Membership des partis politiques
Le Directeur général des élections a dévoilé la semaine dernière les rapports financiers des partis politiques autorisés pour l’année 2006 (période allant du 1er janvier au 31 décembre 2006) ainsi que lors de l’élection générale du 26 mars 2007. Radio-Canada avait d’ailleurs fait la manchette là-dessus la semaine dernière en découvrant que 17 députés élus sous la bannière de l’ADQ lors de cette élection n’avaient fait aucune dépense électorale dans leur circonscription pour remporter la victoire (en fait, ce n’était pas des victoires totalement gratuites puisque certaines dépenses occasionnées par la permanence de l’ADQ avaient été faites dans ces circonscriptions, mais ce n’est pas un tour de passe-passe ni quelque chose d’unique au parti. D’ailleurs, cet élément était mentionné par Radio-Canada).
Les rapports financiers des partis politiques en dévoilent davantage sur leur santé respective qu’on pourrait le croire au premier abord. En effet, les rapports financiers des partis politiques autorisés et de leurs instances (associations de circonscription ou de région, etc.) contiennent des informations, vérifiées par un comptable agréé, sur les revenus tirés des frais d’adhésion. Donc, si on connaît le montant qu’une personne doit verser pour devenir membre d’un parti politique (vérification faite, c’est 5$ par année pour adhérer aux cinq principaux partis politiques), une simple règle de trois suffit pour connaître le nombre à peu près exact d’adhérents.
Ainsi, selon les rapports financiers des 12 partis politiques autorisés en 2006 (rapport couvrant la période du 1er janvier au 31 décembre 2006), le nombre d’adhésions au sein de chaque parti politique serait le suivant :
- Parti libéral du Québec: 83 313 adhérents;
- Parti québécois: 74 438 adhérents;
- Action démocratique du Québec: 5 119 adhérents;
- Québec solidaire: 4 686 adhérents;
- Parti vert du Québec: 924 adhérents;
- Parti démocratie chrétienne du Québec: 127 adhérents;
- Parti égalité: 35 adhérents;
- Parti marxiste-léniniste du Québec: ND (revenus d’adhésion: 835$);
- Bloc pot: ND (revenus d’adhésion: 500$);
- Parti unitaire du Québec: ND (revenus d’adhésion: 75$);
- Parti conscience universelle: ND (revenus d’adhésion: 0$);
- Parti communiste du Québec: ND (revenus d’adhésion: 0$).
Bien que les calculs ci-dessus soient relativement fiables, il y a tout de même un certain nombre de bémols à souligner :
- Membres « à renouveler » : Certains partis politiques ont pris l’habitude, lorsqu’ils diffusent des informations sur leur membership, de comptabiliser les membres « à renouveler » (ceux dont l’adhésion est échue depuis un certain temps, généralement moins d’un an) en plus des membres « en règle ». Pour notre part, nous préférons souscrire au proverbe anglais disant que « Put your money where your mouth is »; une personne qui est sérieuse dans son affiliation partisane va payer en conséquence et à temps (surtout que 5$ par année, il n’y a pas de quoi ruiner personne).
- Adhésions sur plusieurs années : la plupart des partis politiques permettent à leurs membres, s’ils le souhaitent, de payer leur carte de membre sur plusieurs années (jusqu’à trois ans). Or, comme les frais d’adhésion sont déboursés en une seule fois, le paiement total apparaît dans les livres comptables lors de la première année couverte par le versement, ce qui peut fausser légèrement le nombre total d’adhésions lors d’une année donnée. Toutefois, à notre connaissance, cette pratique n’est pas très répandue et la plupart des personnes qui adhèrent à un parti politique renouvellent leur adhésion annuellement.
Mais là où ça devient vraiment intéressant, c’est lorsqu’on analyse le membership sur plusieurs années. Une étude rapide des rapports financiers disponibles sur le site Web du DGE (à partir de 2000) nous permet d’avoir un bon aperçu de l’actualité politique depuis 2000.
