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« Être en politique, c’est comme être un entraîneur de football. Il faut être assez intelligent pour comprendre le jeu et assez bête pour penser que c’est important. » (Eugene McCarthy (1916-2005), homme politique américain et ancien sénateur)

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Source: CROP, 26 septembre 2007
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    MediaMatin Qu

    Comme nous l’avions déjà indiqué hier en conclusion de notre billet sur l’abstention lors d’élections partielles où un chef de parti politique est dans la course (ça fait long pour dire “donner une free ride”, mais bon), les électeurs du comté de Charlevoix qui ont voté pour le Parti libéral du Québec lors de la dernière élection générale pourront adopter quatre attitudes le 24 septembre prochain:

    • S’abstenir de voter
    • Voter pour le Parti québécois
    • Voter pour un tiers parti
    • Voter pour l’Action démocratique du Québec (c’est là l’inédit de la situation: avoir la possibilité de voter pour deux partis représentés à l’Assemblée nationale plutôt qu’un seul)

    Ça a l’air banal dit comme ça, mais pour ceux qui sont dans cette situation, le choix n’est pas nécessairement facile à faire, tant par attachement partisan qu’en raison des conséquences que leur vote pourrait avoir sur l’échiquier politique québécois (surtout si la lutte devient serrée). Et selon Le Soleil, les organisateurs du Parti libéral se questionnent encore sur la “consigne” à donner (s’il y en a une) aux électeurs qui ont voté libéral le 26 mars dernier.

    Petit commentaire sur la majorité de 1 663 de Rosaire Bertrand le 26 mars dernier: oui, ça semble court à première vue, mais une telle majorité n’a pas le même poids selon qu’elle se retrouve dans un comté de 33 000 électeurs comme Charlevoix ou dans un comté de 59 000 électeurs comme Chambly (et encore, nous ne parlons pas des Îles-de-la-Madeleine). Toutes proportions gardées, une remontée de 1 663 voix dans Charlevoix équivaut à une augmentation de près de 7% des voix par rapport à la dernière élection générale. Présenté comme ça, c’est moins serré qu’il n’y paraît au premier abord. Il est vrai toutefois qu’avec 6 541 électeurs libéraux “orphelins” (27% des suffrages en 2007), ça change passablement la donne. (suite de l'article…)


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    Alors que le résultat de la prochaine élection partielle dans Charlevoix et que tous s’interrogent sur le comportement électoral des électeurs libéraux en l’absence d’un candidat du Parti libéral du Québec, nous tenterons ici de vérifier quels phénomènes peuvent être observés lors d’une élection partielle où un des principaux partis décide volontairement de ne pas présenter de candidat.

    I. Méthodologie

    • Pour les besoins de ce texte, nous n’avons retenu que les trois élections partielles où, à notre connaissance, un parti politique s’est volontairement abstenu de présenter un candidat afin de permettre au chef d’une formation politique adverse de faire son entrée à l’Assemblée nationale: Saint-Laurent en 1986, Jonquière en 1996 et Pointe-aux-Trembles en 2006 (pour plus de détails sur les chefs de partis qui font leur entrée en Chambre lors d’une élection partielle, allez voir ici).
    • Nous avons comparé les résultats obtenus lors de ces trois élections partielles avec ceux de l’élection générale précédente (1985, 1994 et 2003) et ceux de la suivante (1989, 1998 et 2007).
    • Pour mieux prendre en compte le phénomène d’abstention électorale, nous afficherons ici le pourcentage d’électeurs inscrits (% EI) obtenu par les principaux partis. Généralement au Québec, le résultat affiché est le pourcentage des bulletins valides (%BV).
    • Le pourcentage de “non votants” ou “taux d’abstention” est le contraire du “taux de participation”. Autrement dit, on l’obtient en faisant la soustraction suivante: 100% - taux de participation.
    • Par commodité, nous n’avons pas inscrit le pourcentage de bulletins rejetés, mais nous en avons tenu compte dans nos calculs (c’est pourquoi la somme de tous les pourcentages lors d’une même élection ne donne pas 100%).
    • Et avant qu’un petit comique nous remette ceci sous le nez, voici une petite précision: ceci n’est pas de l’inférence écologique, en ce sens que nous ne tentons pas ici de présumer de comportements individuels en nous basant sur des données collectives (par exemple, si le parti X, qui avait 25% lors de la dernière élection générale, décide de passer son tour lors de l’élection partielle suivante et que le taux de participation baisse de 25%, les 25% d’électeurs additionnels qui s’abstiennent de voter ne sont pas nécessairement tous des partisans du parti; certains partisans du parti X peuvent voter pour le parti Y, et d’autres partisans du parti Y peuvent décider de ne pas voter, phénomène qui ne peut être observé avec des données macro). Comme nous l’avons déjà expliqué, on peut observer une variation du taux de participation lors de l’absence d’un parti X, mais ça ne veut pas nécessairement dire que le taux de participation varie parce qu’il y a absence d’un parti X. Pour plus de détails sur la différence entre un lien de corrélation et un lien de causalité, allez lire ceci.

    II. Saint-Laurent: élection partielle du 20 janvier 1986

    Contexte: élection tenue afin de permettre au premier ministre Robert Bourassa (LIB), défait dans sa circonscription lors de l’élection générale du 2 décembre 1985, de faire son entrée à l’Assemblée nationale. Le Parti québécois ne lui oppose pas de candidat.

    Résultats électoraux

    Saint-Laurent (1985-1989)
    LIB ADQ PQ Aut. N.V.
    Élection générale 1985 53,0% s.o. 14,4% 4,0% 27,6%
    Élection partielle 1986 37,7% s.o. 0,0% 7,9% 53,8%
    Élection générale 1989 38,0% s.o. 13,6% 21,3% 25,9%
    Variation (1985-1986) -15,3% s.o. -14,4% 3,9% 26,2%

    Saint-Laurent (1985-1989)

    III. Jonquière: élection partielle du 19 février 1996

    Contexte: élection tenue afin de permettre au premier ministre Lucien Bouchard (PQ), assermenté premier ministre trois semaines plus tôt, de faire son entrée à l’Assemblée nationale. Le Parti libéral du Québec et l’Action démocratique du Québec ne lui opposent pas de candidat.

    Résultats électoraux

    Jonquière (1994-1998)
    LIB ADQ PQ Aut. N.V.
    Élection générale 1994 20,8% 0,0% 53,9% 3,0% 20,0%
    Élection partielle 1996 0,0% 0,0% 59,4% 3,3% 39,0%
    Élection générale 1998 14,8% 3,8% 46,1% 11,6% 23,1%
    Variation (1994-1996) -20,8% 0,0% 5,5% 0,3% 19,0%

    Jonquière (1994-1998)

    IV. Pointe-aux-Trembles: élection partielle du 14 août 2006

    Contexte: élection tenue afin de permettre au chef du Parti québécois, André Boisclair, élu à la direction du parti neuf mois plus tôt, de faire son entrée à l’Assemblée nationale. Le Parti libéral du Québec et l’Action démocratique du Québec ne lui opposent pas de candidat.

