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La politique québécoise en archives

LIB, 1981Dans la catégorie «dans l‘bon vieux temps, ça s‘passait d‘même; ça s‘passait d‘même dans le bon vieux temps» (merci RBO!), nous voulons partager avec vous une trouvaille récente: le site web de la Société du patrimoine politique du Québec.

Créée au début des années 2000, la SPPQ est un organisme qui a pour mission «d‘inventorier, d‘approfondir les connaissances patrimoniales et de mettre en valeur le patrimoine politique du Québec». Leur site Web, que nous avons découvert il y a quelques semaines (nous ignorons depuis combien de temps il est en ligne), se veut en quelque sorte un musée virtuel du marketing politique au Québec et comprend notamment un certain nombre d‘artefacts tels que des discours de politiciens, des affiches électorales, des publicités télé, des programmes électoraux, des «jingles» de campagne, etc. Pour l‘instant, le contenu est surtout centré sur les récentes campagnes électorales et référendaires (on comprend pourquoi c‘est ainsi quand on lit la liste des membres du conseil d‘administration), mais juste l‘idée de mettre tout ça en ligne est digne de mention, en dépit du choc causé par l‘abus de vieilles pubs télé des années 60 («Artisans des villes et des campagnes, l‘honorable Barrette est véritablement l‘un des vôtres! Le 22 juin, pensez-y bien! Votez Barrette! Votez Union nationale!»)

UN, 1939Reste à voir s‘ils réussiront à mettre la main sur des perles inoubliables et pittoresques de la petite histoire politique du Québec, telle que la fameuse campagne de Maurice Duplessis sur «Les Québécois forcés de manger des œufs communistes!» où il dénonçait l‘importation d‘œufs «communistes» (!!!) de Pologne par les libéraux d‘Ottawa.

L‘adresse: www.archivespolitiquesduquebec.com

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Le site web du PCQ est-il légal? – la suite

Plus de 24 heures après la publication de cet article où nous nous questionnions sur la légalité de la publicité massive favorable à Québec solidaire que l‘on retrouve sur le site web du Parti communiste du Québec, le PCQ n‘est toujours pas enregistré comme intervenant particulier, comme le permet pourtant la Loi électorale pour tout parti politique qui ne présente pas de candidat lors d‘une élection.  

Par ailleurs, à  la suite de cet article , la mention suivante est apparue sous le paragraphe annonçant la candidature de deux membres du PCQ sous la bannière de QS:

Les frais associés à la publication de cette annonce sur ce site ont été autorisés par l‘agent officiel de Québec solidaire.

Cette précision nous laisse tout aussi songeur que nous l‘étions hier, sinon plus:

  1. Si l‘agent officiel de Québec solidaire a autorisé des dépenses relatives au site web du Parti communiste, n‘est-ce pas là l‘équivalent d‘une contribution au PCQ par une personne morale (QS), ce qui est interdit par la Loi électorale (seul un individu qui a le statut d‘électeur peut verser une contribution financière à un parti ou un candidat, et ce à même ses propres biens)? Nous serions curieux d‘entendre l‘avis d‘un juriste spécialisé en droit électoral là -dessus.
  2. Qu‘en est-il des nombreux autres appels à militer et à voter pour Québec solidaire, sans compter les messages et articles dénonçant les adversaires de QS? Les dépenses qu‘ils ont occasionnés ont-elles aussi été payés par Québec solidaire?
  3. Nous posons à nouveau la question: est-il légal que le site web du PCQ serve d‘outil de promotion pour Québec solidaire, surtout sans que le PCQ ait le statut d‘intervenant particulier?

Une réponse, quelqu‘un?

Jouer dur

Fabien Deglise a publié hier dans le Carnet de campagne du Devoir une analyse de contenu des communiqués de presse diffusés par les cinq principaux partis depuis le début de la campagne électorale. L‘objectif de cette analyse:

(…) mesurer la proportion de documents qui présentent un aspect positif (les annonces) et ceux affichant un aspect négatif (les attaques contre les autres partis).

Voir les résultats ici.

Le site web du PCQ est-il légal?

Un dénommé André soulevait la question suivante dans un commentaire ce matin:

Je m’intérroge sur le ou les liens qui pourraient exister entre Québec Solidaire et le patti Communiste du Québec. En effet, si vous allez sur ce leur site, : http://www.pcq.qc.ca/ on y trouve de la pub pour Québec Solidaire, en fait on ne parle presque d‘eux.