Membership des principaux partis politiques québécois, 1999-2006 | |||||
---|---|---|---|---|---|
LIB | ADQ | PQ | VRT | UFP/QS | |
1999 | 71 860 | 2 223 | 65 221 | ||
2000 | 64 041 | 2 404 | 74 357 | ||
2001 | 92 013 | 2 759 | 71 991 | 103 | |
2002 | 97 612 | 36 520 | 67 556 | 189 | 174 |
2003 | 93 944 | 13 669 | 72 169 | 283 | 2 034 |
2004 | 61 867 | 3 414 | 72 416 | 380 | 1 092 |
2005 | 58 788 | 3 575 | 155 803 | 288 | 1 499 |
2006 | 83 313 | 5 119 | 74 438 | 924 | 4 686 |
Au Parti libéral, on peut observer que la variation du nombre d’adhérents suit les cycles électoraux, le membership du parti s’élevant lors des années pré-électorales et électorales. Pour ce qui est de l’ADQ, il a rarement dépassé le cap des 5 000 membres ces dernières années (en 2006, Québec solidaire a presque autant de membres que l’ADQ…), sauf pour les années 2002-2003 correspondant à la remontée du parti dans les sondages et les quatre victoires en élections partielles. Avec la percée survenue lors de la dernière élection générale, on peut penser que le rapport 2007 démontrera une hausse notable du nombre d’adhérents à l’ADQ. Quant au PQ, le membership est demeuré stable entre 1999 et 2006, sauf pour le “pic” de 2005 correspondant à la course à la direction cette année là. Quel effet aura la déconfiture lors de la dernière élection générale, la démission d’André Boisclair et/ou l’arrivée de Pauline Marois à la tête du parti? Selon un article du Devoir datant du mois dernier (accès réservé aux abonnés), le chiffre qui circulait il y a quelques semaines au PQ était un membership de l’ordre de 90 000 membres en règle depuis le retour de Pauline Marois.
Nous seront en mesure de le vérifier lors de la publication des rapports financiers 2007.
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La période de mise en candidature prenait fin cet après-midi à 14 heures. C’est donc un nombre record de 680 candidats qui se disputeront les suffrages le 26 mars prochain. Par contre, seulement huit partis seront de la course. Jamais depuis 1973 (5 partis politiques enregistrés à l’époque) a-t-on vu aussi peu de partis politiques présenter de candidats lors d’une élection générale.
La répartition des candidats selon leur appartenance politique est la suivante:
- Action démocratique du Québec: 125 candidats
- Parti libéral du Québec: 125 candidats
- Parti québécois: 125 candidats
- Québec solidaire: 123 candidats
- Parti vert du Québec: 108 candidats
- Parti marxiste-léniniste du Québec: 24 candidats
- Parti démocratie chrétienne du Québec: 12 candidats
- Bloc pot: 9 candidats
- Indépendants et sans désignation: 29 candidats
Seuls les trois principaux partis sont parvenus à aligner une équipe complète de 125 candidats. Québec solidaire et le Parti vert du Québec ne sont pas loin derrière, chacun alignant au moins une centaine de candidats.
Contrairement aux intentions qu’ils avaient affichées en début de campagne, le Parti conscience universelle et le Parti unitaire du Québec ne sont pas parvenus à présenter de candidat pour le 26 mars prochain. Quant au Parti communiste du Québec et au Parti égalité, ils avaient déjà confirmé plus tôt dans la campagne qu’ils ne présenteraient pas de candidat.
Les listes de candidats par circonscription sur ce site seront mises à jours d’ici demain soir.
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Plus de 24 heures après la publication de cet article où nous nous questionnions sur la légalité de la publicité massive favorable à Québec solidaire que l’on retrouve sur le site web du Parti communiste du Québec, le PCQ n’est toujours pas enregistré comme intervenant particulier, comme le permet pourtant la Loi électorale pour tout parti politique qui ne présente pas de candidat lors d’une élection.