    Résultats électoraux

    Pointe-aux-Trembles (2003-2007)
    LIB ADQ PQ Aut. N.V.
    Élection générale 2003 23,6% 10,1% 35,7% 1,7% 27,7%
    Élection partielle 2006 0,0% 0,0% 22,4% 9,2% 67,7%
    Élection générale 2007 13,1% 19,0% 34,0% 5,8% 27,1%
    Variation (2003-2006) -23,6% -10,1% -13,3% 7,5% 40,0%

    Pointe-aux-Trembles (2003-2007)

    V. Observations

    • Dans les trois cas étudiés, le taux d’abstention ou de “non votants” augmente sensiblement, mais c’est un phénomène généralisé dans à peu près toutes les élections partielles. Un beau jour, quand ça adonnera, nous tenterons de voir si l’absence d’un parti politique majeur lors d’une partielle peut causer une hausse plus marquée du taux d’abstention par rapport à d’autres partielles.
    • Dans les trois cas étudiés, lorsque l’appui envers un des partis “restants” varie, c’est une variation marginale, et pas toujours à la hausse. Le taux de participation varie beaucoup plus.
    • Généralement, lors de l’élection générale suivante (1989, 1998, 2007), la situation revient à peu près à ce qui prévalait lors de l’élection générale “initiale” (1985, 1994, 2003), et les disparités entre les deux élections générales s’expliquent indépendamment de la tenue d’une élection partielle entre les deux (ex.: apparition du Parti égalité dans les comtés avec une certaine présence anglophone entre 1985 et 1989; l’ADQ qui présente des candidats dans tous les comtés en 1998, contrairement à 1994; montée de l’ADQ entre 2003 et 2007).
    • Le cas de la prochaine élection partielle dans Charlevoix varie des trois cas précédents, en ce sens que ce ne sont pas tous les partis représentés à l’Assemblée nationale qui donneront une “free ride” afin de permettre à un chef de parti de devenir député. Contrairement aux autres fois, en dépit du choix de leur chef de “faciliter” le retour de Pauline Marois à l’Assemblée nationale, les électeurs libéraux ont donc un choix autre que de s’abstenir, de voter pour un tiers parti ou d’appuyer Mme Marois (et Jean-Guy Bouchard, candidat défait (LIB) lors de la dernière élection générale, qui aurait voulu tenter à nouveau sa chance dans Charlevoix, a sa petite idée de ce qu’ils feront). En un sens, c’est un cas à mi-chemin entre une élection où le chef a une “free ride” et une autre où il doit rivaliser avec tous les partis significatifs.
    • Évidemment, si nous avions des micro-données permettant de savoir comment un même individu a voté lors d’un des trois cas de figure ci-dessus (ce qui n’est pas le cas ici), nous serions en mesure de confirmer ce que font vraiment les partisans d’un parti politique donné lorsqu’ils n’ont pas de candidat du même parti à appuyer lors d’une élection partielle.

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    OK tout le monde, on va respirer par le nez deux petites minutes.

    Ce matin paraissant dans Le Soleil cet article de Michel Corbeil dans lequel il cite les résultats d’une étude réalisée par le Parti québécois sur les résultats de l’élection générale du 26 mars dernier. En gros, on a calculé la moyenne d’âge dans chaque circonscription puis on a tenté de faire un lien entre la moyenne d’âge et les partis politiques ayant remporté chaque circonscription. D’où la grosse conclusion: les jeunes voteraient pour l’ADQ et les vieux voteraient pour le PQ (soi dit en passant, ça n’a rien de nouveau, David Gagnon avait fait la même chose il y a quelques mois sur son blogue Antagoniste.net). Depuis, tout ce qui grouille, scribouille et grenouille sur la blogosphère politique québécoise, des dessous de la politique à l’homme en colère en passant par Patrick Lagacé, s’affaire à tirer les conclusions les plus tranchées et les plus définitives sur une étude que personne n’a lue, sauf Michel Corbeil (appel à tous: si quelqu’un au PQ voulait bien nous envoyer une “enveloppe brune virtuelle” par courriel, nous sommes preneurs :-D ).

    Seulement, il y a un détail que tous semblent ignorer: d’après ce qu’on peut en connaître, il est loin d’être certain que cette étude est valide sur le plan méthodologique. Si ça se trouve, nous venons d’assister à l’erreur la plus élémentaire, la plus “pee-wee” qui existe en méthodes quantitatives.

    Pour faire une histoire courte avec une histoire longue, le procédé qui semble être employé dans l’étude (selon les données dévoilées dans l’article en tout cas) est l’inférence écologique. Une erreur courante dans l’emploi de cette méthode est d’inférer sur des comportements individuels sur la base de données collectives en prenant pour acquis que tous les individus, sans exception, partagent les mêmes caractéristiques que celles de l’ensemble du groupe. C’est ce qu’on appelle l’erreur écologique ou ecological fallacy dont l’existence fut démontrée dès le milieu du 20e siècle par le sociologue américain William Robinson qui, en tentant d’étudier la relation entre le taux d’alphabétisation et le pourcentage d’immigrants dans chaque État américain, avait observé une différence majeure selon que le taux de corrélation était basé sur des données agrégées ou individuelles (pour plus de détails, voir Robinson, W.S. 1950. «Ecological Correlations and the Behavior of Individuals». American Sociological Review 15: 351–357). Il est vrai que depuis les années 50, les méthodes quantitatives en sciences sociales se sont beaucoup raffinées et certains chercheurs ont mis de l’avant des solutions à la fois théoriques et techniques afin d’effectuer ce type d’inférence sous certaines conditions. Toutefois, ça ne fait pas l’unanimité et ça demande une expertise très poussée que peu de gens possèdent en dehors des cercles universitaires, et rien n’indique que les auteurs de l’étude en font partie.

    Conclusion: aucune donnée solide (méthodologiquement parlant) tirée de l’étude citée par Michel Corbeil ne permet de confirmer l’existence d’un clivage générationnel sur la scène politique québécoise. Peut-être que ce clivage existe, mais pour s’en assurer, ça prend des données recueillies à l’échelle d’observation appropriée, c’est-à-dire l’échelle individuelle. En d’autres mots, ça prend un sondage.

    Au risque de nous répéter, s’il existait une étude électorale québécoise, sur le modèle des grandes enquêtes électorales universitaires, telles que les American National Election Studies ou les British Election Studies, nous pourrions avoir l’heure juste avec des données fiables colligées et analysées par des chercheurs sérieux plutôt que de discuter d’une étude dont on ne sait pas grand chose dans le fond, à commencer par son (ses?) auteur(s).

