Le Journal de Montréal a dévoilé ce matin la deuxième partie d’un sondage réalisé la semaine dernière sur la situation politique au Québec (la première partie, portant sur l’image des politiciens, ayant été dévoilée hier). Après répartition des indécis, les intentions de vote de la population québécoise seraient les suivantes (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage de Léger Marketing de juin 2007):
- PQ: 34% (+2)
- ADQ: 30% (-1)
- LIB: 28% (=)
- VRT: 4% (-1)
- QS: 2% (-2)
- Autres: 2% (+2)
Voici d’autres données intéressantes tirées du sondage:
- Parmi l’électorat francophone, le Parti québécois obtient 39% des intentions de vote, l’Action démocratique du Québec 34% et le Parti libéral du Québec 20%.
- 33% des répondants sont d’avis que Pauline Marois ferait la meilleure première ministre du Québec, 23% optent pour Mario Dumont et 19% penchent pour Jean Charest. Françoise David et Scott McKay ferment la marche avec 3% et 1% respectivement.
- 63% des répondants se disent insatisfaits du gouvernement de Jean Charest. 32% affirment être satisfaits.
- 46% des répondants favorisent un “gouvernement minoritaire”, tandis que 38% préfèrent un “gouvernement majoritaire”.
- S’agissant du chef de l’Action démocratique du Québec, Mario Dumont, et de son parti, les répondants semblent avoir une opinion mitigée à leur endroit. Nous avions vu hier que 68% des répondants avaient une opinion favorable à l’endroit de Mario Dumont et pourtant, 53% des répondants ne croient pas qu’il a la compétence pour être premier ministre (34% jugent le contraire) et 63% pensent que l’équipe de l’ADQ n’a pas l’expérience et les compétences pour diriger le Québec (19% croient le contraire). Malgré tout, 44% des gens interrogés croient que Mario Dumont sera un jour premier ministre du Québec (40% ne le croient pas) et 37% le souhaitent (45% ne le souhaitent pas).
- Pour ce qui est du chef du Parti libéral du Québec, Jean Charest, 33% des répondants souhaitent le voir demeurer à la tête du parti et 48% souhaitent qu’il quitte.
La Presse canadienne a également écrit un article sur la sortie de ce sondage. L’article est disponible ici.
Le sondage téléphonique a été réalisé du 5 au 8 septembre 2007 auprès de 1 472 répondants. La marge d’erreur est de 2,6%, 19 fois sur 20. Les données finales ont été pondérées selon le sexe et l’âge de façon à être représentatives de la population selon les dernières données de Statistique Canada. Le rapport d’analyse de Léger Marketing est disponible ici.
Tags: ADQ, intentions de vote, Jean Charest, Léger Marketing, Mario Dumont, Pauline Marois, PLQ, popularité des chefs, PQ, PVQ, QS, satisfaction envers le gouvernement, sondages
((MISE À JOUR: 11 septembre 2007, 23h) Après publication ce matin du rapport d’analyse (format pdf) du sondage Léger Marketing sur la rentrée politique, nous avons mis à jour ce billet afin d’inclure les réponses pour les 65 politiciens mentionnés dans la section sur l’image des politiciens. Et nous devons vous faire une confidence: nous avons la prétention d’avoir une certaine connaissance du milieu politique et malgré cela, nous serions incapables de donner une opinion favorable ou défavorable sur la totalité des 65 personnalités politiques nommées dans le sondage. Alors, imaginez lorsqu’on pose la question à un individu qui, pour toutes sortes de bonnes ou de mauvaises raisons, n’a ni le temps, ni l’intérêt pour s’informer sur la vie politique, les protagonistes et les enjeux… Tout le monde a une opinion sur le gouvernement, les partis politiques ou leurs chefs, mais est-ce que tout le monde a vraiment une opinion sur un quelconque maire, un backbencher fédéral ou un ministre qui n’est pas sous les feux de la rampe? Le nombre effarant de politiciens pour lesquels l’option majoritaire est “ne connaît pas” est assez révélateur à cet égard.
Un autre danger avec ce genre de questionnaire est justement sa longueur: lorsqu’on demande à une personne d’exprimer son opinion sur 65 individus, les risques sont grands que vers la fin, entre le souper à préparer, les devoirs (scolaires, conjugaux et autres), la tondeuse et la soirée de bridge, on donne la première réponse qui passe par la tête sans trop réfléchir. Et ce “sans trop réfléchir” devient parfois “j’en connais aucun d’la gang” ou bien “parti X=opinion défavorable”. Rendus là, ce n’est plus l’individu qu’on évalue, mais sa notoriété et son appartenance politique.
Bref, demander une opinion favorable ou défavorable sur un chef de parti, un ministre important, un candidat-vedette ou le maire d’une grande ville demeure pertinent, mais à force de questionner les gens là-dessus en “batch” de 65 politiciens, on finit par perdre de l’impact et de la pertinence.)
Léger Marketing a réalisé la semaine dernière un sondage, dévoilé hier au réseau TVA et ce matin dans Le Journal de Montréal et The Gazette portant sur l’image des politiciens. Plus précisément, l’étude consistait à demander aux répondants s’ils ont une opinion favorable ou défavorable envers un certain nombre d’hommes et de femmes politiques
Voici les résultats partiels à la lecture des articles sur ce sondage dans Le Journal de Montréal et dans la Presse canadienne.