Par ailleurs, à la suite de cet article , la mention suivante est apparue sous le paragraphe annonçant la candidature de deux membres du PCQ sous la bannière de QS:
Les frais associés à la publication de cette annonce sur ce site ont été autorisés par l’agent officiel de Québec solidaire.
Cette précision nous laisse tout aussi songeur que nous l’étions hier, sinon plus:
- Si l’agent officiel de Québec solidaire a autorisé des dépenses relatives au site web du Parti communiste, n’est-ce pas là l’équivalent d’une contribution au PCQ par une personne morale (QS), ce qui est interdit par la Loi électorale (seul un individu qui a le statut d’électeur peut verser une contribution financière à un parti ou un candidat, et ce à même ses propres biens)? Nous serions curieux d’entendre l’avis d’un juriste spécialisé en droit électoral là-dessus.
- Qu’en est-il des nombreux autres appels à militer et à voter pour Québec solidaire, sans compter les messages et articles dénonçant les adversaires de QS? Les dépenses qu’ils ont occasionnés ont-elles aussi été payés par Québec solidaire?
- Nous posons à nouveau la question: est-il légal que le site web du PCQ serve d’outil de promotion pour Québec solidaire, surtout sans que le PCQ ait le statut d’intervenant particulier?
Une réponse, quelqu’un?
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Un dénommé André soulevait la question suivante dans un commentaire ce matin:
Je m’intérroge sur le ou les liens qui pourraient exister entre Québec Solidaire et le patti Communiste du Québec. En effet, si vous allez sur ce leur site, : http://www.pcq.qc.ca/ on y trouve de la pub pour Québec Solidaire, en fait on ne parle presque d’eux.
En fait, il y a deux volets à cette question: la nature de la relation entre le Parti communiste du Québec et Québec solidaire d’une part et la publicité que fait le PCQ en faveur de QS en période électorale d’autre part.
- Relation PCQ/QS: Nous avons déjà donné la réponse à cette question il y a 2 semaines, mais pour faire une histoire courte avec une histoire longue, l’ex-Parti communiste du Québec avait fusionné avec d’autres partis de gauche en 2002 pour former l’Union des forces progressistes, le prédécesseur direct de Québec solidaire. Toutefois, le PCQ a été reformé officiellement en 2006 par ses anciens responsables du PCQ afin d’empêcher une factions dissidente de s’approprier le nom de l’ancien parti (pour plus de détails, voir ici et là).
-
Rôle du PCQ en période électorale: C’est ainsi que le Parti communiste du Québec nouvellement reconstitué ne présentera pas de candidats le 26 mars prochain, bien que le chef du PCQ et un autre membre de l’exécutif national du parti seront candidats pour Québec solidaire dans la grande région de Montréal. D’où la question suivante: le Parti commnuiste du Québec a-t-il le droit de faire des dépenses en période électorale s’il ne présente pas de candidats? La réponse est à l’article 457.2 de la Loi électorale qui stipule notamment que
(…) Un parti politique autorisé qui ne présente pas de candidat lors d’élections générales ou lors d’une élection partielle et qui désire intervenir à titre d’intervenant particulier doit en aviser le directeur général des élections. Il est réputé détenir une autorisation de celui-ci à titre d’intervenant particulier à compter de la date de réception de son avis et le directeur général des élections lui attribue un numéro d’autorisation. (…)
L’article 457.13 ajoute que
L’intervenant particulier ne peut faire ou engager des dépenses qui ne sont pas liées à l’objet de sa demande d’autorisation ou qui favorisent ou défavorisent directement un candidat ou un parti.
Vérification faite ce matin sur le site du DGE (à 12h05) , le Parti communiste du Québec ne figure pas sur la liste des intervenants particuliers. Quant à savoir si le site web “favorise ou défavorise directement un candidat ou un parti”, des phrases telles que celles-ci laissent songeur:
- Le PCQ appelle tous ses membres, sympathisants et sympathisantes à appuyer Québec solidaire durant la campagne électorale.
- C’est le temps de s’impliquer activement dans les rangs de Québec solidaire
- Québec solidaire a besoin de VOUS !
