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28 juillet 1967: Le député de Dorion, François Aquin (LIB), quitte le groupe parlementaire du Parti libéral du Québec afin de siéger comme député indépendant. Il devient ainsi le premier député indépendantiste à l’Assemblée législative du Québec.
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28 juillet 1948: 23e élection générale à l’Assemblée législative du Québec:
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28 juillet 1934: Parution du programme de l’Action libérale nationale de Paul Gouin, fondé au mois de juin, dans les principaux quotidiens du Québec.
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28 juillet 1858: Le gouvernement Macdonald-Cartier (CON) est renversé à la suite d’un vote concernant le siège de la capitale de la Province du Canada.
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28 juillet 1837: Le député de Terrebonne, Séraphin Bouc (PAT), décède en fonction.
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28 juillet 1800: Retour des brefs d’élection de la 3e élection générale à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada:
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Parti canadien: 28 sièges;
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Parti bureaucrate: 20 sièges;
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Indépendants: 2 sièges.
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24 juillet 1967: Visite officielle du président français, Charles de Gaulle, au Québec. Dans un discours prononcé à l’Hôtel de ville de Montréal, celui-ci déclare «Vive le Québec libre !»
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24 juillet 1938: À l’issue d’un congrès plénier à Sorel, l’Action libérale nationale confirme Paul Gouin comme chef du Parti.
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24 juillet 1880: Prorogation de la 3e session du 4e Parlement du Québec.
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24 juillet 1863: Le député de Bagot, Maurice Laframboise (ROU), démissionne comme député à la suite de sa nomination comme commissaire des Travaux publics dans le gouvernement Macdonald-Dorion.
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26 juin 2007: L’ex-députée et ex-ministre Pauline Marois (PQ) est élue, sans opposition, chef du Parti québécois.
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26 juin 1978: Sanction de la «Loi sur la consultation populaire» (L.Q., 1978, c. 6), qui encadre la tenue de référendums au Québec.
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26 juin 1937: D’anciens chefs de file de l’Action libérale nationale déçus du gouvernement de Maurice Duplessis (UN), fondent le Parti national. Il s’agit du député de Québec-Centre, Philippe Hamel, du député de Québec-Est, Oscar Drouin, du député de Montmagny , Joseph-Ernest Grégoire, du député de Québec, Adolphe Marcoux, et du député de Kamouraska, René Chaloult, ainsi que du conseiller législatif de Kennebec, Élisée Thériault, et du conseiller législatif de La Vallière, Ernest Ouellet.
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26 juin 1901: Le député de Lévis, Charles Langelier (LIB), démissionne comme député à la suite de sa nomination comme shérif du district de Québec.
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26 juin 1879: Élection partielle dans Chambly, remportée par J.-Raymond Fournier dit Préfontaine (LIB).
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26 juin 1840: Prorogation de la 5e session du Conseil spécial du Bas-Canada.
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20 juin 1994: Le Parti chevreuil du Québec obtient officiellement le statut de parti politique autorisé.
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20 juin 1991: Sanction du projet de loi 150, «Loi sur le processus de détermination de l’avenir politique et constitutionnel du Québec» (L.Q., 1991, c. 34) qui prévoit la tenue d’un référendum sur la souveraineté du Québec en 1992. La loi établit également deux commissions parlementaires, l’une chargée d’étudier toute question concernant l’accession à la souveraineté, l’autre chargée d’examiner toute nouvelle offre de modification constitutionnelle de la part du gouvernement fédéral.
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20 juin 1989: Le Parti unité obtient officiellement le statut de parti politique autorisé.
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20 juin 1988: Élections partielles dans Anjou et Roberval, remportées par René-Serge Larouche (LIB) et Gaston Blackburn (LIB).
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20 juin 1983: Élections partielles dans Charlesbourg, Saguenay et Saint-Jacques, remportées par Marc-Yvan Côté (LIB), Ghislain Maltais (LIB) et Serge Champagne (LIB).
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20 juin 1969: Le député de Vaudreuil-Soulanges et ex-ministre, Paul Gérin-Lajoie (LIB), démissionne comme député.
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20 juin 1957: Le député de Montréal–Saint-Louis, David Rochon (LIB), et le député de Montréal-Verdun, Lionel-Alfred Ross (LIB), quittent le groupe parlementaire du Parti libéral pour siéger comme députés indépendants.