Opinion favorable | Opinion défavorable | Ne connaît pas | |
---|---|---|---|
1. Mario Dumont (ADQ) | 68,0 | 30,0 | 2,0 |
2. Pauline Marois (PQ) | 60,0 | 33,0 | 4,0 |
3. Gilles Duceppe (fédéral) | 59,0 | 37,0 | 5,0 |
4. Philippe Couillard (LIB) | 57,0 | 31,0 | 12,0 |
5. Pierre Curzi (PQ) | 54,0 | 19,0 | 26,0 |
6. Gérald Tremblay (municipal) | 53,0 | 24,0 | 23,0 |
7. Louise Harel (PQ) | 52,0 | 25,0 | 24,0 |
8. Liza Frulla (fédéral) | 52,0 | 29,0 | 19,0 |
9. Jack Layton (fédéral) | 51,0 | 18,0 | 31,0 |
10. François Legault (PQ) | 50,0 | 22,0 | 27,0 |
11. Thomas Mulcair (fédéral) | 47,0 | 14,0 | 38,0 |
12. Louise Beaudoin (PQ) | 47,0 | 24,0 | 29,0 |
13. Stephen Harper (fédéral) | 47,0 | 51,0 | 3,0 |
14. Justin Trudeau (fédéral) | 46,0 | 39,0 | 15,0 |
15. André Boisclair (PQ) | 45,0 | 49,0 | 6,0 |
16. Marguerite Blais (LIB) | 39,0 | 15,0 | 45,0 |
17. Pierre Paradis (LIB) | 38,0 | 20,0 | 42,0 |
18. Jean Charest (LIB) | 38,0 | 60,0 | 2,0 |
19. Yves Séguin (LIB) | 37,0 | 11,0 | 51,0 |
20. Bernard Drainville (PQ) | 37,0 | 16,0 | 46,0 |
21. Lucienne Robillard (fédéral) | 35,0 | 29,0 | 36,0 |
22. Stéphane Dion (fédéral) | 35,0 | 58,0 | 6,0 |
23. Maka Kotto (fédéral) | 34,0 | 11,0 | 56,0 |
24. Joseph Facal (PQ) | 34,0 | 18,0 | 48,0 |
25. Line Beauchamp (LIB) | 34,0 | 19,0 | 47,0 |
26. Christine St-Pierre (LIB) | 33,0 | 10,0 | 57,0 |
27. Josée Verner (fédéral) | 33,0 | 19,0 | 49,0 |
28. Françoise David (QS) | 33,0 | 25,0 | 42,0 |
29. François Gendron (PQ) | 31,0 | 12,0 | 57,0 |
30. Monique Jérôme-Forget (LIB) | 30,0 | 32,0 | 38,0 |
31. Maxime Bernier (fédéral) | 29,0 | 12,0 | 59,0 |
32. Claude Béchard (LIB) | 29,0 | 22,0 | 49,0 |
33. Denis Coderre (fédéral) | 29,0 | 41,0 | 30,0 |
34. André Arthur (fédéral) | 27,0 | 51,0 | 22,0 |
35. Nathalie Normandeau (LIB) | 26,0 | 11,0 | 63,0 |
36. Scott McKay (VRT) | 25,0 | 14,0 | 61,0 |
37. Jean-Marc Fournier (LIB) | 25,0 | 20,0 | 55,0 |
38. Gilles Vaillancourt (municipal) | 24,0 | 15,0 | 61,0 |
39. Raymond Bachand (LIB) | 23,0 | 15,0 | 62,0 |
40. Jean-Pierre Blackburn (fédéral) | 22,0 | 16,0 | 62,0 |
41. Monique Gagnon-Tremblay (LIB) | 22,0 | 18,0 | 59,0 |
42. Marie Grégoire (ADQ) | 20,0 | 9,0 | 71,0 |
43. Gilles Taillon (ADQ) | 20,0 | 14,0 | 65,0 |
44. Michael Fortier (fédéral) | 20,0 | 14,0 | 66,0 |
45. Amir Khadir (QS) | 20,0 | 18,0 | 62,0 |
46. Sam Hamad (LIB) | 18,0 | 17,0 | 65,0 |
47. Pierre Paquette (fédéral) | 17,0 | 8,0 | 75,0 |
48. Lawrence Cannon (fédéral) | 17,0 | 15,0 | 69,0 |
49. Jacques Dupuis (LIB) | 17,0 | 17,0 | 66,0 |
50. Michelle Courchesne (LIB) | 17,0 | 18,0 | 65,0 |
51. Julie Boulet (LIB) | 15,0 | 17,0 | 68,0 |
52. Benoît Pelletier (LIB) | 14,0 | 13,0 | 73,0 |
53. Jean Tremblay (municipal) | 11,0 | 9,0 | 81,0 |
54. Sébastien Proulx (ADQ) | 9,0 | 7,0 | 85,0 |
55. Yolande James (LIB) | 9,0 | 8,0 | 83,0 |
56. Linda Lapointe (ADQ) | 9,0 | 8,0 | 83,0 |
57. David Whissell (LIB) | 9,0 | 9,0 | 82,0 |
58. Laurent Lessard (LIB) | 8,0 | 8,0 | 84,0 |
59. Jean Perreault (municipal) | 7,0 | 6,0 | 87,0 |
60. Pierre Gingras (ADQ) | 7,0 | 8,0 | 85,0 |
61. Claude Gladu (municipal) | 7,0 | 8,0 | 84,0 |
62. Sylvie Roy (ADQ) | 6,0 | 5,0 | 88,0 |
63. Éric Caire (ADQ) | 6,0 | 6,0 | 88,0 |
64. Pablo Rodriguez (fédéral) | 6,0 | 8,0 | 85,0 |
65. Bernard Bigras (fédéral) | 5,0 | 7,0 | 88,0 |
Le sondage téléphonique a été réalisé du 5 au 8 septembre 2007 auprès de 1 472 répondants. La marge d’erreur est de 2,6%, 19 fois sur 20. Les données finales ont été pondérées selon le sexe et l’âge de façon à être représentatives de la population selon les dernières données de Statistique Canada.
Tags: Amir Khadir, André Arthur, André Boisclair, Éric Caire, Benoît Pelletier, Bernard Bigras, Bernard Drainville, Christine St-Pierre, Claude Béchard, Claude Gladu, David Whissell, Denis Coderre, François Gendron, François Legault, Françoise David, Gérald Tremblay, Gilles Duceppe, Gilles Taillon, Gilles Vaillancourt, Jack Layton, Jacques Dupuis, Jean Charest, Jean Perreault, Jean Tremblay, Jean-Marc Fournier, Jean-Pierre Blackburn, Josée Verner, Joseph Facal, Julie Boulet, Justin Trudeau, Laurent Lessard, Lawrence Cannon, Léger Marketing, Linda Lapointe, Line Beauchamp, Liza Frulla, Louise Beaudoin, Louise Harel, Lucienne Robillard, Maka Kotto, Marguerite Blais, Marie Grégoire, Mario Dumont, Maxime Bernier, Michael Fortier, Michelle Courchesne, Monique Gagnon-Tremblay, Monique Jérôme-Forget, Nathalie Normandeau, Pablo Rodriguez, Pauline Marois, Philippe Couillard, Pierre Curzi, Pierre Gingras, Pierre Paquette, Pierre Paradis, popularité des chefs, Raymond Bachand, Sam Hamad, Sébastien Proulx, Scott McKay, sondages, Stéphane Dion, Stephen Harper, Sylvie Roy, Thomas J. Mulcair, Yolande James, Yves Séguin
(Mise à jour (4 septembre 2007): Léger Marketing a publié ce matin sur son site web le rapport d’analyse (format pdf) du sondage dont il est question dans cet article. Le texte a donc été réédité en conséquence.)
Le journal de Québec publie dans son édition de samedi les résultats d’un sondage Léger Marketing portant sur la présente élection partielle dans la circonscription de Charlevoix (la Presse canadienne en parle également). Étant donné que les informations de ces deux articles ne sont pas complètes et que le rapport d’analyse n’est pas disponible sur le site de Léger Marketing, il n’est pas impossible que nous rééditions cet article.
D’abord, un petit avertissement: 400 répondants pour un sondage, c’est peu. Ça donne une marge d’erreur de près de 5% (4,9 pour être plus précis), alors ça demande des écarts assez importants entre les différents choix de réponse pour que les résultats soient significatifs. Sauf que CROP avait fait 21 sondages de circonscription avec environ 400 répondants par comté la veille de la dernière élection générale, et la firme a mis l’éventuel gagnant en avance 18 fois sur 21 (plus une fois où l’éventuel gagnant était à égalité). Donc, des résultats à interpréter avec prudence sans nécessairement les rejeter d’emblée du revers de la main.
Ensuite, ce qui vous intéressera surement le plus, les intentions de vote lors de l’élection partielle:
- Pauline Marois (PQ): 47%
- Conrad Harvey (ADQ): 32%
MàJ: Autres choix de réponse ci-dessous:
- Candidat d’un autre parti: 8%
- Ne voterait pas/annulerait: 4%
- Refus de répondre: 9%
Si nos notions d’arithmétique sont toujours à jour, ça donne 79%, mais les deux articles ne précisent pas en quoi consistent les 21% restants. Des indécis? Des partisans du Parti vert? Ont-ils seulement l’intention de voter?
Autres infos:
- Parmi l’ensemble des répondants, 33% affirment qu’ils pourraient changer d’idée d’ici au scrutin et 65% qualifient leur choix de “définitif”, 79% des partisans de l’ADQ ont fait un choix définitif (21% pourraient changer d’idée) et 67% des partisans du PQ ont également fait un choix définitif (33% pourraient changer d’idée). Si on se fie aux sondages de la dernière campagne électorale, notamment le CROP du 10 mars 2007 (de 45 à 58% des répondants croyaient “ne pas changer d’avis”, selon le parti) et le Léger Marketing du 1er mars (52% qualifiaient leur choix de “définitif”; voir le rapport d’analyse en pdf), le vote semble plus “définitif” lors de cette élection partielle.