En fait, il y a deux volets à cette question: la nature de la relation entre le Parti communiste du Québec et Québec solidaire d‘une part et la publicité que fait le PCQ en faveur de QS en période électorale d‘autre part.

  1. Relation PCQ/QS: Nous avons déjà donné la réponse à cette question il y a 2 semaines, mais pour faire une histoire courte avec une histoire longue, l‘ex-Parti communiste du Québec avait fusionné avec d‘autres partis de gauche en 2002 pour former l‘Union des forces progressistes, le prédécesseur direct de Québec solidaire. Toutefois, le PCQ a été reformé officiellement en 2006 par ses anciens responsables du PCQ afin d‘empêcher une factions dissidente de s‘approprier le nom de l‘ancien parti (pour plus de détails, voir ici et ).
  2. Rôle du PCQ en période électorale: C‘est ainsi que le Parti communiste du Québec nouvellement reconstitué ne présentera pas de candidats le 26 mars prochain, bien que le chef du PCQ et un autre membre de l‘exécutif national du parti seront candidats pour Québec solidaire dans la grande région de Montréal. d‘où la question suivante: le Parti commnuiste du Québec a-t-il le droit de faire des dépenses en période électorale s‘il ne présente pas de candidats? La réponse est à l‘article 457.2 de la Loi électorale qui stipule notamment que

    (…) Un parti politique autorisé qui ne présente pas de candidat lors d‘élections générales ou lors d‘une élection partielle et qui désire intervenir à titre d‘intervenant particulier doit en aviser le directeur général des élections. Il est réputé détenir une autorisation de celui-ci à titre d‘intervenant particulier à compter de la date de réception de son avis et le directeur général des élections lui attribue un numéro d‘autorisation. (…)

    L‘article 457.13 ajoute que

    L‘intervenant particulier ne peut faire ou engager des dépenses qui ne sont pas liées à l‘objet de sa demande d‘autorisation ou qui favorisent ou défavorisent directement un candidat ou un parti.

    Vérification faite ce matin sur le site du DGE (à 12h05) , le Parti communiste du Québec ne figure pas sur la liste des intervenants particuliers. Quant à savoir si le site web « favorise ou défavorise directement un candidat ou un parti », des phrases telles que celles-ci laissent songeur:

    Etc. Ces extraits ne sont qu‘un échantillon des nombreux liens et commentaires qui parlent de Québec solidaire dans le site du Parti communiste du Québec.

S’il y a un dossier sur lequel il serait pertinent que le Directeur général des élections se penche pendant cette campagne électorale, c‘est bien celui là.

Campagne électorale sur le web: mise au point du DGE

Dans la foulée des controverses des derniers jours sur la diffusion de vidéos sur Internet (voir également notre article là -dessus publié hier) et sur les propos partisans tenus sur certains blogues, le Directeur général des élections a publié ce midi un communiqué de presse dans lequel il précise sa position concernant la diffusion d‘informations à caractère partisan dans Internet:

Communiqué

Le Directeur général des élections précise sa position relativement à la diffusion d‘information partisane sur Internet

Québec, le 2 mars 2007 – Le Directeur général des élections du Québec, Me Marcel Blanchet, précise sa position relativement à la diffusion d‘information partisane sur Internet, et ce, à la lumière d‘événements survenus durant la première semaine de la période électorale. Bien que le DGE n‘ait reçu qu‘une plainte sur le sujet, un certain nombre de situations ont été portées à son attention, lesquelles l‘ont amené à définir plus clairement comment il est possible d‘appliquer la Loi électorale à la nouvelle réalité de l‘Internet.

« Il est certain que les règles sur le financement devront être respectées, puisqu‘elles visent à garantir l‘équité du débat électoral. Mais le DGE cherche à appliquer la loi avec discernement, sans adopter une approche de surveillance coercitive et en n‘oubliant pas que la liberté d‘expression est l‘une des valeurs auxquelles nous demeurons les plus attachés, individuellement et comme société », a déclaré Me Blanchet.

