En fin de compte, il semble que nous seront fixés incessamment sur l’avenir politique du député de Pointe-aux-Trembles, André Boisclair (PQ). L’ex-chef du Parti québécois aurait jusqu’au début de la prochaine session parlementaire, le 16 octobre prochain, pour décider s’il reste député où s’il démissionne (note: ce n’est pas un délai “légal”, c’est son chef qui lui demande de se brancher).

Cinq mois pour réfléchir à son avenir, c’est plus que ce dont n’importe qui a besoin, non?

Le vendredi 05 octobre 2007

Marois presse Boisclair de se décider

Tommy Chouinard
La Presse
Saint-Jean-sur-Richelieu

La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a demandé à André Boisclair de prendre une décision sur son avenir politique d’ici la reprise des travaux de l’Assemblée nationale, le 16 octobre.

L’ancien leader péquiste, qui brillait par son absence à la réunion du caucus cette semaine, n’a toujours pas annoncé s’il conservera son poste de député de Pointe-aux-Trembles.

Après avoir quitté la barre du PQ il y a cinq mois, André Boisclair est rentré dans ses terres. Il réfléchit depuis à son avenir politique.

«Je lui ai demandé qu’il puisse nous indiquer quelles étaient ses intentions pour la rentrée parlementaire», a affirmé Pauline Marois en conférence de presse, à la clôture de la réunion des députés du PQ hier, à Saint-Jean-sur-Richelieu.

La chef péquiste a obtenu l’assurance de M. Boisclair qu’il allait effectivement annoncer sa décision d’ici le 16 octobre.

Pauline Marois préférerait que son prédécesseur continue de défendre le château fort de Pointe-aux-Trembles. «J’ai toujours dit que j’aurais souhaité et que je souhaitais qu’il reste. Je l’ai dit à M. Boisclair à quelques reprises, notamment il y a quelques semaines à peine. Ce sera à lui de prendre cette décision-là», a-t-elle expliqué.

La chef péquiste a confirmé que le SPQ Libre, ce club politique qui réunit 200 syndicalistes et progressistes au sein du PQ, ne sera pas démantelé. Pauline Marois a toutefois demandé aux représentants du SPQ Libre, dont des sorties publiques ont causé bien des remous ces derniers mois, d’être «disciplinés». Elle s’est entendue avec eux pour que leurs interventions se fassent à l’intérieur des instances du parti «plutôt que sur la place publique».

Pendant deux jours, les députés du PQ se sont préparés en vue de la reprise des travaux parlementaires. Pauline Marois fera alors son retour au parlement. «Je suis impatiente de revenir à l’Assemblée nationale», a-t-elle lancé. Elle reconnaît que ce sera «un gros défi» pour elle que de tirer son épingle du jeu en Chambre. Elle ne craint pas les attaques de ses adversaires au sujet de certaines de ses décisions comme ministre, notamment au moment de la lutte pour l’atteinte du déficit zéro. Elle entend défendre son bilan bec et ongles. «Je ne renie rien de ce que j’ai fait. J’assume ce que j’ai fait», a-t-elle dit.

«Il y a des gestes que l’on pose dans certaines circonstances qui se justifient et s’expliquent qu’on ne reposerait pas trois ans ou quatre ans plus tard parce que les circonstances ont changé. Mais je crois que quelque part le Québec a quand même avancé, souvent dans la bonne direction.»

Pauline Marois prépare le terrain pour la refonte du programme du PQ. Dès le conseil national élargi qui se tiendra le printemps prochain, elle entend proposer aux membres d’amender le programme et de biffer la promesse de «tenir un référendum le plus tôt possible dans un premier mandat».

Pauline Marois refuse de répondre à la demande de Mario Dumont de s’excuser au nom du PQ pour les propos tenus mercredi par Louise Harel. La députée a traité de «has been» l’ancien ministre péquiste Jean Garon et l’ex-PDG d’Hydro-Québec André Caillé, qui se sont convertis à l’ADQ. Elle s’est excusée par la suite. «Mme Harel a très bien fait ça. Elle a présenté ses excuses avec beaucoup de dignité, celle qu’on lui reconnaît. Quant à moi, l’incident est clos», a affirmé Mme Marois.


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