Le retour
Cyberpresse avait malencontreusement tiré la plogue de son blogue il y a quelques semaines (coudonc, est-ce que c‘est une habitude au Québec que d‘effacer toute trace sur les lieux du crime dès qu‘un blogueur ou journaliste-blogueur met la clé dans la porte?). Maintenant, Michel C. Auger « version blogueur » est de retour sur les carnets de son nouvel employeur.
En espérant que cette fois-ci, le nouveau carnet de Michel C. Auger survivra pour la postérité.
Un deuxième siège vacant à l‘Assemblée nationale?
C‘est ce qu‘on laisse entendre dans cet article de Denis Lessard qui a toutes les allures d‘une rubrique nécrologique politique de la députée de Bourget et ex-ministre, Diane Lemieux (PQ).
La suite plus tard aujourd‘hui…
MISE À JOUR (20 août, 21h30): À la question « Diane Lemieux va-t-elle démissionner? », la réponse est oui et non. Oui, Diane Lemieux va démissionner, mais non, la démission ne sera pas effective avant le début de la prochaine session parlementaire, soit le 16 octobre prochain. Plus…
Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois
Si nous étions titreurs au Soleil, c‘est le titre que nous aurions choisi (cliché, certes, mais tellement vrai dans ce cas-ci) pour cet article portant sur les plus récents travaux d‘Henry Milner sur le niveau de connaissance des enjeux politiques chez les Nord-Américains et qui tendent à démontrer que les jeunes Québécois francophones (pourquoi segmenter les Québécois entre francophones et anglophones?) sont plus politisés que leurs aînés, plus politisés que les jeunes d‘ailleurs en Amérique du Nord, mais avec un taux de politisation « assez bas ». À première vue, voilà des données qui vont dans le même sens (pour le Québec en tout cas) qu‘une autre étude réalisée récemment par Statistique Canada et dont nous vous parlions il y a quelques semaines.
À lire cet automne dans une bibliothèque universitaire près de chez-vous. Plus…
Reality check: les chefs de partis qui ne sont pas députés
Étant donné la controverse qui fait rage actuellement concernant la présence ou non d‘un candidat de l‘Action démocratique du Québec dans Charlevoix, nous avons vérifié dans nos archives le sort qui est généralement réservé aux chefs de partis qui tentent de se faire élire comme députés à l‘Assemblée nationale. Pour les besoins de la démonstration, nous nous en sommes tenus aux chefs qui correspondent aux critères suivants:
- Être chef d‘un parti qui est représenté à l‘Assemblée nationale (seule exception: Maurice Bellemare, dont le parti n‘avait pas de député lors de sa nomination comme chef, mais qui a tout de même réussi à faire son entrée en Chambre).
- Ne pas être un député au moment de devenir chef de parti (ce qui élimine à peu près tous les chefs avant 1950).
- Tenter de se faire élire une première fois lors d‘une élection partielle (depuis les années 30, tout chef d‘un parti représenté en Chambre affronte des adversaires des autres partis).
Partis politiques actuels
Parti libéral du Québec
- Georges-Émile Lapalme (devenu chef en 1950): battu lors de l‘élection générale de 1952 dans Joliette, élu lors de l‘élection partielle du 9 juillet 1953 dans Outremont (3 adversaires, dont UN).
- Claude Ryan (devenu chef en 1978): élu lors de l‘élection partielle du 30 avril 1979 dans Argenteuil (3 adversaires, dont PQ et UN).
- Robert Bourassa (redevenu chef en 1983): élu lors de l‘élection partielle du 3 juin 1985 dans Bertrand (6 adversaires, dont PQ), battu lors de l‘élection générale de 1985, puis réélu lors de l‘élection partielle du 20 janvier 1986 dans Saint-Laurent (9 adversaires).
Action démocratique du Québec
- Ne s‘applique pas car aucun de ses chefs n‘a tenté de faire son entrée en Chambre lors d‘une élection partielle.
