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Le Directeur général des élections a dévoilé il y a 2 semaines les rapports financiers complets des partis politiques autorisés pour l’année financière 2012 (du 1er janvier au 31 décembre), incluant les instances politiques autorisées (associations de circonscription, associations régionales, etc.). C’est donc avec un léger retard cette année que nous donnons suite à notre traditionnelle revue annuelle du membership des partis politiques québécois().
En effet, la Loi électorale québécoise oblige les partis à comptabiliser distinctement les «revenus d’adhésion»(). En connaissant le coût annuel d’une carte de membre (information disponible sur le site Web des partis politiques), il est possible de déduire le nombre d’adhésions à un parti politique en 2012().
Combien d’adhésions ont elles été perçues en 2012?
Selon les rapports financiers des 19 partis politiques autorisés au 31 décembre 2012 et de leurs instances, le nombre d’adhésions vendues par chaque parti politique serait le suivant:
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Parti libéral du Québec: 94 768 adhésions (revenus d’adhésion: 473 840$, coût annuel d’une carte, 5$);
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Parti québécois: 65 320 adhésions (revenus d’adhésion: 326 601$, coût annuel d’une carte, 5$);
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Option nationale: 9 047 adhésions (revenus d’adhésion: 90 469$, coût annuel d’une carte, 10$);
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Québec solidaire: 15 914 adhésions (revenus d’adhésion: 79 569$, coût annuel d’une carte, 5$);
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Coalition avenir Québec: ND (revenus d’adhésion: 4 184$, coût annuel d’une carte, 0$ en théorie());
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Coalition pour la constituante: 560 (revenus d’adhésion: 2 800$, coût annuel d’une carte, 5$);
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Équipe autonomiste: 167 (revenus d’adhésion: 1 665$, coût annuel d’une carte, 10$);
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Parti vert du Québec: 282 adhésions (revenus d’adhésion: 1 410$, coût annuel d’une carte, 10$);
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Parti démocratie chrétienne du Québec: 236 adhésions (revenus d’adhésion: 1 180$, coût annuel d’une carte, 5$);
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Parti indépendantiste: 180 adhésions (revenus d’adhésion: 900$, coût annuel d’une carte, 5$);
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Parti marxiste-léniniste du Québec: ND (revenus d’adhésion: 815$);
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Mon pays le Québec: ND (revenus d’adhésion: 790$);
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Bloc pot: ND (revenus d’adhésion: 365$);
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Mouvement équité au Québec: ND (revenus d’adhésion: 50$);
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Union citoyenne du Québec: ND (revenus d’adhésion: 30$);
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Parti de la classe moyenne du Québec: ND (revenus d’adhésion: 20$);
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Québec – Révolution démocratique: ND (revenus d’adhésion: 0$);
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Parti égalité: ND (revenus d’adhésion: 0$);
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Parti nul: ND (revenus d’adhésion: 0$);
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Parti équitable: ND (revenus d’adhésion: 0$);
 Revenus d’adhésion des principaux partis politiques québécois, 1999-2012
 Membership des principaux partis politiques québécois, 1999-2012
Pour l’année 2012 cependant, certaines variables viennent introduire une dose d’incertitude dans le calcul du membership des partis politiques.
- Dans le cas de l’Action démocratique du Québec, le coût annuel d’une carte de membre a augmenté de 5$ à 10$ en 2010. Puisqu’il n’est pas possible de savoir avec exactitude à quel moment cette augmentation est entrée en vigueur – et encore moins à quel moment dans l’année les cartes ont été vendues – il existe une certaine incertitude quant au nombre d’adhésions en 2011. Aux fins de cet article, nous avons émis comme hypothèse que toutes les adhésions vendues en 2011 l’ont été à 10$, ce qui pourrait avoir pour effet de sous-estimer le nombre d’adhérents à l’ADQ lors de sa dernière année d’existence.
- Pour ce qui est de la Coalition avenir Québec, des revenus d’adhésion de 2 936$ ont été déclarés en 2011. Pourtant, officiellement, l’adhésion à ce parti est gratuite. Pour cette raison, il est impossible de déduire un nombre déterminé d’adhérents comme c’est le cas avec les autres partis.
- Option nationale n’a pas encore atteint sa première année d’existence. Il est donc trop tôt pour voir si les revenus d’adhésion perçus en 2011 (le parti a été autorisé par le DGE à la fin d’octobre 2011) reflètent la situation réelle du parti où s’ils ne sont qu’une fraction de ce qu’il peut percevoir en 12 mois. La même situation s’appliquerait à la CAQ si l’adhésion à ce parti n’était pas gratuite.