-
65% des répondants accordent peu d’importance à l’origine charlevoisienne du candidat
(pas de chiffres pour ceux qui y accordent de l’importance)tandis que 33% jugent cela “important”. -
75% des répondants croient que le fait de se retrouver avec un chef de parti comme député constitue d’un avantage
(pas d’infos sur ceux qui pensent le contraire), 14% croient que c’est un désavantage et 11% ne savent pas. - 59 % approuvent la décision de l’ADQ de présenter un candidat contre Pauline Marois
(pas d’infos sur ceux qui désapprouvent cette décision), 34% désapprouvent cette décision. -
Pour ceux qui se demandent ce que feront les électeurs libéraux dans Charlevoix le 24 septembre, Léger Marketing s’y intéresse également: 36% des supporteurs du Parti libéral du Québec ont l’intention de voter pour le Parti québécois le 24 septembre, tandis que 32% optent pour l’Action démocratique
(pas d’infos sur les autres 32%, ni sur ce que sont exactement les “libéraux”, ceux qui appuient le Parti libéral en ce moment ou ceux qui ont appuyé le parti le 26 mars dernier? Ça peut sembler anodin, mais ça peut aussi faire la différence), 18% voteraient pour un autre candidat 6% ne voteraient pas ou annuleraient leur vote et 8% ne savent pas. Les “électeurs libéraux” dont il est question dans le sondage sont ceux qui ont voté pour Jean-Guy Bouchard le 26 mars dernier, mais avec un sous-échantillon de 60 répondants, ça donne une marge d’erreur extrêmement élevée.
Le sondage téléphonique a été réalisé les 29 et 30 août auprès de 400 répondants de la circonscription électorale de Charlevoix. La marge d’erreur est de 4,9%, 19 fois sur 20. Les données finales ont été pondérées selon le sexe et l’âge de façon à être représentatives de la population de la circonscription électorale de Charlevoix, selon les dernières données de Statistique Canada.
Tags: ADQ, élection partielle, Charlevoix, Conrad Harvey, intentions de vote, Jean-Guy Bouchard, Léger Marketing, Pauline Marois, PLQ, PQ, sondages
Pour ceux que les sondages intéressent, nous avons ajouté aujourd’hui dans la section sondages de QuébecPolitique.com les résultats des questions de sondages portant sur la popularité des différents chefs de partis (”quel chef ferait le meilleur premier ministre?”, “quel chef est le plus apte à gouverner?”, etc.), tant chez Léger Marketing que chez CROP.
Pour l’instant, nous n’affichons que les résultats depuis l’élection générale du 26 mars dernier, mais nous seront probablement bientôt en mesure de remonter jusqu’en 2003.
Tags: CROP, Léger Marketing, popularité des chefs, QuébecPolitique.com, sondages
Comparons les sondages
L’avantage lorsqu’on a deux sondages publiés le même jour, c’est qu’on peut comparer les résultats lorsque des questions portent sur des sujets similaires.
Confiance à l’endroit des chefs
Léger Marketing: Entre Jean Charest, Mario Dumont et Pauline Marois, en qui avez-vous le plus confiance pour…? | |||||
---|---|---|---|---|---|
Jean Charest (LIB) | Mario Dumont (ADQ) | Pauline Marois (PQ) | Aucun | Indécis | |
le développement économique et l’emploi? | 25,0 | 33,0 | 32,0 | 5,0 | 5,0 |
l’amélioration du système de santé? | 22,0 | 32,0 | 31,0 | 9,0 | 6,0 |
l’éducation? | 19,0 | 34,0 | 37,0 | 5,0 | 5,0 |
l’environnement? | 19,0 | 35,0 | 31,0 | 8,0 | 7,0 |
la gestion des finances publiques? | 25,0 | 29,0 | 35,0 | 6,0 | 5,0 |
la défense des intérêts du Québec? | 23,0 | 26,0 | 44,0 | 4,0 | 3,0 |
CROP: Lequel des leaders politiques suivants - Jean Charest, Mario Dumont, Pauline Marois… | |||||
---|---|---|---|---|---|
Jean Charest (LIB) | Mario Dumont (ADQ) | Pauline Marois (PQ) | Aucun | Indécis | |
propose le plus de nouvelles idées pour l’avenir du Québec? | 11,0 | 52,0 | 15,0 | 8,0 | 13,0 |
vous semble le plus préoccupé par le fardeau fiscal des Québécois? | 26,0 | 37,0 | 15,0 | 6,0 | 16,0 |
permettrait au Québec de faire face avec succès à l’enjeu des changements climatiques? | 20,0 | 27,0 | 20,0 | 11,0 | 22,0 |
permettrait au Québec de résoudre la crise dans le milieu de la santé? | 18,0 | 27,0 | 25,0 | 15,0 | 15,0 |
vous semble le plus sensible aux problèmes des familles? | 14,0 | 51,0 | 21,0 | 3,0 | 11,0 |
Note: Nous avons volontairement omis certaines sous-questions du sondage CROP qui ne traitent pas des perceptions des répondants sur des dossiers de fond, du genre “lequel vous inspire le plus confiance” ou “lequel voudriez-vous avoir comme ami”.
Meilleur premier ministre
Léger: Selon-vous, laquelle des personnalités politiques suivantes ferait le meilleur Premier ministre du Québec? Serait-ce…? | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Jean Charest (LIB) | Mario Dumont (ADQ) | Pauline Marois (PQ) | Scott McKay (VRT) | Françoise David (QS) | Aucun | Indécis | |
23,0 | 26,0 | 37,0 | 3,0 | 1,0 | 5,0 | 5,0 |
CROP: Lequel des leaders politiques suivants - Jean Charest, Mario Dumont, Pauline Marois - ferait le meilleur premier ministre du Québec? | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Jean Charest (LIB) | Mario Dumont (ADQ) | Pauline Marois (PQ) | Scott McKay (VRT) | Françoise David (QS) | Aucun | Indécis | |
21,0 | 31,0 | 32,0 | 7,0 | 8,0 |
Note: Scott McKay et Françoise David ne figurent pas dans le choix de réponses proposé dans le sondage CROP.
Souveraineté
Léger: Si un référendum avait lieu aujourd’hui sur la souveraineté du Québec, voteriez-vous POUR ou CONTRE la souveraineté du Québec ? | ||
---|---|---|
Pour | Contre | |
42,0 | 58,0 |
CROP: Si un référendum avait lieu aujourd’hui vous demandant si vous voulez que le Québec devienne un pays souverain, voteriez-vous Oui ou voteriez-vous Non? | ||
---|---|---|
Oui | Non | |
32,0 | 68,0 |
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Après le sondage CROP publié ce matin dans La Presse, un autre sondage, celui-là réalisé par Léger Marketing et publié dans les pages du Journal de Montréal, tend à démontrer que les principaux partis sont dans une situation d’égalité statistique. Ainsi, après répartition des indécis, les intentions de vote de la population québécoise seraient les suivantes (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage de Léger Marketing de mai 2007):
- PQ: 32% (+2)
- ADQ: 31% (-2)
- LIB: 28% (=)
- VRT: 5% (+1)
- QS: 4% (=)
- Autres: 0% (-1)
Malheureusement, les résultats avant répartition des indécis ne sont pas disponibles.
