obligation à ce que cette révision se déroule durant une même législature, on peut présumer (mais pas avec certitude) que la CRE ne serait pas tenue de recommencer à zéro, mais certaines étapes (l‘étude du rapport final de la CRE par la Commission de l‘Assemblée nationale par exemple) risquent d‘être retardées si on se retrouve en pleine campagne électorale. Poursuivez la lecture de «Carte électorale 101»→
Gilbert Lavoie parle ce matin dans Le Soleil d‘un aspect souvent négligé dans la prise de décisions dans l‘arène politique: le facteur monétaire. En effet, pour bien des politiciens désireux de passer d‘un niveau de gouvernement à un autre (ou, dans le cas d‘un gouvernement minoritaire à l‘Assemblée nationale, le fait de défaire le gouvernement), la décision consiste souvent à assumer une perte garantie à court terme (l‘absence de salaire entre la démission d‘un poste électif et le scrutin à l‘autre poste électif) en vue d‘essayer d‘obtenir un gain hypothérique à plus long terme (être élu lors du scrutin suivant). Et dans le cas des élus pour qui une défaite électorale signifie une perte salariale significative (en l‘absence d‘une pension ou si le métier qu‘on pratiquait auparavant est moins payant), cela peut influencer grandement la décision de démissionner et/ou de voter contre le gouvernement lors d‘un vote de confiance.
Nous verrons prochainement lors de l‘élection à la mairie de Québec ou au cours des prochains mois à l‘Assemblée nationale si, toutes choses étant égales par ailleurs, le facteur monétaire est déterminant chez nos élus ou si, en fin de compte, ça a peu d‘importance. Poursuivez la lecture de «Le facteur monétaire»→
À voir: le site personnel de l‘ex-député unioniste Clément Vincent, qui nous propose entre autres un aperçu de ses archives personnelles à titre d‘organisateur politique, homme politique et administrateur public. La facture du site est assez sobre, mais c‘est une vraie mine d‘informations qui nous permet de replonger dans une période parfois méconnue de la petite histoire politique au Québec, celle qui se déroule « sur le terrain », comme dirait un organisateur politique.
Clément Vincent (UN) fut député de Nicolet de 1966 à 1973 et ministre de l‘Agriculture et de la Colonisation de 1966 à 1970. Il a également occupé des fonctions électives au municipal et au fédéral.
http://ycvincent.site.voila.fr/
Étant donné la controverse qui fait rage actuellement concernant la présence ou non d‘un candidat de l‘Action démocratique du Québec dans Charlevoix, nous avons vérifié dans nos archives le sort qui est généralement réservé aux chefs de partis qui tentent de se faire élire comme députés à l‘Assemblée nationale. Pour les besoins de la démonstration, nous nous en sommes tenus aux chefs qui correspondent aux critères suivants:
- Être chef d‘un parti qui est représenté à l‘Assemblée nationale (seule exception: Maurice Bellemare, dont le parti n‘avait pas de député lors de sa nomination comme chef, mais qui a tout de même réussi à faire son entrée en Chambre).
- Ne pas être un député au moment de devenir chef de parti (ce qui élimine à peu près tous les chefs avant 1950).
- Tenter de se faire élire une première fois lors d‘une élection partielle (depuis les années 30, tout chef d‘un parti représenté en Chambre affronte des adversaires des autres partis).
Partis politiques actuels
Parti libéral du Québec
- Georges-Émile Lapalme (devenu chef en 1950): battu lors de l‘élection générale de 1952 dans Joliette, élu lors de l‘élection partielle du 9 juillet 1953 dans Outremont (3 adversaires, dont UN).
- Claude Ryan (devenu chef en 1978): élu lors de l‘élection partielle du 30 avril 1979 dans Argenteuil (3 adversaires, dont PQ et UN).