Notes:
Le Directeur général des élections a dévoilé cet après-midi les rapports financiers des partis politiques autorisés pour l’année financière 2009 (du 1er janvier au 31 décembre). Ces données incluent les résultats des instances politiques autorisées (associations de circonscription, associations régionales, etc.).
Déduire le membership d’un parti à partir de son rapport financier
En vertu des sources de financement prévues dans la Loi électorale, les «revenus d’adhésion», soit «un montant de 50 $ ou moins payé annuellement par une personne physique à un parti pour en être membre», doivent être comptabilisés séparément dans les rapports financiers des partis politiques. Il est donc possible de déduire le membership des partis politiques par une simple règle de 3, dans la mesure où les revenus totaux d’adhésion (info disponible dans les états financiers vérifiés) et le prix d’une carte de membre (info disponible sur le site Web des partis politiques) sont connus. Depuis plusieurs années (en 2006, 2007) et 2008), nous nous sommes amusés à faire ce calcul.
Les chiffres de 2009
Selon les rapports financiers des 16 partis politiques autorisés au 31 décembre 2009 et de leurs instances, le nombre d’adhésions au sein de chaque parti politique serait le suivant:
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Parti québécois: 53 362 adhérents;
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Parti libéral du Québec: 51 342 adhérents;
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Action démocratique du Québec: 6 120 adhérents;
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Québec solidaire: 3 257 adhérents;
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Parti vert du Québec: 367 adhérents;
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Parti indépendantiste: 81 adhérents;
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Parti démocratie chrétienne du Québec: 27 adhérents;
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Parti égalité: 5 adhérents;
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Parti marxiste-léniniste du Québec: ND (revenus d’adhésion: 1 030$);
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Mouvement équité au Québec: ND (evenus d’adhésion: 100$);
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Bloc pot: ND (revenus d’adhésion: 26$);
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Parti conservateur du Québec: ND (revenus d’adhésion: 25$);
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Parti communiste du Québec: ND (revenus d’adhésion: 0$);
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Parti de la réforme financière: ND (revenus d’adhésion: 0$);
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Parti nul: ND (Revenus d’adhésion: 0$);
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Affiliation Québec: ND (pas de rapport financier);
Il n’est pas anormal de voir une baisse des contributions financières et des adhésions aux partis politiques lors d’une année post-électorale comme le fut 2009. Néanmoins, si on analyse le membership selon une perspective historique, 2009 constitue pour le Parti libéral du Québec et le Parti québécois leur pire année en 10 ans. De 1999 à 2008, le membership annuel moyen était de 76 559 au PLQ et de 80 061 au PQ. En 2009, le membership était de 51 342 et de 53 362 respectivement, ce qui les place presque à égalité. Quant aux autres partis, tous ont également subi une baisse des revenus d’adhésion, à l’exception du Parti marxiste-léniniste du Québec.

Membership des partis politiques
Depuis le temps que nous écrivons là-dessus, voilà enfin une page compilant les données pour les principaux partis politiques.
Théoriquement, nous aurions pu remonter jusqu’en 1978, mais voilà, pour déduire le membership des partis politiques à partir des rapports annuels, ça prend 2 informations: les revenus d’adhésion et le prix d’une carte de membre. Or, nous n’avons des données fiables sur le prix des cartes de membre des principaux partis qu’à partir de la fin des années 90. D’ailleurs, ça serait une bonne idée que le DGE, dans ses directives pour l’élaboration des rapports annuels, oblige les partis politiques, dans un souci de transparence, à préciser le coût d’adhésion dans leur rapport annuel respectif.
Enjoy!
Le DGE a rendues publiques hier les «grandes lignes» des rapports financiers des partis politiques autorisés pour l’année financière 2008 (du 1er janvier au 31 décembre). Ces données incluent les résultats des instances politiques autorisées (associations de circonscription, associations régionales, etc.).
Déduire le membership d’un parti à partir de son rapport financier
C’est maintenant devenu une tradition sur ce site que de profiter du dévoilement des rapports financiers pour analyser le membership des partis politiques (nous l’avions fait pour les années 2006 et 2007). En effet, en vertu des règles de financement prévues dans la Loi électorale, les «revenus d’adhésion», soit «un montant de 50 $ ou moins payé annuellement par une personne physique à un parti pour en être membre», doivent être comptabilisés séparément dans les revenus.
Par conséquent, si on connait les revenus d’adhésion et le prix d’une carte de membre pour un parti politique donné, une simple règle de 3 suffit pour déduire le nombre de membres en règle.