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20 juin 1956: 25e élection générale à l’Assemblée législative du Québec:
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20 juin 1936: Fondation de l’Union nationale lors de la réunion du groupe parlementaire de l’opposition (Parti conservateur et Action libérale nationale). 35 députés sur 42 votent en faveur de la fusion des 2 partis.
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20 juin 1924: Le député de Saint-Maurice, Arthur Ricard (LIB), décède en fonction lors d’un accident d’automobile.
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20 juin 1905: Élection partielle dans Yamaska, remportée sans opposition par Guillaume-Édouard Ouellet (LIB).
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20 juin 1882: Le député de Bonaventure, Louis-Joseph Riopel (CON), démissionne comme député à la suite de son élection comme député fédéral.
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20 juin 1862: Élection partielle dans Hochelaga, remportée par Antoine-Aimé Dorion (ROU), secrétaire de la province du Canada dans le gouvernement Macdonald-Sicotte.
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20 juin 1833: Le conseiller législatif Jean Dessaulles (PAT-M) décède en fonction.
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17 juin 2004: Le député de Laurier-Dorion, Christos Sirros (LIB), démissionne comme député.
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17 juin 2002: Élections partielles dans Berthier, Joliette, Lac-Saint-Jean et Vimont, remportées par Marie Grégoire (ADQ), Sylvie Lespérance (ADQ), Stéphan Tremblay (PQ) et François Gaudreau (ADQ).
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17 juin 1987: Le député de Notre-Dame-de-Grâce, Reed Scowen (LIB), démissionne comme député.
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17 juin 1936: Le député de L’Assomption et chef de l’Action libérale nationale, Paul Gouin (ALN), retire son appui au député de Trois-Tivières, chef du Parti conservateur et chef de l’Opposition officielle, Maurice Duplessis (CON). Tous les deux s’accusent d’avoir violé leur accord de 1935.
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17 juin 1922: Le député de Chambly, Eugène Merrill Lesieur Desaulniers (LIB), démissionne comme député à la suite de sa nomination comme président de la Commission des liqueurs.
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17 juin 1890: 7e élection générale à l’Assemblée législative du Québec:
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17 juin 1861: Élections législatives partielles dans les divisions de Stadacona et de Montarville, remportées par Charles-François-Xavier Baby (CON) et Louis Lacoste (BLE).
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17 juin 1846: Le député de Trois-Rivières, co-premier ministre de la province du Canada et président du Conseil exécutif, Denis-Benjamin Viger (TOR), démissionne comme ministre et président du Conseil exécutif, marquant ainsi la fin du gouvernement Draper-Viger.
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17 juin 1796: Début de la 2e élection générale à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada.
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6 juin 1935: Le député de Roberval, Émile Moreau (LIB), démissionne comme député à la suite de sa nomination comme conseiller législatif.
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6 juin 1934: Fondation de l’Action libérale nationale par des dissidents du Parti libéral. Paul Gouin est élu chef du Parti.
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6 juin 1892: Le député de Matane et de Gaspé, Edmund J. Flynn (CON), démissionne comme député de Matane. Il avait été élu dans les deux circonscriptions lors de l’élection générale du 8 mars 1892.
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6 juin 1884: Le député de Mégantic, George Irvine (LIB), démissionne comme député à la suite de sa nomination comme juge.
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6 juin 1862: Le député d’Hochelaga, Joseph-Paschal Falkner (ROU), démissionne comme député.
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6 juin 1842: Élection partielle dans Bellechasse, remportée par Abraham Turgeon (PAT).
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6 juin 1836: Le député de Saint Maurice, Pierre Bureau (PAT), décède en fonction.
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6 juin 1820: Émission des brefs d’élection de la 11e élection générale à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada, moins d’un mois après l’élection précédente, en raison du décès du roi George III survenu le 29 janvier.
La politique québécoise un 23 février
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23 février 1982: Le député de Saint-Jacques, ministre délégué aux Affaires parlementaires et leader parlementaire du gouvernement, Claude Charron (PQ), démissionne comme ministre à la suite d’une plainte portée contre lui par la maison Eaton pour vol à l’étalage.
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23 février 1978: Le Ralliement créditiste obtient officiellement le statut de parti politique autorisé.
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23 février 1973: (23 au 25 février) 4e Congrès national du Parti québécois sous le thème «Québécois, le temps presse».
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23 février 1971: Ouverture de la 2e session du 29e Parlement du Québec.
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23 février 1963: Assemblée de fondation du Parti républicain du Québec, dirigé par Marcel Chaput.
