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Le Québec politique du 30 septembre au 6 octobre

  • 30 septembre 1839: Jean-Baptiste Taché (ind.) est nommé au Conseil spécial du Bas-Canada.
  • 30 septembre 1862: Élection législative dans la division de Shawinigan, remportée par Charles-Christophe Malhiot (ROU).
  • 30 septembre 1868: Le député de Trois-Rivières, Charles Boucher de Niverville (CON), démissionne comme député à la suite de sa nomination comme shérif.
  • 30 septembre 1892: Le député de Trois-Rivières, Télesphore-Eusèbe Normand (CON), est reconnu coupable par les tribunaux de «menées corruptrices» lors de l’élection générale du 8 mars 1892. Son élection est annulée et le siège de Trois-Rivières devient vacant.
  • 30 septembre 1907: Le député de Terrebonne et ministre de la Colonisation, Jean Prévost (LIB), démissionne comme ministre.
  • 30 septembre 1929: Élection partielle dans Compton, remportée par Andrew Ross McMaster (LIB), Trésorier de la Province dans le gouvernement Taschereau.
  • 30 septembre 1959: Le conseiller législatif des Laurentides, Gérald Martineau (UN), démissionne comme membre du Conseil législatif pour cette division afin d’être nommé à nouveau conseiller législatif pour la division de Lauzon. L’ex-député Antonio Auger (UN) est nommé conseiller législatif des Laurentides le même jour.
  • 30 septembre 1961: Le lieutenant-gouverneur du Québec, Onésime Gagnon, décède en fonction.
  • 30 septembre 1981: Prorogation de la 2e session du 32e Parlement du Québec.
  • 1er octobre 1858: Élections législatives dans les divisions de La Salle et de Repentigny, remportées par Édouard-Louis-Antoine-Charles Juchereau Duchesnay (BLE) et Pierre-Urgel Archambault (ROU).
  • 1er octobre 1863: Élection partielle dans St. Hyacinthe, remportée par Rémi Raymond (BLE).
  • 1er octobre 1903: Le député de Shefford, Tancrède Boucher de Grosbois (LIB), et le député de Maskinongé, Hector Caron (LIB), démissionnent comme députés.
  • 1er octobre 1909: Le député de St. Sauveur, Charles-Eugène Côté (LIB), démissionne comme député à la suite de sa nomination comme registrateur.
  • 1er octobre 1924: Le député de Témiscamingue, Télesphore Simard (LIB), décède en fonction.
  • 1er octobre 1935: Le député de Hull, Aimé Guertin (CON), et le député de Laviolette, Joseph-Alphida Crête (LIB), démissionnent comme députés à la suite de leur décision de faire le saut en politique fédérale.
  • 1er octobre 1942: Le député de Bonaventure, ministre des Terres et Forêts et ministre de la Chasse et de la Pêche, Pierre-Émile Côté (LIB), démissionne comme député et ministre à la suite de sa nomination comme juge.
  • 1er octobre 2001: Élections partielles dans Blainville, Jonquière, Labelle et Laviolette, remportées respectivement par Richard Legendre (PQ), Françoise Gauthier (LIB), Sylvain Pagé (PQ) et Julie Boulet (LIB).
  • 2 octobre 1811: Le conseiller législatif Charles-Louis Tarieu de Lanaudière (BUR) décède en fonction.
  • 2 octobre 1858: Élection partielle dans Lotbinière, remportée par Lewis Thomas Drummond (ROU), qui avait démissionné lors de sa nomination comme procureur général du Bas-Canada dans le ministère Brown-Dorion le 2 août 1858.
  • 2 octobre 1862: Élection législative dans la division de Lanaudière, remportée par Alexandre Bareil dit Lajoie (n.a.).
  • 2 octobre 1910: Le conseiller législatif de Victoria, James Kewley Ward (LIB), décède en fonction.
  • 2 octobre 1915: Le député de Laprairie, Ésioff-Léon Patenaude (CON), démissionne comme député à la suite de sa nomination comme membre du Conseil privé à Ottawa.
  • 2 octobre 1935: Le député de Montréal–Sainte-Anne, Joseph-Henry Dillon (LIB), démissionne comme député à la suite de sa décision de faire le saut en politique fédérale.
  • 2 octobre 1968: À la suite du décès de Daniel Johnson (père) (UN) six jours plus tôt, Jean-Jacques Bertrand (UN) est nommé chef intérimaire de l’Union nationale lors d’une réunion du groupe parlementaire du parti à l’Assemblée législative. Il sera assermenté premier ministre du Québec le même jour.
  • 2 octobre 1981: Prorogation de la 2e session du 32e Parlement du Québec.
  • 2 octobre 1983: Le député de Mégantic-Compton, Fabien Bélanger (LIB), décède en fonction.
  • 2 octobre 1996: Robert Bourassa (LIB), premier ministre du Québec de 1970 à 1976 et de 1985 à 1994, décède à l’âge de 65 ans.
  • 3 octobre 1860: Le député de Vaudreuil, Robert Unwin Harwood (CON), démissionne comme député afin de présenter sa candidature comme conseiller législatif.
  • 3 octobre 1874: Élection partielle dans Trois-Rivières, remportée sans opposition par Henri-Gédéon Mailhiot (CON), commissaire des Terres de la Couronne dans le gouvernement Boucher de Boucherville.
  • 3 octobre 1881: Le député de Richelieu, Michel Mathieu (CON), démissionne comme député à la suite de sa nomination comme juge.
  • 3 octobre 1900: À la suite du décès de Félix-Gabriel Marchand (LIB) 9 jours plus tôt, le député de St. Sauveur, Simon-Napoléon Parent (LIB) est assermenté premier ministre du Québec.
  • 3 octobre 1902: Élections partielles dans Soulanges et Stanstead, remportées par Arcade-Momer Bissonnette (CON) et George Henry Saint-Pierre (CON).
  • 3 octobre 1908: Hector Champagne (LIB) est nommé conseiller législatif de Mille-Isles.
  • 3 octobre 1940: Le député de Mégantic, Louis Houde (LIB), démissionne comme député à la suite de sa nomination comme juge.