Adapter la loi à la réalité d‘aujourd‘hui

Me Blanchet rappelle que les règles sur le financement auront 30 ans cette année et qu‘elles ont été conçues à une époque où il n‘était pas question de blogues ou de portails du genre de You Tube. L‘une des façons pour le DGE de mettre en oeuvre ces règles est de rechercher comment elles pourraient s‘appliquer, par analogie, aux situations nouvelles qui se présentent sur Internet.

Les principes d‘équité qui sous-tendent la Loi électorale sont fondés sur la notion de dépense électorale. Ainsi, le fait qu‘un agent officiel soit le seul à autoriser les dépenses électorales et le fait que ces dépenses soient limitées, tend à garantir une égalité des chances entre les partis et les candidats durant la période électorale.

Cela étant dit, la loi prévoit que certaines dépenses ne sont pas des dépenses électorales, par exemple, celles qui sont engagées pour la tenue de réunions (du genre « assemblées de cuisine »). Par analogie, étant entendu que chaque situation doit être évaluée en particulier, on peut considérer qu‘un blogue pourrait être assimilé à une sorte de « réunion virtuelle » entre un certain nombre d‘internautes. Dès lors, le blogue ne serait pas considéré comme une dépense électorale.

Par contre, un message diffusé sur Internet qui impliquerait de la conception, de la production et qui se rapprocherait d‘une publicité, pourrait être considéré comme une dépense électorale, s‘il favorise ou défavorise directement ou indirectement un candidat ou un parti durant la période électorale. Cela pourrait être le cas de documents vidéo qui seraient diffusés, par exemple, sur un portail comme You Tube. Chaque cas est particulier et doit être évalué à la pièce, étant entendu qu‘il n‘y a pas de dépense électorale si la création du message n‘entraîne aucun coût ou un coût minimal.

Une façon de se conformer à la loi : obtenir le statut d‘intervenant particulier

Me Blanchet tient par ailleurs à rappeler que des dispositions de la Loi électorale, utilisées peu fréquemment, offrent une voie aux internautes qui voudraient utiliser le Web pour faire connaître leur opinion sur un sujet d‘intérêt public relié de près ou de loin au débat électoral. Il s‘agit des dispositions concernant le statut d‘intervenant particulier. Un bon exemple est le site Débatpourtous.net, dont les auteurs viennent d‘obtenir du DGE un statut d‘intervenant particulier.

En vertu de la Loi électorale, un électeur ou un groupe d‘électeurs ne possédant pas la personnalité morale peut faire ou engager des dépenses de publicité d‘au plus 300 $ dans une circonscription. De telles dépenses ne doivent pas être faites pour favoriser ou défavoriser directement un candidat ou un parti, mais elles peuvent servir à faire connaître une opinion sur un sujet d‘intérêt public ou à obtenir un appui à une telle opinion. Pour obtenir le statut d‘intervenant particulier, il faut s‘adresser au directeur du scrutin de sa circonscription électorale au plus tard le 13 mars prochain. On peut par ailleurs en savoir plus sur la notion d‘intervenant particulier en consultant le site Web du DGE à l‘adresse www.electionsquebec.qc.ca.

Ne pas se comporter en « police du Web »

Lors de la rencontre de presse qu‘il a tenue au lendemain du déclenchement des élections, le DGE a clairement indiqué qu‘il n‘était pas question de « créer une police du Web » pour appliquer la Loi électorale. « De toute façon, a rappelé Me Blanchet, les ressources dont nous disposons ne nous permettraient pas de tout surveiller et d‘intervenir tous azimuts. C‘est pourquoi nous nous pencherons avant tout sur les cas qui nous seront signalés dans une plainte, a précisé le DGE, notre attitude première étant de ne pas bâillonner la liberté d‘expression et de laisser les électeurs et les électrices s‘exprimer sur Internet »

Publicités télé

Le Parti québécois a dévoilé ce matin sur son site web sa première publicité télé qui sera diffusée à partir du 1er mars (la Loi électorale ne permet pas la diffusion de publicité à la télévision plus tôt lors d‘une campagne électorale).

Le Parti libéral du Québec et l‘Action démocratique du Québec devraient aussi lancer leur campagne télé prochainement. Nous vous tiendrons au courant.

Reste à voir si Québec solidaire et le Parti vert du Québec lanceront également une campagne de publicité à la télévision.