Parti québécois
- Lucien Bouchard (devenu chef en 1996): élu lors de l‘élection partielle du 19 février 1996 dans Jonquière (6 adversaires).
- André Boisclair (devenu chef en 2005): élu lors de l‘élection partielle du 14 août 2006 dans Pointe-aux-Trembles (7 adversaires).
- Pauline Marois (devenue chef en 2007): à venir.
Parti égalité
- Ne s‘applique pas car aucun de ses chefs n‘a tenté de faire son entrée en Chambre lors d‘une élection partielle.
Partis politiques qui sont maintenant disparus
Union nationale
- Maurice Bellemare (devenu chef en 1974): élu lors de l‘élection partielle du 28 août 1974 dans Johnson (3 adversaires, dont LIB et PQ). L‘Union nationale n‘avait aucun siège à l‘Assemblée nationale à ce moment-là .
Parti conservateur
- Joseph-Alfred Mousseau (devenu chef en 1882): élu lors de l‘élection partielle du 26 août 1882 dans Jacques Cartier (1 adversaire de son propre parti!). Fait cocasse: l‘élection a été annulée par les tribunaux et il a dû se faire réélire lors d‘une autre élection partielle le 26 septembre 1883.
Action libérale nationale, Bloc populaire canadien, Ralliement créditiste
- Ne s‘applique pas car aucun de leurs chefs n‘a tenté de faire son entrée en Chambre lors d‘une élection partielle.
Chefs qui ont tenté de faire leur entrée en Chambre lors d‘une élection générale
Nous les mentionnons ici à titre informatif.
- Adélard Godbout (LIB): devenu chef en 1936; député sortant défait en 1936, a refait son entrée en Chambre en 1939.
- Jean Lesage (LIB): devenu chef en 1958; élu une première fois en 1960.
- René Lévesque (PQ): devenu chef en 1968; député sortant défait en 1970, a refait son entrée en Chambre en 1976.
- Rodrigue Biron (UN): devenu chef en 1976; élu une première fois la même année.
- Jacques Parizeau (PQ): devenu chef en 1988; réélu en 1989.
- Mario Dumont (ADQ): devenu chef en 1994; élu une première fois la même année.
- Jean Charest (LIB): devenu chef en 1998; élu une première fois la même année.
Un petit tour dans nos villes et villages
Ça paraît que l‘été achève car plusieurs élections partielles municipales sont en préparation pour le mois de septembre:
- Beloeil (Montérégie): les électeurs du district no 2 à la Ville de Beloeil seront convoqués aux urnes le 23 septembre prochain afin d‘élire un nouveau membre du Conseil municipal. Le siège est devenu vacant après que le conseiller Jean Beaudoin ait quitté ses fonctions plus tôt cette année (source: Directeur général des élections du Québec).
- Chibougamau (Nord-du-Québec): une double élection partielle municipale est prévue le 23 septembre prochain afin de combler les postes de conseillers no 3 et 5 à la Ville de Chibougamau. Les deux sièges étaient auparavant occupés par Marielle Boudreau et Frank Guillemette respectivement (source: Directeur général des élections du Québec).
- La Tuque (Mauricie): une élection partielle municipale doit avoir lieu le 30 septembre prochain afin d‘élire un nouveau conseiller dans le district no 7 à la Ville de La Tuque. (source: Directeur général des élections du Québec).
-
Saguenay (Saguenay–Lac-Saint-Jean): des citoyens de la Ville de Saguenay ont lancé une
démissionpétition afin de réclamer la démission du conseiller pour le district no 15 (arr. Chicoutimi), Jacques Fortin. Pour plus de détails sur cette affaire, allez voir ici (source: Le Bulletin régional). - Saint-Samuel (Centre-du-Québec): une élection partielle municipale aura lieu le 30 septembre prochain afin de combler le poste de maire de la Paroisse de Saint Samuel. Le poste est devenu vacant à la suite de la démission du maire René Mongrain plus tôt cette année (source: La Nouvelle).