  • 3 octobre 1973: Le député de Saint-Sauveur, Armand Bois (ind.), réintègre le groupe parlementaire du Ralliement créditiste après avoir retiré ses déclarations de février 1973 concernant le chef Yvon Dupuis.
  • 3 octobre 1978: Première télédiffusion des débats de l’Assemblée nationale.
  • 3 octobre 1985: À la suite de sa victoire à la course à la direction du Parti québécois le 29 septembre 1985, le député d’Anjou, Pierre Marc Johnson (PQ), est assermenté premier ministre du Québec.
  • 4 octobre 1836: Prorogation de la 3e session du 15e Parlement du Bas-Canada.
  • 4 octobre 1852: Élection partielle dans Bellechasse, remportée par Jean Chabot (REF), commissaire en chef des Travaux publics dans le ministère Hincks-Morin.
  • 4 octobre 1856: Élection partielle dans Rouville, remportée par William Henry Chaffers (ROU).
  • 4 octobre 1864: Le député de Chicoutimi et Saguenay, David Edward Price (CON), démissionne comme député afin de présenter sa candidature comme conseiller législatif.
  • 4 octobre 1884: Le conseiller législatif de Lanaudière, Louis-François-Rodrigue Masson (CON), démissionne comme membre du Conseil législatif à la suite de sa nomination comme lieutenant-gouverneur du Québec.
  • 4 octobre 1917: Le député de Brome, William Frederick Vilas (LIB), démissionne comme député à la suite de sa nomination comme conseiller législatif de Wellington.
  • 4 octobre 1929: Le député de Huntingdon, Andrew Philps (LIB), décède en fonction lors d’un accident d’automobile.
  • 4 octobre 1933: À l’issue d’un congrès à la direction, le député de Trois-Rivières, Maurice Duplessis (CON), est élu chef du Parti conservateur.
  • 4 octobre 1938: Le député de Montréal–Saint-Louis, Peter Bercovitch (LIB), démissionne comme député afin d’être candidat à une élection fédérale.
  • 4 octobre 1968: (4 au 6 octobre) 14e Congrès annuel de la Fédération libérale du Québec (Parti libéral du Québec) sous le thème «Le défi québécois».
  • 4 octobre 1976: Le député de L’Acadie et ministre des Affaires intergouvernementales, François Cloutier (LIB), démissionne comme député à la suite de sa nomination comme délégué général du Québec en France. Il démissionnera comme ministre le 12 octobre 1976.
  • 4 octobre 2005: Le Parti unitaire du Québec obtient officiellement le statut de parti politique autorisé.
  • 5 octobre 1805: Le député de Québec (Haute-Ville), William Grant (BUR), décède en fonction.
  • 5 octobre 1809: Émission des brefs de la 6e élection générale à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada, dissoute une année seulement après l’élection générale précédente.
  • 5 octobre 1840: Pierre de Rastel de Rocheblave (ind.), membre du Conseil spécial du Bas-Canada et du Conseil exécutif du Bas-Canada, décède en fonction.
  • 5 octobre 1864: Élection législative dans la division de Lauzon, remportée par Elzéar-Henri Juchereau Duchesnay (CON).
  • 5 octobre 1869: Le député de Richelieu, Joseph Beaudreau (CON), décède en fonction.
  • 5 octobre 1874: Élections partielles dans Montmorency et Québec, remportées sans opposition par Auguste-Réal Angers (CON), solliciteur général dans le gouvernement Boucher de Boucherville (CON), et Pierre Garneau (CON), commissaire de l’Agriculture et des Travaux publics.
  • 5 octobre 1908: Le député de Rouville, Alfred Girard (LIB), et le député de Montréal division No. 1, Georges-Albini Lacombe (LIB), démissionnent comme députés à la suite de leur nomination respectivement comme protonotaire et registrateur.
  • 5 octobre 1923: Le député du comté de Québec, Aurèle Leclerc (LIB), démissionne comme député à la suite de sa nomination comme registrateur conjoint de la division de Québec.
  • 5 octobre 1964: Élections partielles dans Dorchester, Matane, Montréal-Verdun et Saguenay, remportées par Francis O’Farrell (LIB), Jacques Bernier (LIB), Claude Wagner (LIB) et Pierre-Willie Maltais (LIB).
  • 5 octobre 1990: Remaniement ministériel au sein du gouvernement Bourassa (LIB).
  • 5 octobre 2002: (5 et 6 octobre) 4e Congrès des membres de l’Action démocratique du Québec / Équipe Mario Dumont sous le thème «En santé… autrement».
  • 6 octobre 1820: Le conseiller législatif et conseiller exécutif François Baby (BUR) décède en fonction.
  • 6 octobre 1869: Le député de Huntingdon, Julius Scriver (CON), démissionne comme député en raison de sa décision de faire le saut en politique fédérale.
  • 6 octobre 1894: Le député de Montréal division No. 5 et trésorier provincial, John Smythe Hall (CON), démissionne comme ministre en raison d’une divergence de vues avec le premier ministre Taillon.
  • 6 octobre 1903: Le conseiller législatif de Bedford, John Charles James Sarsfield McCorkill (LIB), démissionne comme membre du Conseil législatif à la suite de sa nomination comme trésorier provincial dans le gouvernement Parent. Le député d’Argenteuil, William Alexander Weir (LIB), sera assermenté ministre sans portefeuille le même jour.
  • 6 octobre 1941: Élections partielles dans Huntingdon et Saint-Jean–Napierville, remportées par Dennis James O’Connor (LIB) et Jean-Paul Beaulieu (UN).
  • 6 octobre 1955: Le conseiller législatif de Sorel, Pamphile-Réal du Tremblay (LIB), décède en fonction.
  • 6 octobre 1997: Élections partielles dans Bertrand, Bourassa, Duplessis et Kamouraska-Témiscouata, remportées par Denis Chalifour (LIB), Michèle Lamquin-Éthier (LIB), Normand Duguay (PQ) et Claude Béchard (LIB).
  • 6 octobre 2000: Le député de Mercier et ministre des Relations avec les citoyens et de l’Immigration, Robert Perreault (PQ), démissionne officiellement comme député.

