Côté blogue

Vox pop

    Pas de vox pop pour le moment.
Recherche personnalisée

Catégories

Mots-clés

Blogoliste

Accueil » Articles taggés‘Angus Reid’

Sondage Angus Reid de septembre 2010

(Cet article a été mis à jour après que le rapport d’analyse d’Angus Reid (format pdf) ait été rendu public en début de soirée.)

La Presse a dévoilé ce matin les résultats d’un sondage Angus Reid portant sur la politique québécoise. Après répartition des indécis (dont le nombre est inconnu), les intentions de vote au Québec seraient les suivantes (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage Angus Reid réalisé en août 2010):

  • PQ: 40% (+1)
  • LIB: 26% (-5)
  • ADQ: 11% (-1)
  • QS: 10% (+2)
  • VRT: 8% (=)
  • Autres: 5% (+2)

Intentions de vote au Québec (Angus Reid) septembre 2010

Parmi les autres faits saillants du sondage, mentionnons:

  • Avenir politique de Jean Charest: 24% des répondants croient que le premier ministre Jean Charest devrait «rester» en fonction tandis que 56% estiment qu’il devrait «quitter».
  • Prochain chef du PLQ: à la question «Si Jean Charest devait démissionner ou que des élections devaient être déclenchées, quelle personne parmi les suivantes vous paraît la plus apte à diriger le Parti libéral du Québec?», les répondants ont opté pour:
    • Denis Coderre: 13%
    • Jean Lapierre: 9%
    • Nathalie Normandeau: 7%
    • Jean-Marc Fournier: 4%
    • Monique Leroux: 4%
    • Raymond Bachand: 3%
    • Michael Fortier: 3%
    • Martin Cauchon: 2%
    • Jacques Ménard: 2%
    • Aucun: 23%
    • NSP/RR: 29%
  • Prochain chef du PQ: à la question «Si Pauline Marois devait être remplacée, quel candidat parmi les suivants vous paraît le plus apte à diriger le Parti québécois?», les répondants ont opté pour:
    • Gilles Duceppe: 19%
    • Lucien Bouchard: 11%
    • François Legault: 9%
    • Joseph Facal: 7%
    • Pierre Curzi: 5%
    • Bernard Drainville: 5%
    • Jean-François Lisée: 3%
    • Aucun: 0%
    • NSP/RR: 20%
  • Des juges élus?: 32% des répondants seraient «fortement en accord» avec l’idée que la nomination des juges se fasse par suffrage universel. 36% seraient «moyennement en accord», 13% «moyennement en désaccord» et 12% «fortement en désaccord».

Le rapport d’analyse d’Angus Reid n’est pas encore disponible. Ici (format pdf).

Le sondage Internet a été réalisé du 24 au 26 septembre 2010 auprès de 804 répondants. La marge d’erreur est de 3,4%, 19 fois sur 20. Les résultats ont été statistiquement pondérés conformément aux plus récentes données de recensement sur la scolarité, l’âge, le sexe et la région, de façon à assurer un échantillonnage représentatif de la population adulte du Québec.

Sondage Angus Reid d’août 2010

La Presse a dévoilé ce matin les résultats du premier sondage de la rentrée automnale (!!!), réalisé par la firme Angus Reid portant sur la politique québécoise. Après répartition des indécis (dont le nombre est inconnu), les intentions de vote au Québec seraient les suivantes (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage Angus Reid réalisé en avril 2010):

  • PQ: 39% (-2)
  • LIB: 31% (+8)
  • ADQ: 12% (-1)
  • VRT: 8% (-2)
  • QS: 8% (-2)
  • Autres: 3% (-2)

Intentions de vote au Québec (Angus Reid) août 2010

Parmi les autres faits saillants du sondage, mentionnons:

  • Satisfaction envers le gouvernement: 24% des répondants sont «très satisfaits» ou «satisfaits» du gouvernement du Québec dirigé par Jean Charest tandis que 71% se disent «très insatisfaits» ou «insatisfaits» de ce gouvernement. 6% sont incertains.
  • Rester ou quitter?: Contrairement au sondage d’avril, où on demandait aux répondants s’ils «approuvent» ou «désapprouvent» le travail des chefs des principaux partis politiques, le dernier sondage Angus Reid demande aux répondants s’ils croient, pour chaque chef, s’il devrait «rester en fonction» ou «quitter sa place». Les résultats:
    • Jean Charest (LIB): rester 27%, quitter 66%, incertain 7%;
    • Pauline Marois (PQ): rester 37%, quitter 54%, incertain 9%;
    • Gérard Deltell (ADQ): rester 38%, quitter 30%, incertain 32%.