- Saint-Valère (Centre-du-Québec): la mairesse de cette municipalité, Mme Thérèse Domingue, démissionnera officiellement le 31 août prochain (oui, c‘est la même Thérèse Domingue qui fut candidate défaite (PQ) lors de la dernière élection générale à la suite d‘une assemblée d‘investiture chaudement disputée dans Arthabaska) (source: La Nouvelle).
Wooooohoooo!
We’re number 60! We’re number 60!
MISE À JOUR (17 août 2007, 21h30): En fin de compte, après les ajouts que nous avons suggérés parmi les blogues politiques en français, nous avons glissé en 62e place, mais bon, comme il fallait absolument être indexés sur Alexa pour être pris en compte par Paulitics, il faut prendre ça avec un grain de sel.
Charlevoix: l‘ADQ « poursuit sa réflexion »…
… mais en lisant les propos de Conrad Harvey, candidat défait (ADQ) lors de la dernière élection générale, on peut avoir une bonne idée de la conclusion qu‘il en tirera. Plus…
Élection partielle dans Charlevoix: plus tôt que tard
En point de presse aujourd‘hui, le premier ministre Jean Charest (LIB) a confirmé qu‘il avait l‘intention de convoquer rapidement les électeurs dans Charlevoix afin, dit-il, de permettre à Pauline Marois (PQ) de faire son entrée à l‘Assemblée nationale dès la prochaine session parlementaire.
Les travaux parlementaires doivent recommencer le 16 octobre prochain (et non le 15 comme indiqué dans l‘article de Radio-Canada). Pour ce faire, le scrutin doit avoir lieu le lundi 8 octobre au plus tard (idéalement plus tôt, en cas de recomptage judiciaire et tout ça). Donc, comme la campagne électorale doit durer de 33 à 39 jours (période qui débute le lendemain de la prise du décret promulguant la tenue de l‘élection partielle), le décret doit être adopté le 4 septembre au plus tard.
Ça laisse à tous environ 3 semaines pour choisir un candidat (légalement, c‘est plus que ça, mais essayez de faire campagne sans candidat dans une partielle…). Jusqu‘à présent, presque tous les principaux partis ont fait connaître leurs intentions concernant la prochaine élection partielle dans Charlevoix. Mais où est Québec solidaire? Plus…
Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais
Pendant que l‘Action démocratique du Québec entretient le doute sur une possible participation à l‘élection partielle dans Charlevoix, le Parti vert du Québec accomplit un tour de force: présenter un candidat et concéder la victoire à un adversaire dans un même communiqué, tout en invitant les autres partis à s‘abstenir de présenter eux-mêmes un candidat.
Ceci étant dit, l‘identité du candidat qu‘entend présenter le Parti vert n‘est pas encore connue.
A l‘attention du directeur de l‘information:
Election complémentaire dans Charlevoix: Le Parti vert se portera candidat
MONTREAL, le 14 août /CNW Telbec/ – Le chef du Parti vert du Québec, monsieur Scott McKay, accueille favorablement l‘annonce de la candidature de madame Pauline Marois dans Charlevoix, et signifie son intention de présenter une candidature à cette élection.
Le Parti vert du Québec compte se porter candidat à l‘élection complémentaire qui se tiendra dans Charlevoix. « Nous reconnaissons toute l‘importance de la candidature de madame Marois, de même que sa contribution à la scène politique québécoise. Sachant que notre démarche ne mettra pas en péril son élection, nous n‘hésiterons pas à faire partie de cette élection complémentaire. Nous estimons que, dans le respect de la démocratie et dans la perspective de la politique des Verts – qui prône la politique de l‘influence, plutôt que la politique du pouvoir – il est de notre devoir d‘offrir à l‘électorat de Charlevoix la chance d‘exprimer ses préoccupations environnementales », a fait savoir le chef des Verts.