- Robert Bourassa (redevenu chef en 1983): élu lors de l‘élection partielle du 3 juin 1985 dans Bertrand (6 adversaires, dont PQ), battu lors de l‘élection générale de 1985, puis réélu lors de l‘élection partielle du 20 janvier 1986 dans Saint-Laurent (9 adversaires).
Action démocratique du Québec
- Ne s‘applique pas car aucun de ses chefs n‘a tenté de faire son entrée en Chambre lors d‘une élection partielle.
Parti québécois
- Lucien Bouchard (devenu chef en 1996): élu lors de l‘élection partielle du 19 février 1996 dans Jonquière (6 adversaires).
- André Boisclair (devenu chef en 2005): élu lors de l‘élection partielle du 14 août 2006 dans Pointe-aux-Trembles (7 adversaires).
- Pauline Marois (devenue chef en 2007): à venir.
Parti égalité
- Ne s‘applique pas car aucun de ses chefs n‘a tenté de faire son entrée en Chambre lors d‘une élection partielle.
Partis politiques qui sont maintenant disparus
Union nationale
- Maurice Bellemare (devenu chef en 1974): élu lors de l‘élection partielle du 28 août 1974 dans Johnson (3 adversaires, dont LIB et PQ). L‘Union nationale n‘avait aucun siège à l‘Assemblée nationale à ce moment-là .
Parti conservateur
- Joseph-Alfred Mousseau (devenu chef en 1882): élu lors de l‘élection partielle du 26 août 1882 dans Jacques Cartier (1 adversaire de son propre parti!). Fait cocasse: l‘élection a été annulée par les tribunaux et il a dû se faire réélire lors d‘une autre élection partielle le 26 septembre 1883.
Action libérale nationale, Bloc populaire canadien, Ralliement créditiste
- Ne s‘applique pas car aucun de leurs chefs n‘a tenté de faire son entrée en Chambre lors d‘une élection partielle.
Chefs qui ont tenté de faire leur entrée en Chambre lors d‘une élection générale
Nous les mentionnons ici à titre informatif.
- Adélard Godbout (LIB): devenu chef en 1936; député sortant défait en 1936, a refait son entrée en Chambre en 1939.
- Jean Lesage (LIB): devenu chef en 1958; élu une première fois en 1960.
- René Lévesque (PQ): devenu chef en 1968; député sortant défait en 1970, a refait son entrée en Chambre en 1976.
- Rodrigue Biron (UN): devenu chef en 1976; élu une première fois la même année.
- Jacques Parizeau (PQ): devenu chef en 1988; réélu en 1989.
- Mario Dumont (ADQ): devenu chef en 1994; élu une première fois la même année.
- Jean Charest (LIB): devenu chef en 1998; élu une première fois la même année.
Berthier reste adéquiste
Sous un gouvernement minoritaire, chaque vote compte et chaque parti, dans la mesure du possible, tente d‘attirer dans ses rangs des députés d‘autres partis politiques afin de renforcer sa propre situation en Chambre. Il s‘en suit logiquement de nombreuses rumeurs concernant le passage du député Untel dans le camp adverse, comme celles qui visaient l‘ex-député de Groulx, Pierre Descôteaux (LIB), il y a près d‘un an.
Le député de Berthier, François Benjamin (ADQ), est la dernière « victime » de ces rumeurs. En entrevue au journal L‘Action de Joliette, le député a tenu à démentir les rumeurs (qui circulent depuis un certain temps, semble-t-il) concernant une éventuelle adhésion au Parti québécois et à réitérer son appui envers le parti de Mario Dumont (ironiquement, l‘apparition de ‘l‘affaire Descôteaux » dans l‘actualité avait également été causée par un démenti du principal intéressé). Ajoutons par ailleurs qu‘aucun militant du PQ n‘est cité dans l‘article. Nous n‘avons donc ni confirmation, ni démenti concernant de possibles discussions entre l‘état-major du PQ et le député de l‘ADQ.