    Bref, circulez, y a rien à voir! (suite de l'article…)


    Tags: , , , , , ecological fallacy, inférence écologique, , , , , , William S. Robinson
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    Le Soleil a publié hier une série d’articles sur les “conclusions” à tirer du vote du 26 mars dernier, notamment en ce qui a trait aux comportements électoraux de certains segments de la population québécoise. D’abord, Martin Pelchat, il parle des comportements électoraux dans les banlieues, particulièrement celle de Québec, citant notamment les travaux de géographie électorale de Paul Villeneuve, chercheur associé à l’École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional de l’Université Laval, travaux donc nous avions d’ailleurs parlé durant la dernière campagne électorale:

    Le dimanche 29 avril 2007

    LES LEÇONS DU 26 MARS

    La banlieue a parlé…

    Martin Pelchat
    Le Soleil
    Québec

    C’est un mouvement qui dépasse même les frontières de l’Amérique du Nord qui a propulsé l’ADQ à l’avant-scène du Québec politique, il y a cinq semaines. Un mouvement qui prend sa source dans la montée des banlieues et qui, n’en déplaise au PLQ et au PQ, n’est pas près de s’essouffler.

    Le chercheur Paul Villeneuve en a vu les premiers signes après l’élection de 2003, quand Mario Dumont a raflé 28 % des voix dans la capitale. En y regardant de plus près, la percée adéquiste dans le 450 devenait dès lors probable, dit-il. Et lorsqu’il se tourne vers l’avenir, M. Villeneuve a l’œil sur Laval, où l’ADQ a terminé deuxième dans quatre circonscriptions sur cinq le 26 mars. « S’il y a un autre endroit au Québec qui passe à l’ADQ, ça va être là je pense. »

    L’ADQ eut-elle pris ces quatre circonscriptions aux libéraux le 26 mars qu’elle formerait aujourd’hui le gouvernement.

    Suburban strategy

    « Suburban strategy » : ce sont les maîtres mots des succès adéquistes, estime ce chercheur associé à l’école supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional de l’Université Laval, qui, avant le dernier scrutin, avait analysé trois élections depuis 2003 à Québec dans une perspective de « géographie électorale ».

    En examinant la distribution des résultats par bureaux de vote, il a constaté que le comportement électoral en banlieue était plus conservateur et adéquiste. « Si on regarde la prochaine élection et les années à venir, comme les banlieues et les milieux suburbains ont un taux de croissance de population plus élevé que les quartiers centraux, on peut donc penser qu’il y a une tendance à ce que cette orientation augmente », disait-il quelques jours avant que Jean Charest ne lance la dernière course et bien avant que Mario Dumont ne remporte assez de sièges pour former l’opposition officielle.

    Comment expliquer cette tendance conservatrice de la banlieue ? Les valeurs du mode de vie de banlieue, royaume de la classe moyenne où chacun a sa maison et son auto, seraient plus associées au désir de contrôler sa vie, son milieu, le plus possible, explique M. Villeneuve. Plus grande ouverture au privé, que ce soit à l’école, pour assurer la réussite de ses enfants, ou en santé. Désir de payer moins de taxes. Et un style de vie qui passe moins par les regroupements, par les stratégies collectives, plus populaires dans les centres-villes.

    De Reagan à Blair

    Ronald Reagan, le premier, a entrepris de courtiser les banlieusards avec sa « suburban strategy » à mesure que la population américaine se « suburbanisait ». Bill Clinton et ses démocrates lui ont emprunté la recette. Et même l’Anglais Tony Blair. Le Québec n’allait pas y échapper dans la mesure où la moitié de la population du Québec vit dans un milieu de banlieue, observe M. Villeneuve.

    Il s’agit donc pour un parti politique de développer un discours et des politiques qui répondent aux besoins de ce milieu de vie. Un des engagements typiques d’une « suburban strategy » est de baisser les impôts. Ce qui fait par exemple que Mario Dumont aura bien du mal à voter contre celles que promet Jean Charest dans le prochain budget, estime M. Villeneuve. « Devant son électorat, il ne pourra pas s’opposer à ça. »

    Sur la foi des résultats dans le 450, notamment de la percée adéquiste en Montérégie jusqu’à Huntingdon, près de la frontière américaine, Paul Villeneuve avance aussi que les thèmes privilégiés par Mario Dumont correspondent mieux au système de valeurs « des gens qui vivent dans le monde des PME », peu syndiquées et plus hostiles à l’intervention de l’État. Dans cette région s’est d’ailleurs développée une agriculture industrielle prospère, souligne-t-il. « Sur les routes de campagne, on rencontre des camions de livraison qui vont d’une PME à l’autre », ajoute le géographe. En Beauce et dans le centre du Québec aussi, où l’ADQ a cartonné, les PME sont reines. « C’est dans ce milieu que l’ADQ obtient du succès », dit-il.

    Comme si Mario Dumont avait fait sa niche entre la ville et les régions-ressources, qui ont voté pour le PQ et où prédominent encore la grande industrie et les grands syndicats collectivistes.

    Et Québec, ville de fonctionnaires ? N’oublions pas que la région, pour pallier à la réduction de l’État, a entrepris une reconversion industrielle et contribue beaucoup à la nouvelle économie, souligne Paul Villeneuve. Mais non sans noter que la vague adéquiste s’y est heurtée à une poche de résistance dans le tissu plus urbain, comme dans Taschereau.

    Quant à Gilbert Lavoie, il parle du vote de la clientèle étudiante dans les résidences des campus universitaires et semble faire l’adéquation “vote pour le PQ=appui au gel des frais de scolarité” et “vote libéral et ADQ=appui au dégel”. Ça nous semble un peu simpliste comme conclusion, comme si les étudiants dans leur ensemble votaient uniquement en fonction d’un seul enjeu qui les concerne directement. De plus, il ne faut pas perdre de vue le fait que les étudiants résidant sur un campus universitaire n’ont pas nécessairement les mêmes caractéristiques socio-économiques que ceux qui résident hors-campus (donc, les comportements électoraux peuvent varier entre les deux). Bref, Gilbert Lavoie semble manquer de prudence ici: (suite de l'article…)


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    Radio-Canada a obtenu copie de résultats de sondages réalisés par Léger Marketing dans le cadre de la dernière élection générale. Selon les informations recueillies par la SRC, les observations qu’on avait pu faire le lendemain du scrutin en mettant en parallèle les résultats électoraux et la composition socio-linguistique des circonscriptions, soit une contre performance du Parti libéral du Québec dans les comtés où l’électorat francophone est prédominant, seraient fondées.

    Vérification faite, les données dont il est fait mention dans le reportage de Radio-Canada ne sont pas disponibles sur le site de Léger Marketing. Nous ne savons pas s’ils ont l’intention de les rendre publiques.

    Radio-Canada

    Mise à jour le mardi 24 avril 2007 à 17 h 30
    Exclusif

    Parti libéral du Québec

    Le parti des Anglais?

    Selon des chiffres de Léger Marketing obtenu par Radio-Canada, plus de 75 % des francophones ont boudé le Parti libéral (PLQ) aux élections provinciales du 26 mars dernier.

    « 24 % des votes francophones, c’est le plus faible taux d’appui, pour le Parti libéral, depuis la Confédération », dit Jean-Marc Léger, président de Léger Marketing.