La politique québécoise un 12 décembre

  • 12 décembre 2007: Le Parti conscience universelle et le Parti unitaire du Québec perdent le statut de parti politique autorisé.
  • 12 décembre 2005: Élections partielles dans Outremont et Verchères, remportées par Raymond Bachand (LIB) et Stéphane Bergeron (PQ).
  • 12 décembre 1993: Jean Allaire annonce la création d’un nouveau parti politique dont il sera le chef: le Parti Action-Québec. Ce parti politique deviendra l’Action démocratique du Québec au début de 1994.
  • 12 décembre 1985: À la suite de la victoire de son parti lors de l’élection générale du 2 décembre 1985, Robert Bourassa (LIB) est assermenté premier ministre du Québec. Le député de Saint-Laurent, Germain Leduc (LIB), démissionne comme député le même jour afin de permettre au premier ministre d’être élu à l’Assemblée nationale.
  • 12 décembre 1980: Jean Lesage (LIB), premier ministre du Québec de 1960 à 1966 et chef du Parti libéral du Québec de 1958 à 1970, décède à l’âge de 68 ans.
  • 12 décembre 1967: Le député de Robert-Baldwin, Arthur-Ewen Séguin (ind.), annonce qu’il joint le groupe parlementaire du Parti libéral du Québec.
  • 12 décembre 1927: Le député de Montréal–Sainte-Marie, Joseph Gauthier (LIB), est reconnu coupable par la Cour supérieure de manœuvre électorale frauduleuse lors de l’élection générale du 16 mai 1927. Son élection est annulée et le siège de Montréal–Sainte-Marie devient vacant.
  • 12 décembre 1848: Louis Méthot (ind.) est nommé au Conseil législatif de la Province du Canada.
  • 12 décembre 1843: Formation du gouvernement Viger-Draper dans la province du Canada.
  • 12 décembre 1835: Élection partielle dans Beauce, remportée par Joseph-André Taschereau (n.a.).
  • 12 décembre 1832: Élection partielle dans Bonaventure, remportée par John Robinson Hamilton (n.a.).
  • 12 décembre 1810: Ouverture de la 1re session du 7e Parlement du Bas-Canada.