- Les libéraux : toujours autant de mépris pour le monde ordinaire
- Le PQ de plus en plus pris dans ses propres contradictions
Etc. Ces extraits ne sont qu’un échantillon des nombreux liens et commentaires qui parlent de Québec solidaire dans le site du Parti communiste du Québec.
S’il y a un dossier sur lequel il serait pertinent que le Directeur général des élections se penche pendant cette campagne électorale, c’est bien celui là.
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Trois fois sur le métier remettez votre ouvrage
Nous en parlions dès le 21 février dernier dans nos candidatures du jour (voir Acadie). Ça a donc pris plus d’une semaine avant que cette trouvaille fasse son chemin dans les médias traditionnels:
Radio-Canada.ca
Mise à jour le vendredi 2 mars 2007 à 13 h 06
Québec solidaire
Un candidat communiste dans les rangs
Le chef du Parti communiste du Québec (PCQ) défendra les couleurs du parti Québec solidaire dans une circonscription montréalaise.
Le Parti communiste est pourtant un 12 des partis dûment autorisés par le Directeur général des élections.
Sur le site du PCQ, on peut lire: «Le chef du PCQ, André Parizeau, est lui-même candidat pour Québec solidaire, dans la circonscription d’Acadie, à Montréal. Francis Gagnon-Bergmann, qui est également membre de l’exécutif national du PCQ, est pour sa part candidat pour Québec solidaire dans la circonscription de Blainville, située plus au nord, dans les Basses Laurentides.»
Le site de Québec solidaire présente M. Parizeau comme un «militant progressiste de longue date», mentionnant sa contribution à la fusion de l’Union des forces progressistes et d’Option citoyenne, les ancêtres de Québec solidaire. Toutefois, aucune mention n’est faite à son appartenance au Parti communiste.
Pour Nika Delauriers, responsable des relations avec les médias de Québec solidaire, cette omission n’a pas pour but de passer sous silence son appartenance au PCQ. Cela s’explique simplement, affirme-t-elle, par le fait que le Parti communiste était une des entités de l’UFP.
Par ailleurs, il n’y a présentement aucune référence à M. Gagnon-Bergmann dans la circonscription de Blainville, mais Québec solidaire nous a confimé sa candidature.
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Alors que les cinq principaux partis politiques complètent le recrutement de leurs candidats respectifs, Hugo Meunier a brossé lundi dernier dans La Presse un portrait des autres partis politiques enregistrés, notamment au chapitre des candidatures, dont voici les faits saillants:
- Bloc pot (BP): le Bloc pot a lancé sa campagne électorale vendredi dernier. On envisage de présenter une quarantaine de candidats.
- Parti communiste du Québec (COM): nous en avions déjà parlé en fin de semaine, le Parti communiste ne présentera pas de candidat et son chef, André Parizeau, sera candidat sous l’étiquette de Québec solidaire dans l’Acadie.
- Parti conscience universelle (CU): la chef du parti, Mme Aline Lafond, en sera l’unique candidate. Elle présentera sa candidature dans Labelle.
- Parti démocratie chrétienne du Québec (DC): le chef du Parti, M. Gilles Noël, sera candidat dans Verdun, où il avait déjà été candidat en 1998 et 2003. Ils ont fait part de leur intention de présenter 35 candidats à travers le Québec.
- Parti égalité (EP): selon La Presse, les responsables du parti ignorent si des candidats feront campagne sous l’étiquette du Parti égalité cette année.
- Parti marxiste-léniniste du Québec (ML): pas de nouvelles des ML.
- Parti unitaire du Québec (UNI): le chef du parti, M. Louis-Marie Tiffault, sera candidat dans Portneuf. Il est le seul candidat de son parti pour l’instant (petite parenthèse ici, on comprend maintenant pourquoi le parti n’a pas de site web lorsqu’on sait que “Pour l’heure, il est le seul candidat de son parti et il n’a qu’une seule pancarte sous la main”. We did not make this up!).