    En 2003, le Parti libéral avait pris le pouvoir avec l’appui de 40 % des francophones. Il s’agit d’une glissade de 16 points en quatre ans.

    « Dans les 50 comtés les plus francophones du Québec, le Parti libéral n’a réussi qu’à élire un seul député, soit Claude Béchard, dans Kamouraska-Témiscouata », précise M. Léger.

    Le président du Parti libéral, Marc-André Blanchard, a reçu le message des électeurs. Il croit que son organisation passera à travers de cette crise. « Le parti est vivant partout au Québec. Il est fort. C’est un parti qui a la capacité de se renouveler », dit-il.

    Pour John Parisella, ancien chef de cabinet de Robert Bourassa, le parti doit changer. « Les francophones n’ont pas abandonné le PLQ. Mais est-ce que le parti joue seulement un rôle d’organisation et de collecte de fonds? Ne doit-il pas jouer davantage un rôle de brasseur d’idées? »

    Ces trois dernières années, les francophones insatisfaits du gouvernement libéral se sont maintenus autour de 70 %. Le Parti libéral du Québec est-il donc devenu le parti des Anglais?

    Le PLQ est le seul parti qui fait un effort pour aller courtiser le vote anglophone. — Marc-André Blanchard, président du PLQ

    « Les vieilles étiquettes, comme fédéraliste-souverainiste, comme peut-être même anglophones, allophones, francophones, sont des paramètres du passé. Je pense que les résultats le démontrent », défend Marc-André Blanchard, président du PLQ.

    « Où est le scandale d’avoir une population qui supporte un parti? » rétorque pour sa part John Parisella.

    Pendant ce temps, les anglophones sont en colère. En réduisant leur présence au Conseil des ministres, ils ont l’impression que le PLQ tient leur appui pour acquis. L’époque où les libéraux Robert Bourassa et Jean Lesage étaient capables à la fois de rejoindre les nationalistes québécois et les anglophones semble bien loin.


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    Les sondeurs ne sont pas les seuls à avoir été surpris par la tournure qu’a pris l’élection générale d’il y a deux semaines, les organisateurs politiques aussi, et selon plusieurs d’entre eux, une révision des méthodes traditionnelles pour faire sortir le vote s’impose (nous en parlions également le lendemain du scrutin):

    Le lundi 09 avril 2007

    LES MACHINES ÉLECTORALES

    L’échec des moyens traditionnels

    Michel Corbeil
    Le Soleil

    Oubliez le « pointage » et les grosses équipes pour « sortir le vote ». Élections gagnantes ne riment pas nécessairement avec gros moyens.

    Pour l’élection du 26 mars, libéraux et péquistes se sont amenés avec de rutilantes machines électorales dans la grande région de Québec. Ils se sont cassé les dents sur une Action démocratique du Québec qui roulait sur de petits moyens.

    Dans la même région, la mairesse Andrée Boucher a fait la démonstration qu’un politicien peut gagner sans équipe et sans argent. Sa campagne victorieuse a coûté 5000 $. En 2006, des conservateurs de Stephen Harper ont remporté une demi-douzaine de circonscriptions fédérales sans que le Bloc québécois ne sache où ils étaient sur le terrain.

    Les campagnes électorales ne seront plus les mêmes, croient des stratèges et des députés, du PLQ comme du PQ. Le verdict de l’élection du 26 mars remet en question des façons de faire, a-t-on répété au Soleil, ici comme ailleurs dans la province.

    En tout premier lieu, il y a le « pointage ». Cette opération consiste à repérer avant le vote les sympathisants à « la » cause, pour tout faire en vue de les amener à l’urne. Les péquistes ont consciencieusement noirci les « cartes de bingo », ces tableaux provenant du Directeur général des élections, où ils inscrivent les noms de ceux qui penchent en leur faveur, ceux qui voteront contre eux, ceux qui sont « indécis » comme les « discrets ».

    Dans le langage d’un péquiste, « le PQ se cherche des amis » lorsqu’il se prête à cet exercice. Dans Louis-Hébert, à 17 h 30, 77 % des « amis » présumés avaient voté. Le hic, là comme dans bien d’autres circonscriptions, c’est que le résultat électoral infirme le pointage.

    Les militants d’André Boisclair ont conduit sans le savoir des adéquistes à la boîte de scrutin. Un haut gradé libéral a confirmé que le pointage libéral a aussi fait sortir le vote de partisans du chef de l’ADQ, Mario Dumont.

    « Moi, des gens qui mentent lorsqu’on fait le pointage, je n’avais jamais vu ça », a indiqué un député péquiste battu dans l’ouest de la province. « De plus en plus, le pointage ne vaut rien », a critiqué un organisateur à Québec.

    Le député libéral Norm MacMillan a fait valoir que le concept de machine électorale est « dépassé. C’était ma sixième campagne électorale et sûrement ma meilleure, a commenté le représentant de Papineau. Je pense que c’est fini le pointage. On va devoir faire autre chose. J’ai gagné par 4000 voix. Mais quand tu en perds 5000 par rapport à la dernière élection… »

    Norm MacMillan s’est montré décontenancé par le score de l’adversaire de l’ADQ qui a fini troisième, tout près du PQ dans Papineau. « L’adéquiste ? Zéro débat. Pas d’entrevues avec des journalistes. Pas de pancartes. Moi, j’ai rempli mes promesses dans le comté et mes… salles. »

    Le président du PQ de Chaudière-Appalaches, Claude Lachance, a rapporté que son organisation avait appris du précédent scrutin. Dans Bellechasse, cette fois-ci, peu de pointage. « En 2003, on en avait fait énormément » dans Bellechasse pour finir troisième. En 2007, le PQ a fini au même rang, mais l’ADQ a détrôné le PLQ.

    « On ne les voit pas, on ne les sent pas, mais ils sont là, le jour du vote, a-t-il dit des adéquistes. C’est un curieux de phénomène. Les gens ne se vantent pas de voter ADQ, mais ils sont là. »

    M. Lachance croit que les campagnes électorales sont devenues des campagnes présidentielles. Les chefs dominent tout le débat. Dans Bellechasse, a-t-il avancé, le candidat adéquiste Jean Domingue l’a emporté, même s’il n’est pas du comté et inconnu de la population. « C’est une grande leçon d’humilité pour ceux qui pensent que le candidat fait une différence. »

    À l’Action démocratique du Québec, Sylvie Roy, réélue dans Lotbinière, s’est rappelé avec amusement de sa campagne victorieuse en 2003. « C’était la technique de la termite. On gruge du vote un peu partout. Et puis, boom ! Ça s’effondre. Ils (péquistes et libéraux) ne m’ont jamais vu venir.

    Éclipse

    « Les sondages, les pointages, les machines, il ne faut pas juste penser à ça. Sinon on n’aurait pas d’élections. » D’autant plus que la technique du pointage a amené des adéquistes à se faire discrets lorsque interrogés. « Beaucoup se sont fait engueuler lorsqu’ils disaient qu’ils voteraient pour moi », a-t-elle avancé.