Le rapport d’analyse est disponible ici (format pdf), mais certaines données mentionnées dans La Presse, notamment les intentions de vote chez les francophones/non francophones, n’y figurent pas.

Le sondage Internet a été réalisé du 10 au 12 août 2010 auprès de 804 répondants. La marge d’erreur est de 3,4%, 19 fois sur 20. Les résultats ont été statistiquement pondérés conformément aux plus récentes données de recensement sur la scolarité, l’âge, le sexe et la région, de façon à assurer un échantillonnage représentatif de la population adulte du Québec.

Sondage Angus Reid d’avril 2010

La Presse a dévoilé ce matin les résultats d’un sondage de la firme Angus Reid portant sur la politique québécoise. Après répartition des indécis, les intentions de vote au Québec seraient les suivantes (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport à un sondage Angus Reid réalisé en février 2010. Notons que nous n’avons appris l’existence de ce sondage que ce matin et qu’il ne se retrouve pas sur le site web d’Angus Reid):

  • PQ: 41% (+7)
  • LIB: 23% (-10)
  • ADQ: 13% (+3)
  • VRT: 10% (+4)
  • QS: 9% (-2)
  • Autres: 5% (=)

Intentions de vote au Québec (Angus Reid) avril 2010

Parmi les autres données disponibles, mentionnons:

  • Meilleur premier ministre: Pauline Marois (PQ): 25% (+6), Jean Charest (LIB): 15% (-6), Amir Khadir (QS): 8% (+3), Gérard Deltell (ADQ): 8% (+4). 34% n’en préfèrent aucun. Notons que Guy Rainville (VRT) ne figure pas dans les choix de réponse d’Angus Reid, mais comme il n’obtient généralement que 1 ou 2 % dans des questions similaires posées dans les sondages de Léger Marketing, ça ne fait probablement pas de différence.
  • Approbation du travail de…:
    • Jean Charest (LIB): approuve 16%, désapprouve 70%;
    • Pauline Marois (PQ): approuve 36%, désapprouve 43%;
    • Gérard Deltell (ADQ): approuve 25%, désapprouve 28%;
    • Amir Khadir (QS): approuve 37%, désapprouve 23%.

Le rapport d’analyse est disponible ici (format pdf).

Le sondage Internet a été réalisé du 13 au 14 avril 2010 auprès de 802 répondants. La marge d’erreur est de 3,4%, 19 fois sur 20. Les résultats ont été statistiquement pondérés conformément aux plus récentes données de recensement sur la scolarité, l’âge, le sexe et la région, de façon à assurer un échantillonnage représentatif de la population adulte du Québec.

Élection générale 2008: quelques stats

Voici quelques observations préliminaires sur l’élection générale d’hier:

  • En nombres absolus, le nombre de votes obtenus par le PQ et les libéraux a subi une légère hausse depuis 2007 (+50 000 pour les libéraux, +15 000 pour le PQ). C’est l’ADQ qui a subi une baisse importante (-700 000 votes environ).
  • Taux de participation de 57,33%: le pire depuis 1927 (56,38%). Et encore, en 1927, il y avait eu 12 députés élus par acclamation. Si les électeurs de ces 12 comtés avaient eu l’opportunité de voter, on aurait aisément dépassé le score d’hier.
  • Angus Reid a vu juste. Leur sondage donnait 42-36 entre le PLQ et le PQ. C’est ici que vous l’aurez (probablement) lu en premier, samedi soir dernier (certains animateurs de sites de projection ont même appris l’existence de ce sondage par notre entremise).
  • Avec 66 sièges, il faudrait seulement une perte de 4 sièges pour que le Parti libéral redevienne minoritaire de facto. Il sera intéressant de voir s’ils seront frappés par le «syndrome du 2e mandat» (dans ce cas-ci, le 3e) qui frappe les partis gouvernementaux depuis une trentaine d’années:
    • sous le 2e mandat du PQ de 1998-2003, le PQ avait perdu 9 sièges entre le début et la fin de la législature;
    • sous le 2e mandat libéral de 1989-1994, le PLQ avait perdu 14 sièges entre le début et la fin de la législature (sauf qu’à la dissolution, il y avait 8 sièges vacants);
    • sous le 2e mandat du PQ de 1981-1985, le PQ avait perdu 20 sièges entre le début et la fin de la législature, à un point tel qu’à la dissolution, il y avait égalité 60-60 entre les députés péquistes et ceux de l’opposition (53 libéraux et 7 indépendants).
  • Ah! Les joies du mode de scrutin:
    • Le PLQ finit avec 7% d’avance sur le PQ, mais vu les nombreuses luttes serrées, quelques milliers de voix bien placées auraient pu transformer cette victoire libérale en victoire péquiste.
    • L’ADQ a moins de voix qu’en 2003, mais 3 députés de plus que lors de cette élection (7 en 2008 vs 4 en 2003).
    • QS voit ses appuis baisse légèrement entre 2007 et 2008, mais a fait élire son premier député hier.