Utile pour contrer le spin
L’avantage avec cette méthode, qui à notre connaissance n’est pas reprise dans les médias, c’est précisément de contrer le spin des organisateurs politiques qui ont la fâcheuse (et néanmoins compréhensible) tendance à gonfler leur membership. Un exemple tout récent: le journaliste Denis Lessard qui, il y a quelques semaines, avançait dans un reportage que
l’ADQ a déjà eu plus de 80 000 membres, en 2003,
chiffre vraisemblablement gonflé puisqu’une simple vérification dans le rapport financier vérifié par un comptable agréé en 2003 aurait démontré que l’ADQ et ses instances n’avaient recueilli que 68345$ en frais d’adhésion cette année là, ce qui donne 13 669 membres en règle (à raison de 5$ par carte de membre). Même en additionnant ce chiffre avec le rapport de l’année précédente (2002, la meilleure année de l’histoire de l’ADQ soit dit en passant), ça ne donne que 50 189 cartes vendues en 2 ans (dont plusieurs milliers de doublons issus de membres de longue date qui renouvellent annuellement leur adhésion)! Cet exemple particulier concerne l’ADQ, mais le même phénomène s’est déjà produit avec d’autres partis.
Les chiffres de 2008
Selon les rapports financiers des 17 partis politiques autorisés en 2008, le nombre d’adhésions au sein de chaque parti politique serait le suivant:
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Parti québécois: 71 283 adhérents;
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Parti libéral du Québec: 68 515 adhérents;
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Action démocratique du Québec: 12 275 adhérents;
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Québec solidaire: 5 673 adhérents;
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Parti vert du Québec: 1 006 adhérents;
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Parti indépendantiste: 627 adhérents;
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Parti démocratie chrétienne du Québec: 65 adhérents;
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Parti égalité: 3 adhérents (ben oui, 15$ de revenus d’adhésion en 2008!);
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Parti marxiste-léniniste du Québec: ND (revenus d’adhésion: 749$);
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Bloc pot: ND (revenus d’adhésion: 85$);
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Parti communiste du Québec: ND (Revenus d’adhésion: 0$);
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Parti durable du Québec: ND (Revenus d’adhésion: 0$);
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Union du centre: ND (Revenus d’adhésion: 0$);
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Affiliation Québec: ND (pas de rapport financier);
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Parti des immigrés du Québec: ND (pas de rapport financier);
-
Parti république du Québec: ND (pas de rapport financier);
Évidemment, la nouvelle de l’année au chapitre du membership des partis politiques est la dégringolade du nombre d’adhérents à l’Action démocratique du Québec, qui passe de 25 887 (la 2e meilleure année de l’histoire du parti) à 12 275 en 1 an. Le nombre d’adhérents baisse également au Parti libéral du Québec et au Parti québécois, ce qui est pour le moins particulier lorsqu’on sait que le membership a tendance à augmenter plutôt que de diminuer lors des années électorales. Parmi les principaux partis, seul Québec solidaire est en hausse par rapport à 2007 (5 673 membres en 2008 vs 4 778 en 2007). Quant au Parti vert du Québec, il comptait un millier d’adhérents (1 006 en 2008).

Le PQ à l’opposition officielle?
Le Journal de Montréal, inspiré d’un article paru mardi dans Le Courrier parlementaire (accès réservé aux abonnés), a publié ce matin une nouvelle en 2 temps: d’abord, le Parti québécois tenterait activement de recruter des députés de l’Action démocratique du Québec. Ensuite, si le PQ devait parvenir à recruter 3 transfuges adéquistes, la députation péquiste dépasserait celle de l’ADQ (39 à 38) et on compterait alors demander le statut d’opposition officielle.
Le premier aspect de la nouvelle est assez vague car on ne nomme pas de noms (à part celui de la députée de Groulx, Linda Lapointe (ADQ), pour rappeler son hésitation entre le PQ et l’ADQ avant l’élection de 2007, mais pas plus que ça). Probablement que des noms vont sortir au cours des prochains jours. Pariez que des journalistes font déjà le «scan» des députés adéquistes qui ont déjà milité dans les instances du PQ ou d’organisations souverainistes pour essayer de leur tirer les vers du nez, surtout ceux qui, comme le député de Berthier, François Benjamin (ADQ), ont déjà eu à démentir de telles rumeurs.
Pour un historique des transfuges des dernières années, nous vous référons à cet article que nous avions écrit à l’époque où des rumeurs envoyaient l’ex-député de Groulx (!!!), Pierre Descôteaux (LIB), au PQ. Notons que nous avons une définition plus restrictive de «transfuge» que le Journal de Montréal puisque la compilation QuébecPolitique.com n’inclut que les transferts «directs» (c’est-à -dire ceux qui passent directement d’un aprti à l’autre, comme Claude Dubois et Camil Samson; les députés qui siègent comme indépendants ne comptent pas) tandis que la compilation JdeM (format jpg) inclut les transferts «indirects» (c’est-à -dire les députés qui quittent leur parti, siègent quelques mois comme indépendants et adhèrent à un autre parti, comme Rodrigue Biron ou Richard Holden).