Membership des partis politiques en 2008

Le DGE a rendues publiques hier les «grandes lignes» des rapports financiers des partis politiques autorisés pour l’année financière 2008 (du 1er janvier au 31 décembre). Ces données incluent les résultats des instances politiques autorisées (associations de circonscription, associations régionales, etc.).

Déduire le membership d’un parti à partir de son rapport financier

C’est maintenant devenu une tradition sur ce site que de profiter du dévoilement des rapports financiers pour analyser le membership des partis politiques (nous l’avions fait pour les années 2006 et 2007). En effet, en vertu des règles de financement prévues dans la Loi électorale, les «revenus d’adhésion», soit «un montant de 50 $ ou moins payé annuellement par une personne physique à un parti pour en être membre», doivent être comptabilisés séparément dans les revenus.

Par conséquent, si on connait les revenus d’adhésion et le prix d’une carte de membre pour un parti politique donné, une simple règle de 3 suffit pour déduire le nombre de membres en règle.

Utile pour contrer le spin

L’avantage avec cette méthode, qui à notre connaissance n’est pas reprise dans les médias, c’est précisément de contrer le spin des organisateurs politiques qui ont la fâcheuse (et néanmoins compréhensible) tendance à gonfler leur membership. Un exemple tout récent: le journaliste Denis Lessard qui, il y a quelques semaines, avançait dans un reportage que

l’ADQ a déjà eu plus de 80 000 membres, en 2003,

chiffre vraisemblablement gonflé puisqu’une simple vérification dans le rapport financier vérifié par un comptable agréé en 2003 aurait démontré que l’ADQ et ses instances n’avaient recueilli que 68345$ en frais d’adhésion cette année là, ce qui donne 13 669 membres en règle (à raison de 5$ par carte de membre). Même en additionnant ce chiffre avec le rapport de l’année précédente (2002, la meilleure année de l’histoire de l’ADQ soit dit en passant), ça ne donne que 50 189 cartes vendues en 2 ans (dont plusieurs milliers de doublons issus de membres de longue date qui renouvellent annuellement leur adhésion)! Cet exemple particulier concerne l’ADQ, mais le même phénomène s’est déjà produit avec d’autres partis.

Les chiffres de 2008

Selon les rapports financiers des 17 partis politiques autorisés en 2008, le nombre d’adhésions au sein de chaque parti politique serait le suivant:

  • Parti québécois: 71 283 adhérents;
  • Parti libéral du Québec: 68 515 adhérents;
  • Action démocratique du Québec: 12 275 adhérents;
  • Québec solidaire: 5 673 adhérents;
  • Parti vert du Québec: 1 006 adhérents;
  • Parti indépendantiste: 627 adhérents;
  • Parti démocratie chrétienne du Québec: 65 adhérents;
  • Parti égalité: 3 adhérents (ben oui, 15$ de revenus d’adhésion en 2008!);
  • Parti marxiste-léniniste du Québec: ND (revenus d’adhésion: 749$);
  • Bloc pot: ND (revenus d’adhésion: 85$);
  • Parti communiste du Québec: ND (Revenus d’adhésion: 0$);
  • Parti durable du Québec: ND (Revenus d’adhésion: 0$);
  • Union du centre: ND (Revenus d’adhésion: 0$);
  • Affiliation Québec: ND (pas de rapport financier);
  • Parti des immigrés du Québec: ND (pas de rapport financier);
  • Parti république du Québec: ND (pas de rapport financier);

Évidemment, la nouvelle de l’année au chapitre du membership des partis politiques est la dégringolade du nombre d’adhérents à l’Action démocratique du Québec, qui passe de 25 887 (la 2e meilleure année de l’histoire du parti) à 12 275 en 1 an. Le nombre d’adhérents baisse également au Parti libéral du Québec et au Parti québécois, ce qui est pour le moins particulier lorsqu’on sait que le membership a tendance à augmenter plutôt que de diminuer lors des années électorales. Parmi les principaux partis, seul Québec solidaire est en hausse par rapport à 2007 (5 673 membres en 2008 vs 4 778 en 2007). Quant au Parti vert du Québec, il comptait un millier d’adhérents (1 006 en 2008).