    Les machines électorales subissent probablement une éclipse temporaire, a convenu Mme Roy. « Quand c’est serré, cela peut faire la différence. »

    Pour un conseiller de Jean Charest, « c’est ce qui nous a fait gagner dans Louis-Hébert (Sam Hamad). Mais la meilleure machine électorale péquiste dans Jacques-Cartier (forteresse libérale anglophone de Montréal) perdra toujours. Il y a des mouvements contre lesquels aucune machine ne peut résister », a-t-il conclu en plaçant le 26 mars dans cette catégorie.

    Norm MacMillan constate aussi qu’une marée adéquiste a monté dans plusieurs circonscriptions. « Morale de cette histoire (le résultat électoral), a-t-il ajouté, c’est que les gens nous ont dit de changer nos manières de gouverner et de faire de la politique. »

    À lire également dans la série d’articles de Michel Corbeil du Soleil sur les “machines électorales”:


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    Nous sommes conscients qu’en ce lendemain d’élections, nous ne nous ferons pas d’amis en proposant “plus de sondages”. ;-) En fait, par “plus de sondages”, nous entendons “plus de un type de sondage en particulier”.

    Depuis lundi soir dernier, chacun avance sa petite explication sur les facteurs qui ont amené les électeurs québécois à voter comme ils l’ont fait (sur une base individuelle, s’entend), sur la signification de leur geste ainsi que sur les conséquences sur le plan politique. Par exemple, nous citions ce matin un article dans lequel le président de Léger Marketing, Jean-Marc Léger, avançait que les gains de Québec solidaire et du Parti vert pouvaient avoir carrément couté la victoire au Parti québécois. Ce n’est pas que la thèse soit farfelue en soi, mais ça manque un peu de démonstration. Une analyse macro des résultats électoraux ne permet pas nécessairement d’inférer sur les transferts de vote sur une base individuelle (à moins que Léger Marketing ait des données là-dessus, mais si c’est le cas, le simple fait de les rendre publiques enrichirait drôlement le débat). Nous parlons spécifiquement de Jean-Marc Léger ici, mais le commentaire s’applique à bon nombre de journalistes, commentateurs et analystes qui se sont fait entendre depuis lundi soir.

    Comment y voir plus clair? Comment faire en sorte que les analyses électorales (et nous nous incluons là dedans) reposent sur des bases fiables et complètes? Une solution pourrait être de lancer une “étude électorale québécoise”, sur le modèle des grandes enquêtes universitaires sur les élections, telles que les American National Election Studies, les British Election Studies ou l’Étude électorale canadienne. Ce ne serait pas un précédent, il y a déjà eu de telles études réalisées par le passé, notamment par Maurice Pinard, professeur émérite à McGill, en 1960, 1962 et 1973, mais il n’y en a eu aucune lors des récentes élections, sans compter qu’un des intérêts de l’exercice est de le tenir à chaque élection générale afin d’évaluer l’évolution de l’électorat québécois au fil des années.

    Qu’est-ce que ça pourrait donner de réaliser une étude universitaire sur les élections générales au Québec, demanderez-vous? En transposant les objectifs de l’Étude électorale canadienne dans le cas québécois, on pourrait avoir une idée assez claire de l’éventuel apport d’une “étude électorale québécoise”:

    Le premier objectif de l’Étude est de produire un compte-rendu complet de l’élection afin d’identifier les principales raisons pour lesquelles les électeurs appuient un parti ou un candidat donné, de déterminer les constantes et les changements pendant la campagne et d’une campagne à l’autre, et de mettre en lumière les similarités et les différences entre le comportement électoral au Canada et dans d’autres pays démocratiques. Le deuxième objectif est de contribuer au développement de connaissances scientifiques sur les motivations des électeurs, la signification des élections et sur les campagnes électorales dans les pays démocratiques. Le troisième objectif est de constituer un ensemble important de données sur les attitudes et les opinions des Canadiens à l’égard d’un large éventail d’enjeux sociaux, économiques et politiques, ainsi que de rendre ces données disponibles auprès des chercheurs en science politique, en sociologie, en économie, en communication et en journalisme.

    Mais alors, demanderez-vous encore, en quoi un sondage réalisé par des universitaires serait plus fiable qu’un autre réalisé par CROP ou Léger? En guise de réponse, citons le sommaire méthodologique de l’Étude électorale canadienne de 2000:

    Le sondage a d’abord été mené durant la campagne électorale (fédérale de 2000) auprès de 3651 répondants. Puis, 2862 de ces répondants ont été interrogés à nouveau après l’élection. Enfin, 1535 personnes interviewées après l’élection ont complété un questionnaire postal.

    Ajoutons à titre d’exemple que le questionnaire pré-électoral de l’Étude électorale canadienne de 2006 (voir ici: format pdf) fait pas moins de 159 pages dans sa version bilingue. Bref, sauf tout le respect qu’on doit aux maisons de sondage qui font face à diverses contraintes lorsqu’elles réalisent des sondages pour un journal ou un réseau télé, ça serait beaucoup plus complet qu’un questionnaire lu en 5 minutes sur l’heure du souper auprès de 1000 personnes.

    Alors, avis aux chercheurs universitaires, think tanks, instituts de recherche et autres organismes subventionnaires: une étude électorale québécoise permanente serait une contribution intéressante au domaine de la science politique au Québec et aiderait certainement à donner un éclairage intéressant à l’évolution de l’opinion publique au Québec.


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    Les analyses du “swing vote” et les “que serait-il arrivé si” commencent à sortir du côté des analystes de l’opinion publique:

    L’analyse du vote selon le sondeur Jean-Marc Léger - Les verts et Québec solidaire auraient privé le PQ d’un gouvernement minoritaire

    PC
    Le Devoir, édition du mercredi 28 mars 2007

    Les gains de Québec solidaire et du Parti vert ont beau être modestes, ils pourraient bien avoir privé le Parti québécois, non seulement de l’opposition officielle, mais possiblement d’un gouvernement minoritaire.

    L’analyse des pourcentages des suffrages exprimés et des résultats dans une douzaine de circonscriptions démontre en effet que les votes accordés aux tiers partis ont eu une influence considérable en raison d’une lutte serrée à trois inédite, et que cela semble avoir surtout nui au Parti québécois.

    Selon Jean-Marc Léger, de la firme Léger Marketing, il est clair que la progression de 3 % de Québec solidaire, qui a récolté près de 4 % des voix (contre 1 % des suffrages en 2003 pour son prédécesseur, l’Union des forces progressistes), s’est faite en quasi-totalité aux dépens du Parti québécois. De même, dit-il, une bonne part de la progression du Parti vert, qui est passé de moins de 0,5 % en 2003 à 4 % en 2007, provient également de péquistes insatisfaits. Il précise, toutefois, que les verts ont également soutiré des appuis aux libéraux, notamment chez les allophones et les anglophones.