Scott McKay souligne par ailleurs la décision du Parti libéral du Québec de ne pas opposer de compétition à la chef du Parti québécois et invite l‘Action démocratique du Québec à faire de même. Pour le PVQ, il est essentiel que tous les chefs de partis politiques siègent à l‘Assemblée nationale. Dans cette optique, il est tout naturel que ces partis n‘imposent pas de compétition à madame Marois.
Aux plus récentes élections provinciales, plus de 150 000 Québécoises et Québécois ont voté en faveur de l‘élection du Parti vert du Québec. Ce dernier fait la promotion du développement durable en politique et propose de gérer l‘Etat selon les principes écologiques. Sa lutte vise à sauvegarder, préserver et améliorer notre environnement et ses habitants en rassemblant les Québécoises et les Québécois autour d‘une vision d‘avenir porteuse et cohérente.
Renseignements: Hélène Ouellet, Coordonnatrice, Parti vert du Québec, (450) 663-VERT (8378), Sans frais: 1-888-998-VERT (8378), www.pvq.qc.ca
Démission de Rosaire Bertrand
C‘est maintenant officiel, le député Rosaire Bertrand (PQ) quitte et Pauline Marois se lance à sa succession à titre de députée de Charlevoix.
Et tant qu‘à officialiser les choses, nous profitons de ce billet pour lancer notre section spéciale sur l‘élection partielle dans Charlevoix qui, théoriquement, pourrait avoir lieu aussi tard que le 17 mars 2008, si une élection générale n‘est pas déclenchée entretemps.
MISE À JOUR (13 août 2007, 21h30): Le chef du Parti libéral du Québec, Jean Charest, a annoncé cet après-midi que son parti ne présentera pas de candidat lors de la partielle dans Charlevoix. Reste à voir si Jean-Guy Bouchard, candidat défait (LIB) en 2007, sera toujours intéressé à porter les couleurs du Parti libéral, comme il l‘avait laissé entendre il y a quelques semaines. Reste à voir également ce que fera l‘Action démocratique du Québec.
A l‘attention du directeur de l‘information:
Pauline Marois sera candidate dans la circonscription de Charlevoix
LA MALBAIE, QC, le 13 août /CNW Telbec/ – La chef du Parti Québécois, Pauline Marois, a annoncé aujourd‘hui que c‘est avec plaisir qu‘elle acceptait l‘invitation de l‘exécutif du Parti québécois de Charlevoix d‘être candidate dans la circonscription. « C‘est avec beaucoup d‘enthousiasme que j’annonce aujourd‘hui ma candidature dans Charlevoix. C‘est une circonscription que je connais bien et, si la population de Charlevoix me fait confiance, c‘est avec beaucoup d‘honneur que je la représenterai à l‘Assemblée nationale », a affirmé Pauline Marois.
Pauline Marois a tenu à rendre hommage à Rosaire Bertrand pour sa grande contribution à la vie politique québécoise : « Je tiens à souligner l‘engagement exceptionnel de Rosaire Bertrand pour le Québec et plus particulièrement auprès de ses concitoyennes et concitoyens de Charlevoix. Homme de valeur et homme de coeur, c‘est avec passion qu‘il a représenté la circonscription de Charlevoix depuis 1994. Je voudrais le remercier de la confiance qu‘il me témoigne en me donnant la possibilité, si les citoyens de Charlevoix en décident ainsi, de devenir la députée de cette magnifique circonscription. Je sais combien il a été présent et dévoué auprès de la population et j’entends mettre la même passion, le même respect et le même dévouement à représenter les gens d‘ici » a souligné Pauline Marois.
« Au cours des prochaines semaines, je compte rencontrer les gens de la région pour connaître plus particulièrement leurs besoins et leurs attentes. Je souhaite également que le premier ministre déclenche rapidement l‘élection partielle afin de, je l‘espère, pouvoir représenter dignement, efficacement et pour longtemps les gens de Charlevoix dès la rentrée à l‘Assemblée nationale », a conclu la chef du Parti Québécois, Pauline Marois.