Membership des principaux partis politiques québécois, 1999-2008

Membership des partis en 2007

Le DGE a rendues publiques hier les «grandes lignes» des rapports financiers des partis politiques autorisés pour l’année financière 2007 (du 1er janvier au 31 décembre). Ces données excluent donc les résultats des instances politiques autorisées (associations de circonscription, associations régionales, etc.), ainsi que les listes des électeurs dont le total des contributions dépasse 200 $, informations qui devraient être disponibles dans quelques semaines.

Depuis le temps que vous nous lisez, vous n’êtes pas sans savoir qu’un de nos dadas est le membership des partis politiques. Et ce qui est intéressant avec les rapports financiers des partis politiques, c’est qu’ils permettent d’avoir un portrait juste de nombre de membres de chaque parti politique, puisque les revenus d’adhésions sont contre-vérifiés par un comptable agréé. Par conséquent, lorsqu’un député ou un employé d’un parti politique «spinne» le nombre d’adhérents, c’est assez facile de voir si le nombre avancé est vraisemblable ou invraisemblable.

Mais trêve de palabres. Selon les rapports financiers des 12 partis politiques autorisés en 2007, le nombre d’adhésions au sein de chaque parti politique serait le suivant:

  • Parti québécois: 75 379 adhérents;
  • Parti libéral du Québec: 73 641 adhérents;
  • Action démocratique du Québec: 25 887 adhérents;
  • Québec solidaire: 4 778 adhérents (sans compter les instances autorisées);
  • Parti vert du Québec: 1 512 adhérents (sans compter les instances autorisées);
  • Parti démocratie chrétienne du Québec: 133 adhérents (sans compter les instances autorisées);
  • Parti égalité: 11 adhérents (sans compter les instances autorisées);
  • Parti marxiste-léniniste du Québec: ND (revenus d’adhésion: 1 010$, sans compter les instances autorisées);
  • Bloc pot: ND (revenus d’adhésion: 240$, sans compter les instances autorisées);
  • Parti communiste du Québec: ND (Revenus d’adhésion: 0$, sans compter les instances autorisées);
  • Parti république du Québec: ND (pas de rapport financier);
  • Parti indépendantiste: ND (pas de rapport financier, mais comme le DGE ne précise pas que ce parti «n’a pas remis son rapport», c’est probablement qu’il n’avait pas à le faire);

Oui, c’est assez paradoxal de voir que le parti qui a terminé 3e lors de la dernière élection générale se retrouve, à la fin de l’année financière, celui qui a le plus grand nombre d’adhérents. Mais en même temps, lorsqu’on analyse le membership sur plusieurs années, on voit que le nombre d’adhérents au PQ varie très peu (sauf pour 2005, l’année où André Boisclair a été élu chef du parti). En fait, si le PQ a pris la première place en 2007, c’est parce que le Parti libéral a connu une baisse du nombre d’adhérents. Quant à l’ADQ, il a connu en 2007 la deuxième meilleure année de son histoire (le parti comptait près de 37 000 membres en 2002 contre 26 000 en 2007).

Membership des principaux partis politiques québécois, 1999-2006

Membership des principaux partis politiques québécois, 1999-2007
LIB ADQ PQ VRT UFP/QS
1999 71 860 2 223 65 221
2000 64 041 2 404 74 357
2001 92 013 2 759 71 991 103
2002 97 612 36 520 67 556 189 174
2003 93 944 13 669 72 169 283 2 034
2004 61 867 3 414 72 416 380 1 092
2005 58 788 3 575 155 803 288 1 499
2006 83 313 5 119 74 438 924 4 686
2007 73 641 25 887 75 379 1 512 4 778

Parti unitaire du Québec: RIP

Juste un mot pour souligner que le Parti unitaire du Québec a vraisemblablement perdu le statut de parti politique autorisé puisqu‘il a disparu de la liste officielle du DGE dans le courant de la semaine dernière. Les motifs du retrait sont inconnus pour l‘instant. Stay tuned.