    Quoi qu’il en soit, sans ces pertes, le Parti québécois aurait obtenu près de 33 % des voix, soit le même pourcentage que le Parti libéral, ce qui lui aurait valu, au minimum, la deuxième place pour ce qui est du nombre de sièges et probablement un gouvernement minoritaire, indique M. Léger.

    Il ajoute que, même si l’ADQ a surtout fait le plein des votes libéraux cette fois-ci, après avoir joué le même tour au PQ en 2003, le parti de Mario Dumont a probablement continué de gruger aussi dans l’électorat péquiste, notamment en raison de l’impopularité du chef péquiste, André Boisclair, mais il est impossible de dire dans quelle proportion.

    Mais, sans la progression de Québec solidaire et du Parti vert, une victoire péquiste aurait été plausible dans 12 circonscriptions supplémentaires, dont Sherbrooke, celle du premier ministre Jean Charest.

    Dans ces 12 circonscriptions, les tiers partis ont permis à quatre libéraux et à huit adéquistes de dépasser des péquistes (outre Sherbrooke, il s’agit des circonscriptions de Laurier-Dorion, Saint-Henri-Sainte-Anne, La Prairie, Deux-Montagnes, Prévost, Saint-Hyacinthe, Johnson, Orford, Joliette, L’Assomption et Terrebonne). En d’autres termes, si le vote péquiste ne s’était pas effrité vers la marge, André Boisclair aurait pu devenir premier ministre d’un gouvernement minoritaire avec 48 sièges. Les libéraux, eux, auraient formé l’opposition sans leur chef avec 44 sièges, et Mario Dumont aurait quand même pu crier victoire avec 33 sièges.

    Dans la région de Québec, où l’ADQ a connu sa plus forte poussée, il y a aussi fort à parier que le PQ a souffert d’une saignée plus importante au profit de ce parti, sans laquelle, à défaut de prendre les circonscriptions de Louis-Hébert (PLQ, Sam Hamad) et de Jean-Talon (PLQ, Philippe Couillard), il aurait pu mettre à mal les deux têtes d’affiche libérales.

    Certes, la montée adéquiste ne fait aucun doute, mais la multiplication par 10 de son nombre de sièges (41 sièges en 2007 contre quatre en 2003) représente une distorsion par rapport à sa progression dans le vote qui, elle, n’est que de 13 % (31 % des suffrages exprimés en 2007 contre 18 % en 2003).

    Cette progression a la même ampleur que la chute du Parti libéral, également de 13 % (33 % des suffrages exprimés en 2007 contre 46 % en 2003), mais les libéraux ont perdu plus du tiers de leurs sièges (48 sièges en 2007 contre 76 en 2003). Jean-Marc Léger souligne que les libéraux, qui obtiennent systématiquement autour de 1,7 million de votes à chaque élection depuis 1981, n’en ont récolté que 1,3 million cette année, une chute considérable qui a secoué la formation au pouvoir.

    Pour les péquistes, le recul dans les suffrages n’est que de 5 % (28 % en 2007 contre 33 % en 2003), mais cela s’est traduit par une perte d’un siège sur cinq (36 en 2007, soit 12 de moins qu’en 2003).


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    Voici quelques réflexions additionnelles avant d’aller au pieu:

    • En regardant les variations entre 2003 et 2007 d’un point de vue macro, on peut constater que les mouvements d’appuis les plus importants ont été chez les libéraux (à la baisse) et à l’ADQ (à la hausse).
    • On peut observer une forme d’effet de miroir entre le PLQ et l’ADQ d’une part et le PQ, les Verts et QS d’autre part (on parle ici de transferts nets et cela ne signifie pas nécessairement, par exemple, que tous les gains de l’ADQ ont été faits aux dépens du PLQ).
    • Le taux de participation étant resté le même entre 2003 et 2007, par rapport à 1998, la clé de l’analyse des performances respectives des principaux partis se retrouve peut-être en partie chez ceux qui, vraisemblablement, s’abstiennent de voter depuis deux élections.
    • L’opinion publique québécoise est très volatile depuis 2002 et rien n’indique que le portrait que l’on retrouve ce soir se répètera dans les sondages d’ici six mois ou un an (ce n’est pas impossible, mais ce n’est pas certain).





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    À lire ce matin dans La Presse: Denis Lessard présente les travaux de Mme Claire Durand, professeure au département de sociologie à l’Université de Montréal, sur les sondages électoraux. Mme Durand a d’ailleurs établi, sur la base des résultats de 2003 par circonscription, une liste des «victoires» attendues pour chaque parti le 26 mars prochain, liste que vous pouvez consulter sur le dépôt public de données de Mme Durand (cliquez ici).

    Le mardi 20 mars 2007

    ANALYSE

    La sondeuse de sondages

    Denis Lessard
    La Presse

    Tout le monde semble convaincu qu’une faible participation aux élections du 26 mars sera nécessairement une mauvaise nouvelle pour le Parti québécois. On tient aussi pour acquis, sans nuances, le nombre des sièges obtenus en 2003.

    «Ces mythes m’énervent», lance Claire Durand qui, depuis des années à l’Université de Montréal, «sonde les sondages». De son oeil de «méthodologue», elle vérifie si les enquêtes d’opinion dont les médias font leurs choux gras en période électorale sont faites selon les règles de l’art.

    Pour terrasser quelques impressions reçues, la chercheuse a pris le temps de refaire ces fameuses listes que les organisateurs des partis gardent précieusement dans leur poche. Ils ne montrent jamais ces palmarès des circonscriptions - elles décourageraient bien des aspirants candidats.

    Les victoires, comme les défaites, sont courtes bien souvent. Cette circonscription peinte en bleu en 2003, devrait être plus foncée, et cette autre, un gain libéral, mériterait d’être rose plutôt que rouge.

    Car c’est une chose d’établir le pourcentage que pourrait obtenir un parti dans l’urne le soir des élections; c’en est une autre de prédire comment ce chiffre se distribuera dans les circonscriptions.

    C’est d’ailleurs pourquoi les sondeurs ont toujours rappelé que le PLQ avait besoin d’une demi-douzaine de points d’avance, pour l’emporter - une partie importante de ses partisans sont concentrés dans l’ouest de Montréal.

    Pour chacun des trois principaux partis, Mme Durand a établi, circonscription par circonscription, l’ordre des «victoires» attendues le soir du 26, sur la base du vote exprimé en 2003 - la liste que les apparatchiks gardent dans leur petite poche.

    Bien sûr, des courses à trois peuvent toujours brouiller les cartes. La montée de l’ADQ dans une circonscription péquiste peut, tout à coup, ouvrir la voie à un élu libéral. C’est ainsi que les libéraux soutiennent avoir des chances dans Nicolet ou dans Berthier. Dans Roberval ou Lévis, les libéraux ont été élus en 2003 grâce à une bonne performance de l’ADQ.

    Premier constat, les libéraux peuvent compter sur plus de 35 circonscriptions où, en 2003, ils ont gagné avec une avance d’au moins 20 % des voix sur leur plus proche adversaire, montre le manuel Durand.

