Le gouvernement sur You Tube
La Presse consacre, dans son édition d’aujourd’hui, un article sur l’apparition récente, sur le site de plusieurs ministères du Gouvernement du Québec, de vidéos mettant en vedette des ministres du gouvernement Charest qui dressent un bilan de leurs réalisations.
Un intervenant cité dans l’article s’interroge notamment sur l’utilisation des sites gouvernementaux à des fins politiques et de l’éventuel “brouillage”, selon ses termes, entre la politique partisane et l’administration gouvernementale que cela pourrait entraîner, surtout à l’approche de la prochaine élection générale.
À titre d’exemple, voici les hyperliens vers les vidéos disponibles sur les sites du Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs ainsi que du Ministère des Affaires municipales et des Régions.
Le mercredi 10 janvier 2007
VIDÉOS SUR INTERNET
Les libéraux mettent leurs lunettes roses
Marie Allard et Sébastien Rodrigue
La PresseLa vogue des vidéos sur Internet a gagné le gouvernement Charest. Treize ministres diffusent depuis peu des clips d’eux-mêmes dans lesquels ils dressent un bilan de leurs réalisations, en prenant soin d’éviter plusieurs sujets controversés.
Diffusées sur les sites Internet de leurs ministères, ces capsules restent muettes sur la vente d’une partie du mont Orford, sur les défusions municipales, sur la réforme de l’Éducation et sur le pont de la 25. Neuf autres ministres – dont ceux de la Justice, du Travail et de l’Agriculture – n’ont pas eu droit à leur bilan vidéo.
Se défendant d’être en mode préélectoral, les ministères disent s’adapter à l’ère de l’Internet. « C’est à l’instar de ce qui se fait « C’est à l’instar de ce qui se fait dans beaucoup de pays industrialisés, où les gouvernements utilisent de plus en plus Internet, a expliqué hier Marie-Claude Lavigne, attachée de presse du ministre de l’Éducation. Les gens n’aiment pas avoir des pages pleines à lire, ils sont habitués à avoir de l’information plus rapide et animée. » Les clips des ministres arrivent toutefois en ligne au moment où les rumeurs d’élections provinciales s’intensifient une fois de plus.
Les messages vidéo, enregistrés en deux vagues au cours de l’automne, auraient du mal à figurer parmi les favoris sur YouTube. Le scénario est toujours le même : on y voit le ministre cadré jusqu’au buste devant un drapeau du Québec, lisant son bilan sans s’arrêter. La présidente du Conseil du Trésor, Monique Jérôme-Forget, est la plus bavarde avec un clip de plus de six minutes trente. Le premier ministre a un traitement différent avec la diffusion d’une conférence de presse portant sur le bilan de son gouvernement.
Ces vidéos sont encore loin du succès avec un peu plus de 2300 visites pour celui du premier ministre. Les premiers clips ne sont toutefois disponibles que depuis fin octobre et sept d’entre eux ont été mis en ligne en décembre.
La production des clips des ministres a été pilotée par le Secrétariat des communications gouvernementales. Chaque tournage a coûté environ 1000 $. Selon la sous-ministre responsable, Marie-Claire Ouellette, d’autres enregistrements sont prévus. « Nous trouvions que c’était une façon intéressante de communiquer avec les contribuables », explique-t-elle.
Mme Ouellette refuse d’y voir un exercice partisan, précisant qu’il est « normal » qu’un ministre fasse un tel bilan. « Nous avons choisi de parler de réalisations tangibles et très significatives », ajoute-t-elle. Plusieurs porte-parole admettent toutefois d’emblée que ces bilans ne sont pas exhaustifs. « Nous avons mis l’accent sur les mesures avec un impact sur les citoyens », se défend Jonathan Trudeau, porte-parole de la ministre des Affaires municipales.
