QuébecPolitique.com - Le carnet électoral

Au lendemain de l’annonce officielle de la démission prochaine du député de Pointe-aux-Trembles, André Boisclair (PQ), La Presse brosse un portrait de ce qui pourrait être le “line up” de la prochaine élection partielle dans Pointe-aux-Trembles. D’une part, on revient sur une rumeur persistante qu’on nous sert jusqu’à plus soif (tellement persistante que c’est rendu un secret de polichinelle) à l’effet que l’ex-députée de Pointe-aux-Trembles (1997-2006), Nicole Léger (PQ), souhaiterait faire un retour à la politique active. D’autre part, le président de l’ADQ-Pointe-aux-Trembles, Pierre Trudelle, aurait l’intention de briguer l’investiture de son parti en vue de l’élection partielle qui devrait, en principe, avoir lieu d’ici mai prochain.

On ne précise les intentions de Martin-Karl Bourbnnais, candidat défait (ADQ) lors de la dernière élection générale dans Pointe-aux-Trembles, mais si on lit l’article de La Presse en croisé avec celui-ci, on peut se demander s’il passera son tour lors du prochain scrutin.

Le mardi 16 octobre 2007

L’ADQ entrevoit une porte d’entrée à Montréal

Tommy Chouinard
La Presse
Québec

Les adéquistes se frottent les mains à la suite du départ d’André Boisclair. La circonscription de Pointe-aux-Trembles, où se tiendra une élection partielle au cours des prochains mois, pourrait devenir selon eux la «porte d’entrée» à Montréal pour l’ADQ.

Le président de l’association adéquiste de Pointe-aux-Trembles, Pierre Trudelle, demande au gouvernement Charest de déclencher cette élection «le plus rapidement possible». Cet avocat de 45 ans entend briguer l’investiture adéquiste en vue de porter les couleurs de l’ADQ aux élections.

Le directeur général de l’ADQ, Jean-Simon Venne, se dit «pressé» de se lancer en campagne électorale dans ce secteur «extrêmement favorable» aux adéquistes. Des candidats potentiels se bousculent au portillon, selon lui.

Le départ d’André Boisclair «crée une belle opportunité pour notre parti», a affirmé à La Presse Pierre Trudelle, hier. L’entourage du chef Mario Dumont confirme. «C’est sûr qu’on regarde Pointe-aux-Trembles avec un oeil optimiste», a indiqué l’attaché de presse de M. Dumont, Jean-Nicolas Gagné.

Parmi toutes les circonscriptions de Montréal, c’est à Pointe-aux-Trembles que le parti de Mario Dumont a enregistré son meilleur résultat lors des élections générales du 26 mars. Le candidat Martin-Karl Bourbonnais, un jeune étudiant en droit qui habite Longueuil, a terminé deuxième avec 26,45% des voix. André Boisclair, alors à la tête du PQ, avait obtenu 47,3%.

«On a eu ce résultat-là alors qu’il n’y a pas vraiment eu de campagne. Il n’y avait pas de pancartes dans le comté», a noté Pierre Trudelle.

Selon messieurs Trudelle et Venne, Pointe-aux-Trembles est «un terreau fertile» pour l’ADQ et, potentiellement, une «porte d’entrée» à Montréal. «Sur le terrain, je rencontre beaucoup de gens, et la réaction n’est pas la même qu’avant. L’accueil est très, très chaleureux», a dit M. Trudelle.

Il estime que «l’organisation de l’ADQ va relativement bien dans Pointe-aux-Trembles». Il a toutefois refusé de révéler le nombre de membres. «Il y a des dizaines de nouveaux membres par semaine», a indiqué Jean-Simon Venne.

L’ADQ compte une association dans cette circonscription depuis le 22 août seulement. Il y en a déjà eu une dans le passé, mais celle-ci a été dissoute peu de temps après la débâcle de 2003. Le résultat des dernières élections générales et le départ attendu d’André Boisclair ont amené l’ADQ à redémarrer la machine rapidement.

Le gouvernement Charest a jusqu’au 15 mai 2008 pour déclencher une élection partielle dans Pointe-aux-Trembles. Il devra en annoncer une autre dans Bourget - circonscription également intéressante aux yeux des adéquistes - avec le départ de la péquiste Diane Lemieux, qui sera confirmé mercredi. Des élections générales pourraient cependant avoir lieu d’ici le printemps 2008 si l’ADQ et le PQ décident de renverser le gouvernement, en votant contre le prochain budget, par exemple. Jean-Simon Venne ne s’attend pas à que Jean Charest annonce rapidement la tenue d’élections partielles qui, pour son parti, n’auraient aucun intérêt.

Retour possible de Nicole Léger

L’ancienne ministre péquiste Nicole Léger, qui a représenté Pointe-aux-Trembles de 1996 à 2006, est pressentie pour succéder à André Boisclair. Cette proche de Pauline Marois n’a pas répondu aux appels de La Presse, hier. Mais un membre de son entourage a confirmé qu’elle songe sérieusement à un retour aux affaires.

Hier, par voie de communiqué, l’ancien chef du PQ a confirmé qu’il quittera son poste de député le 15 novembre. «Il est temps pour moi de relever de nouveaux défis», a-t-il déclaré. M. Boisclair part «avec le sentiment du devoir accompli».

«Les quelque 18 dernières années passées en politique m’ont apporté de grands moments de réjouissance, a-t-il ajouté. Elles ont aussi mis sur mon chemin leur lot de difficultés, mais jamais je n’ai ressenti de regrets. () Je quitte en toute sérénité.»

André Boisclair demeure évasif au sujet de ses projets futurs. «J’ai envie de travailler concrètement au développement durable de l’économie québécoise», a-t-il noté. Le péquiste a précisé que son chef, Pauline Marois, peut compter sur son soutien.

Dans un communiqué de presse, Mme Marois s’est dite «attristée» du départ de M. Boisclair, «un homme bourré de talents».

En entrevue au Journal de Montréal, André Boisclair a décoché quelques flèches vers Bernard Landry, dont certaines déclarations ont miné son leadership, notamment à la veille du déclenchement des élections générales. «Il a été d’une grande déloyauté envers les membres du Parti québécois, les députés et moi-même», a-t-il lancé. M. Landry a refusé de commenter cette assertion.

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