Si vous avez des informations à nous transmettre sur des candidatures indépendantes ou des tiers partis dans les circonscriptions, contactez-nous dans la zone “commentaires”.
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Qu’est-ce qu’un parti politique? Voici la définition qu’en donne le site Perspective Monde de l’Université de Sherbrooke:
Organisation durable qui vise à conquérir et à exercer le pouvoir en défendant un certain nombre d’idées définies dans un programme. Les partis politiques se démarquent des groupes de pression ou des autres organisations de la société civile (syndicats, chambres de commerce, corporations professionnelles, etc.) dans la mesure où ils visent explicitement à former le gouvernement et non pas simplement à l’influencer ou à faire pression sur lui. (…)
On est en droit de se demander si le terme est devenu galvaudé lorsqu’on lit une phrase telle que celle-ci sur le site du Parti communiste du Québec:
Le PCQ appelle tous ses membres, sympathisants et sympathisantes à appuyer Québec solidaire durant la campagne électorale. Le PCQ ne présente pas lui-même, sous sa propre étiquette, de candidats ou de candidates et appelle plutôt à voter pour Québec solidaire, en tout respect pour la loi électorale et en conformité avec ses engagements antérieurs. Le chef du PCQ, André Parizeau, est lui-même candidat pour Québec solidaire, dans la circonscription d’Acadie.
On peut se poser la question: à quoi ça sert de former un parti politique si c’est pour refuser de participer au processus électoral? Après tout, on ne parle pas d’un petit parti qui, faute de moyens, ne présente qu’un nombre réduit de candidats. On parle d’un parti qui renonce délibérément à prendre part à une élection générale visant à élire des députés et à prendre le pouvoir, ce qui devrait (en principe) constituer sa raison d’être.
La réponse remonte à 2002, alors que le Parti communiste du Québec fusionna avec le Parti de la démocratie socialiste (PDS), le Rassemblement pour l’alternative progressiste (RAP) et la section québécoise de Socialisme international afin de former l’Union des forces progressistes (UFP), l’ancêtre direct de Québec solidaire. Toutefois, jusqu’en 2005, le Parti communiste du Québec, tout en n’ayant aucun statut juridique en vertu de la Loi électorale québécoise, continua d’exister en tant que branche québécoise du Parti communiste du Canada. Un schisme survint entre les deux entités sur la question nationale en mai 2005, ce qui incita les autorités de l’ex-Parti communiste du Québec à réclamer à nouveau le statut de parti politique autorisé auprès du Directeur général des élections du Québec afin de préserver leurs droits sur le nom du parti (nous en parlons ici, mais le Parti communiste du Québec s’explique là).
Les tiers-partis sont souvent une source d’étonnement, mais là, ça bat des records.
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Candidatures: 21 février 2007
Candidatures officielles:
- Acadie (QS): M. André Parizeau, chef du Parti communiste du Québec et candidat défait (ind. (UFP)) lors de l’élection générale de 2003 dans l’Acadie (19 février 2007);
- Anjou (QS): Mme Francine Gagné (19 février 2007);
- Beauce-Sud (ADQ): M. Claude Morin (21 février 2007);
- Bonaventure (PQ): Mme Doris Chapados (21 février 2007);
- D’Arcy-McGee (QS): M. Abraham Weizfeld, candidat défait (PDS) lors de l’élection générale de 1998 dans D’Arcy-McGee (19 février 2007);
- Deux-Montagnes (ADQ): M. Jean-François Plante (20 février 2007, selon un dénommé Bertrand);