Voici d’autres données intéressantes tirées du sondage:
- 37% des répondants sont d’avis que Pauline Marois ferait la meilleure première ministre du Québec, 26% optent pour Mario Dumont et 23% penchent pour Jean Charest. Françoise David et Scott McKay ferment tous deux la marche avec 3% et 1% respectivement.
- Si un éventuel sur la souveraineté (sans offre de partenariat) avait lieu ces jours-ci, 42% des répondants voteraient pour et voteraient 58% contre.
- Léger Marketing sonde également les répondants sur leur niveau de confiance envers les chefs des principaux partis concernant certains dossiers sectoriels. Nous y reviendrons.
Le sondage Léger Marketing a été réalisé par téléphone du 20 au 24 juin 2007 auprès de 1 000 québécois. La marge d’erreur est de +/- 3,1%, 19 fois sur 20. Les données finales ont été pondérées selon le sexe, l’âge, la langue maternelle et la région, de façon à être représentatives de la population du Québec, selon les dernières données de Statistique Canada. Le rapport d’analyse de Léger Marketing peut être consulté ici (fichier pdf).
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L’expérience est une lanterne que l’on porte dans le dos et qui n’éclaire que le chemin parcouru
C’est maintenant un classique: après chaque élection générale, les sondeurs se lancent en pleine introspection afin de trouver pourquoi le scrutin ne se déroule pas comme ils l’avaient prévu. Ce matin dans La Presse (pas de lien disponible), Claire Durand, professeure au département de sociologie à l’Université de Montréal, dévoile les résultats d’une étude réalisée en collaboration avec CROP afin de tenter d’expliquer les raisons pour lesquelles le vote de l’ADQ avait été sous-estimé par les sondeurs à la veille de l’élection générale du 26 mars dernier.
Mais d’abord, une petite mise en contexte s’impose: le texte de Mme Durand porte spécifiquement sur le sondage CROP paru deux jours avant le scrutin, soit le 24 mars. Or, trois autres sondages étaient parus le même jour.
Sondage | LIB | ADQ | PQ | VRT | QS | Aut. | Écart total* | Écart total** |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Résultats du scrutin (arrondi à l’unité près) | 33 | 31 | 28 | 4 | 4 | 0 | ||
Angus Reid Strategies (sondage par Internet, réalisé du 22 au 23 mars, N=838, ME=3,5%) | 30 | 31 | 27 | 7 | 5 | 0 | 4 | 6 |
CROP (sondage téléphonique, réalisé du 15 au 22 mars, N=1053, ME 3,1%) | 34 | 25 | 28 | 8 | 5 | 0 | 7 | 10 |
Léger Marketing (sondage téléphonique, réalisé du 19 au 23 mars, N=1000, ME=3,1%) | 35 | 26 | 29 | 5 | 4 | 1 | 8 | 10 |
The Strategic Counsel (sondage téléphonique, réalisé du 21 au 22 mars, N=1000, ME=3,1%) | 30 | 28 | 31 | 6 | 5 | 0 | 9 | 10 |
* Écart total pour les trois principaux partis.
** Écart total pour tous les partis.
Les nombres en caractères gras indiquent les scores “prédits” par les sondeurs dont l’écart par rapport au score “réel” est supérieur à la marge d’erreur. On peut voir qu’Angus Reid Strategies a les résultats qui sont les plus près du vote réel (lui seul met le PQ en troisième place) tandis que CROP et Léger sous-estiment le vote adéquiste selon un écart supérieur à la marge d’erreur. Quand à Strategic Counsel, il n’a aucun écart individuel qui dépasse la marge d’erreur (pour les trois principaux partis, il est “flush” à chaque fois), mais lorsque l’on cumule les écarts, c’est le sondage qui s’avère le moins exact (il allait jusqu’à prédire une première place au PQ).
(Petite parenthèse sur Angus Reid Strategies: c’est une firme basée principalement à Vancouver, fondée par un vieux routier des sondages d’opinion au Canada anglais, Angus Reid, et qui occupe un créneau encore peu occupé au Canada: les panels sur Internet (pour ceux qui sont à l’aise en anglais et qui veulent en savoir plus sur les panels en ligne, il y a un document explicatif (format pdf) ici). Le sondage que cette firme a publié le 24 mars est passé complètement inaperçu au Québec (quand nous disons complètement inaperçu, nous nous incluons là dedans; nous n’en avons pris connaissance que quelques jours après le jour J). Pourtant, ils se vantent d’avoir réalisé le sondage le plus précis lors des dernières élections générales au Québec et au Manitoba (c’était en mai). Fin de la parenthèse)
Selon l’étude postélectorale de Claire Durand, 16% des répondants qui avaient révélé leur choix lors du sondage ont changé d’avis au moment de voter (on parle d’une personne sur six, quand même!). De plus, les “indécis” et les “discrets” se répartissent de la même manière que les autres répondants, ce qui semble confirmer que la répartition “proportionnelle” des indécis lors des sondages serait, dans le contexte actuel, la plus susceptible de donner des bons résultats. Or, en tenant compte des mouvements de dernière minute (rappelons que le sondage CROP a débuté le 15 mars), on revient à l’intérieur de la marge d’erreur. Donc, la principale erreur de CROP est vraisemblablement d’avoir échelonné le sondage sur huit jours. Quand on y pense, c’est énorme sur une campagne électorale de 33 jours.
La grosse conclusion de Mme Durand, c’est que le Québec est divisé en trois et que si les sondeurs se sont trompés, c’est parce que l’électorat est très volatile.
Cela nous rappelle une controverse similaire en 1998 alors que les sondeurs avaient sous-évalué le vote libéral et mis le PQ largement en avance avant l’élection générale du 30 novembre 1998. Après coup, on a découvert que les indécis avaient des caractéristiques proches de l’électorat libéral, que la répartition proportionnelle des indécis n’était pas valide et qu’il fallait plutôt transférer la très grande majorité des indécis au Parti libéral (la fameuse méthode 60-30-10). En 2003, ça a marché mais maintenant, ça ne marche plus et la répartition proportionnelle semble redevenir valide.
Bref, comme le disait si bien Confucius (pour vrai!): « L’expérience est une lanterne que l’on porte dans le dos et qui n’éclaire que le chemin parcouru. »
Vendredi, 08 juin 2007
Que s’est-il passé?
Claire Durand
La PresseL’auteur est professeur titulaire au département de sociologie de l’Université de Montréal
Au moment où tant de politiciens, de militants, de journalistes invoquent les sondages, il est important de se pencher sur les raisons qui pourraient expliquer pourquoi les sondages n’avaient pas bien estimé le vote pour l’Action démocratique du Québec (ADQ) lors des dernières élections, l’écart entre l’intention de vote déclarée et le vote ayant été de 5%.
Deux raisons sont habituellement invoquées lorsque les sondages « se trompent » : Soit les électeurs ont changé d’avis entre le moment où ils ont été interrogés et le jour du scrutin, soit les non-répondants – à la question sur l’intention de vote ou au sondage lui-même – n’avaient pas la même intention de vote que les répondants.
Notre équipe de recherche (John Goyder, de l’Université de Waterloo, et moi-même) a collaboré avec CROP et La Presse au cours des dernières élections pour mener une recherche permettant entre autres de répondre à ces questions.
Dans la semaine qui a suivi l’élection, nous avons effectué un sondage auprès des répondants aux sondages préélectoraux faits par CROP durant la campagne. Plus de 80% des répondants au dernier sondage CROP effectué du 15 au 22 mars, soit de deux à dix jours avant les élections du 26 mars 2007, ont été joints après les élections.