Renseignements: Christiane Miville-Deschênes, (514) 605-1042; Source: Direction générale du Parti Québécois
Ça sent la partielle…
Cet avis de convocation à une conférence de presse est paru sur CNW vers 18h ce soir:
Avis aux médias – Parti Québécois
MONTREAL, le 12 août /CNW Telbec/ – La chef du Parti Québécois, Pauline Marois, et le député de Charlevoix, Rosaire Bertrand, rencontreront les représentants des médias lundi après-midi à La Malbaie.
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DATE : Le lundi 13 août 2007
HEURE : 14 h
LIEU : Centre d‘études collégiales de Charlevoix
855, rue Richelieu
La Malbaie
>>Renseignements: Christiane Miville-Deschênes, (514) 605-1042; Source:
Direction générale du Parti Québécois
Si les rumeurs des dernières semaines sont fondées, on peut penser que Rosaire Bertrand annoncera sa démission comme député de Charlevoix afin de laisser sa place à la nouvelle chef du Parti québécois.
Vote générationnel? Pas si vite…
OK tout le monde, on va respirer par le nez deux petites minutes.
Ce matin paraissant dans Le Soleil cet article de Michel Corbeil dans lequel il cite les résultats d‘une étude réalisée par le Parti québécois sur les résultats de l‘élection générale du 26 mars dernier. En gros, on a calculé la moyenne d‘âge dans chaque circonscription puis on a tenté de faire un lien entre la moyenne d‘âge et les partis politiques ayant remporté chaque circonscription. d‘où la grosse conclusion: les jeunes voteraient pour l‘ADQ et les vieux voteraient pour le PQ (soi dit en passant, ça n‘a rien de nouveau, David Gagnon avait fait la même chose il y a quelques mois sur son blogue Antagoniste.net). Depuis, tout ce qui grouille, scribouille et grenouille sur la blogosphère politique québécoise, des dessous de la politique à l‘homme en colère en passant par Patrick Lagacé, s‘affaire à tirer les conclusions les plus tranchées et les plus définitives sur une étude que personne n‘a lue, sauf Michel Corbeil (appel à tous: si quelqu‘un au PQ voulait bien nous envoyer une « enveloppe brune virtuelle » par courriel, nous sommes preneurs ).
Seulement, il y a un détail que tous semblent ignorer: d‘après ce qu‘on peut en connaître, il est loin d‘être certain que cette étude est valide sur le plan méthodologique. Si ça se trouve, nous venons d‘assister à l‘erreur la plus élémentaire, la plus « pee-wee » qui existe en méthodes quantitatives.
Pour faire une histoire courte avec une histoire longue, le procédé qui semble être employé dans l‘étude (selon les données dévoilées dans l‘article en tout cas) est l‘inférence écologique. Une erreur courante dans l‘emploi de cette méthode est d‘inférer sur des comportements individuels sur la base de données collectives en prenant pour acquis que tous les individus, sans exception, partagent les mêmes caractéristiques que celles de l‘ensemble du groupe. C‘est ce qu‘on appelle l‘erreur écologique ou ecological fallacy dont l‘existence fut démontrée dès le milieu du 20e siècle par le sociologue américain William Robinson qui, en tentant d‘étudier la relation entre le taux d‘alphabétisation et le pourcentage d‘immigrants dans chaque État américain, avait observé une différence majeure selon que le taux de corrélation était basé sur des données agrégées ou individuelles (pour plus de détails, voir Robinson, W.S. 1950. «Ecological Correlations and the Behavior of Individuals». American Sociological Review 15: 351–357). Il est vrai que depuis les années 50, les méthodes quantitatives en sciences sociales se sont beaucoup raffinées et certains chercheurs ont mis de l‘avant des solutions à la fois théoriques et techniques afin d‘effectuer ce type d‘inférence sous certaines conditions. Toutefois, ça ne fait pas l‘unanimité et ça demande une expertise très poussée que peu de gens possèdent en dehors des cercles universitaires, et rien n‘indique que les auteurs de l‘étude en font partie.