Quant au deuxième aspect, soit le PQ qui deviendrait l’opposition officielle, il repose sur une hypothèse qui n’a pas encore été vérifiée en droit parlementaire québécois: est-il possible d’avoir un changement de parti politique occupant les banquettes de l’opposition officielle en pleine législature (et non pas entre 2 élections comme c’est le cas normalement)?
La réponse courte est: on ne le sait pas.
La réponse longue est: il y a des arguments à la fois pour le changement et pour le statu quo.
- Pour le statu quo (l’ADQ qui reste à l’opposition officielle), il y a les dispositions du Règlement de l’Assemblée nationale sur la formation des groupes parlementaires. L’article 13 du Règlement définit un groupe parlementaire comme
Tout groupe d’au moins douze députés élus sous la bannière d’un même parti politique, ou tout groupe de députés élus sous la bannière d’un parti politique qui a obtenu au moins 20 % des voix aux plus récentes élections générales, constitue un groupe parlementaire.
La notion de députés «élus sous la bannière d’un même parti politique» est centrale dans la définition car elle empêcherait la reconnaissance en plein milieu d’une législature d’un groupe de 12 députés ayant formé un nouveau parti puisqu’ils ne seraient pas élus sous l’étiquette de ce parti. Par extension, on pourrait argumenter que si un groupe parlementaire avait le statut d’opposition officielle au début d’une législature, le fait de tomber en 3e place (en termes de nombre de députés) ne devrait pas remettre ce statut en cause.
- Pour le changement (le PQ qui devient l’opposition officielle), il y a le fait que la reconnaissance de l’opposition officielle ne découle pas du Règlement, mais plutôt des conventions constitutionnelles (celles voulant que l’opposition est le «gouvernement en attente», que l’«opposition de sa majesté» peut remplacer le «gouvernement de sa majesté» si la Chambre lui accorde sa confiance, etc.). Bien qu’il y ait plusieurs articles de loi ou de règlement qui traitent de l’opposition (il s’agit d’articles d’ordre secondaire sur la rémunération du chef, du leader ou du whip, du temps de parole du chef de l’opposition officielle à diverses occasions, etc.) aucun article n’indique nommément comment et sur quelles bases l’opposition officielle est désignée (en d’autres termes, cette expression n’a pas de statut officiel. Par extension, on pourrait donc argumenter que si le gouvernement devait perdre la confiance de la Chambre, c’est le 2e groupe le plus nombreux qui aurait le plus de chances de le remplacer et que le titre d’«opposition officielle» devrait venir avec cet état de fait.
En cas de doute, ce serait donc au président de la chambre de trancher:
Si le nombre de députés ne fait pas ressortir clairement le groupe qui forme l’opposition officielle, il appartient au Président de désigner ce groupe (Arthur Beauchesne, Règlement annoté et formulaire de la Chambre des communes, 6e éd., Toronto, Carswell, 1991, p. 57 et 58, cité dans La procédure parlementaire au Québec (format pdf)).
Probablement qu’il y a des comparables dans d’autres démocraties parlementaires de type Westminster, mais nous n’avons pas fait de recherche en ce sens. Il y a bien le cas de la Chambre des communes où, en 1997, l’opposition officielle (qui était alors le Bloc québécois) est tombée à égalité avec le 3e parti (le Reform Party), mais comme la législature a été dissoute peu de temps après, il n’y a probablement pas d’enseignements à en tirer.
Mais d’abord, il faut que la députation péquiste dépasse celle de l’ADQ, et ce n’est pas encore chose faite. Et peu importe à qui reviendrait le statut d’opposition officielle, l’effet combiné de plusieurs transfuges adéquistes ne risque pas d’avoir un impact important à l’Assemblée nationale, mais plutôt à l’extérieur du Parlement puisque ça alimenterait la perception que «le PQ a le vent dans les voiles», que «l’ADQ est en difficultés», etc.
En lisant les documents rendus publics hier par le DGE sur les rapports financiers des partis politiques, dont nous parlions ici, on pouvait apprendre que le Parti conscience universelle a perdu le statut de parti politique autorisé à la fin de décembre dernier (sauf qu‘encore ce soir sur le site Web du DGE, ce parti figurait dans la liste des partis politiques autorisés). Puisque ce parti n‘a jamais présenté de candidats en 3 ans d‘existence, il n‘y aura pas grand monde pour pleurer sur leur sort.
On pouvait également apprendre que plus de 5 mois après la fin de l‘année financière 2007, le Parti république du Québec n‘avait toujours pas remis son rapport financier au DGE, contrairement à ce que stipule la Loi électorale. C‘est probablement signe que la fin est proche pour eux aussi.