Nous devons admettre notre ignorance dans ce dossier et avouer qu‘à notre connaissance, c‘est la première fois qu‘une telle rumeur court au sujet du député de Berthier.
MISE À JOUR (9 août 2007, 21h30): Antoine Robitaille reprend cette histoire (accès réservé aux abonnés) dans l‘édition du Devoir de ce matin en insistant sur le fait que le député adéquiste François Benjamin « affirme qu‘il voterait OUI à un autre référendum » sur la souveraineté.
L‘été est un moment idéal pour les courrieristes parlementaires et commentateurs politiques de reprendre des sujets d‘articles qui avaient été laissés sur le « back burner » durant la session parlementaire. Le Soleil publie deux articles de ce genre ce matin. d‘abord, Martin Pelchat souligne à gros traits que la période des questions est essentiellement l‘affaire d‘une poignée de députés de chaque côté de la Chambre (soit dit en passant, n‘importe qui qui écoute le moindrement la période des question comprendra que contrairement à ce que l‘article laisse entendre, ce n‘est pas parce qu‘on pose une question qu‘on « score ». La période des questions étant ce qu‘elle est, c‘est plutôt rare qu‘un député de l‘opposition ait réellement le dessus sur son adversaire ministériel. C‘est donc passablement abusif de qualifier les 10 députés qui posent le plus de questions en Chambre de « meilleurs compteurs »; l‘un ne va pas nécessairement avec l‘autre).
Pour sa part, le chroniqueur Gilbert Lavoie explique les nombreuses difficultés auxquelles sont confrontées les « back-benchers » à l‘Assemblée nationale, surtout dans le cas de députés nouvellement élus, des désillusions ainsi que toute la période d‘apprentissage des fonctions de député à l‘Assemblée nationale.
Le mercredi 11 juillet 2007
Les 10 meilleurs compteurs de la session : les pros de la question à l‘œuvre
Martin Pelchat Le Soleil Québec
Ils avaient beau être 77 élus de l‘opposition à l‘Assemblée nationale, la période de questions n‘aura finalement été l‘affaire que d‘une poignée d‘entre eux.
Sur près de 600 questions au gouvernement minoritaire de Jean Charest pendant la dernière session, la moitié ont été posées par sept députés seulement. Les deux chefs des oppositions adéquiste et péquiste, Mario Dumont et François Gendron, se sont appropriés le quart des interventions.
Un relevé réalisé par la recherchiste du bureau parlementaire du Soleil, Isabelle Roy, démontre que M. Dumont, chef de l‘opposition officielle, est sans surprise le « premier compteur » de la « ligue du Salon bleu », avec plus d‘une centaine de questions, soit 17 % du total. Et personne ne se surprendra non plus d‘apprendre que le ministre de la Santé, Philippe Couillard, a été le « défenseur » le plus occupé, lui qui a eu droit à lui seul à près du quart des attaques des deux partis (142 questions). Les critiques adéquiste et péquiste en santé, Éric Caire (La Peltrie) et Bernard Drainville (Marie-Victorin), tous deux élus pour la première fois à l‘Assemblée nationale le 26 mars, ont donc eu droit à pas mal d‘action pour leur baptême du feu. M. Caire est le deuxième « buteur » avec 47 questions et M. Drainville le quatrième avec 30.
Rappelons que le président de l‘Assemblée nationale a décidé en mai de donner 60 % du temps de la période de questions à l‘ADQ, qui a fait élire 41 députés, et 40% au PQ, qui en a 36. Avant le dernier scrutin, l‘ADQ et ses cinq députés n‘avaient droit qu‘à l‘équivalent d‘une question par semaine.
Le chef parlementaire du PQ, François Gendron, s‘est ainsi hissé au troisième rang des marqueurs, mais il a posé beaucoup moins de questions que son rival (44 contre 102). Les critiques des finances des deux partis, Gilles Taillon (ADQ) et François Legault (PQ), font aussi parti du Top 10 de l‘opposition, avec plus d‘une vingtaine de questions chacun. Les critiques en éducation, François Desrochers (ADQ) et Diane Lemieux (leader parlementaire du PQ), sont aussi du groupe.