Sondage Angus Reid Strategies de décembre 2008

La firme ontarienne Angus Reid Strategies a rendus publics hier les résultats d’un sondage sur le scrutin de lundi prochain. D’après les résultats du sondage, les intentions de vote seraient les suivantes:

  • LIB: 42%
  • PQ: 36%
  • ADQ: 13%
  • QS: 5%
  • VRT: 3%
  • Autres: 1%

Pour ceux qui se demandent d’où ça vient, Angus Reid Strategies, et quelle crédibilité ils ont, nous soulignons que ce sont eux qui, parmi l’ensemble des firmes de sondage, avaient été les plus proches des résultats réels du scrutin lors de la dernière élection générale.

Le rapport d’analyse d’Angus Reid Strategies est en ligne (format pdf).

Le sondage Web a été réalisé les 4 et 5 décembre 2008 auprès de 914 répondants «certains d’aller voter le 8 décembre 2008». La marge d’erreur est de 3,2%, 19 fois sur 20. Les données finales ont été pondérées spour être représentatives de la population adulte du Québec.

À propos du «manque» de sondages…

L’absence de sondages depuis le débat des chefs du 25 novembre dernier commence à faire jaser. Pourtant, si on compare avec la dernière campagne électorale, on ne peut pas vraiment dire que la présente campagne est sous-sondée, bien au contraire. Jusqu’à présent, il y a eu 6 sondages nationaux «publics» qui ont été réalisés et publiés par des firmes de sondage:

À titre comparatif, lors de la campagne électorale de 2007, 10 sondages nationaux «publics» avaient été réalisés par des firmes de sondage, dont 4 le samedi précédant le scrutin:

Tout ça sans compter le sondage post-débat de CROP et les nombreux sondages de circonscriptions qui ont été rendus publics depuis le 5 novembre.

Donc, si on présume qu’il y aura 1 autre sondage par CROP et Léger marketing d’ici lundi prochain (sans compter d’autres firmes dont le travail en la matière est moins régulier), il n’y a vraiment pas péril en la demeure. Les junkies devraient avoir un gros fix de sondages très bientôt. :-)

Mais n’oubliez jamais que selon la formule consacrée, le seul vrai sondage qui compte, c’est le jour de l’élection!

L’expérience est une lanterne que l’on porte dans le dos et qui n’éclaire que le chemin parcouru

C’est maintenant un classique: après chaque élection générale, les sondeurs se lancent en pleine introspection afin de trouver pourquoi le scrutin ne se déroule pas comme ils l’avaient prévu. Ce matin dans La Presse (pas de lien disponible), Claire Durand, professeure au département de sociologie à l’Université de Montréal, dévoile les résultats d’une étude réalisée en collaboration avec CROP afin de tenter d’expliquer les raisons pour lesquelles le vote de l’ADQ avait été sous-estimé par les sondeurs à la veille de l’élection générale du 26 mars dernier.

Mais d’abord, une petite mise en contexte s’impose: le texte de Mme Durand porte spécifiquement sur le sondage CROP paru deux jours avant le scrutin, soit le 24 mars. Or, trois autres sondages étaient parus le même jour.

Sondage LIB ADQ PQ VRT QS Aut. Écart total* Écart total**
Résultats du scrutin (arrondi à l’unité près) 33 31 28 4 4 0    
Angus Reid Strategies (sondage par Internet, réalisé du 22 au 23 mars, N=838, ME=3,5%) 30 31 27 7 5 0 4 6
CROP (sondage téléphonique, réalisé du 15 au 22 mars, N=1053, ME 3,1%) 34 25 28 8 5 0 7 10
Léger Marketing (sondage téléphonique, réalisé du 19 au 23 mars, N=1000, ME=3,1%) 35 26 29 5 4 1 8 10
The Strategic Counsel (sondage téléphonique, réalisé du 21 au 22 mars, N=1000, ME=3,1%) 30 28 31 6 5 0 9 10

* Écart total pour les trois principaux partis.
** Écart total pour tous les partis.