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23 février 1956: Prorogation de la 4e session du 24e Parlement du Québec.
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23 février 1943: Ouverture de la 4e session du 21e Parlement du Québec.
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23 février 1937: En protestation contre l’opposition du premier ministre du Québec et député de Trois-Rivières, Maurice Duplessis (UN) à la nationalisation de l’hydroélectricité, le député de Québec-Est, ministre des Terres et Forêts et ancien chef de file de l’Action libérale nationale, Oscar Drouin (UN), démissionne comme ministre et quitte le groupe parlementaire de l’Union nationale afin de siéger comme député indépendant.
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23 février 1918: Le député de Montréal–St-Laurent, John Thomas Finnie (LIB), démissionne comme député à la suite de sa nomination comme percepteur du revenu provincial.
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23 février 1875: Prorogation de la 4e session du 2e Parlement du Québec.
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23 février 1875: Sanction de l’«Acte électoral de Québec» (S.Q., 1874-1875 (38 Vict.), c. 7), lequel introduit notamment le scrutin secret et stipule qu’un élection générale doit se tenir durant une seule et même journée dans l’ensemble des circonscriptions.
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25 novembre 1994: La ministre de la Culture et des Communications et députée de Sherbrooke, Marie Malavoy (PQ), démissionne comme ministre. Rita Dionne-Marsolais (PQ) lui succède à ce poste.
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25 novembre 1988: (25 au 27 novembre) Congrès extraordinaire du Parti québécois sous le thème «Des idées claires du Québec». Le Parti rejette le concept d’«affirmation nationale» (au sein du Canada) adopté lors du 10e Congrès national de juin 1987.
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25 novembre 1976: À la suite de la victoire de son parti lors de l’élection générale du 15 novembre 1976, le député de Taillon, René Lévesque (PQ), est assermenté premier ministre du Québec.
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25 novembre 1964: Le député de Terrebonne et ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, Lionel Bertrand (LIB), démissionne comme ministre et député à la suite de sa nomination comme conseiller législatif.
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25 novembre 1935: 19e élection générale à l’Assemblée législative du Québec:
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25 novembre 1933: Élection partielle dans Jacques-Cartier, remportée sans opposition par J.-Théodule Rhéaume (LIB).
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25 novembre 1913: Discours sur le budget.
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25 novembre 1904: 11e élection générale à l’Assemblée législative du Québec:
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25 novembre 1885: Le député de Lotbinière et ex-premier ministre du Québec, Henri-Gustave Joly de Lotbinière (LIB), démissionne comme député en raison d’un désaccord avec son parti dans l’affaire Riel.
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25 novembre 1844: John Neilson (ind.) est nommé au Conseil législatif de la province du Canada.
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25 novembre 1835: Élection partielle dans Montréal, remportée par André Jobin (PAT).
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25 novembre 1823: Ouverture de la 4e session du 11e Parlement du Bas-Canada.
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7 novembre 1951: Ouverture de la 4e session du 23e Parlement du Québec.
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7 novembre 1935: Le Parti conservateur (Maurice Duplessis) et l’Action libérale nationale (Paul Gouin) forment une alliance électorale, l’Union nationale, dans le but de renverser le Parti libéral de Louis-Alexandre Taschereau à l’occasion de l’élection générale du 25 novembre 1935.
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7 novembre 1933: Élection partielle dans Nicolet, remportée sans opposition par Alexandre Gaudet (LIB).
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7 novembre 1932: Le député de Trois-Rivières, Maurice Duplessis (CON), est nommé chef de l’Opposition officielle lors d’une réunion du groupe parlementaire du Parti conservateur à l’Assemblée législative du Québec.
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7 novembre 1916: Le député de Deux-Montagnes, Arthur Sauvé (CON), est nommé chef de l’Opposition officielle lors d’une réunion du groupe parlementaire du Parti conservateur à l’Assemblée législative du Québec.
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7 novembre 1916: Ouverture de la 1re session du 14e Parlement du Québec.
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7 novembre 1829: Élection partielle dans Drummond, circonscription nouvellement créée par loi en août 1829, remportée par Frederick George Heriot (BUR).
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7 novembre 1881: Dissolution du 4e Parlement du Québec.
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7 novembre 1872: Ouverture de la 2e session du 2e Parlement du Québec.
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7 novembre 1871: Ouverture de la 1re session du 2e Parlement du Québec.