On est loin du termblement de terre sur l‘échiquier politique puisque ce parti n‘a jamais présenté de candidat au cours de ses 2 ans et demi d‘existence.

Les partis, qu’ossa donne? (version 2008)

Oui, nous avons déjà posé cette question l’année dernière, mais le chroniqueur Don Macpherson de la Gazette pose à nouveau la question dans cette chronique de la semaine dernière, à la suite du «lancement» de l’Union du centre. On peut se questionner sur le sérieux de plusieurs tiers-partis lorsqu’on sait que, sur les 12 partis autorisés lors de la dernière élection générale, 4 n’ont présenté aucun candidat, soit:

  • le Parti égalité, dont le chef a annoncé sa démission après l’élection générale de 2003 et qui n’a toujours pas été remplacé 5 ans plus tard, et qui n’a participé à aucune élection depuis;
  • le Parti communiste du Québec, dissous en 2002 lors d’une fusion avec d’autres partis de gauche, qui a été recréé en 2006, essentiellement pour empêcher un groupe de dissidents de reprendre le nom;
  • le Parti conscience universelle, qui a été créé en 2005, qui n’a jamais présenté de candidat à aucune élection, et donc les derniers faits d’armes ont été de fermer le site Internet (il reste le cache de Google) et d’envoyer un mémoire à la Commission Bouchard-Taylor (voir à 20h47);
  • le Parti unitaire du Québec, qui a été créé en 2005 et qui n’a jamais présenté de candidat à aucune élection depuis.

Et ça ne s’annonce pas plus prometteur. Depuis 1 an, 5 autres partis ont vu le jour, dont 2 seulement (Parti république du Québec et Parti indépendantiste) sont passés de la parole aux actes. Affiliation Québec n’a pas encore participé à un scrutin (quoique aucun siège n’est devenu vacant dans le West Island récemment), l’Union du centre ne cache pas que sa principale vocation est celle de lobby plutôt que de parti et le Parti des immigrés du Québec, bien il n’y a rien à dire sur eux.

Comment est-ce possible? Merci de nous poser la question. Pour faire une histoire courte avec une histoire longue, selon la Loi électorale, il suffit de regrouper 100 personnes, de les faire adhérer à une formation pour qu’elle obtienne le statut de parti politique autorisé. Et pour la maintenir, même pas besoin de faire ce qui est, après tout, la raison d’être d’un parti politique: présenter des candidats lors des élections (tout ce qu’il faut, c’est de remplir la paperasse demandée par le DGE et de payer ses factures). Avant 2004, un parti devait obligatoirement présenter au moins 20 candidats lors d’une élection générale pour conserver le statut de parti politique autorisé, mais depuis le jugement rendu par la Cour suprême dans l’affaire Figueroa (chef du parti communiste du Canada qui contestait une disposition similaire dans la Loi électorale fédérale), il a été statué que le fait d’obliger un parti à présenter un nombre relativement élevé de candidats violait la Charte canadienne des droits et libertés (en gros, c’est à peu près ça, mais c’est très résumé). Conséquemment, le seuil minimal de candidats a été aboli des lois québécoises en 2004 (L.Q., 2004, c. 36).

Voilà , vous savez maintenant d’où vient la prolifération des partis politiques qui font tout et n’importe quoi, sauf participer à des élections. Poursuivez la lecture de «Les partis, qu’ossa donne? (version 2008)»→

Membership des partis politiques

Le Directeur général des élections a dévoilé la semaine dernière les rapports financiers des partis politiques autorisés pour l’année 2006 (période allant du 1er janvier au 31 décembre 2006) ainsi que lors de l’élection générale du 26 mars 2007. Radio-Canada avait d’ailleurs fait la manchette là -dessus la semaine dernière en découvrant que 17 députés élus sous la bannière de l’ADQ lors de cette élection n’avaient fait aucune dépense électorale dans leur circonscription pour remporter la victoire (en fait, ce n’était pas des victoires totalement gratuites puisque certaines dépenses occasionnées par la permanence de l’ADQ avaient été faites dans ces circonscriptions, mais ce n’est pas un tour de passe-passe ni quelque chose d’unique au parti. d’ailleurs, cet élément était mentionné par Radio-Canada).

Les rapports financiers des partis politiques en dévoilent davantage sur leur santé respective qu’on pourrait le croire au premier abord. En effet, les rapports financiers des partis politiques autorisés et de leurs instances (associations de circonscription ou de région, etc.) contiennent des informations, vérifiées par un comptable agréé, sur les revenus tirés des frais d’adhésion. Donc, si on connaît le montant qu’une personne doit verser pour devenir membre d’un parti politique (vérification faite, c’est 5$ par année pour adhérer aux cinq principaux partis politiques), une simple règle de trois suffit pour connaître le nombre à peu près exact d’adhérents.