Le DGE a rendues publiques hier les «grandes lignes» des rapports financiers des partis politiques autorisés pour l’année financière 2007 (du 1er janvier au 31 décembre). Ces données excluent donc les résultats des instances politiques autorisées (associations de circonscription, associations régionales, etc.), ainsi que les listes des électeurs dont le total des contributions dépasse 200 $, informations qui devraient être disponibles dans quelques semaines.
Depuis le temps que vous nous lisez, vous n’êtes pas sans savoir qu’un de nos dadas est le membership des partis politiques. Et ce qui est intéressant avec les rapports financiers des partis politiques, c’est qu’ils permettent d’avoir un portrait juste de nombre de membres de chaque parti politique, puisque les revenus d’adhésions sont contre-vérifiés par un comptable agréé. Par conséquent, lorsqu’un député ou un employé d’un parti politique «spinne» le nombre d’adhérents, c’est assez facile de voir si le nombre avancé est vraisemblable ou invraisemblable.
Mais trêve de palabres. Selon les rapports financiers des 12 partis politiques autorisés en 2007, le nombre d’adhésions au sein de chaque parti politique serait le suivant:
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Parti québécois: 75 379 adhérents;
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Parti libéral du Québec: 73 641 adhérents;
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Action démocratique du Québec: 25 887 adhérents;
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Québec solidaire: 4 778 adhérents (sans compter les instances autorisées);
-
Parti vert du Québec: 1 512 adhérents (sans compter les instances autorisées);
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Parti démocratie chrétienne du Québec: 133 adhérents (sans compter les instances autorisées);
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Parti égalité: 11 adhérents (sans compter les instances autorisées);
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Parti marxiste-léniniste du Québec: ND (revenus d’adhésion: 1 010$, sans compter les instances autorisées);
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Bloc pot: ND (revenus d’adhésion: 240$, sans compter les instances autorisées);
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Parti communiste du Québec: ND (Revenus d’adhésion: 0$, sans compter les instances autorisées);
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Parti république du Québec: ND (pas de rapport financier);
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Parti indépendantiste: ND (pas de rapport financier, mais comme le DGE ne précise pas que ce parti «n’a pas remis son rapport», c’est probablement qu’il n’avait pas à le faire);
Oui, c’est assez paradoxal de voir que le parti qui a terminé 3e lors de la dernière élection générale se retrouve, à la fin de l’année financière, celui qui a le plus grand nombre d’adhérents. Mais en même temps, lorsqu’on analyse le membership sur plusieurs années, on voit que le nombre d’adhérents au PQ varie très peu (sauf pour 2005, l’année où André Boisclair a été élu chef du parti). En fait, si le PQ a pris la première place en 2007, c’est parce que le Parti libéral a connu une baisse du nombre d’adhérents. Quant à l’ADQ, il a connu en 2007 la deuxième meilleure année de son histoire (le parti comptait près de 37 000 membres en 2002 contre 26 000 en 2007).

Membership des principaux partis politiques québécois, 1999-2007 |
|
LIB |
ADQ |
PQ |
VRT |
UFP/QS |
1999 |
71 860 |
2 223 |
65 221 |
|
|
2000 |
64 041 |
2 404 |
74 357 |
|
|
2001 |
92 013 |
2 759 |
71 991 |
103 |
|
2002 |
97 612 |
36 520 |
67 556 |
189 |
174 |
2003 |
93 944 |
13 669 |
72 169 |
283 |
2 034 |
2004 |
61 867 |
3 414 |
72 416 |
380 |
1 092 |
2005 |
58 788 |
3 575 |
155 803 |
288 |
1 499 |
2006 |
83 313 |
5 119 |
74 438 |
924 |
4 686 |
2007 |
73 641 |
25 887 |
75 379 |
1 512 |
4 778 |
Il y a 2 mois, nous vous parlions du Parti durable du Québec, ce parti politique «néorégionaliste» fondé au Saguenay–Lac-Saint-Jean qui cherchait à obtenir du DGE le statut de parti politique autorisé. Un lecteur nous a signalé hier que ce parti a obtenu sa reconnaissance officielle vendredi dernier (le 9 mai). Ironiquement, au moment même où ce parti célèbre sa naissance officielle, la page d‘accueil sur son site Web précise que le site est «en construction».
Nous en sommes donc rendus à 18 partis politiques autorisés au Québec. Plus que 4 pour atteindre le record de tous les temps au Québec (22 partis autorisés dans les mois précédant l‘élection générale de 1994).