    Les victoires du PQ sont moins fortes. Dans 25 des 45 circonscriptions les plus péquistes, il y a quatre ans, le gagnant avait moins de 10 % d’avance sur son plus proche adversaire.

    L’ADQ, de son côté, est habituée aux courtes victoires, et plus encore aux défaites de justesse. En 2003, sur cinq élus, l’ADQ a gagné par plus de 10 % des voix seulement une fois. C’était dans Rivière-du-Loup grâce à Mario Dumont.

    Comme tous les sondages montrent que l’ADQ aura plus de voix qu’en 2003 - elle avait alors recueilli 18 % des suffrages - la liste de Mme Durand montre très nettement là où l’ADQ a le plus de chances. C’était prévisible, la région de Québec s’y retrouve au complet. Mais en descendant la liste, on retrouve aussi Mirabel, René-Lévesque, Arthabaska, Saint-Maurice, Berthier, Rouyn-Noranda, Frontenac, Maskinongé.

    Petits calculs intéressants : si l’ADQ parvient à faire élire ses candidats dans les 20 circonscriptions où elle a eu ses meilleurs scores en 2003, on risque de voir un gouvernement libéral minoritaire -12 de ces 20 circonscriptions appartiennent actuellement au PLQ, qui comptait 72 sièges lors de la dissolution de la Chambre.

    Pour Claire Durand, quand on regarde qui l’a emporté de justesse en 2003, «on a l’impression qu’il y a une quarantaine de circonscriptions où les libéraux n’ont pas trop à s’inquiéter. Sauf dans la région de Québec, rouge en 2003, où l’on retrouve 14 des 20 «meilleurs comtés» adéquistes.

    En revanche, partout ailleurs, les péquistes et les adéquistes sont, dans bien des cas, à se battre pour les mêmes sièges. «En 1973, le PQ et l’Union nationale étaient souvent dans les mêmes circonscriptions et Bourassa était passé entre les deux», se souvient-elle.

    La faiblesse du PLQ chez les francophones est certes un élément défavorable, mais en 2003, cela ne l’a pas empêché de l’emporter. Il faut dire que Jean Charest avait manifestement remporté le débat télévisé, ce qui est loin d’être le cas cette année.

    La théorie qui veut que plus la participation est faible plus le PQ est en difficulté, est un autre «mythe», selon la spécialiste. En apparence, cela semble pourtant évident. Les libéraux ont toujours grosso modo 1,7 million de votes dans les urnes depuis 1989. Ce score s’est vérifié en 1989, 1994, 1998 et 2003.

    C’est le suffrage péquiste qui varie. Quand le PQ l’emporte, c’est qu’il a autant ou presque autant de voix que le PLQ. Quand il perd, c’est qu’il lui manque entre 400 000 et 500 000 voix le soir du vote, ce qui entraîne la participation à la baisse. L’ADQ, pour sa part, a augmenté à chaque scrutin de 200 000 voix son appui populaire.

    Mais quand on scrute la participation circonscription par circonscription, on constate que c’est là où la participation a été la plus forte que le PQ a, plus souvent qu’à son tour, mordu la poussière.

    Dans les 10 circonscriptions où on a voté le plus massivement, le PQ a perdu neuf fois. Et la tendance se confirme dans les 20 circonscriptions qui suivent au palmarès de la participation.

    Inversement, dans les 30 endroits où la participation a été la plus faible, en 2003, le PQ a perdu un seul siège, passant de huit à sept.

    Pour obtenir le palmarès Durand:www.webdepot.umontreal.ca/Usagers/durandc/MonDepotPublic/electionQc2007


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    D’abord, dans Le Devoir (accès réservé aux abonnés), la chroniqueuse Chantal Hébert résume pour le lectorat québécois l’histoire politique de l’Ontario des 30 dernières années. Où est l’intérêt, demandez-vous? L’intérêt est dans la dynamique tripartite qui prévaut généralement dans la province voisine depuis les années 70 et qui a généré plusieurs gouvernement minoritaires (les conservateurs sous Bill Davis), un gouvernement minoritaire remplacé par l’opposition officielle avec l’appui du 3e parti (le gouvernement conservateur de Frank Miller remplacé par les libéraux de David Peterson en 1985), 2 partis qui forment une alliance parlementaire (les libéraux et le NPD entre 1985 et 1987), un parti qui remporte une majorité à la surprise générale (le NPD en 1990) et 3 partis qui prennent le pouvoir en trois élections successives (Libéraux en 1987, NPD en 1990 et conservateurs en 1995).

    Ensuite, dans La Presse, le journaliste Mario Girard traite du comportement électoral des groupes ethnoculturels au Québec. Bien que cette question ne soit pas à l’avant-scène de la recherche en science politique au Québec, certains chercheurs s’intéressent à la question. Ainsi, le vote des membres des groupes ethnoculturels serait moins monolithique (selon l’expression de Salam Elmenyawi, président du Conseil musulman de Montréal) qu’il ne l’a déjà été. On parle également de la participation des électeurs appartenant aux groupes des minorités visibles au processus électoral, qui serait moins élevée que parmi la majorité (notamment en ce qui a trait à l’inscription sur les listes électorales).


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    Autre analyse d’un universitaire ce matin dans les journaux. Cette fois-ci, c’est Jean-Herman Guay, professeur en science politique à l’Université de Sherbrooke, dans La Presse, qui traite de l’émergence des tiers partis ces dernières années au Québec (parmi lesquels il inclut l’ADQ) ainsi que sur les conséquences de ce phénomène sur le système politique et électoral québécois.

    Le mardi 06 mars 2007

    Le vote antisystème

    Jean-Herman Guay
    L’auteur est politologue à l’Université de Sherbrooke.

    Depuis presqu’un an, sondage après sondage, Québec solidaire récolte au moins 5 % des intentions de vote. La grande enquête menée la semaine dernière par Léger Marketing auprès de plus de 3000 personnes confirme cette situation des derniers mois. Du côté du Parti vert, le phénomène est analogue.

    En gros, un répondant sur 10 boude les équipes de Messieurs Charest, Boisclair et Dumont pour appuyer une nouvelle formation. Le phénomène n’est plus marginal.

    Quand on examine les résultats des deux principales maisons de sondage sur plusieurs années électorales, la tendance s’impose encore plus clairement : l’électorat se fragmente toujours un peu plus. En 1998, les petits partis n’obtenaient pas 1 % des intentions de vote ; en 2003, ils étaient à 3 %; en 2006, c’est 12 % ! Signe des temps : ils ont maintenant des candidats et candidates dans presque toutes les circonscriptions.

    Avec la montée de l’ADQ, depuis 1994, il semble bien que le temps du bipartisme est révolu. Il y a 25 ans, lors de l’élection de 1981, les deux principaux partis avaient récolté 95 % des votes. En 2003, ils ne récoltaient pas 80 % des appuis. Bref, le paysage politique n’est plus ce qu’il était.