Deux membres de ce Top 10 ne sont pas affectés à une des trois missions poids lourds de l‘État que sont la santé, l‘éducation et les finances. Il s‘agit de Sylvie Roy, la « vétéran » députée adéquiste de Lotbinière, critique en matière de sécurité publique (21 questions), et de Sébastien Proulx, leader parlementaire adéquiste et critique en matière de réforme électorale (16). Leurs vis-à -vis péquistes, Jacques Côté et Nicolas Girard, ont eu droit ensemble à neuf questions.
Et la capitale ?
À en juger par le nombre de questions posées par les critiques de l‘opposition pour la capitale nationale, Québec n‘a guère attiré l‘attention pendant cette première session de la 38e législature. L‘adéquiste Hubert Benoît (Montmorency) n‘a pris la parole qu‘à deux reprises. La péquiste Agnès Maltais (Taschereau) a pour sa part eu droit à six questions.
Parmi les 10 meilleurs compteurs de l‘ADQ avec 12 questions chacun, on trouve par ailleurs le président du caucus Pierre Gingras, critique en transports, et le député Richard Merlini, porte-parole en matière d‘énergie, qui ont talonné le gouvernement sur l‘état des infrastructures routières et les hausses du prix de l‘essence. Quant au cadet de l‘Assemblée nationale, le député adéquiste de Marguerite-D‘Youville, Simon-Pierre Diamond, critique en environnement, il a eu droit à six questions pour faire ses classes en chambre.
Le Top 10 du PQ comprend une autre recrue, Pierre Curzi, porte-parole en matière de culture et communications, auteur de 15 questions (contre une pour son vis-à -vis adéquiste François Benjamin). La critique péquiste aux ressources naturelles, Rita Dionne-Marsolais, en a eu autant. Louise Harel (services sociaux et aînés) est du groupe avec 12 questions, suivie de Sylvain Simard (affaire intergouvernementales canadiennes) avec neuf et de Stéphane Bergeron (environnement) avec huit. Lisette Lapointe, critique en matière d‘emploi et de solidarité et conjointe de l‘ex-premier ministre Jacques Parizeau, a conclu sa première session avec sept interventions.
Du côté de l‘ADQ, une députée, Monique Roy-Verville, critique en action communautaire, est rentrée dans sa circonscription pour l‘été sans avoir pu briser la glace à l‘Assemblée nationale. Neuf autres adéquistes ont dû se contenter d‘une seule question.
Au PQ, le jeune député autochtone Alexis Wawanoloath (jeunesse) ainsi que Serge Deslières (loisir et sport) et Lorraine Richard (faune) n‘ont pas eu leur tour. Quatre élus péquistes ont eu une seule occasion de se faire valoir.
Poursuivez la lecture de «Deux pour un dans Le Soleil»→
Blogues de politiciens: appel à tous
Lorsque nous n‘étions pas absorbés par le psychodrame qui secouait les murs de l‘Hôtel du Parlement jusqu‘à ce soir, nous avons consacré nos dernières soirées à la présence des députés de l‘Assemblée nationale sur Internet, notre page sur les sites des partis politiques étant tombée en désuétude depuis le 26 mars dernier. d‘abord, nous avons fait un premier tour rapide des députés qui ont leur propre site web. d‘après nos savants calculs, 20 députés ont un site en état de fonctionnement. À ce sujet, nous ne pouvons que déplorer une baisse majeure à ce chapitre puisqu‘ils étaient 43 députés en ligne au moment de la dissolution de la dernière législature (2003-2007). Dans certains cas, nous les avons retirés par la force des choses à la suite d‘une défaite (quelques députés défaits n‘ont pas encore fermé leur site) ou d‘un retrait de la politique active, mais plusieurs députés réélus ont carrément tiré la plogue de leur site web. Par contre, étant donné le nombre élevé de députés qui ont été élus pour une première fois le 26 mars dernier (plus d‘une cinquantaine), on peut espérer que certains d‘entre eux seront présents sur la toile d‘ici peu. Comme ils resteront en poste pour au moins quelques mois, ils ont maintenant tout le temps nécessaire pour monter un site web digne de ce nom.