Ainsi, selon les rapports financiers des 12 partis politiques autorisés en 2006 (rapport couvrant la période du 1er janvier au 31 décembre 2006), le nombre d’adhésions au sein de chaque parti politique serait le suivant :

  • Parti libéral du Québec: 83 313 adhérents;
  • Parti québécois: 74 438 adhérents;
  • Action démocratique du Québec: 5 119 adhérents;
  • Québec solidaire: 4 686 adhérents;
  • Parti vert du Québec: 924 adhérents;
  • Parti démocratie chrétienne du Québec: 127 adhérents;
  • Parti égalité: 35 adhérents;
  • Parti marxiste-léniniste du Québec: ND (revenus d’adhésion: 835$);
  • Bloc pot: ND (revenus d’adhésion: 500$);
  • Parti unitaire du Québec: ND (revenus d’adhésion: 75$);
  • Parti conscience universelle: ND (revenus d’adhésion: 0$);
  • Parti communiste du Québec: ND (revenus d’adhésion: 0$).

Bien que les calculs ci-dessus soient relativement fiables, il y a tout de même un certain nombre de bémols à souligner :

  • Membres «à renouveler» : Certains partis politiques ont pris l’habitude, lorsqu’ils diffusent des informations sur leur membership, de comptabiliser les membres «à renouveler» (ceux dont l’adhésion est échue depuis un certain temps, généralement moins d’un an) en plus des membres «en règle». Pour notre part, nous préférons souscrire au proverbe anglais disant que «Put your money where your mouth is»; une personne qui est sérieuse dans son affiliation partisane va payer en conséquence et à temps (surtout que 5$ par année, il n’y a pas de quoi ruiner personne). En outre, selon les statuts et règlements de la plupart des partis, un membre dont l’adhésion est «à renouveler» ne peut être actif dans les instances du parti (vote lors des assemblées générales, etc.) s’il n’a pas payé son renouvellement.
  • Adhésions sur plusieurs années : la plupart des partis politiques permettent à leurs membres, s’ils le souhaitent, de payer leur carte de membre sur plusieurs années (jusqu’à trois ans). Or, comme les frais d’adhésion sont déboursés en une seule fois, le paiement total apparaît dans les livres comptables lors de la première année couverte par le versement, ce qui peut fausser légèrement le nombre total d’adhésions lors d’une année donnée. Toutefois, à notre connaissance, cette pratique n’est pas très répandue et la plupart des personnes qui adhèrent à un parti politique renouvellent leur adhésion annuellement.

Mais là où ça devient vraiment intéressant, c’est lorsqu’on analyse le membership sur plusieurs années. Une étude rapide des rapports financiers disponibles sur le site Web du DGE (à partir de 2000) nous permet d’avoir un bon aperçu de l’actualité politique depuis 2000.

Membership des principaux partis politiques québécois, 1999-2006

Membership des principaux partis politiques québécois, 1999-2006
LIB ADQ PQ VRT UFP/QS
1999 71 860 2 223 65 221    
2000 64 041 2 404 74 357    
2001 92 013 2 759 71 991 103  
2002 97 612 36 520 67 556 189 174
2003 93 944 13 669 72 169 283 2 034
2004 61 867 3 414 72 416 380 1 092
2005 58 788 3 575 155 803 288 1 499
2006 83 313 5 119 74 438 924 4 686

Au Parti libéral, on peut observer que la variation du nombre d’adhérents suit les cycles électoraux, le membership du parti s’élevant lors des années pré-électorales et électorales. Pour ce qui est de l’ADQ, il a rarement dépassé le cap des 5 000 membres ces dernières années (en 2006, Québec solidaire a presque autant de membres que l’ADQ…), sauf pour les années 2002-2003 correspondant à la remontée du parti dans les sondages et les quatre victoires en élections partielles. Avec la percée survenue lors de la dernière élection générale, on peut penser que le rapport 2007 démontrera une hausse notable du nombre d’adhérents à l’ADQ. Quant au PQ, le membership est demeuré stable entre 1999 et 2006, sauf pour le “pic” de 2005 correspondant à la course à la direction cette année là . Quel effet aura la déconfiture lors de la dernière élection générale, la démission d’André Boisclair et/ou l’arrivée de Pauline Marois à la tête du parti? Selon un article du Devoir datant du mois dernier (accès réservé aux abonnés), le chiffre qui circulait il y a quelques semaines au PQ était un membership de l’ordre de 90 000 membres en règle depuis le retour de Pauline Marois.

