La carte électorale du Québec ayant fait l’objet ces derniers mois de plusieurs critiques, la Commission de la représentation électorale devrait amorcer d’ici peu ses travaux afin de revoir la délimitation des 125 circonscriptions électorales du Québec et rééquilibrer les écarts qui sont apparus au cours des deux dernières élections générales.
Exercice anodin et sans conséquences? Détrompez-vous, car la modification des limites d’une circonscription électorale peut avantager un parti politique au détriment d’un autre. Lorsqu’on accumule les changements sur l’ensemble du Québec, ça peut, dans des cas extrêmes, avoir un impact sur la formation d’un gouvernement. Pour vous en convaincre, allez donc jouer à The ReDistricting Game, produit par le Annenberg Center à USC et qui vise à informer les citoyens américains sur les conséquences de la délimitation des districts électoraux sur la vie politique aux États-Unis.
Bon, c’est sûr qui faut prendre en considération le contexte propre aux États-Unis. Dans la plupart des États, les législateurs détiennent un pouvoir décisionnel sur la délimitation des districts et souvent ne se gênent pas pour se confectionner une carte électorale faite sur mesure (ce qu’on appelle le gerrymandering). Au Québec, les députés et les partis politiques n’ont (heureusement) pas un tel pouvoir; c’est la Commission de la représentation électorale qui tranche. Un organisme similaire fait la même chose au fédéral. Le jeu demeure néanmoins instructif sur l’impact d’un aspect parfois négligé de notre système électoral.
Tags: Annenberg Center, carte électorale, circonscription électorale, CRE, gerrymandering, partis politiques, USC
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