Liens du 2008-04-28
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Le Soleil, 28 avril 2008
-
Le Droit, 28 avril 2008
-
Hebdo Rive-Nord, 28 avril 2008
-
Journal Le Courrier, 28 avril 2008
-
La Nouvelle, 28 avril 2008
Juste un mot pour souligner que le Parti unitaire du Québec a vraisemblablement perdu le statut de parti politique autorisé puisqu‘il a disparu de la liste officielle du DGE dans le courant de la semaine dernière. Les motifs du retrait sont inconnus pour l‘instant. Stay tuned.
On est loin du termblement de terre sur l‘échiquier politique puisque ce parti n‘a jamais présenté de candidat au cours de ses 2 ans et demi d‘existence.
Un parti politique de plus…
Un lecteur nous signale qu‘un nouveau parti politique, le Mouvement équité au Québec, a obtenu le statut de parti politique autorisé le 16 avril dernier. Le chef du parti est M. Mostafa Ben Kiriane, candidat défait lors des élections générales de 1998 (ind.) et de 2007 (s.d.) dans Laurier-Dorion ainsi qu‘à divers scrutins au municipal et au scolaire. On ne sait pas grand chose de l‘idéologie défendue par ce parti, sinon que M. Ben Kiriane serait pour le libre choix de la langue d‘enseignement et pour l‘enseignement religieux (pas seulement catholique ou protestant) dans les écoles. On en saura probablement plus lorsque le parti aura son propre site web (si jamais site web il y aura).
Toutefois, malgré l‘autorisation accordée au MEQ, il reste toujours 17 partis politiques autorisés au Québec. L‘explication dans le prochain article…
Les partis, qu’ossa donne? (version 2008)
Oui, nous avons déjà posé cette question l’année dernière, mais le chroniqueur Don Macpherson de la Gazette pose à nouveau la question dans cette chronique de la semaine dernière, à la suite du «lancement» de l’Union du centre. On peut se questionner sur le sérieux de plusieurs tiers-partis lorsqu’on sait que, sur les 12 partis autorisés lors de la dernière élection générale, 4 n’ont présenté aucun candidat, soit:
- le Parti égalité, dont le chef a annoncé sa démission après l’élection générale de 2003 et qui n’a toujours pas été remplacé 5 ans plus tard, et qui n’a participé à aucune élection depuis;
- le Parti communiste du Québec, dissous en 2002 lors d’une fusion avec d’autres partis de gauche, qui a été recréé en 2006, essentiellement pour empêcher un groupe de dissidents de reprendre le nom;
- le Parti conscience universelle, qui a été créé en 2005, qui n’a jamais présenté de candidat à aucune élection, et donc les derniers faits d’armes ont été de fermer le site Internet (il reste le cache de Google) et d’envoyer un mémoire à la Commission Bouchard-Taylor (voir à 20h47);
- le Parti unitaire du Québec, qui a été créé en 2005 et qui n’a jamais présenté de candidat à aucune élection depuis.
Et ça ne s’annonce pas plus prometteur. Depuis 1 an, 5 autres partis ont vu le jour, dont 2 seulement (Parti république du Québec et Parti indépendantiste) sont passés de la parole aux actes. Affiliation Québec n’a pas encore participé à un scrutin (quoique aucun siège n’est devenu vacant dans le West Island récemment), l’Union du centre ne cache pas que sa principale vocation est celle de lobby plutôt que de parti et le Parti des immigrés du Québec, bien il n’y a rien à dire sur eux.
Comment est-ce possible? Merci de nous poser la question. Pour faire une histoire courte avec une histoire longue, selon la Loi électorale, il suffit de regrouper 100 personnes, de les faire adhérer à une formation pour qu’elle obtienne le statut de parti politique autorisé. Et pour la maintenir, même pas besoin de faire ce qui est, après tout, la raison d’être d’un parti politique: présenter des candidats lors des élections (tout ce qu’il faut, c’est de remplir la paperasse demandée par le DGE et de payer ses factures). Avant 2004, un parti devait obligatoirement présenter au moins 20 candidats lors d’une élection générale pour conserver le statut de parti politique autorisé, mais depuis le jugement rendu par la Cour suprême dans l’affaire Figueroa (chef du parti communiste du Canada qui contestait une disposition similaire dans la Loi électorale fédérale), il a été statué que le fait d’obliger un parti à présenter un nombre relativement élevé de candidats violait la Charte canadienne des droits et libertés (en gros, c’est à peu près ça, mais c’est très résumé). Conséquemment, le seuil minimal de candidats a été aboli des lois québécoises en 2004 (L.Q., 2004, c. 36).
Voilà , vous savez maintenant d’où vient la prolifération des partis politiques qui font tout et n’importe quoi, sauf participer à des élections. Poursuivez la lecture de «Les partis, qu’ossa donne? (version 2008)»→
Ça commence à devenir redondant, mais nous sommes maintenant rendus à 17 partis politiques autorisés au Québec, même si ce n‘est pas celui qui avait lancé ses activités il y a 1 mois. Le DGE a accordé le 4 avril dernier le statut de parti politique autorisé au Parti des immigrés du Québec. Tout ce qu‘on sait, c‘est que le chef du parti se nomme Samoila Pirau. Il n‘y a pas plus d‘informations: même Google est avare de renseignements sur ce nouveau parti.