Les nombres en caractères gras indiquent les scores « prédits » par les sondeurs dont l’écart par rapport au score « réel » est supérieur à la marge d’erreur. On peut voir qu’Angus Reid Strategies a les résultats qui sont les plus près du vote réel (lui seul met le PQ en troisième place) tandis que CROP et Léger sous-estiment le vote adéquiste selon un écart supérieur à la marge d’erreur. Quand à Strategic Counsel, il n’a aucun écart individuel qui dépasse la marge d’erreur (pour les trois principaux partis, il est « flush » à chaque fois), mais lorsque l’on cumule les écarts, c’est le sondage qui s’avère le moins exact (il allait jusqu’à prédire une première place au PQ).

(Petite parenthèse sur Angus Reid Strategies: c’est une firme basée principalement à Vancouver, fondée par un vieux routier des sondages d’opinion au Canada anglais, Angus Reid, et qui occupe un créneau encore peu occupé au Canada: les panels sur Internet (pour ceux qui sont à l’aise en anglais et qui veulent en savoir plus sur les panels en ligne, il y a un document explicatif (format pdf) ici). Le sondage que cette firme a publié le 24 mars est passé complètement inaperçu au Québec (quand nous disons complètement inaperçu, nous nous incluons là dedans; nous n’en avons pris connaissance que quelques jours après le jour J). Pourtant, ils se vantent d’avoir réalisé le sondage le plus précis lors des dernières élections générales au Québec et au Manitoba (c’était en mai). Fin de la parenthèse)

Selon l’étude postélectorale de Claire Durand, 16% des répondants qui avaient révélé leur choix lors du sondage ont changé d’avis au moment de voter (on parle d’une personne sur six, quand même!). De plus, les « indécis » et les « discrets » se répartissent de la même manière que les autres répondants, ce qui semble confirmer que la répartition « proportionnelle » des indécis lors des sondages serait, dans le contexte actuel, la plus susceptible de donner des bons résultats. Or, en tenant compte des mouvements de dernière minute (rappelons que le sondage CROP a débuté le 15 mars), on revient à l’intérieur de la marge d’erreur. Donc, la principale erreur de CROP est vraisemblablement d’avoir échelonné le sondage sur huit jours. Quand on y pense, c’est énorme sur une campagne électorale de 33 jours.

La grosse conclusion de Mme Durand, c’est que le Québec est divisé en trois et que si les sondeurs se sont trompés, c’est parce que l’électorat est très volatile.

Cela nous rappelle une controverse similaire en 1998 alors que les sondeurs avaient sous-évalué le vote libéral et mis le PQ largement en avance avant l’élection générale du 30 novembre 1998. Après coup, on a découvert que les indécis avaient des caractéristiques proches de l’électorat libéral, que la répartition proportionnelle des indécis n’était pas valide et qu’il fallait plutôt transférer la très grande majorité des indécis au Parti libéral (la fameuse méthode 60-30-10). En 2003, ça a marché mais maintenant, ça ne marche plus et la répartition proportionnelle semble redevenir valide.

Bref, comme le disait si bien Confucius (pour vrai!): « L’expérience est une lanterne que l’on porte dans le dos et qui n’éclaire que le chemin parcouru. »

Vendredi, 08 juin 2007

Que s’est-il passé?

Claire Durand
La Presse

L’auteur est professeur titulaire au département de sociologie de l’Université de Montréal

Au moment où tant de politiciens, de militants, de journalistes invoquent les sondages, il est important de se pencher sur les raisons qui pourraient expliquer pourquoi les sondages n’avaient pas bien estimé le vote pour l’Action démocratique du Québec (ADQ) lors des dernières élections, l’écart entre l’intention de vote déclarée et le vote ayant été de 5%.

Deux raisons sont habituellement invoquées lorsque les sondages « se trompent » : Soit les électeurs ont changé d’avis entre le moment où ils ont été interrogés et le jour du scrutin, soit les non-répondants – à la question sur l’intention de vote ou au sondage lui-même – n’avaient pas la même intention de vote que les répondants.