Parmi les 602 personnes qui ont révélé leur vote, un peu plus de 16% n’ont pas voté comme elles avaient dit vouloir le faire. Ces répondants «volatiles» se répartissent comme suit: 4,1% sont passés à I’ADQ, 3,3% au PLQ; 6,9% au PQ et 2,2% à Québec solidaire ou au Parti vert. Qui a perdu dans ces mouvements? Les pertes touchent l’ADQ pour 4,1%, le PLQ pour 3,2% le PQ pour 2,9% et Québec solidaire ou le Parti vert pour 6,0% (ces derniers changements se faisant proportionnellement plus vers le Parti québécois).
Il y a donc eu des mouvements entre les partis durant les derniers jours avant le scrutin mais ceux-ci ont été plus favorables au Parti québécois qu’à l’ADQ et ont nui plus aux deux petits partis qu’aux trois principaux.
Par ailleurs, 7,0% de ceux qui ont révélé leur vote s’étaient dits indécis ou n’avaient pas révélé leur intention de vote au sondage préélectoral. Ils se répartissent sensiblement de la même manière que les autres répondants. Au total, les mouvements provenant des autres partis ou des indécis vers l’ADQ ont donc atteint 6,7% alors qu’ils atteignaient 5% vers le PLQ, 8,9% vers le PQ et 2,7% vers Québec solidaire ou le Parti vert.
Après l’ensemble de ces mouvements, le vote déclaré lors du sondage postélectoral se situe à l’intérieur de la marge d’erreur si on le compare aux résultats du scrutin. L’ADQ se situe à 27,6%, soit à 3,2% de moins que le vote obtenu, et le PLQ à 31,3% (1,8% de moins que le vote). Toutefois, le Parti québécois est maintenant surévalué à 32% (à la limite de la marge d’erreur étant donné le vote de 28,3%). La prise en compte des mouvements déclarés permet donc d’obtenir une estimation du vote à l’intérieur de la marge d’erreur mais, étant donné le peu d’écart entre les partis, elle ne permet toujours pas de bien estimer l’ordre d’arrivée, mettant même le Parti québécois au premier rang.
Il faut donc conclure que c’est en premier lieu la volatilité de l’électorat qui explique l’écart entre le dernier sondage CROP et le vote. Il faut également conclure qu’il n’y a pas eu, du moins en fin de campagne, un mouvement vers l’ADQ nettement. plus fort que vers les autres partis.
Pourquoi changer?
Tous les répondants qui n’indiquaient pas avoir voté comme ils en avaient exprimé l’intention ou qui étaient indécis au départ ont été interrogés sur les raisons de leur choix. La moitié des répondants qui sont passés à l’ADQ justifient leur choix par une simple volonté de changement. Suivent le chef et le programme comme principales explications. Pour ce qui est des mouvements vers le PLQ, ils sont davantage justifiés par le candidat dans la circonscription et par l’importance accordée à l’expérience et à la continuité.
Enfin, les répondants qui sont allés vers le Parti québécois sont les plus nombreux (près de 40%) à ne pas donner de justification à leur changement. Suivent trois raisons qui arrivent à égalité : le fait de se définir comme souverainiste, le candidat dans le comté et le fait d’être contre un ou l’autre des deux autres partis.
Pouvons-nous tirer de ces informations des enseignements pour une éventuelle campagne? Il ressort des éléments présentés – et les derniers sondages publiés semblent le confirmer – que le Québec est en ce moment divisé en trois parties relativement égales et que les mouvements entre les partis politiques sont relativement courants. Ces mouvements ne sont pas nécessairement motivés par des changements fondamentaux dans les opinions et relèvent plutôt d’éléments conjoncturels. Dans une telle situation, l’estimation du transfert des intentions de vote en nombre de circonscriptions relève de la haute voltige.
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Sondage Léger Marketing de mai 2007
Le Devoir a publié ce matin les résultats d’un sondage réalisé par Léger Marketing, le premier à avoir été fait (en partie du moins) depuis la “crise budgétaire” qui secoue le Québec depuis jeudi dernier. Il est également le premier portant spécifiquement sur les intentions de vote (c’est-à-dire sans tester le vote éventuel des électeurs en fonction de plusieurs chefs hypothétiques au Parti québécois) depuis la démission d’André Boisclair comme chef du PQ.
Après répartition des indécis, les intentions de vote de la population québécoise seraient les suivantes (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage de Léger Marketing dévoilé le 1er avril 2007):
- ADQ: 33% (-5)
- PQ: 30% (+8)
- LIB: 28% (-3)
- VRT: 4% (-1)
- QS: 4% (+1)
- Autres: 1% (+1)
Avant répartition des 8% d’indécis (répartition proportionnelle aux intentions de vote), les intentions de vote vont comme suit: ADQ 31%, PQ 27%, LIB 26%, VRT 4%, QS 3% et autres 1%.
Voici d’autres données intéressantes tirées du sondage:
- Le taux de satisfaction à l’endroit du gouvernement, qui avait fait couler beaucoup d’encre durant le premier mandat du gouvernement Charest, continue d’être bas en début de deuxième mandat: 37% des répondants se disent “satisfaits du gouvernement libéral dirigé par Jean Charest” (5% “très” et 32% “plutôt”) et 61% affirment en être “insatisfaits” (dont 29% “très insatisfaits” et 32% qui le sont “plutôt”).
- 38% de l’ensemble des répondants est d’avis que Pauline Marois ferait la meilleure première ministre du Québec, 33% croit plutôt qu’il s’agirait de Mario Dumont et 20% penchent pour Jean Charest. Françoise David et Scott McKay ferment tous deux la marche avec 2% chacun.
- Si un éventuel sur la souveraineté (sans offre de partenariat) avait lieu ces jours-ci, 37% des répondants voteraient pour, 59% contre et 4% ne savent pas ou refusent de répondre.
- S’agissant des événements des derniers jours sur le budget québécois, 31% des répondants se sont dits “satisfaits” dans l’ensemble (41% insatisfaits, 27% ne savent pas) tandis que 27% affirment être “d’accord avec la baisse d’impôt” (70% auraient “souhaité davantage en santé et éducation” et 4% ne savent pas). Par contre, 34% des répondants croient que l’opposition devrait voter contre le budget et provoquer de nouvelles élections générales (56% s’y opposent, 10% sont indécis). Notons que ces questions ont été posées auprès de 839 répondants du 24 au 26 mai et que la marge d’erreur est de +/- 3,4%.
Le sondage Léger Marketing a été réalisé par téléphone du 23 au 26 mai 2007 auprès de 1 001 québécois. La marge d’erreur est de +/- 3,1%, 19 fois sur 20. Les données finales ont été pondérées selon le sexe, l’âge, la langue maternelle et la région, de façon à être représentatives de la population du Québec, selon les dernières données de Statistique Canada. Le rapport d’analyse de Léger Marketing peut être consulté ici (fichier pdf).
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PQ 2007: déjà un premier sondage
Le réseau TVA a dévoilé ce soir à son bulletin de 22h les résultats d’un premier sondage réalisé par Léger Marketing sur la course à la direction qui vient de débuter au Parti québécois. Voici donc les résultats à la question “Qui sera le prochain chef du Parti québécois?” tels qu’affichés au moment d’écrire ces lignes:
Parmi l’ensemble des répondants
- Pauline Marois: 28%
- Gilles Duceppe: 17%
- Pierre Curzi: 10%
- Bernard Landry: 7%
- Bernard Drainville: 3%
- Diane Lemieux: 2%
- Aucun / NSP: 33%
Parmi les répondants qui appuient le PQ
- Pauline Marois: 31%
- Gilles Duceppe: 26%
- Pierre Curzi: 16%
- Bernard Landry: 9%
- Bernard Drainville: 8%
- Diane Lemieux: 2%
- Aucun / NSP: 8%
Il est à parier que des résultats plus détaillés seront publiés demain dans le Journal de Montréal ainsi que sur le site de Léger Marketing. (MàJ: article de Louis Mathieu Gagné ici; rapport de Léger marketing là (format pdf). Les données citées ci-dessus ont également été complétées).