Conclusion: aucune donnée solide (méthodologiquement parlant) tirée de l‘étude citée par Michel Corbeil ne permet de confirmer l‘existence d‘un clivage générationnel sur la scène politique québécoise. Peut-être que ce clivage existe, mais pour s‘en assurer, ça prend des données recueillies à l‘échelle d‘observation appropriée, c‘est-à -dire l‘échelle individuelle. En d‘autres mots, ça prend un sondage.
Au risque de nous répéter, s‘il existait une étude électorale québécoise, sur le modèle des grandes enquêtes électorales universitaires, telles que les American National Election Studies ou les British Election Studies, nous pourrions avoir l‘heure juste avec des données fiables colligées et analysées par des chercheurs sérieux plutôt que de discuter d‘une étude dont on ne sait pas grand chose dans le fond, à commencer par son (ses?) auteur(s).
Bref, circulez, y a rien à voir! Plus…
Charlevoix: nous serons bientôt fixés
Selon cet article de Michel Corbeil paru ce matin dans Le Soleil, nous ne tarderons pas à connaître le sort du député de Charlevoix, Rosaire Bertrand (PQ) et, par le fait même, celui du chef de son parti, Pauline Marois. Plus…
Élection générale 2007: bilan des assemblées d’investiture
Alors que les principaux partis politiques s’activent déjà à choisir leurs candidats en vue de la 39e élection générale, nous vous proposons un retour sur la sélection des candidats des principaux partis lors de l’élection générale du 26 mars dernier.
En principe, les statuts et règlements des principaux partis prévoient, sur papier à tout le moins, que les candidats au poste de député doivent être désignés par les militants de la circonscription. En réalité, les investitures «avec votation» (sous-entendu: où il y a 2 candidats ou plus, mais vous aurez sûrement compris cela en lisant cette expression dans son contexte) sont plutôt rares et la plupart du temps, il n’y a qu’un seule qui soit candidate pour être désignée candidate (!!!) d’un parti politique, comme en fait foi la compilation ci-dessous qui porte sur la dernière élection générale.
Parti | Nombre d’assemblées d’investiture où un scrutin a eu lieu |
---|---|
Parti québécois | 25/125: Abitibi-Est, Anjou, Arthabaska, Beauce-Nord, Bellechasse, Chauveau, Deux-Montagnes, Duplessis, Frontenac, Groulx, Iberville, Jean-Lesage, Lac-Saint-Jean, Laval-des-Rapides, Lotbinière, Marguerite-D’Youville, Mégantic-Compton, Nicolet-Yamaska, Orford, Rimouski, Roberval, Shefford, Sherbrooke, Trois-Rivières et Vanier |
Québec solidaire | 3/123: Drummond, Rouyn-Noranda–Témiscamingue et Taschereau (à cela s’ajoutent les investitures dans Arthabaska et Sherbrooke, toutes deux remportées par acclamation à la suite du désistement d’un candidat durant l’assemblée d’investiture) |
Parti libéral du Québec | 3/125: Charlevoix, Deux-Montagnes et Nicolet-Yamaska |
Action démocratique du Québec | 0/125 |
Parti vert du Québec | 0/108 |
Ainsi, dans l’ensemble des candidats des partis politiques qui étaient présents dans toutes les circonscriptions lors du dernier scrutin général (ou presque, dans le cas de Québec solidaire et du Parti vert), seulement 31 ont réellement affronté un adversaire lors d’une assemblée d’investiture, et ce en dépit du caractère démocratique de nos institutions politiques. C’est un peu comme si le principe de souveraineté populaire n’était pas pleinement intégré au sein des partis politiques lors de la désignation des candidats. Bien sûr, il y a plein de bonnes et de mauvaises raisons pour expliquer cette situation (association de circonscription inexistante, manque de candidats « potables », consigne donnée par le chef du parti de laisser le champ libre aux députés sortants, circonscription réservée à un candidat vedette ou au contraire circonscription où le candidat d’un parti donné n’a aucune chances d’être élu, etc.), mais la situation laisse tout de même songeur. Et comme c’est la première fois que nous faisons l’exercice et qu’à notre connaissance, personne n’a compilé les assemblées d’investiture « avec scrutin » lors des élections générales précédentes, impossible de savoir s’il y a une tendance vers l’accroissement ou la diminution du nombre d’investitures avec plus d’un candidat.