L’utilisation des sites gouvernementaux pour diffuser des bilans politiques est inusité, selon Thierry Giasson, spécialiste de la communication politique et chargé de cours à l’Université de Montréal. « On vient brouiller la ligne entre la politique partisane et la politique gouvernementale », dit-il. M. Giasson s’interroge aussi sur la portée véritable de cette tactique. Ce dernier souligne également que l’internaute typique ne répond pas à la définition de la clientèle électorale traditionnelle.
Bilans partiels
Quelques exemples : le ministre de l’Éducation, Jean-Marc Fournier ne prononce pas une seule fois le mot « réforme » en plus de quatre minutes. Il dit que les écoles primaires offrent désormais deux heures d’éducation physique par semaine, alors qu’en réalité, une sur cinq ne le fait pas.
Le ministre de la Santé, Philippe Couillard, parle des quatre milliards investis en santé depuis trois ans, sans mentionner le futur CHUM. Et la présidente du Conseil du Trésor, Monique Jérôme-Forget, passe sous silence la loi spéciale adoptée pour imposer les conditions de travail des employés de l’État.
De son côté, la ministre des Affaires municipales et des régions, Nathalie Normandeau, évite l’épineuse question des défusions. La ministre vante plutôt le nouveau pacte fiscal avec les municipalités et l’entente sur le transfert d’une partie de la taxe fédérale sur l’essence. Elle dit que son gouvernement investira un milliard en 2006 avec ces transferts, alors qu’ils se chiffrent à 276 millions jusqu’à maintenant. Ils atteindront au total 942 millions en 2010.
Pour les finances, le ministre Michel Audet n’explique pas comment les baisses d’impôts sont moindres que dans les promesses électorales de son parti. Il fait plutôt valoir que le fardeau fiscal des particulier est moindre par rapport aux autres provinces et qu’il a été réduit de 2,9 milliards.
La ministre de la Famille, des Aînés de la Condition féminine se contente enfin de souligner que le Québec possède 200 000 places de garderies à 7 $. Il n’y a rien pour expliquer le passage du tarif quotidien de 5 à 7 $, ni sur le controversé projet de loi 124 sur la réforme des services de garde.
De leur côté, les ministères sans bilan vidéo ne semblent pas savoir pourquoi. «On n’a pas fait de vidéo, mais il n’y a pas vraiment de raison », a indiqué Aurélie Bujold, attachée de presse du ministre de la Justice. Au ministère du Revenu, on pense en tourner un prochainement. « Ça se fait de façon progressive », a précisé Alexandra Reny, attachée du ministre Lawrence Bergman.
Partager cet article
Tags: administration publique, gouvernement du Québec, Jean-Marc Fournier, marketing politique, Michel Audet, ministres, Monique Jérôme-Forget, Nathalie Normandeau, Philippe Couillard, site web, YouTube
ADQ Lévis: de la concurrence contre Jean Garon?
Alors que les rumeurs entourant le passage à l’Action démocratique du Québec de l’ex-député de Lévis et ex-ministre péquiste, Jean Garon, se font de plus en plus insistantes, Le Soleil rapporte que d’autres personnes seraient intéressées à briguer l’investiture adéquiste dans Lévis:
Le mardi 09 janvier 2007
ADQ DANS LÉVIS
Garon aurait de la concurrence
Marc Saint-Pierre
Le Soleil
QuébecLe président de la Chambre de commerce lévisienne, Christian Lévesque, ne dit pas non à l’éventualité d’être porte-drapeau de l’Action démocratique dans Lévis.
« J’ai été approché. J’examine la question avec un grand intérêt. Mais il faudra voir le timing », a succinctement indiqué M. Lévesque au Soleil, faisant état du même souffle de ses engagements comme président de la Chambre de commerce.
C’est que la Chambre prépare un forum économique porteur de grands enjeux actuels et futurs, qui se déroulera les 15 et 16 mars. « Toute la région de la Chaudière-Appalaches est concernée », a noté M. Lévesque, 35 ans, gestionnaire de l’entreprise Vitrerie Lévis. Comme préoccupation, le président a également en tête le projet de port méthanier Rabaska, qui en est au dernier virage avant une éventuelle mise en œuvre, projet qui a une énorme résonance dans les milieux d’affaires.