Le sondage téléphonique a été réalisé ce soir, le 8 mai, auprès de 502 répondants. La marge d’erreur est de 4,4%, 19 fois sur 20 (marge d’erreur vraisemblablement plus élevée, mais non-dévoilée, pour le sous-échantillon des “électeurs péquistes”).
Course à la direction du Parti québécois 2007
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Tags: course à la direction, Léger Marketing, Pauline Marois, PQ, sondages
Radio-Canada a obtenu copie de résultats de sondages réalisés par Léger Marketing dans le cadre de la dernière élection générale. Selon les informations recueillies par la SRC, les observations qu’on avait pu faire le lendemain du scrutin en mettant en parallèle les résultats électoraux et la composition socio-linguistique des circonscriptions, soit une contre performance du Parti libéral du Québec dans les comtés où l’électorat francophone est prédominant, seraient fondées.
Vérification faite, les données dont il est fait mention dans le reportage de Radio-Canada ne sont pas disponibles sur le site de Léger Marketing. Nous ne savons pas s’ils ont l’intention de les rendre publiques.
Radio-Canada
Mise à jour le mardi 24 avril 2007 à 17 h 30
ExclusifParti libéral du Québec
Le parti des Anglais?
Selon des chiffres de Léger Marketing obtenu par Radio-Canada, plus de 75 % des francophones ont boudé le Parti libéral (PLQ) aux élections provinciales du 26 mars dernier.
« 24 % des votes francophones, c’est le plus faible taux d’appui, pour le Parti libéral, depuis la Confédération », dit Jean-Marc Léger, président de Léger Marketing.
En 2003, le Parti libéral avait pris le pouvoir avec l’appui de 40 % des francophones. Il s’agit d’une glissade de 16 points en quatre ans.
« Dans les 50 comtés les plus francophones du Québec, le Parti libéral n’a réussi qu’à élire un seul député, soit Claude Béchard, dans Kamouraska-Témiscouata », précise M. Léger.
Le président du Parti libéral, Marc-André Blanchard, a reçu le message des électeurs. Il croit que son organisation passera à travers de cette crise. « Le parti est vivant partout au Québec. Il est fort. C’est un parti qui a la capacité de se renouveler », dit-il.
Pour John Parisella, ancien chef de cabinet de Robert Bourassa, le parti doit changer. « Les francophones n’ont pas abandonné le PLQ. Mais est-ce que le parti joue seulement un rôle d’organisation et de collecte de fonds? Ne doit-il pas jouer davantage un rôle de brasseur d’idées? »
Ces trois dernières années, les francophones insatisfaits du gouvernement libéral se sont maintenus autour de 70 %. Le Parti libéral du Québec est-il donc devenu le parti des Anglais?
Le PLQ est le seul parti qui fait un effort pour aller courtiser le vote anglophone. — Marc-André Blanchard, président du PLQ
« Les vieilles étiquettes, comme fédéraliste-souverainiste, comme peut-être même anglophones, allophones, francophones, sont des paramètres du passé. Je pense que les résultats le démontrent », défend Marc-André Blanchard, président du PLQ.
« Où est le scandale d’avoir une population qui supporte un parti? » rétorque pour sa part John Parisella.
Pendant ce temps, les anglophones sont en colère. En réduisant leur présence au Conseil des ministres, ils ont l’impression que le PLQ tient leur appui pour acquis. L’époque où les libéraux Robert Bourassa et Jean Lesage étaient capables à la fois de rejoindre les nationalistes québécois et les anglophones semble bien loin.
Tags: Anglo-Québécois, élection générale 2007, comportements électoraux, Léger Marketing, PLQ, sondages
Sondage post-électoral de Léger Marketing
Les cendres du feu d’artifice électoral de lundi dernier sont encore chaudes et déjà un premier sondage sur la situation politique au Québec est rendu public.
Le Journal de Montréal a publié ce matin les résultats d’un sondage Léger Marketing sur les intentions de vote au Québec. Après répartition des indécis, les intentions de vote de la population québécoise seraient les suivantes (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage de Léger Marketing dévoilé le 24 mars 2007):
- ADQ: 38% (+12)
- LIB: 31% (-4)
- PQ: 22% (-7)
- VRT: 5% (+1)
- QS: 3% (-1)
- Autres: 0%
Les 6% d’indécis ont été répartis proportionnellement aux intentions de vote.
Voici d’autres données intéressantes tirées du sondage:
- 48% des répondants croient que Mario Dumont sera premier ministre à l’issue de la prochaine élection générale (44% n’y croient pas).
- 48% des répondants croient que le gouvernement minoritaire libéral gouvernera “de façon efficace”, dont 71% parmi les libéraux. 48% des répondants adéquistes et 25% des répondants péquistes croient de même.
- 46% des répondants croient que André Boisclair devrait démissionner comme chef du Parti québécois (52% des libéraux, 47% des adéquistes et 40% des péquistes) contre 44% qui croient qu’il devrait rester en poste (37% des libéraux, 46% des adéquistes et 56% des péquistes).
- Parmi les successeurs potentiels à André Boisclair, deux se démarquent du lot, soit Pauline Marois (21%) et Gilles Duceppe (20%). L’ex-chef du PQ Bernard Landry ne se classe qu’au 3e rang avec 12% d’appuis.
- 32% des répondants croient que Jean Charest devrait démissionner comme chef du Parti libéral du Québec (10% des libéraux, 35% des adéquistes et 52% des péquistes) tandis que 64% d’entre eux croient qu’il devrait rester en poste (89% des libéraux, 62% des adéquistes et 46% des péquistes).
- Parmi les successeurs potentiels à Jean Charest, deux se démarquent du lot, soit Philippe Couillard (43%) et Pierre Paradis (12%).
L’hyperlien vers le rapport d’analyse de Léger Marketing sera ajouté dès que possible. MISE À JOUR (2 avril): le voici, le voilà.
Le sondage Léger Marketing a été réalisé par téléphone les 28 et 29 mars 2007 auprès de 600 québécois. La marge d’erreur est de +/- 4,0%, 19 fois sur 20. Les données finales ont été pondérées selon le sexe, l’âge, la langue maternelle et la région, de façon à être représentatives de la population du Québec, selon les dernières données de Statistique Canada.
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Tags: ADQ, intentions de vote, Léger Marketing, PLQ, PQ, PVQ, QS, sondages
Après avoir dormi sur les résultats d’hier, et avec un peu de recul, voici notre analyse sur l’élection générale de 2007 et ce qui nous attend au cours des prochains mois.
D’entrée de jeu, ce qui nous a frappé de l’élection d’hier et du déroulement de la campagne électorale est le nombre d’idées reçues sur la vie politique québécoise qui - en 2007 - ont été contredites par les faits:
- «Les Québécois élisent un parti au pouvoir pour deux mandats»: techniquement, c’est vrai, mais jamais depuis l’Union nationale en 1970 a-t-on vu le parti ministériel perdre 13% des voix et 28 sièges (22% des sièges) après un premier mandat. Habituellement, la réélection d’un gouvernement pour un deuxième mandat (majoritaire qui plus est) est une formalité, mais ça n’a pas été le cas en 2007.