Il y a tout de même un certain nombre de constats amusants à faire. Par exemple, sur les 31 candidats ayant eu un adversaire lors de leur assemblée d’investiture:
- Cinq ont été élus députés le 26 mars dernier (les candidats péquistes dans Abitibi-Est, Duplessis, Lac-Saint-Jean, Rimouski et Roberval).
- Une seule était déjà membre de l’Assemblée nationale, soit la députée de Duplessis, Lorraine Richard (PQ). Elle fut réélue le 26 mars.
- Selon les données disponibles, la totalité des candidats de l’Action démocratique du Québec et du Parti vert du Québec ont été nommés sans opposition ou «par acclamation».
- Dans Deux-Montagnes, les deux principaux partis à l’époque ont vu s’affronter plusieurs candidats lors de leur assemblée d’investiture respective. Pourtant, c’est une candidate d’un autre parti, désignée à la dernière minute et sans opposant pour remplacer un candidat qui avait été forcé de se désister, qui siège maintenant à l’Assemblée nationale.
Ce tableau a été compilé à partir des données que nous avons recueillies tout au long de notre couverture de l’élection générale de 2007, mais comme elle était basée en grande partie sur les communiqués des partis politiques et les articles des hebdos régionnaux (qui ne se retrouvent pas tous en ligne et, soyons honnêtes, nous ne sommes pas abonnés à tous les hebdos publiés au Québec), il se peut qu’il manque des assemblées d’investiture dans notre compilation. Si c’est le cas, la section «commentaires» est là pour ça.
PQ: investiture contestée dans Prévost?
Prévost pourrait être le théâtre de la première investiture contestée en vue de la 39e élection générale. Quelques jours à peine après qu‘un premier candidat ait annoncé son intention de briguer l‘investiture du Parti québécois dans Prévost, voici qu‘un deuxième candidat, M. Joël Bouchard, fait le saut dans la course.
L‘article du Journal Le Nord, d‘où nous tirons cette nouvelle, n‘apporte malheureusement pas de précisions sur le C.V. professionnel et politique de M. Bouchard.
MISE À JOUR (8 août 2007, 22h30): un lecteur, un dénommé Jacques, a porté à notre connaissance cet article du journal virtuel La 15 Nord qui nous apprend que Joël Bouchard travaille au Centre local de développement (CLD) de la Rivière-du-Nord et a été président du Forum jeunesse des Laurentides au cours des trois dernières années. Son site web peut être consulté à l‘adresse www.joelbouchard.org. Merci à Jacques pour l‘info.
QuébecPolitique.com: 39e élection générale
Berthier reste adéquiste
Sous un gouvernement minoritaire, chaque vote compte et chaque parti, dans la mesure du possible, tente d‘attirer dans ses rangs des députés d‘autres partis politiques afin de renforcer sa propre situation en Chambre. Il s‘en suit logiquement de nombreuses rumeurs concernant le passage du député Untel dans le camp adverse, comme celles qui visaient l‘ex-député de Groulx, Pierre Descôteaux (LIB), il y a près d‘un an.