Notre équipe de recherche (John Goyder, de l’Université de Waterloo, et moi-même) a collaboré avec CROP et La Presse au cours des dernières élections pour mener une recherche permettant entre autres de répondre à ces questions.

Dans la semaine qui a suivi l’élection, nous avons effectué un sondage auprès des répondants aux sondages préélectoraux faits par CROP durant la campagne. Plus de 80% des répondants au dernier sondage CROP effectué du 15 au 22 mars, soit de deux à dix jours avant les élections du 26 mars 2007, ont été joints après les élections.

Parmi les 602 personnes qui ont révélé leur vote, un peu plus de 16% n’ont pas voté comme elles avaient dit vouloir le faire. Ces répondants «volatiles» se répartissent comme suit: 4,1% sont passés à I’ADQ, 3,3% au PLQ; 6,9% au PQ et 2,2% à Québec solidaire ou au Parti vert. Qui a perdu dans ces mouvements? Les pertes touchent l’ADQ pour 4,1%, le PLQ pour 3,2% le PQ pour 2,9% et Québec solidaire ou le Parti vert pour 6,0% (ces derniers changements se faisant proportionnellement plus vers le Parti québécois).

Il y a donc eu des mouvements entre les partis durant les derniers jours avant le scrutin mais ceux-ci ont été plus favorables au Parti québécois qu’à l’ADQ et ont nui plus aux deux petits partis qu’aux trois principaux.

Par ailleurs, 7,0% de ceux qui ont révélé leur vote s’étaient dits indécis ou n’avaient pas révélé leur intention de vote au sondage préélectoral. Ils se répartissent sensiblement de la même manière que les autres répondants. Au total, les mouvements provenant des autres partis ou des indécis vers l’ADQ ont donc atteint 6,7% alors qu’ils atteignaient 5% vers le PLQ, 8,9% vers le PQ et 2,7% vers Québec solidaire ou le Parti vert.

Après l’ensemble de ces mouvements, le vote déclaré lors du sondage postélectoral se situe à l’intérieur de la marge d’erreur si on le compare aux résultats du scrutin. L’ADQ se situe à 27,6%, soit à 3,2% de moins que le vote obtenu, et le PLQ à 31,3% (1,8% de moins que le vote). Toutefois, le Parti québécois est maintenant surévalué à 32% (à la limite de la marge d’erreur étant donné le vote de 28,3%). La prise en compte des mouvements déclarés permet donc d’obtenir une estimation du vote à l’intérieur de la marge d’erreur mais, étant donné le peu d’écart entre les partis, elle ne permet toujours pas de bien estimer l’ordre d’arrivée, mettant même le Parti québécois au premier rang.

Il faut donc conclure que c’est en premier lieu la volatilité de l’électorat qui explique l’écart entre le dernier sondage CROP et le vote. Il faut également conclure qu’il n’y a pas eu, du moins en fin de campagne, un mouvement vers l’ADQ nettement. plus fort que vers les autres partis.

Pourquoi changer?

Tous les répondants qui n’indiquaient pas avoir voté comme ils en avaient exprimé l’intention ou qui étaient indécis au départ ont été interrogés sur les raisons de leur choix. La moitié des répondants qui sont passés à l’ADQ justifient leur choix par une simple volonté de changement. Suivent le chef et le programme comme principales explications. Pour ce qui est des mouvements vers le PLQ, ils sont davantage justifiés par le candidat dans la circonscription et par l’importance accordée à l’expérience et à la continuité.

Enfin, les répondants qui sont allés vers le Parti québécois sont les plus nombreux (près de 40%) à ne pas donner de justification à leur changement. Suivent trois raisons qui arrivent à égalité : le fait de se définir comme souverainiste, le candidat dans le comté et le fait d’être contre un ou l’autre des deux autres partis.

Pouvons-nous tirer de ces informations des enseignements pour une éventuelle campagne? Il ressort des éléments présentés – et les derniers sondages publiés semblent le confirmer – que le Québec est en ce moment divisé en trois parties relativement égales et que les mouvements entre les partis politiques sont relativement courants. Ces mouvements ne sont pas nécessairement motivés par des changements fondamentaux dans les opinions et relèvent plutôt d’éléments conjoncturels. Dans une telle situation, l’estimation du transfert des intentions de vote en nombre de circonscriptions relève de la haute voltige.