Nous seront en mesure de le vérifier lors de la publication des rapports financiers 2007.

680 candidats

La période de mise en candidature prenait fin cet après-midi à 14 heures. C‘est donc un nombre record de 680 candidats qui se disputeront les suffrages le 26 mars prochain. Par contre, seulement huit partis seront de la course. Jamais depuis 1973 (5 partis politiques enregistrés à l‘époque) a-t-on vu aussi peu de partis politiques présenter de candidats lors d‘une élection générale.

La répartition des candidats selon leur appartenance politique est la suivante:

  • Action démocratique du Québec: 125 candidats
  • Parti libéral du Québec: 125 candidats
  • Parti québécois: 125 candidats
  • Québec solidaire: 123 candidats
  • Parti vert du Québec: 108 candidats
  • Parti marxiste-léniniste du Québec: 24 candidats
  • Parti démocratie chrétienne du Québec: 12 candidats
  • Bloc pot: 9 candidats
  • Indépendants et sans désignation: 29 candidats

Seuls les trois principaux partis sont parvenus à aligner une équipe complète de 125 candidats. Québec solidaire et le Parti vert du Québec ne sont pas loin derrière, chacun alignant au moins une centaine de candidats.

Contrairement aux intentions qu‘ils avaient affichées en début de campagne, le Parti conscience universelle et le Parti unitaire du Québec ne sont pas parvenus à présenter de candidat pour le 26 mars prochain. Quant au Parti communiste du Québec et au Parti égalité, ils avaient déjà confirmé plus tôt dans la campagne qu‘ils ne présenteraient pas de candidat.

Les listes de candidats par circonscription sur ce site seront mises à jours d‘ici demain soir.

Le point sur les tiers partis

Alors que les cinq principaux partis politiques complètent le recrutement de leurs candidats respectifs, Hugo Meunier a brossé lundi dernier dans La Presse un portrait des autres partis politiques enregistrés, notamment au chapitre des candidatures, dont voici les faits saillants:

  • Bloc pot (BP): le Bloc pot a lancé sa campagne électorale vendredi dernier. On envisage de présenter une quarantaine de candidats.
  • Parti communiste du Québec (COM): nous en avions déjà parlé en fin de semaine, le Parti communiste ne présentera pas de candidat et son chef, André Parizeau, sera candidat sous l‘étiquette de Québec solidaire dans l‘Acadie.
  • Parti conscience universelle (CU): la chef du parti, Mme Aline Lafond, en sera l‘unique candidate. Elle présentera sa candidature dans Labelle.
  • Parti démocratie chrétienne du Québec (DC): le chef du Parti, M. Gilles Noël, sera candidat dans Verdun, où il avait déjà été candidat en 1998 et 2003. Ils ont fait part de leur intention de présenter 35 candidats à travers le Québec.
  • Parti égalité (EP): selon La Presse, les responsables du parti ignorent si des candidats feront campagne sous l‘étiquette du Parti égalité cette année.
  • Parti marxiste-léniniste du Québec (ML): pas de nouvelles des ML.
  • Parti unitaire du Québec (UNI): le chef du parti, M. Louis-Marie Tiffault, sera candidat dans Portneuf. Il est le seul candidat de son parti pour l‘instant (petite parenthèse ici, on comprend maintenant pourquoi le parti n‘a pas de site web lorsqu‘on sait que “Pour l‘heure, il est le seul candidat de son parti et il n‘a qu‘une seule pancarte sous la main”. We did not make this up!).

Si vous avez des informations à nous transmettre sur des candidatures indépendantes ou des tiers partis dans les circonscriptions, contactez-nous dans la zone “commentaires”.

Le Parti unitaire du Québec sera de la course dans Champlain

L‘Hebdo Mékinac Des Cheneaux nous informe que le Parti unitaire du Québec, formation politique fondée en 2005 par Louis-Marie Thiffault, organisera le 14 octobre prochain un dîner bénéfice dans la circonscription de Champlain, étape préalable à une assemblée d‘investiture qui sera tenue ultérieurement. M. Thiffault, pour sa part, songerait plutôt à présenter sa candidature dans la circonscription voisine de Portneuf lors de la prochaine élection générale.

Élection générale 2007: circonscription électorale de Champlain

Élection générale 2007: circonscription électorale de Portneuf