    Première conséquence : l’obtention d’une majorité absolue de votes pour un parti, et non d’une simple pluralité, est devenue rarissime. De 1867 à 1966, à l’occasion des 28 premières élections générales québécoises, on a pu voir un parti franchir la barre du 50 % des suffrages dans 22 cas. Aux neuf dernières élections, soit depuis 1970, cette barre n’a été atteinte qu’à deux reprises ! Jusqu’à présent, l’effritement de la majorité des votes n’avait pas eu de conséquence significative sur l’obtention d’une majorité de sièges. Cette fois, le phénomène est tel que l’hypothèse d’un gouvernement minoritaire n’est plus farfelue. Deuxième conséquence : les campagnes électorales sont plus éclatées. Le combat de deux “coqs” - le rouge et le bleu - est remplacé par un jeu où les partis doivent surveiller deux, voire trois concurrents simultanément. C’est particulièrement vrai pour André Boisclair puisqu’il peut perdre sur trois de ses flancs : à gauche avec Québec solidaire, à droite avec l’Action démocratique et sur la thématique environnementale avec les Verts. Avec des coudées moins franches, il est plus difficile de guerroyer contre le principal adversaire, les libéraux. L’interaction des joueurs est alors plus complexe. Dans le cadre d’une telle campagne, pas étonnant que 45 % des gens estiment qu’ils peuvent encore changer d’idée !

    Troisième conséquence : la montée des petits partis - de droite ou de gauche - s’inscrit habituellement dans une contestation plus profonde du système politique. C’est le cas en France, mais aussi au Pays-Bas et au Danemark. “Vote de protestation” et “vote antisystème” sont les termes utilisés pour désigner ce comportement électoral qui consiste à appuyer des partis qui n’ont aucune chance de former le gouvernement ni même, dans certains cas, d’obtenir des sièges. L’expression d’un ras-le-bol devient plus important que le choix des gouvernants. Ce phénomène se combine au cynisme, à la chute du taux de participation, à la brièveté des lunes de miel et au niveau d’insatisfaction élevé à l’endroit des gouvernements.

    Contraction du vote

    Les deux dernières semaines vont cependant être difficiles pour les petits partis. Leur vote risque de se contracter parce que le système exercera son emprise de plusieurs manières. D’abord, n’ayant que fort peu de ressources financières, leur faible visibilité aux abords des rues et des routes et la quasi absence de «spots» publicitaires dans les médias pourraient leur nuire à quelques jours du vote. «Sont-ils dans la course ?» se diront certains.

    Ensuite, et bien que l’on puisse convenir qu’un échange à cinq est laborieux et souvent ennuyant, l’absence de Françoise David et de Scott McKay au débat des chefs du 13 mars, comme des grandes émissions d’affaires publiques, pourrait faire perdre des milliers de votes à ces formations et les ramener dans la marginalité.

    Mais ce qui risque surtout de faire mal aux petits partis, c’est le vote stratégique découlant de la logique du mode de scrutin. Il est à prévoir qu’un certain nombre d’électeurs vont finalement voter pour le Parti québécois, se disant qu’un vote pour Québec solidaire ou les Verts, pourtant plus proches de leurs valeurs personnelles, sera «gaspillé» et risque même de «faire passer» le candidat libéral ou adéquiste dans leur circonscription. Craignant que leur vote ne favorise des candidats dont le programme est aux antipodes de leurs convictions, ils vont mettre de côté leur premier choix, et se rabattre sur le péquiste, pas si loin de leur position politique ! Méchant dilemme.

    Combien coûteront ces effets de système aux Verts et à Québec solidaire ? Impossible de le prédire. Le niveau d’appui dans les sondages nous amène cependant à croire que toute variation en deçà de 10 % sera essentiellement attribuable au système. Pas étonnant qu’ils veuillent le changer !


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    Sondage Léger Marketing de fin-février 2007

    Les résultats du premier sondage réalisé pendant la campagne électorale, celui de Léger Marketing, ont été dévoilés ce matin dans Le Devoir. Après répartition des indécis, les intentions de vote seraient les suivantes (les variations indiquées sont celles par rapport au précédent sondage Léger Marketing au début de février):

    • LIB: 37% (+1)
    • PQ: 28% (-3)
    • ADQ: 24% (+3)
    • QS: 6% (+1)
    • VRT: 5% (+0)
    • Autres: 0% (-2)

    Avant répartition des 8% d’indécis, les résultats étaient les suivants: LIB 34%, PQ 26%, ADQ 22%, QS 6% et VRT 5%.

    Par ailleurs, les autres faits saillants du sondage sont les suivants:

    • les luttes à trois s’annoncent de plus en plus nombreuses: la répartition des voix parmi les électeurs francophones est la suivante: PQ 32 %, LIB 30 % et ADQ 25 %;
    • le climat demeure très volatile: 45 % des répondants affirment qu’ils pourraient changer d’idée au cours de la campagne électorale (54 % indiquent que leur choix est définitif);
    • qui formera le prochain gouvernement?: LIB 61%, PQ 24%, ADQ 6%, VRT 1% et QS 0%;
    • principales motivations pour voter PQ: l’appui à la souveraineté (35 %) et l’opposition aux libéraux (28 %).
    • principales motivations pour voter libéral: l’opposition à la souveraineté (28 %), et le programme électoral du Parti (18 %).
    • principales motivations pour voter ADQ: le programme électoral du Parti (28 %) et le chef du Parti (27 %)
    • appui souverainiste: 44% des répondants appuient la souveraineté (on peut donc déduire que 56% sont contre).

    Le communiqué de Léger Marketing présentant les résultats complets devrait être disponible d’ici la fin de la journée. Nous ajouterons l’hyperlien d’ici là. (MISE À JOUR (26 février): le rapport est ici)

    Le sondage téléphonique a été réalisé du 21 au 24 février 2007 auprès de 1000 répondants québécois âgés de 18 ans et plus. La marge d’erreur est de 3,1%, 19 fois sur 20.

    MISE À JOUR (26 février): autre donnée qui n’a pas été reprise dans Le Devoir:

    Tableau 4 – LE DEUXIÈME CHOIX DES ÉLECTEURS

    Question : Si vous deviez faire un DEUXIÈME CHOIX, pour lequel des partis suivants voteriez-vous, serait-ce pour … ?

      Total n=1 000
    … L’Action démocratique de Mario Dumont 29%
    … Le Parti Québécois d’André Boisclair 19%
    … Le Parti vert de Scott McKay 16%
    … Le Parti libéral de Jean Charest 13%
    … Le parti Québec solidaire de Françoise David 10%
    Autres 1%
    Ne voterait pas/Annulerait 5%
    Ne sait pas 3%
    Refus 5%

    Autrement dit, il y a encore du potentiel de croissance pour l’Action démocratique du Québec, moins pour le Parti québécois et encore moins pour le Parti libéral du Québec. Reste à savoir si un des partis en lice profitera de ce potentiel, et si oui, au détriment de qui.


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