Voir également l‘article sur le blogue de Dominic Arpin.

MISE À JOUR (1er mars): les publicités du Parti libéral du Québec sont sur la page d‘accueil de son site.

La Loi électorale adaptée au web?

Alors que le débat sur l‘impact d‘Internet en cette campagne bat son plein (voyez ce qu‘en pense Patrick Lagacé: intéressant comme point de vue), le Directeur général des élections semble être revenu de sa perplexité initiale sur les publicités Google AdWords du député péquiste Stéphane Bergeron. On va carrément jusqu‘à se demander si la législation électorale québécoise est adaptée à la réalité des nouvelles technologies en campagne électorale, selon cet article de Paul Cauchon du Devoir.

Internet inquiète le DGE

Paul Cauchon
Le Devoir
Édition du vendredi 23 février 2007

(…)

Au bureau du DGE, on avoue un certain retard de la loi électorale devant tous ces nouveaux développements. «Internet a beaucoup évolué depuis la campagne de 2003, explique Myriam Régnier, porte-parole du DGE. Pour le citoyen, Internet, ce n‘est plus seulement pour chercher de l‘information: c‘est maintenant un moyen de diffuser de l‘information. Nos règles ne sont pas nécessairement adaptées à toutes les situations.»

Le DGE ne craint pas l‘utilisation d‘Internet par les partis politiques, «parce qu‘ils sont bien informés que leurs dépenses sur Internet doivent être comptabilisées comme dépenses électorales, ajoute-t-elle. Ce qui est plus difficile, c‘est l‘intervention de tiers anonymes».

(…)

Drôle de ressemblance

Sommes-nous les seuls à avoir noté une forme de continuité entre la stratégie d‘affichage du PQ en 2007 et celle du Oui en 1995? Jugez-en par vous mêmes:

Comité du oui, 1995

Comité du oui, 1995

Parti québécois, 2007

Affiches du PQ, 2007

Un nouveau parti, un nouveau slogan

Vieux d‘à peine un an, Québec solidaire n‘a pas de nouveau logo à dévoiler comme l‘ADQ, mais il a lui aussi fait connaître cet après-midi son slogan de campagne électorale: « Soyons lucides, votons solidaire ».

«Soyons lucides, votons solidaire»

Actualité nationale, le 18 février 2007

Québec solidaire a lancé le slogan de sa campagne électorale ce midi devant l‘Assemblée nationale du Québec.

Une trentaine de candidats accompagnaient quatre candidats vedettes de Québec solidaire : Françoise David, Amir Khadir, Serge Roy et Nicole Schmitt.

(…)

Candidatures: 10 février 2007

Dans Le Nouvelliste de ce matin, on peut lire un article sur l’état des préparatifs électoraux des principaux partis en Mauricie et au Centre-du-Québec dont les extrait pertinents, entre autres nouvelles, sont repris ci-dessous:

  • Borduas (VRT): selon L’Oeil régional de Beloeil, M. Olivier Adam, candidat défait (VRT) lors de l’élection fédérale de 2006 dans Chambly-Borduas, a mis fin à sa réflexion et portera les couleurs du Parti vert du Québec dans Borduas lors de la prochaine élection générale;
  • Chambly (LIB): selon Le Journal de Chambly, Mme Suzanne Chartrand, présidente de la Commission scolaire des Patriotes, pourrait être candidate du Parti libéral du Québec dans Chambly. Pour sa part, Le Journal de Saint-Bruno parle d’une autre candidature possible, celle de M. Marc Tanguay, avocat;
  • Chambly (PQ): dans un autre article publié dans L’Oeil régional, on apprend également que deux candidats tenteront d’obtenir l’investiture du Parti québécois dans Chambly: M. Michel Lepage, qui a été sondeur officiel du PQ pendant de nombreuses années, et M. Bertrand St-Arnaud, avocat et ex-directeur de cabinet de Louise Beaudoin. L’assemblée aura lieu le 19 février prochain;
  • Deux-Montagnes (PQ): par de véritable nouvelle dans L’Éveil de Saint-Eustache, mais on y présente une entrevue avec les deux candidats à l’investiture du PQ dans Deux-Montagnes: MM. Benoît Charette et Daniel Goyer;
  • Drummond (QS): selon l’article mentionné ci-dessus dans Le Nouvelliste, deux personnes sont en lice à l’assemblée d’investiture de Québec solidaire qui aura lieu demain dans Drummond: Mme Luce Daneau et M. Francis Soulard;
  • Huntingdon (PQ): dans la foulée de la controverse qui avait entouré une possible candidature de Stéphane Gendron pour le Parti québécois, on apprend qu’un dénommé Éric Pigeon est candidat à l’investiture du PQ dans Huntingdon;
  • Jean-Talon (LIB): la députée de Jean-Talon et ministre déléguée à la Protection de la jeunesse et à la Réadaption, Mme Margaret F. Delisle (LIB), a annoncé hier son retrait de la vie politique à l’issue de la présente législature, invoquant des raisons de santé (Mme Delisle souffre de polyarthrite rhumatoà¯de, maladie qui l’avait forcée à prendre quelques semaines de repos forcé l’automne dernier). À la suite de cette annonce, des rumeurs ont commencé à circuler voulant que le prochain candidat libéral dans Jean-Talon pourrait être l’actuel député de Mont-Royal et ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Philippe Couillard (LIB);
  • Marguerite-D’Youville (PQ): l’hebdo La Seigneurie de Boucherville nous informe que trois candidats sont en lice à l’assemblée d’investiture du PQ dans Marguerite-D’Youville qui aura lieu le 18 février prochain. Il s’agit de MM. Sébastien Gagnon, président du PQ-Marguerite-D’Youville, Jacques Gravel et Pierre-Luc Vallée;
  • Marie-Victorin (PQ): dans la foulée de l’annonce de la candidature de l’ex-jounraliste Bernard Drainville pour le PQ dans Marie-Victorin, l’hebdomadaire Longueuil Extra rapporte que, M. Patrick Leblanc, qui avait déjà débuté sa campagne à l’investiture, s’est finalement retiré de la course.

Par ailleurs, selon la Presse canadienne (qui rapporte une nouvelle dénichée par le Journal de Montréal), le président de l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues, M. Pierre-Hugues Boisvenu, aurait été approché à la fois par le Parti québécois et l’Action démocratique du Québec afin qu’il joigne leurs rangs (dans le cas du PQ, on savait déjà le comté d’Orford lui avait été offert). M. Boisvenu a refusé dans les deux cas.

Enfin, pendant que tous en sont à leurs derniers préparatifs avant que le signal du départ ne soit lancé, le Parti libéral du Québec a lancé une campagne de publicité radio afin de mousser le bilan du gouvernement Charest.

Le député Bergeron fait encore parler de lui

Le Devoir a repris ce matin dans ses pages l‘histoire qui paraissait jeudi dernier dans Voir Montréal sur l‘usage par le député de Verchères, Stéphane Bergeron (PQ) des publicités sur Google afin de faire la promotion de son site web. M. Bergeron a d‘ailleurs réagi hier à l‘article de Voir Montréal (voir la réplique ici).

La Presse canadienne s‘est empressée de reprendre l‘histoire à son tour (lu sur Cyberpresse):

Le mercredi 24 janvier 2007

Stéphane Bergeron utilise Google pour faire de la publicité

Presse Canadienne
Montréal

Les innovations technologiques offrent de nouvelles possibilités aux organisations politiques.

Le quotidien Le Devoir souligne, dans son édition de mercredi, que le député péquiste Stéphane Bergeron, de Verchères, utilise notamment le site Internet Google pour faire de la publicité politique.

Ainsi, un lien commercial vers le site du député est proposé lorsque l‘internaute tape certains mots déterminés en fonction de l‘actualité dans le moteur de recherche de Google. Son organisation paie Google à chaque clic de souris effectué pour aboutir sur son site. Stéphane Bergeron se dit très heureux de cette stratégie de communication qui coûte près de 1200 $ par année à son organisation.

Toutefois, le Directeur général des élections ne sait pas trop comment interpréter cette nouvelle forme de réclame politique. Sa relationniste, Myriam Régnier, souligne qu‘Internet ne change rien aux principes de base de la loi. Elle assure que le DGE étudie toute la question de la publicité sur Internet pour être capable d‘y faire face et d‘appliquer la loi.