Lu sur le blogue de Michel Vastel:
[...] On n‘en est pas là bien sûr mais l‘objectif de Blanchet [Claude, le mari de Pauline Marois] et de Dumont est d‘en arriver à une entente avant la prochaine élection quitte à mener une première campagne avec un duo Pauline Marois-Mario Dumont, un peu comme Québec solidaire a une direction bicéphale – Françoise David-Amir Khadir. On n‘a pas encore abordé la question du nom du nouveau parti mais ce pourrait être quelque chose comme le Parti démocratique du Québec, le PDQ. [...]
Ça rappelle la fusion de l‘Action libérale nationale et du Parti conservateur en 1935, ce qui avait donné naissance à l‘Union nationale. Mais ça rappelle surtout que le 1er avril, c‘est demain…
Étant donné la controverse qui fait rage actuellement concernant la présence ou non d‘un candidat de l‘Action démocratique du Québec dans Charlevoix, nous avons vérifié dans nos archives le sort qui est généralement réservé aux chefs de partis qui tentent de se faire élire comme députés à l‘Assemblée nationale. Pour les besoins de la démonstration, nous nous en sommes tenus aux chefs qui correspondent aux critères suivants:
- Être chef d‘un parti qui est représenté à l‘Assemblée nationale (seule exception: Maurice Bellemare, dont le parti n‘avait pas de député lors de sa nomination comme chef, mais qui a tout de même réussi à faire son entrée en Chambre).
- Ne pas être un député au moment de devenir chef de parti (ce qui élimine à peu près tous les chefs avant 1950).
- Tenter de se faire élire une première fois lors d‘une élection partielle (depuis les années 30, tout chef d‘un parti représenté en Chambre affronte des adversaires des autres partis).
Partis politiques actuels
Parti libéral du Québec
- Georges-Émile Lapalme (devenu chef en 1950): battu lors de l‘élection générale de 1952 dans Joliette, élu lors de l‘élection partielle du 9 juillet 1953 dans Outremont (3 adversaires, dont UN).
- Claude Ryan (devenu chef en 1978): élu lors de l‘élection partielle du 30 avril 1979 dans Argenteuil (3 adversaires, dont PQ et UN).
- Robert Bourassa (redevenu chef en 1983): élu lors de l‘élection partielle du 3 juin 1985 dans Bertrand (6 adversaires, dont PQ), battu lors de l‘élection générale de 1985, puis réélu lors de l‘élection partielle du 20 janvier 1986 dans Saint-Laurent (9 adversaires).
Action démocratique du Québec
- Ne s‘applique pas car aucun de ses chefs n‘a tenté de faire son entrée en Chambre lors d‘une élection partielle.
Parti québécois
- Lucien Bouchard (devenu chef en 1996): élu lors de l‘élection partielle du 19 février 1996 dans Jonquière (6 adversaires).
- André Boisclair (devenu chef en 2005): élu lors de l‘élection partielle du 14 août 2006 dans Pointe-aux-Trembles (7 adversaires).
- Pauline Marois (devenue chef en 2007): à venir.
Parti égalité
- Ne s‘applique pas car aucun de ses chefs n‘a tenté de faire son entrée en Chambre lors d‘une élection partielle.
Partis politiques qui sont maintenant disparus
Union nationale
- Maurice Bellemare (devenu chef en 1974): élu lors de l‘élection partielle du 28 août 1974 dans Johnson (3 adversaires, dont LIB et PQ). L‘Union nationale n‘avait aucun siège à l‘Assemblée nationale à ce moment-là .
Parti conservateur
- Joseph-Alfred Mousseau (devenu chef en 1882): élu lors de l‘élection partielle du 26 août 1882 dans Jacques Cartier (1 adversaire de son propre parti!). Fait cocasse: l‘élection a été annulée par les tribunaux et il a dû se faire réélire lors d‘une autre élection partielle le 26 septembre 1883.
Action libérale nationale, Bloc populaire canadien, Ralliement créditiste
- Ne s‘applique pas car aucun de leurs chefs n‘a tenté de faire son entrée en Chambre lors d‘une élection partielle.
Chefs qui ont tenté de faire leur entrée en Chambre lors d‘une élection générale
Nous les mentionnons ici à titre informatif.
- Adélard Godbout (LIB): devenu chef en 1936; député sortant défait en 1936, a refait son entrée en Chambre en 1939.
- Jean Lesage (LIB): devenu chef en 1958; élu une première fois en 1960.