Le lecteur (que nous supposons) assidu qui nous a transmis l‘information (merci Jean-François!) nous a fait remarquer que ça risque de barder un jour sur la scène électorale si le Parti des immigrés devait cohabiter avec le Front national du Québec dont le nom figure sur la liste des dénominations réservées du DGE, dans la mesure où FNQ partage bel et bien la même idéologie que son homonyme français. Mais là encore, Google n‘est pas très éclairant.
Lu sur le blogue de Michel Vastel:
[…] On n‘en est pas là bien sûr mais l‘objectif de Blanchet [Claude, le mari de Pauline Marois] et de Dumont est d‘en arriver à une entente avant la prochaine élection quitte à mener une première campagne avec un duo Pauline Marois-Mario Dumont, un peu comme Québec solidaire a une direction bicéphale – Françoise David-Amir Khadir. On n‘a pas encore abordé la question du nom du nouveau parti mais ce pourrait être quelque chose comme le Parti démocratique du Québec, le PDQ. […]
Ça rappelle la fusion de l‘Action libérale nationale et du Parti conservateur en 1935, ce qui avait donné naissance à l‘Union nationale. Mais ça rappelle surtout que le 1er avril, c‘est demain…
Revenus des chefs de partis: recherche comparative
À la suite de la controverse qui fait rage depuis la semaine dernière concernant les «suppléments de revenus» versés par le Parti libéral du Québec et l‘Action démocratique du Québec à leur chef respectif, Le Soleil et Le Devoir consacrent dans leur édition d‘aujourd‘hui un article dévoilant les résultats d‘une recherche du jurisconsulte de l‘Assemblée nationale, Me Claude Bisson, sur les règles entourant la divulgation des revenus des députés. Il semblerait que parmi les gouvernements au Canada (fédéral, provinces et territoires), le Québec serait le seul endroit où les députés sont dans l‘obligation de déclarer tous leurs revenus et leurs sources de revenus (sans que cette information ne soit nécessairement rendue publique). Comme quoi même lorsqu‘on a un système de financement des partis politiques que l‘on qualifie «d‘exemplaire» (et il l‘est à plusieurs égards), des règlementations sur le lobbying et tout ça, il y a toujours place à amélioration pour prévenir des situation où l‘intégrité de nos élus pourrait être questionnée. Poursuivez la lecture de «Revenus des chefs de partis: recherche comparative»→
17 partis politiques, et le compteur continue de tourner…
Un communiqué de presse envoyé aujourd‘hui dans les salles de rédaction (il a été repris notamment dans Le bulletin régional) nous apprend qu‘un 17e parti politique pourrait voir le jour au Québec. Le Parti durable du Québec, qui se réclame de l‘idéologie du «néorégionalisme», aurait entamé le processus auprès du directeur général des élections du Québec afin d‘obtenir officiellement le statut de parti politique autorisé. Si on lit entre les lignes du communiqué, dont le contenu est centré sur les problématiques propres au Saguenay–Lac-Saint-Jean (on précise que le parti «prendra la défense de la région en soutenant les problèmes régionaux» et qu‘il est «soutenu par une équipe uniquement constituée par des gens provenant de la région»), on peut déduire que le parti concentrera ses énergies dans cette région. On annonce par ailleurs que le chef du parti, Sébastien Girard, sera candidat dans Roberval lors de la prochaine élection générale.
Pour celles et ceux qui s‘inquiètent de la prolifération des partis politiques au Québec depuis quelques temps (on est passé de 9 partis politiques autorisés au Québec en 2005 à 16 aujourd‘hui, sans compter le Parti durable qui n‘est pas encore accrédité auprès du DGE), nous avons le regret de vous informer qu‘on est encore loin du record québécois car entre avril et août 1994, il y avait 22 partis politiques autorisés par le DGE, dont le «Parti citron», le «Parti des régions», le «Parti l‘étoile d‘or social démocratique», le «Parti chevreuil du Québec» (sérieux!) et «Renaissance» (une tentative de relance de l‘Union nationale par le dernier chef de ce parti). Mais étrangement, sur les 7 nouveaux partis politiques autorisés depuis 3 ans, un seul a présenté un candidat lors d‘une élection, comme quoi si les partis politiques se multiplient sur papier, attendons de voir s‘ils ont réellement les moyens de leurs ambitions.