« Je crois à l’ADQ. Mais il faudra voir », a-t-il souligné.
(…)
Élection générale 2007: circonscription électorale de Lévis
Partager cet article
Tags: ADQ, assemblées d’investiture, élection générale 2007, Christian Lévesque, Jean Garon, Lévis
“Follow up” sur le PQ dans Orford
Nous avions parlé vendredi dernier du retard qu’a pris le Parti québécois dans la sélection de son candidat dans la circonscription d’Orford, comme le rapportait l’hebdo Le Reflet du lac de Magog. Antoine Robitaille approfondit la question aujourd’hui dans Le Devoir (accès réservé aux abonnés du Devoir) et avance que, bien plus qu’un retard, le PQ a carrément de la difficulté à recruter un candidat vedette dans la circonscription d’Orford. Ainsi, sur les cinq candidats vedettes potentiels qui sont “évoqués” dans Le Reflet du lac, quatre auraient décliné l’invitation du PQ (Pierre-Hugues Boisvenu, Hélène Gravel, Réjean Hébert et Pierre Rodier). Toutefois, le PQ aurait toujours l’espoir de convaincre Steven Guilbeault, porte-parole de Greenpeace Québec, qui est également courtisé par le Parti libéral du Canada et l’a été par le Parti libéral du Québec il y a quelques semaines, de faire le saut sur la scène politique:
Le PQ a du mal à recruter un candidat dans Orford
Antoine Robitaille
Le Devoir
Édition du mercredi 10 janvier 2007(…)
Des sources indiquent que le PQ espère toujours arriver à convaincre un candidat de prestige pour Orford. On tenterait entre autres de convaincre le porte-parole de Greenpeace, Steven Guilbeault, de plonger dans Orford, lui qui avait pourtant déclaré au Devoir en septembre avoir refusé une offre des péquistes. «Cet automne, c’était cet automne. Là on parle du printemps 2007. Et M. Guilbeault s’est déclaré publiquement très déçu du gouvernement Charest et s’est rapproché du PQ lors de notre dernier conseil thématique sur l’environnement», a dit une source péquiste haut placée.
Rappelons toutefois que deux militants péquistes ont déjà indiqué leur intention de briguer l’investiture du PQ dans Orford, soit Michel Breton, président du PQ-Orford, et Étienne Vézina, président régional du PQ en Estrie.
Élection générale 2007: circonscription électorale d’Orford
Partager cet article
Tags: assemblées d’investiture, Étienne Vézina, élection générale 2007, candidats vedettes, Hélène Gravel, Michel Breton, Orford, Pierre Rodier, Pierre-Hugues Boisvenu, PQ, Réjean Hébert, Steven Guilbeault
Payer à la cenne près!
Ça n’a rien à voir avec la politique, mais je vous rapporte quand même l’histoire suivante (qui nous rappelle qu’il faudrait bien, un de ces quatre, créer une catégorie “Insolite” ou “Rions, c’est l’heure” dans ce blogue).
Le Soleil de Valleyfield raconte dans son édition de cette semaine l’histoire d’un résident de Valleyfield qui, à la suite de nombreuses amendes impayées, doit la modique somme de 1 256$ à la municipalité. Une histoire tout ce qui est de plus banale à première vue. Toutefois, ça commence à sortir de l’ordinaire lorsqu’on parle du mode de paiement, l’individu en question, un dénommé Gabriel Cardinal, ayant acquitté la somme… en cennes noires!
Ce sont donc 125 600 pièces de 1 cent qui ont été livrées à la Cour municipale de Salaberry-de-Valleyfield, rubis sur l’ongle.
Voir le reste de l’histoire ici avec, en prime, la réponse à la question que vous vous posez sans doute: a-t-il payé ses 125 600 cents en rouleaux, oui ou non?
Partager cet article
Tags: insolite