Les élections, la publicité politique et le Web

L‘hebdo culturel Voir Montréal nous offre cette semaine un article intéressant sur les publicités électorales québécoises sur Internet et de leur conformité avec la Loi électorale du Québec. Il semblerait en effet que certains députés, dont le député de Verchères, Stéphane Bergeron (PQ), seraient particulièrement actifs en ce qui a trait à la publicité sur le Web, notamment avec Google AdSense:

Tapez « Kyoto » sur Google et vous trouverez Stéphane Bergeron. Depuis quelques mois, le porte-parole du Parti québécois en matière d‘environnement paie le populaire engin de recherche pour que son site figure dans les liens commerciaux apparaissant à côté des résultats. Même chose si vous entrez les termes « Orford », « éolienne » ou « développement durable ». Le député n‘a pas lésiné pour rejoindre les citoyens là où ils sont… c‘est-à -dire devant leurs ordinateurs.

Tout parti politique, député ou candidat peut acheter toute la publicité politique qu‘il désire dans quelque média que ce soit, tant et aussi longtemps que cela ne se fait pas en période électorale. Sinon, en campagne électorale, ce type de dépense doit se faire en conformité avec la Loi électorale. Or, selon le journaliste Yan Turgeon, il y aurait confusion quant à savoir si la publicité électorale dans Internet est régie par la Loi électorale du Québec:

Au moment où nous avons joint le DGE, on ne semblait pas encore s‘être posé la question. « Habituellement, c‘est la radio et la télévision qui sont visées [par le blackout]. Pour Internet, il va falloir que je m’informe », nous répond le porte-parole, pris de cours par la question. Pour sa part, le député péquiste de Verchères estime échapper à l‘interdiction. (…) Vérification faite, le DGE nous donne cependant un autre verdict. En période électorale, les publicités sur le Net doivent être autorisées et authentifiées comme telles, au même titre que les publicités à la télévision ou dans les journaux. Plus encore, contrairement à ce que croyait Stéphane Bergeron, le blackout de sept jours suivant le décret des élections s‘applique également à Internet.

Le gouvernement sur You Tube

La Presse consacre, dans son édition d‘aujourd‘hui, un article sur l‘apparition récente, sur le site de plusieurs ministères du Gouvernement du Québec, de vidéos mettant en vedette des ministres du gouvernement Charest qui dressent un bilan de leurs réalisations.

Un intervenant cité dans l‘article s‘interroge notamment sur l‘utilisation des sites gouvernementaux à des fins politiques et de l‘éventuel « brouillage », selon ses termes, entre la politique partisane et l‘administration gouvernementale que cela pourrait entraîner, surtout à l‘approche de la prochaine élection générale.

À titre d‘exemple, voici les hyperliens vers les vidéos disponibles sur les sites du Ministère du Développement durable, de l‘Environnement et des Parcs ainsi que du Ministère des Affaires municipales et des Régions.

La PresseLe mercredi 10 janvier 2007

VIDÉOS SUR INTERNET

Les libéraux mettent leurs lunettes roses

Marie Allard et Sébastien Rodrigue
La Presse

La vogue des vidéos sur Internet a gagné le gouvernement Charest. Treize ministres diffusent depuis peu des clips d‘eux-mêmes dans lesquels ils dressent un bilan de leurs réalisations, en prenant soin d‘éviter plusieurs sujets controversés.

Diffusées sur les sites Internet de leurs ministères, ces capsules restent muettes sur la vente d‘une partie du mont Orford, sur les défusions municipales, sur la réforme de l‘Éducation et sur le pont de la 25. Neuf autres ministres – dont ceux de la Justice, du Travail et de l‘Agriculture – n‘ont pas eu droit à leur bilan vidéo.

Se défendant d‘être en mode préélectoral, les ministères disent s‘adapter à l‘ère de l‘Internet. « C‘est à l‘instar de ce qui se fait « C‘est à l‘instar de ce qui se fait dans beaucoup de pays industrialisés, où les gouvernements utilisent de plus en plus Internet, a expliqué hier Marie-Claude Lavigne, attachée de presse du ministre de l‘Éducation. Les gens n‘aiment pas avoir des pages pleines à lire, ils sont habitués à avoir de l‘information plus rapide et animée. » Les clips des ministres arrivent toutefois en ligne au moment où les rumeurs d‘élections provinciales s‘intensifient une fois de plus.