COMMUNIQUÉ
Pour diffusion immédiate
Un nouveau parti politique représentera la région du Saguenay -Lac Saint-Jean aux prochaines élections provinciales
Saint-Félicien, le 4 mars 2008 – Un nouveau parti politique provincial et une nouvelle idéologie prendront naissance d‘ici quelques semaines, soit dès que le processus d‘autorisation sera terminé. Sous le nom du Parti Durable du Québec et de l‘idéologie du Néorégionalisme, le parti fondé par des jeunes universitaires originaires de la région du Lac Saint-Jean, aura pour mission de défendre les intérêts de la population régionale.
Dirigé par Sébastien Girard, étudiant au baccalauréat en Agroalimentaire à l‘Université Laval, le parti Durable du Québec a cumulé plus de 100 membres et a soumis sa demande d‘autorisation au Directeur général des élections.
Ce nouveau parti prendra donc la défense de la région en soutenant les problèmes régionaux : La migration des jeunes et la création de coopératives de solidarité dans la foresterie et l‘agroalimentaire seront les priorités misent de l‘avant. De plus, le parti proposera les opportunités et les solutions disponibles pour le Saguenay – Lac Saint-Jean concernant les biocarburants. Il tentera ultimement de conceptualiser la région pour devenir la destination touristique durable au monde.
Soutenu par une équipe uniquement constituée par des gens provenant de la région, c‘est dans la circonscription de Roberval que le chef, Sébastien Girard, représentera le Parti Durable du Québec aux prochaines élections provinciales.
Le parti déposera son programme régional lors de sa conférence de presse dans quelques semaines. D‘ici là , il est possible de consulter un document intitulé « microprogramme », sur la page d‘accueil du site Internet à l‘adresse suivante : www.partidurable.org .
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Parti indépendantiste: assemblée de fondation
La Presse canadienne rapportait cet après-midi la tenue de l‘assemblée générale de fondation du Parti indépendantiste, qui avait déjà obtenu le statut de parti politique autorisé par le DGE en octobre dernier. LCN consacre également un topo ici.
Il va sans dire, aux dires des dirigeants du nouveau parti, que les nouveaux membres entrent à pleines portes, qu‘il y aura assurément 125 candidats lors de la prochaine élection générale, et tout ça. Nous verrons bien…
(MISE À JOUR: le «Parti indépendantiste» fondé récemment est la 2e formation politique à être autorisée par le DGE. Notre page sur le «vieux» Parti indépendantiste (1985-1990) est ici, celle sur le «nouveau» Parti indépendantiste (2007-____) est là .) Poursuivez la lecture de «Parti indépendantiste: assemblée de fondation»→
Et de 16…
Le quotidien montréalais The Gazette consacre aujourd‘hui un article à Affiliation Québec(), parti politique créé en mai 2007 et qui vient tout juste d‘obtenir le statut de parti politique autorisé par le directeur général des élections.
Le statut a été officialisé par le DGE le 15 janvier dernier, faisant ainsi d‘Affiliation Québec le 16e parti politique autorisé au Québec. Son chef est M. Allen Nutik, entrepreneur.
Pour de plus amples renseignements sur ce parti politique axé sur les droits linguistiques de la minorité anglo-québécoise et le maintien du Québec au sein de la fédération canadienne, le site web est disponible au www.affiliationquebec.ca.
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Notes:
L‘Union du centre voit officiellement le jour
Cet article s‘inscrit dans la catégorie «une autre rumeur de confirmée» (comme celui-ci).
Avant les fêtes, nous écrivions cet article sur les démarches de l‘homme d‘affaires beauceron Marc Gagnon visant à créer un nouveau parti politique: l‘Union du centre. Or, un lecteur nous a informé aujourd‘hui que l‘Union du centre a maintenant sa propre fiche sur le site Web du Directeur général des élections, ce qui indique que cette formation a maintenant le statut de parti politique autorisé.
Toujours concernant l‘Union du centre, le journal Les affaires nous apprenait la semaine dernière que l‘homme d‘affaires Robert Dutil appuie l‘UC et sera candidat pour ce parti lors de la prochaine élection générale «si les subventions aux emplois dans les régions ressources ne sont pas retirées». M. Dutil fut député de Beauce-Sud (LIB) de 1985 à 1994 tout en détenant plusieurs portefeuilles ministériels sous Robert Bourassa (ministre délégué aux Pêcheries, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, ministre délégué à la Famille, à la Santé et aux Services sociaux, ministre des Communications ainsi que ministre des Approvisionnements et Services). On peut penser que s‘il est effectivement candidat, ça risque d‘être dans Beauce-Sud.
Si quelqu‘un trouve l‘adresse du site Web de l‘Union du centre, il serait bien aimable de nous le signaler.
QuébecPolitique.com: 39e élection générale
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