- René Lévesque (PQ): devenu chef en 1968; député sortant défait en 1970, a refait son entrée en Chambre en 1976.
- Rodrigue Biron (UN): devenu chef en 1976; élu une première fois la même année.
- Jacques Parizeau (PQ): devenu chef en 1988; réélu en 1989.
- Mario Dumont (ADQ): devenu chef en 1994; élu une première fois la même année.
- Jean Charest (LIB): devenu chef en 1998; élu une première fois la même année.
Un Parlement multipartite
- Les précédents
- Les règlements
Lorsque la 1re session de la 38e législature de l‘Assemblée nationale débutera le 8 mai prochain, il y aura non seulement un premier gouvernement minoritaire au Québec pour la première fois depuis 1878 mais également, pour la première fois en 37 ans, un troisième groupe parlementaire de plein droit (c‘est-à -dire sans avoir obtenu ce statut à la suite d‘une dérogation au Règlement de l‘Assemblée nationale) au Salon Bleu. On l‘a dit et redit des milliers de fois depuis deux semaines, mais cette situation (gouvernement minoritaire et multipartisme «officiel») est rarissime en contexte québécois et sera une source d‘inconnu et, souhaitons-le, d‘innovation et de progrès pour notre système parlementaire.
Puisqu‘il s‘agit d‘un sujet long à traiter, nous l‘avons divisé en deux parties. Dans la première partie ci-dessous, nous traiterons des précédents en matière de reconnaissance des tiers partis à l‘Assemblée nationale. Puis, dans la seconde partie qui paraîtra demain (probablement), nous parlerons des règles en vigueur lorsqu‘il y a une gouvernement minoritaire et un troisième parti en Chambre.
1- Les précédents
Pour bien saisir ce qui suit, il faut faire la distinction entre un «parti politique» et un «groupe parlementaire». Un parti politique est une
Organisation durable qui vise à conquérir et à exercer le pouvoir en défendant un certain nombre d‘idées définies dans un programme. Les partis politiques se démarquent des groupes de pression ou des autres organisations de la société civile (syndicats, chambres de commerce, corporations professionnelles, etc.) dans la mesure où ils visent explicitement à former le gouvernement et non pas simplement à l‘influencer ou à faire pression sur lui. (!) (source)
Quant à un groupe parlementaire, il s‘agit, d‘après le Règlement de l‘Assemblée nationale, d‘une organisation qui satisfait aux critères suivants énoncés à l‘article 13:
13. Définition – Tout groupe d‘au moins douze députés élus sous la bannière d‘un même parti politique, ou tout groupe de députés élus sous la bannière d‘un parti politique qui a obtenu au moins 20 % des voix aux plus récentes élections générales, constitue un groupe parlementaire.
À l‘exception du Président, les députés n‘appartenant à aucun groupe siègent à titre d‘indépendants.
Selon l‘ouvrage La procédure parlementaire au Québec (PDF, 635 Ko), les groupes parlementaires ne sont formellement reconnus dans les règles de procédure de l‘Assemblée nationale que depuis l‘adoption du présent Règlement de l‘Assemblée nationale en 1984. La version précédente du Règlement de l‘Assemblée nationale (1972-1984) contenait plutôt des dispositions concernant les «partis politiques reconnus». Et avant 1972, il n‘y avait pas de critères précis pour qu‘un tiers parti soit reconnu comme tel en Chambre (au moment d‘écrire ces lignes, nous n‘avions pu mettre la main sur le «Règlement annoté de l‘Assemblée législative» ou «Code Geoffrion», en vigueur de 1941 à 1972, mais l‘ouvrage La procédure parlementaire au Québec ne mentionne pas de dispositions sur les groupes parlementaires contenues dans ce règlement). De fait, il n‘existait que deux «groupes parlementaires» (pardonnez l‘anachronisme): le «gouvernement» et «l‘opposition» (ou encore les «ministériels» et les «oppositionnistes»). C‘est ainsi que, par exemple, durant la 12e législature (1908-1912), les députés de l‘opposition envisagèrent de nommer Henri Bourassa comme chef de l‘opposition officielle, même s‘il avait été élu sous la bannière de la Ligue nationaliste canadienne (3 députés) plutôt que sous celle du Parti conservateur (14 députés), compte tenu du fait que le chef conservateur de l‘époque, Pierre-Évariste LeBlanc, avait été défait dans sa circonscription.