- Frontenac (PQ): Mme Juliette Jalbert, présidente de la Fondation Jeunesse secondaire Disraeli (élue à 94 voix contre 53 pour M. Bruno Vézina, maire de la Municipalité d’Irlande, le 20 février 2007);
- Jacques-Cartier (QS): Mme Jill Hanley, candidate défaite (UFP) lors de l’élection générale de 2003 dans Outremont (19 février 2007);
- Jeanne-Mance—Viger (QS): M. Ramon Villaruel (19 février 2007);
- Jonquière (LIB): Mme Françoise Gauthier, député de Jonquière (2001-____) et ministre du Tourisme (21 février 2007);
- LaFontaine (QS): M. Victorien Pilote, candidat défait (PDS) lors de l’élection générale de 1998 dans Châteauguay (19 février 2007);
- La Pinière (ADQ): M. Marc-André Beauchemin (21 février 2007);
- Marguerite-Bourgeoys (QS): Mme Jocelyne Desautels, candidate défaite lors de l’élection générale de 1998 (PDS) dans Mille-Îles et lors de l’élection générale de 2003 (UFP) dans Crémazie (19 février 2007);
- Marquette (QS): Mme Johanne Létourneau (19 février 2007);
- Mégantic-Compton (ADQ): M. Jocelyn Brouillet (21 février 2007);
- Mont-Royal (QS): M. Antonio Artuso, candidat défait (COM) lors de l’élection générale de 1998 dans Mont-Royal (19 février 2007);
- Nelligan (QS): Mme Elahé Machouf (19 février 2007);
- Nicolet-Yamaska (ADQ): M. Éric Dorion (21 février 2007);
- Pointe-aux-Trembles (PQ): M. André Boisclair, député de Pointe-aux-Trembles (2006-____) et de Gouin (1989-2004), chef du Parti québécois et ex-ministre (21 février 2007);
- Pointe-aux-Trembles (QS): Mme Dominique Ritchot, candidate défaite (QS) lors de l’élection partielle de 2006 dans Pointe-aux-Trembles (19 février 2007);
- Rimouski (LIB): Mme Hélène Ménard (21 février 2007);
- Rivière-du-Loup (ADQ): M. Mario Dumont (21 février 2007);
- Rivière-du-Loup (PQ): M. Hugues Belzile (21 février 2007);
- Robert-Baldwin (QS): Mme Jocelyne Messih (19 février 2007);
- Rosemont (LIB): Mme Yasmine Alloul (21 février 2007);
- Rouyn-Noranda–Témiscamingue (ADQ): M. Mario Provencher, conseiller municipal à la Ville de Rouyn-Noranda (21 février 2007);
- Saint-François (ADQ): M. François Thériault (21 février 2007);
- Saint-Maurice (PQ): M. Claude Pinard, député de Saint-Maurice (1994-____) (21 février 2007);
- Sherbrooke (QS): M. Christian Bibeau (nommé le 20 février 2007 à la suite du désistement de M. Normand Gilbert);
- Taillon (PQ): Mme Marie Malavoy, députée de Taillon (2006-____) et de Sherbrooke (1994-1998) et ex-ministre (21 février 2007);
- Viau (QS): Mme Valérie Lavoie (19 février 2007);
- Westmount—Saint-Louis (QS): Mme Nadia Alexan, candidate défaite (NPD) lors de l’élection fédérale de 2004 dans Brossard-La Prairie (19 février 2007).
Candidatures à confirmer prochainement en assemblée d’investiture:
- Abitibi-Est (PQ): Mme Lizon Boucher et M. Alexis Wawanoloath;
- Champlain (QS): M. Alex Noël;
- Chomedey (LIB): M. Guy Ouellet, ex-enquêteur à la Sûreté du Québec et spécialiste des groupes criminels;
- Gatineau (VRT): Mme Sarah Crowe;
- Johnson (QS): M. Marcel Pinard;
- Jeanne-Mance–Viger (PQ): M. Kamal El Batal;
- Laviolette (QS): Mme Pierrette Doucette;
- Marquette (PQ): M. Daniel Hurteau;
- Maskinongé (QS): M. Mario Landry;
- Mégantic-Compton (PQ): M. Antoine Doyon, ex-président de l’UPA-Estrie;
- Mégantic-Compton (VRT): M. Steve Dubois;
- Papineau (VRT): M. Patrick Mailloux;
- Pontiac (PQ): M. Patrick Robert-Meunier;
- Pontiac (VRT): M. Brian Gibb, candidat défait (VRT) lors de l’élection fédérale de 2006 dans Gatineau;
- Saint-François (VRT): Mme Annie Proulx;
- Saint-Maurice (QS): Mme Marianne Mathis;
- Trois-Rivières (QS): M. André Lemay;
- Viau (PQ): Mme Naima Mimoune.