- «Les Québécois n’élisent pas de gouvernements minoritaires»: les sondages laissaient entrevoir un gouvernement minoritaire tout au long de la campagne électorale, donc on a eu assez de temps pour se faire à l’idée que cette idée reçu n’était peut-être pas aussi vraie qu’on pouvait le penser. Toutefois, rien ne laissait présager une Assemblée nationale aussi divisée qu’elle le sera durant la prochaine législature. Le parti majoritaire n’a que 48 sièges en chambre (38,4% des sièges), le “tiers parti” n’est que 12 sièges derrière, et l’opposition officielle est entre les deux.
- «Plus l’issue d’un scrutin s’annonce serrée, plus la participation électorale s’accroît»: deux chiffres suffisent pour remettre cette idée reçue en cause: 70,5% en 2003; 71,3% en 2007.
- «Les organisations électorales jouent un rôle important dans la sortie du vote»: tous les commentateurs politiques s’accordaient pour affirmer que l’ADQ faisait figure de parent pauvre face au PQ et aux libéraux sur les plans des finances et de l’organisation. Et pourtant… Après l’élection d’Andrée Boucher à la mairie de Québec avec un budget de 3000$ en 2005 et l’élection de 10 députés conservateurs au fédéral en 2006 avec une organisation “légère”, il faudrait peut-être relativiser un peu plus l’importance de la “machine” dans la sortie du vote.
- «Le mode de scrutin uninominal majoritaire à un tour déforme la volonté exprimée par les électeurs»: c’est peut-être un accident de parcours, mais la répartition des sièges reflète assez bien le pourcentage de voix obtenus par chaque parti: LIB 38,4% des sièges, ADQ 32,8% des sièges et PQ 28,8% des sièges. Il est vrai qu’à 4% chacun, Québec solidaire et les Verts n’ont pas élu de députés, mais avec de tels chiffres, rien ne garantit qu’ils seraient parvenus à le faire sous un mode de scrutin mixte ou proportionnel.
- «La circonscription de Saint-Jean vote toujours du côté du pouvoir»: cette fois-ci, ce n’est pas vrai, le député libéral a été battu.
- «Le vote libéral est sous-évalué dans les sondages»: Léger Marketing accordait 35% aux libéraux samedi dernier, CROP leur accordait 34%. Le vote libéral a été légèrement en-deçà de ce qu’accordaient les sondeurs, mais ça reste dans la marge d’erreur. Tout comme en 2003, il n’y a pas eu de “prime de l’urne”.
À surveiller au cours des prochaines semaines et des prochains mois, beaucoup d’inconnues qui pourraient nous mener soit vers un tripartisme (multipartisme?) permanent, soit vers un retour au bipartisme PLQ-PQ ou soit vers un nouveau bipartisme.
- Nouvelle dynamique parlementaire: Sur quel parti le gouvernement libéral minoritaire va-t-il s’appuyer? Tel que nous l’avons mentionné plus haut, aucun parti ne se démarque clairement des autres. À première vue, bien peu de choses semble rapprocher les trois partis, et ça semble particulièrement vrai pour le Parti libéral et le Parti québécois. Si l’ADQ joue de façon relativement classique le rôle d’un parti d’opposition officielle, il faudra bien que les “vieux partis” trouvent un terrain d’entente afin d’éviter de retomber rapidement en élection.
- Élection de réalignement?: On a souvent comparé depuis hier l’élection de 2007 à d’autres qui ont été le théâtre d’un réalignement de notre système de partis, notamment les élections générales de 1936 (arrivée au pouvoir de l’Union nationale), de 1970 (le PQ devient le 2e parti le plus populaire au Québec) et de 1976 (arrivée au pouvoir du PQ). Ce n’est pas impossible, mais il est encore trop tôt pour le dire. En 1936 et 1970-76, un seul parti a été frappé par la montée d’un tiers parti (le Parti conservateur dans les années 30 et le PQ dans les années 70) et l’autre s’est maintenu (le Parti libéral dans les deux cas). En 2007, ce sont les deux principaux partis qui ont écopé; le PQ et les libéraux ont tous les deux subi des reculs historiques hier.
- Le Parti vert et Québec solidaire: Vrai, les deux partis ont obtenu moins de voix que ne leur attribuaient les sondages au cours de la campagne. Ils ont néanmoins progressé depuis 2003 et, financement (partiellement) public des partis politiques oblige, ils auront maintenant droit à des ressources financières en raison des voix supplémentaires qu’ils ont obtenus et qui leur permettra de consolider leur progression. C’est la stratégie qu’a adoptée le Parti vert sur la scène fédérale depuis le début des années 2000, et ils sont passés de moins de 1% à travers le Canada en 2000 à 4% en 2004 et 2006, et ils sont maintenant dans les deux chiffres dans les sondages pancanadiens.
-
Volatilité de l’opinion publique: Depuis 2002, l’opinion publique québécoise est très volatile et chacun des principaux partis ont connus des très hauts et des très bas dans les sondages au cours de la période. Ça risque de se poursuivre au cours des prochains mois. À titre d’exemple:
- LIB: 21% en avril 2005 (Léger), 48% en août 2003 (Léger);
- PQ: 25% en septembre 2002 (Léger), 50% en décembre 2005 (CROP);
- ADQ: 11% en mars 2006 (Léger), 40% en août, septembre et octobre 2002 (Léger et CROP).
- Réforme du mode de scrutin: ironiquement, la répartition des sièges entre les principaux partis est la plus proportionnelle qu’on ait vu depuis longtemps. Malgré tout, la perspective qu’un des trois partis puisse disparaitre à plus ou moins brève échéance pourrait être propice à une réforme du mode de scrutin.
- Débat de sondeurs: Aucune firme de sondage et aucun site de prédiction n’a prévu ce qui s’est passé hier, et cela relancera vraisemblablement un énième débat sur la fiabilité des sondages électoraux. Notons tout de même qu’à l’exception du résultat de l’ADQ (et du fait que l’ADQ a terminé deuxième contrairement à ce que laissaient croire les sondages), tous les autres étaient à l’intérieur de la marge d’erreur, sauf Strategic Counsel qui était dans le champ.
- Renouvellement de la députation: Beaucoup de députés sortants du PQ et du PLQ ont été battus hier et plusieurs nouveaux députés feront leur entrée à l’Assemblée nationale prochainement (surtout à l’ADQ, mais aussi du PQ et des libéraux). Reste à voir comment ce renouvellement de la députation se reflètera au niveau du débat politique. Il y a là potentiel à des dérapages et à des erreurs de débutants, mais aussi à un renouvellement et à un rafraîchissement du discours politique.
- Évolution de l’opinion publique sur l’avenir du Québec: Avec une opposition officielle qui prétend incarner une troisième voie entre le fédéralisme et la souveraineté, comment évoluera l’opinion publique sur la question de l’avenir du Québec au cours des prochains mois?
- Débats internes au PQ et au PLQ: Ce que nous nous apprêtons à écrire à ce sujet est loin d’être original. Le PQ qui obtenu son pire score depuis 1970, les libéraux qui obtiennent leur pire score depuis 1867 et tous deux ont perdu des comtés réputés “imprenables” aux mains de l’ADQ. Des débats passionnés et des remises en question à l’interne risquent de surgir en ce qui a trait à leur idéologie et à leur leadership.