En date de l‘inauguration de la 38e législature le 8 mai prochain, l‘Assemblée nationale sera composée, sauf décès ou incapacité d‘un des députés élus, de la façon suivante :
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LIB: 48 sièges;
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ADQ: 41 sièges;
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PQ: 36 sièges.
C‘est la première fois depuis la 29e législature (1970-1973) qu‘il y plus de deux « partis politiques reconnus » (selon l‘expression en vigueur à l‘époque) de plein droit à l‘Assemblée nationale. Lors de l‘élection générale de 1970, l‘Union nationale (19,65%, 17 élus) avait formé l‘opposition officielle, mais le Ralliement créditiste (11,19%, 12 élus) et le Parti québécois (23,06%, 7 élus) constituèrent deux autres groupes parlementaires d‘opposition.
Nous disons «de plein droit» car lors de la 31e législature (1976-1981), l‘Union nationale (18,20%, 11 élus), n‘avait pas atteint le minimum requis par le règlement de l‘époque pour être reconnu comme groupe parlementaire. L‘Union nationale avait néanmoins obtenu des autres partis une modification temporaire au règlement (le 22 décembre 1976, selon la Chronologie parlementaire de l‘Assemblée nationale) afin d‘abaisser le nombre minimum de députés de 12 à 11, permettant ainsi sa reconnaissance comme groupe parlementaire. À la suite de l‘élection générale de 2003, l‘Action démocratique du Québec (18,18%, 4 élus), avait tenté d‘obtenir une dérogation semblable afin d‘être reconnu comme groupe parlementaire, ce qui avait été refusé.
Bien entendu, il est arrivé à de nombreuses reprises depuis la Confédération que des tiers partis soient parvenus à faire élire des députés en Chambre. Toutefois, ils n‘avaient pas été reconnus en tant que «groupes parlementaires», soit parce que le concept n‘existait tout simplement pas et/ou qu‘ils s‘étaient alliés à un autre parti d‘opposition (ex.: la Ligue nationaliste canadienne en 1908, l‘Action libérale nationale et le Parti conservateur en 1935, le Bloc populaire canadien en 1944), soit parce qu‘ils ne satisfaisaient pas aux critères pour être reconnus comme tel (ex. : le Ralliement créditiste en 1973 et 1976, le Parti égalité en 1989 ou l‘ADQ en 1994, 1998 et 2003).
En ce sens, la 38e législature sera unique pour plusieurs raisons dans l‘histoire parlementaire du Québec. D‘abord parce qu‘il s‘agira du premier parlement depuis la Confédération où le gouvernement sera véritablement minoritaire au sens où nous l‘entendons de nos jours, c‘est-à -dire où le parti politique formant le gouvernement est en minorité face à un ou plusieurs partis d‘opposition (l‘historien parlementaire Gaston Deschênes explique sur son blogue les circonstances exceptionnelles qu‘on ne saurait retrouver en 2007 et qui expliquent pourquoi, à la fin du 19e siècle, le libéral Joly de Lotbinière et le conservateur Taillon ont tenté de gouverner sans majorité en chambre. Voir également ce texte qu‘il a publié dans Le Devoir le 26 mars dernier). Ensuite parce que les trois groupes parlementaires ont un nombre de sièges relativement (nous disons bien relativement) équivalent, chacun ayant, grosso modo, un tiers des sièges.
Généralement, lorsque des parlements minoritaires sont élus dans d‘autres juridictions au Canada, le troisième parti est beaucoup plus faible en nombre que les deux autres. Rappelons qu‘en ce début de 38e législature à l‘Assemblée nationale, le parti formant le gouvernement a 38,4% des sièges (à titre de comparaison, le gouvernement Harper avait fait élire 124 députés sur 308 (40,3%) en janvier 2006 tandis qu‘en Nouvelle-Écosse, le gouvernement conservateur de Rodney MacDonald avait fait élire 23 députés sur 52 (44,2%) en juin dernier), le parti formant l‘opposition officielle en détient 32,8% et le troisième parti se retrouve avec les 28,8% «restants» (toujours sur le plan comparatif, le troisième parti à la Chambre des communes, le Bloc québécois, avait gagné 51 sièges (16,6%) en janvier 2006 tandis qu‘en Nouvelle-Écosse, le Parti libéral avait terminé troisième en juin 2006 avec 9 sièges (17,3%)).
À venir: À quel point les règlements de l‘Assemblée nationale sont adaptés à cette nouvelle situation?
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