Nouvelles dates confirmées:
- 25 février 2007: Johnson (QS).
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Le Parti vert, Québec solidaire et l’union de la gauche au Québec
Lors d’une rencontre de presse rapportée dans Le Devoir (accès réservé aux abonnés), le chef du Parti vert du Québec, Scott MacKay, rejette plus catégoriquement que jamais l’idée d’une alliance de son parti avec Québec solidaire lors de la prochaine élection générale, réitérant ainsi la position adoptée par son parti lors de l’assemblée générale annuelle tenue le 28 mai 2006. Loin d’axer ses efforts sur une alliance avec QS, le Parti vert voudrait plutôt présenter des candidats dans les 125 circonscriptions du Québec et de faire une percée dans des régions où il y a des controverses environnementales, comme en Estrie avec le Mont-Orford ou dans Chaudières-Appalaches avec le projet Rabaska. Ce positionnement est justifié par le fait que les Verts ne se considèrent “ni de gauche, ni de droite, ni souverainistes, ni fédéralistes”. L’article de Robert Dutrisac est reproduit ci-dessous:
Le Parti vert fera cavalier seul
Robert Dutrisac
Édition du samedi 23 et du dimanche 24 septembre 2006Québec — Le chef du Parti vert du Québec, Scott McKay, rejette à tout jamais la possibilité d’une alliance avec Québec solidaire, convaincu que les verts ont beaucoup plus de potentiel que la nouvelle formation de gauche.
«Ils s’aperçoivent qu’ils se sont peinturés dans le coin, que leurs appuis n’augmentent pas, qu’ils n’ont pas réussi à atteindre leur objectif de croissance», a souligné Scott McKay, qui rencontrait les médias hier. «Le Parti vert du Québec a l’intention de ratisser beaucoup plus large. On ne va pas se peinturer dans un coin avec un petit parti de gauche.»
Répondant aux appels pressants des dirigeants de QS, le PVQ, lors de son assemblée générale de mai dernier à Beaumont, a rejeté par une forte majorité de ses membres une alliance avec QS. «Le Parti vert du Québec n’est pas un parti de gauche ou de droite, ce n’est pas un parti souverainiste ou fédéraliste. C’est un parti qui veut rassembler les gens de toute orientation sociale et politique», a dit M. McKay.
Aux élections d’avril 2003, le PVQ n’avait présenté que 37 candidats, mais M. McKay promet que sa formation politique dénichera des candidats pour les 125 circonscriptions lors des prochaines élections générales.
Le chef du PVQ a cité des sondages qui suggéreraient que 30 % des Québécois ont déjà envisagé de voter pour les verts. Le défi, c’est de transformer cette inclination en votes ou, de façon réaliste, a précisé M. McKay, de faire en sorte que les appuis en faveur des verts — de 9 ou 10 % dans les sondages — se matérialisent dans les urnes. Or M. McKay reconnaît que le PVQ n’a pas d’organisation digne de ce nom. Le parti ne connaît même pas le nombre de ses membres, ses listes, qui comptent des milliers de noms, n’ayant pas été révisées.
Aux prochaines élections, le PVQ s’intéressera de près aux comtés où une controverse de nature écologique a cours, comme à Lévis ou à Orford, qui pourraient devenir des terrains fertiles pour les verts. «M. Charest a eu la bonté de semer les graines qui feront en sorte que le Parti vert, dans certaines circonscriptions, pourra aller chercher des résultats importants», estime Scott McKay.