Tags: ADQ, Andrée Boucher, élection générale 2007, CROP, gouvernement minoritaire, Léger Marketing, mode de scrutin, organisation politique, partis politiques, PLQ, PQ, résultats électoraux, Saint-Jean, sondages, Strategic Counsel, taux de participation, Union nationale
Qui dit dernière fin de semaine de campagne dit parution de sondages. Les deux principales maisons de sondage basées au Québec sont de la partie aujourd’hui.
D’abord, Le Journal de Montréal a publié ce matin les résultats d’un sondage Léger Marketing sur les intentions de vote au Québec. Après répartition proportionnelle des 9% indécis, les intentions de vote de la population québécoise seraient les suivantes (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage de Léger Marketing dévoilé le 16 mars 2007):
- LIB: 35% (+2)
- PQ: 29% (-1)
- ADQ: 26% (-4)
- VRT: 5% (+1)
- QS: 4% (=)
- Autres: 1% (+1)
Le sondage Léger Marketing a été réalisé du 19 au 23 mars 2007 auprès de 1 000 québécois. La marge d’erreur est de +/- 3,1%, 19 fois sur 20.
La Presse a également dévoilé d’aujourd’hui les résultats d’un sondage CROP sur les intentions de vote au Québec. Après répartition des indécis en fonction de l’intention de vote référendaire, les intentions de vote sont les suivantes (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage CROP rendu public le 10 mars 2007):
- LIB: 34% (+1)
- PQ: 28% (-1)
- ADQ: 25% (-1)
- VRT: 8% (+2)
- QS: 5% (-1)
- Autres: 0% (=)
Le sondage CROP a été réalisé du 15 au 22 mars 2007 auprès de 1 053 répondants. La marge d’erreur est de +/- 3,1%, 19 fois sur 20.
Tags: ADQ, élection générale 2007, CROP, intentions de vote, Léger Marketing, PLQ, PQ, PVQ, QS, sondages
Le blogueur Stéphane Dion de Go-Québec.com lance une initiative intéressante et inédite (à notre connaissance) au Québec: réaliser un sondage de sortie des urnes ou “exit poll” par Internet le 26 mars prochain:
Avec l’aide des électeurs, nous voulons déterminer les résultats des élections du 26 mars prochain avant la fermeture des bureaux de vote. Les électeurs sont invités à compléter anonymement un très court sondage par circonscription sur le choix qu’ils ont fait.
Les résultats obtenus seront combinés avec des données des élections antérieures ainsi qu’une projection de la répartition des votes dans les 125 circonscriptions. La tendance des votes dans une circonscription permettra de déclarer un candidat élu.
Un sondage de sortie des urnes est un sondage réalisé immédiatement après que les électeurs aient quitté le bureau de vote et où, contrairement aux sondages d’opinion où l’on questionne les répondants sur leurs intentions de vote, on demande aux répondants l’identité du candidat ou du parti pour lequel ils ont réellement voté. Pour de plus amples renseignements sur la méthodologie employée lors du sondage de sortie des urnes réalisé pour les principaux réseaux télé américains lors des élections de mi-mandat aux États-Unis en 2006, nous vous invitons à lire ce billet (en anglais) de Mark Blumenthal sur pollster.com.
En quoi est-ce une démarche inédite? Pourquoi n’y a-t-il pas de sondages de sortie des urnes au Québec, par exemple par CROP ou Léger Marketing? Tout simplement en raison de la rapidité avec laquelle les résultats sont compilés. Les sondages de sortie des urnes sont généralement employés dans des pays populeux (ex: États-Unis, France) et/ou qui n’ont pas les ressources qui permettent de communiquer rapidement les résultats du dépouillement, ce qui fait en sorte que le dépouillement des bulletins de vote peut s’échelonner sur plusieurs jours. Une autre utilité des sondages de sortie des urnes est de contre-vérifier les résultats “officiels” d’un scrutin dans une démocratie dite “émergente” afin d’essayer de détecter les possibles cas de fraude électorale. Au Québec (et aussi au fédéral), le premier décompte des bulletins de vote est complété dans les heures suivant la fermeture des bureaux de scrutin et, sauf résultats extrêmement serrés ou retards dans une section de vote donnée, on peut rapidement proclamer un vainqueur.
Mais revenons au projet de sondage de sortie des urnes de Go-Québec.com. De prime abord, la méthode suggérée est, à certains égards, questionnable sur le plan méthodologique:
- D’abord, comme tout sondage réalisé par Internet, rien ne garantit, contrairement aux sondages de sortie des urnes réalisés “en personne” à la sortie des lieux de votation, que chaque individu ne sera sondé qu’une seule fois.
- Ensuite, étant donné que l’échantillon ne sera pas sélectionné de façon aléatoire (les répondants sont ceux qui le veulent bien), rien n’indique que l’échantillon sera représentatif de la composition de l’électorat québécois. De plus, après avoir répondu au sondage, nous nous sommes rendus compte qu’aucune question n’est posée sur les caractéristiques socio-économiques des répondants (âge, sexe, lieu de résidence, langue maternelle, scolarité, revenu, etc.), contrairement à ce qui se fait dans d’autres pays. Rien ne permet de pondérer l’échantillon en fonction des caractéristiques de la population, ce qui rend toute extrapolation pour le moins risquée.
- Enfin, les sondages de sortie des urnes sont généralement employés afin de tenter de prédire les résultats d’une élection à l’échelle nationale (par exemple lors d’élections présidentielles) et non pas de prédire les résultats à l’échelle des circonscriptions. Dans un monde idéal, avec un échantillon représentatif de la population, ça prend un minimum de répondants dans chaque circonscription pour faire une projection valide. À 500 répondants par circonscription (marge d’erreur d’environ 5% tout de même!), ça prendrait au mimimum 62 500 répondants à l’échelle québécoise! Même Léger Marketing ou CROP seraient incapables fournir à la tâche en quelques heures, même par Internet, même avec toutes les précautions que les firmes de sondages prennent lorsqu’elles sondent par Internet!
Autrement dit, la démarche de Go-Québec.com s’apparente davantage à un “straw poll“, comme on en retrouve à tous les jours sur Cyberpresse, qu’à un sondage de sortie des urnes. Nous n’avons rien contre les straw polls en soi, nous en avons un nous-mêmes dans la section Élection 2007 de ce site. Le problème est de croire qu’un straw poll peut être représentatif de l’ensemble d’une population. Par définition, un straw poll n’est représentatif que de l’opinion des répondants et ne devrait avoir aucune prétention scientifique.
Cela étant, l’exercice de Go-Québec.com, à défaut d’être un vrai sondage scientifique, risque de mettre encore plus de piquant à la soirée électorale, comme s’il n’y en avait pas déjà assez comme ça!
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Qui dit nouveau sondage dit nouvelle projection de Democraticspace.com sur le possible résultat de la prochaine élection générale. En ajoutant le Strategic Counsel paru ce matin, voici la 13e projection:
LIB | PQ | ADQ | VRT | QS | Aut. | |
---|---|---|---|---|---|---|
Votes | 34,8 | 29,3 | 26,6 | 4,2 | 4,5 | 0,6 |
Sièges | 51 | 50 | 24 | 0 | 0 | 0 |
La 12e projection parue hier faisait retomber le Parti libéral dans la zone d’un gouvernement minoritaire. Avec cette 13e projection, les libéraux seraient maintenant à un siège près de perdre le pouvoir.
Cette projection est basée sur les résultats des cinq derniers sondages publics (la date indique la dernière journée de cueillette des données), soit:
- Strategic Counsel: 15 mars 2007;
- Léger Marketing: 15 mars 2007;
- CROP: 8 mars 2007.
- Léger Marketing: 28 février 2007;
- Léger Marketing: 24 février 2007;
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