Les messages vidéo, enregistrés en deux vagues au cours de l‘automne, auraient du mal à figurer parmi les favoris sur YouTube. Le scénario est toujours le même : on y voit le ministre cadré jusqu‘au buste devant un drapeau du Québec, lisant son bilan sans s‘arrêter. La présidente du Conseil du Trésor, Monique Jérôme-Forget, est la plus bavarde avec un clip de plus de six minutes trente. Le premier ministre a un traitement différent avec la diffusion d‘une conférence de presse portant sur le bilan de son gouvernement.

Ces vidéos sont encore loin du succès avec un peu plus de 2300 visites pour celui du premier ministre. Les premiers clips ne sont toutefois disponibles que depuis fin octobre et sept d‘entre eux ont été mis en ligne en décembre.

La production des clips des ministres a été pilotée par le Secrétariat des communications gouvernementales. Chaque tournage a coûté environ 1000 $. Selon la sous-ministre responsable, Marie-Claire Ouellette, d‘autres enregistrements sont prévus. « Nous trouvions que c‘était une façon intéressante de communiquer avec les contribuables », explique-t-elle.

Mme Ouellette refuse d‘y voir un exercice partisan, précisant qu‘il est « normal » qu‘un ministre fasse un tel bilan. « Nous avons choisi de parler de réalisations tangibles et très significatives », ajoute-t-elle. Plusieurs porte-parole admettent toutefois d‘emblée que ces bilans ne sont pas exhaustifs. « Nous avons mis l‘accent sur les mesures avec un impact sur les citoyens », se défend Jonathan Trudeau, porte-parole de la ministre des Affaires municipales.

L‘utilisation des sites gouvernementaux pour diffuser des bilans politiques est inusité, selon Thierry Giasson, spécialiste de la communication politique et chargé de cours à l‘Université de Montréal. « On vient brouiller la ligne entre la politique partisane et la politique gouvernementale », dit-il. M. Giasson s‘interroge aussi sur la portée véritable de cette tactique. Ce dernier souligne également que l‘internaute typique ne répond pas à la définition de la clientèle électorale traditionnelle.

Bilans partiels

Quelques exemples : le ministre de l‘Éducation, Jean-Marc Fournier ne prononce pas une seule fois le mot « réforme » en plus de quatre minutes. Il dit que les écoles primaires offrent désormais deux heures d‘éducation physique par semaine, alors qu‘en réalité, une sur cinq ne le fait pas.

Le ministre de la Santé, Philippe Couillard, parle des quatre milliards investis en santé depuis trois ans, sans mentionner le futur CHUM. Et la présidente du Conseil du Trésor, Monique Jérôme-Forget, passe sous silence la loi spéciale adoptée pour imposer les conditions de travail des employés de l‘État.

De son côté, la ministre des Affaires municipales et des régions, Nathalie Normandeau, évite l‘épineuse question des défusions. La ministre vante plutôt le nouveau pacte fiscal avec les municipalités et l‘entente sur le transfert d‘une partie de la taxe fédérale sur l‘essence. Elle dit que son gouvernement investira un milliard en 2006 avec ces transferts, alors qu‘ils se chiffrent à 276 millions jusqu‘à maintenant. Ils atteindront au total 942 millions en 2010.

Pour les finances, le ministre Michel Audet n‘explique pas comment les baisses d‘impôts sont moindres que dans les promesses électorales de son parti. Il fait plutôt valoir que le fardeau fiscal des particulier est moindre par rapport aux autres provinces et qu‘il a été réduit de 2,9 milliards.

La ministre de la Famille, des Aînés de la Condition féminine se contente enfin de souligner que le Québec possède 200 000 places de garderies à 7 $. Il n‘y a rien pour expliquer le passage du tarif quotidien de 5 à 7 $, ni sur le controversé projet de loi 124 sur la réforme des services de garde.

De leur côté, les ministères sans bilan vidéo ne semblent pas savoir pourquoi. «On n‘a pas fait de vidéo, mais il n‘y a pas vraiment de raison », a indiqué Aurélie Bujold, attachée de presse du ministre de la Justice. Au ministère du Revenu, on pense en tourner un prochainement. « Ça se fait de façon progressive », a précisé Alexandra Reny, attachée du ministre Lawrence Bergman.