Ce nouveau refus de M. MacKay d’envisager une alliance avec Québec solidaire n’est qu’un épisode supplémentaire à cette saga entourant l’union de la gauche au Québec. Rappelons que lors de l’élection générale de 1998, trois partis se disputaient les suffrages de l’électorat de gauche, soit le Parti de la démocratie socialiste (ex-NPD-Québec), le Parti marxiste-léniniste du Québec et le Parti communiste du Québec, auxquels on doit ajouter le Rassemblement pour une alternative politique (RAP), mouvement politique fondé en 1997 afin de “construire une force politique à gauche du PQ” et qui avait présenté une dizaine de candidats indépendants.
À ces trois partis s’ajoutèrent en 2001 le RAP, devenu le “Rassemblement pour l’alternative progressiste”, et le Parti vert du Québec qui demeure souvent perçu comme un parti de gauche bien qu’il se présente comme étant au-dessus du clivage gauche-droite. L’année suivante, le RAP, le Parti de la démocratie socialiste et le Parti communiste du Québec fusionnèrent afin de former une nouvelle formation politique dans le but de fédérer la gauche québécoise (ce qui était pourtant l’objectif du RAP), l’Union des forces progressistes. C’est ainsi que lors de l’élection générale de 2003, on se retrouva à nouveau avec trois partis politiques se disputant le vote de gauche, soit le Parti marxiste-léniniste du Québec, l’Union des forces progressistes et le Parti vert du Québec (les deux derniers ayant conclu officiellement une alliance). Puis, en 2006, l’UFP fusionna avec le mouvement Option citoyenne de Françoise David, donnant ainsi naissance à un nouveau parti se voulant rassembleur de la gauche politique (ce à quoi aspiraient le RAP et l’UFP quelques années auparavant), Québec solidaire. Malgré cela, le Parti communiste du Québec fit un retour sur la scène québécoise en 2006 (quoique cette opération ne résulte pas d’une scission de Québec solidaire, mais plutôt de la volonté d’empêcher une autre organisation communiste de s’emparer du nom), et la section québécoise du NPD envisage sérieusement de faire un retour sur la scène québécoise.
Résultat: pas moins de cinq partis risquent de se disputer le vote de gauche lors de la prochaine élection générale.
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Tags: alliances électorales, élection générale 2007, Françoise David, NPD-Québec, Parti communiste du Québec, Parti de la démocratie socialiste, Parti marxiste-léniniste du Québec, partis politiques, PVQ, QS, Rassemblement pour l’alternative progressiste, Scott McKay, Union des forces progressistes
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En marge du Congrès biennal du Nouveau Parti démocratique à Québec en fin de semaine, des rumeurs ont commencé à courir à l’effet que la section québécoise du parti songerait à remettre sur pied le NPD-Québec et à faire un retour sur la scène électorale québécoise.
Rappelons que le Nouveau Parti démocratique du Québec, fondé en tant qu’aile québécoise du NPD fédéral en 1963, a fait quelques apparitions sporadiques sur la scène québécoise lors des élections générales de 1970 et 1973 avant de se constituer formellement en tant que parti politique provincial en 1985. En 1989, le NPD-Québec se désaffilia du NPD fédéral après avoir pris position en faveur de la souveraineté du Québec, ce qui contrevenait à la constitution du parti fédéral. En 1996, le NPD-Québec changea de nom et devint le Parti de la démocratie socialiste. En 2002, le PDS fusionna avec le Parti communiste du Québec et le Rassemblement pour l’alternative progressiste pour constituer l’Union des forces progressistes, lequel fusionna à son tour avec d’autres mouvements politiques en 2006 pour former Québec solidaire. La question des relations d’un éventuel NPD-Québec avec Québec solidaire est d’ailleurs encore pendante.
Le nom “Nouveau Parti démocratique du Québec” a déjà été réservé auprès du Directeur général des élections du Québec, lequel a la responsabilité d’autoriser les partis politiques sur la scène provinciale, notamment en vertu de la Loi sur le financement des partis politiques. En outre, un site Internet a été mis sur pied afin de promouvoir l’idée de recréer le NPDQ.
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