Par ailleurs, nous avons ajouté dans notre blogroll une nouvelle catégorie consacrée aux blogues tenus par des politiciens (anciens ou actuels). Pour l‘instant, il n‘y a que trois blogues dans cette catégorie, soit ceux de Joseph Facal, Gilles Taillon (malheureusement, la fonction « commentaires » y est désactivée pour le moment) et Jonathan Valois. Si vous connaissez d‘autres députés, ex-députés ou candidats qui tiennent un blogue (ou qui ont leur site perso, tant qu‘à y être), vous pouvez ajouter un commentaire ci-dessous ou nous écrire à l‘adresse suivante: politique (arobas) quebecpolitique (point) com.
Municipal: quelques élections en mai et juin
Plus tôt cette semaine, le DGE a confirmé la tenue de quatre élections municipales partielles d‘ici la mi-juin, ce qui est pour nous le prétexte idéal de vider nos fonds de tiroirs de toutes les nouvelles du merveilleux monde municipal que nous avions en réserve depuis plusieurs jours:
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Lac-Supérieur (Laurentides): double élection partielle le 29 avril dernier alors qu‘étaient en jeu les postes de maire (devenu vacant à la suite de la démission de M. Gaétan Imbeau) et de conseiller pour le district no 1, devenu vacant à la suite de la démission du conseiller Guy Bélanger, qui avait démissionné à l‘instar de son rival Robert Demarbre (dont le siège pour le district no 4 devra éventuellement être comblé) afin d‘être candidats au poste de maire.
- Mairie: M. Robert Demarbre a été élu par 384 votes contre 130 pour Guy Bélanger
- District no 1: M. Gaétan Imbeau (oui, c‘est bien le maire démissionnaire!) a été défait par M. Michel Cloutier par le score de 51 votes à 23.
Pour ce qui est des élections à venir:
- 20 mai 2007: Mandeville (Lanaudière): élection visant à combler le poste de conseiller pour le quartier no 1, auparavant occupé par M. Gilles Robert, à laquelle participeront deux candidats: M. Jean-Claude Charpentier et Mme Lucie Hénault. Ajoutons par ailleurs qu‘à la suite de l‘élection du maire de Mandeville (Mauricie), M. François Benjamin (ADQ), comme député de Berthier, la directrice générale de la municipalité, Mme Francine Bergeron, a été élue sans opposition (ou « par acclamation ») comme mairesse de l‘endroit le 29 avril dernier.
- 27 mai 2007: Baie-Saint-Paul (Capitale-Nationale): élection visant à combler le poste de conseiller no 1 pour le district no 1, devenu vacant à la suite de la démission de la conseillère Marie-Claude Lavoie plus tôt cette année. Selon l‘hebdo Plein jour Charlevoix, un premier candidat, M. Pierre-André Thomas, serait déjà dans la course;
- 3 juin 2007: Mont-Laurier (Laurentides): élection visant à combler le poste de conseiller no 4 à la suite de la démission de la conseillère Romy St-Pierre;
- 10 juin 2007: Saint-Jérôme (Laurentides): élection visant à combler le poste de conseiller no 8 en raison de l‘élection de l‘ex-conseiller Martin Camirand (ADQ) comme député de Prévost;
- 10 juin 200: La Sarre (Abitibi-Témiscamingue): élection visant à combler le poste de conseiller no 2, Quartier Centre, à la suite de la démission du conseiller Yves Dubé.
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