Le député de Berthier, François Benjamin (ADQ), est la dernière « victime » de ces rumeurs. En entrevue au journal L‘Action de Joliette, le député a tenu à démentir les rumeurs (qui circulent depuis un certain temps, semble-t-il) concernant une éventuelle adhésion au Parti québécois et à réitérer son appui envers le parti de Mario Dumont (ironiquement, l‘apparition de ‘l‘affaire Descôteaux » dans l‘actualité avait également été causée par un démenti du principal intéressé). Ajoutons par ailleurs qu‘aucun militant du PQ n‘est cité dans l‘article. Nous n‘avons donc ni confirmation, ni démenti concernant de possibles discussions entre l‘état-major du PQ et le député de l‘ADQ.
Nous devons admettre notre ignorance dans ce dossier et avouer qu‘à notre connaissance, c‘est la première fois qu‘une telle rumeur court au sujet du député de Berthier.
MISE À JOUR (9 août 2007, 21h30): Antoine Robitaille reprend cette histoire (accès réservé aux abonnés) dans l‘édition du Devoir de ce matin en insistant sur le fait que le député adéquiste François Benjamin « affirme qu‘il voterait OUI à un autre référendum » sur la souveraineté.
Abaisser le plafond?
L‘argent est-il le nerf de la guerre en politique? Le Parti vert du Québec ne semble pas le croire, si on se fie à cette étonnante suggestion faite hier. Nous disons « étonnante » car la suggestion d‘abaisser le plafond des dépenses autorisées en période électorale, si on le fait trop drastiquement, risque d‘avoir exactement l‘effet que les verts souhaitent éviter, c‘est-à -dire inciter les organisateurs politiques à contourner les lois en vigueur. Au risque de nous répéter, c‘est plutôt dans la 2e partie du Rapport Grenier qu‘on retrouve certaines pistes d‘action qui nous semblent plus prometteuses. Mais encore là , ça reste à être étudié avec attention et le tout est une question de dosage et de doigté.
Le Devoir reprend la nouvelle dans son édition d‘aujourd‘hui (accès réservé aux abonnés).
(P.S.: Puisqu‘il est question dans ce post des dépenses électorales effectuées lors de la dernière élection générale, nous aurions aimé pouvoir parler avec plus de détails des rapports des partis politiques qui ont été rendus publics par le Directeur général des élections la semaine dernière, surtout que. Malheureusement, plus d‘une semaine après la parution de la nouvelle dans les journaux, les rapports en question demeurent introuvables sur la page de son site consacrée aux dépenses électorales. Probablement qu‘une fois de plus, c‘est la faute d‘un soi-disant « hacker »)
Loi sur le financement des partis politiques : le Parti vert du Québec en appelle à un resserrement des règles
À la suite du dépôt des rapports de dépenses électorales des partis politiques, le Parti vert du Québec s‘inquiète des dépenses faramineuses des principales formations politiques québécoises. Le PVQ craint que les dépenses élevées des partis de pouvoir créent une forte pression en faveur de la fraude et du contournement des règles de la Loi sur le financement des partis politiques. Des cas de fraude constituent une menace réelle pour la démocratie québécoise, et risquent de miner une fois de plus la foi des citoyens en leurs élus et en leurs institutions.
Le chef du PVQ souligne que la loi capitale régissant le financement des institutions politiques, adoptée sous René Lévesque, a déjà été bafouée à plus d‘une reprise. On se rappellera notamment que le Parti québécois a été reconnu coupable d‘avoir accepté à tort 96 400 $ de Groupaction. Notons également que, sans avoir été condamné, le Parti libéral du Québec s‘est retrouvé mêlé au scandale de Option Canada
À la vue de ces manquements, le Parti vert du Québec exige que la Loi sur le financement des partis politiques soit appliquée plus vigoureusement et que des limites de dépenses raisonnables soient mises en place. Scott McKay propose notamment de restreindre l‘affichage électoral à des sites réservés à cet effet et que le Directeur général des élections du Québec déploie une campagne d‘information citoyenne portant sur les plateformes politiques des différents partis.
Plus…