((MISE À JOUR: 11 septembre 2007, 23h) Après publication ce matin du rapport d’analyse (format pdf) du sondage Léger Marketing sur la rentrée politique, nous avons mis à jour ce billet afin d’inclure les réponses pour les 65 politiciens mentionnés dans la section sur l’image des politiciens. Et nous devons vous faire une confidence: nous avons la prétention d’avoir une certaine connaissance du milieu politique et malgré cela, nous serions incapables de donner une opinion favorable ou défavorable sur la totalité des 65 personnalités politiques nommées dans le sondage. Alors, imaginez lorsqu’on pose la question à un individu qui, pour toutes sortes de bonnes ou de mauvaises raisons, n’a ni le temps, ni l’intérêt pour s’informer sur la vie politique, les protagonistes et les enjeux… Tout le monde a une opinion sur le gouvernement, les partis politiques ou leurs chefs, mais est-ce que tout le monde a vraiment une opinion sur un quelconque maire, un backbencher fédéral ou un ministre qui n’est pas sous les feux de la rampe? Le nombre effarant de politiciens pour lesquels l’option majoritaire est “ne connaît pas” est assez révélateur à cet égard.
Un autre danger avec ce genre de questionnaire est justement sa longueur: lorsqu’on demande à une personne d’exprimer son opinion sur 65 individus, les risques sont grands que vers la fin, entre le souper à préparer, les devoirs (scolaires, conjugaux et autres), la tondeuse et la soirée de bridge, on donne la première réponse qui passe par la tête sans trop réfléchir. Et ce “sans trop réfléchir” devient parfois “j’en connais aucun d’la gang” ou bien “parti X=opinion défavorable”. Rendus là, ce n’est plus l’individu qu’on évalue, mais sa notoriété et son appartenance politique.
Bref, demander une opinion favorable ou défavorable sur un chef de parti, un ministre important, un candidat-vedette ou le maire d’une grande ville demeure pertinent, mais à force de questionner les gens là-dessus en “batch” de 65 politiciens, on finit par perdre de l’impact et de la pertinence.)
Léger Marketing a réalisé la semaine dernière un sondage, dévoilé hier au réseau TVA et ce matin dans Le Journal de Montréal et The Gazette portant sur l’image des politiciens. Plus précisément, l’étude consistait à demander aux répondants s’ils ont une opinion favorable ou défavorable envers un certain nombre d’hommes et de femmes politiques
Voici les résultats partiels à la lecture des articles sur ce sondage dans Le Journal de Montréal et dans la Presse canadienne.
Opinion favorable | Opinion défavorable | Ne connaît pas | |
---|---|---|---|
1. Mario Dumont (ADQ) | 68,0 | 30,0 | 2,0 |
2. Pauline Marois (PQ) | 60,0 | 33,0 | 4,0 |
3. Gilles Duceppe (fédéral) | 59,0 | 37,0 | 5,0 |
4. Philippe Couillard (LIB) | 57,0 | 31,0 | 12,0 |
5. Pierre Curzi (PQ) | 54,0 | 19,0 | 26,0 |
6. Gérald Tremblay (municipal) | 53,0 | 24,0 | 23,0 |
7. Louise Harel (PQ) | 52,0 | 25,0 | 24,0 |
8. Liza Frulla (fédéral) | 52,0 | 29,0 | 19,0 |
9. Jack Layton (fédéral) | 51,0 | 18,0 | 31,0 |
10. François Legault (PQ) | 50,0 | 22,0 | 27,0 |
11. Thomas Mulcair (fédéral) | 47,0 | 14,0 | 38,0 |
12. Louise Beaudoin (PQ) | 47,0 | 24,0 | 29,0 |
13. Stephen Harper (fédéral) | 47,0 | 51,0 | 3,0 |
14. Justin Trudeau (fédéral) | 46,0 | 39,0 | 15,0 |
15. André Boisclair (PQ) | 45,0 | 49,0 | 6,0 |
16. Marguerite Blais (LIB) | 39,0 | 15,0 | 45,0 |
17. Pierre Paradis (LIB) | 38,0 | 20,0 | 42,0 |
18. Jean Charest (LIB) | 38,0 | 60,0 | 2,0 |
19. Yves Séguin (LIB) | 37,0 | 11,0 | 51,0 |
20. Bernard Drainville (PQ) | 37,0 | 16,0 | 46,0 |
21. Lucienne Robillard (fédéral) | 35,0 | 29,0 | 36,0 |
22. Stéphane Dion (fédéral) | 35,0 | 58,0 | 6,0 |
23. Maka Kotto (fédéral) | 34,0 | 11,0 | 56,0 |
24. Joseph Facal (PQ) | 34,0 | 18,0 | 48,0 |
25. Line Beauchamp (LIB) | 34,0 | 19,0 | 47,0 |
26. Christine St-Pierre (LIB) | 33,0 | 10,0 | 57,0 |
27. Josée Verner (fédéral) | 33,0 | 19,0 | 49,0 |
28. Françoise David (QS) | 33,0 | 25,0 | 42,0 |
29. François Gendron (PQ) | 31,0 | 12,0 | 57,0 |
30. Monique Jérôme-Forget (LIB) | 30,0 | 32,0 | 38,0 |
31. Maxime Bernier (fédéral) | 29,0 | 12,0 | 59,0 |
32. Claude Béchard (LIB) | 29,0 | 22,0 | 49,0 |
33. Denis Coderre (fédéral) | 29,0 | 41,0 | 30,0 |
34. André Arthur (fédéral) | 27,0 | 51,0 | 22,0 |
35. Nathalie Normandeau (LIB) | 26,0 | 11,0 | 63,0 |
36. Scott McKay (VRT) | 25,0 | 14,0 | 61,0 |
37. Jean-Marc Fournier (LIB) | 25,0 | 20,0 | 55,0 |
38. Gilles Vaillancourt (municipal) | 24,0 | 15,0 | 61,0 |
39. Raymond Bachand (LIB) | 23,0 | 15,0 | 62,0 |
40. Jean-Pierre Blackburn (fédéral) | 22,0 | 16,0 | 62,0 |
41. Monique Gagnon-Tremblay (LIB) | 22,0 | 18,0 | 59,0 |
42. Marie Grégoire (ADQ) | 20,0 | 9,0 | 71,0 |
43. Gilles Taillon (ADQ) | 20,0 | 14,0 | 65,0 |
44. Michael Fortier (fédéral) | 20,0 | 14,0 | 66,0 |
45. Amir Khadir (QS) | 20,0 | 18,0 | 62,0 |
46. Sam Hamad (LIB) | 18,0 | 17,0 | 65,0 |
47. Pierre Paquette (fédéral) | 17,0 | 8,0 | 75,0 |
48. Lawrence Cannon (fédéral) | 17,0 | 15,0 | 69,0 |
49. Jacques Dupuis (LIB) | 17,0 | 17,0 | 66,0 |
50. Michelle Courchesne (LIB) | 17,0 | 18,0 | 65,0 |
51. Julie Boulet (LIB) | 15,0 | 17,0 | 68,0 |
52. Benoît Pelletier (LIB) | 14,0 | 13,0 | 73,0 |
53. Jean Tremblay (municipal) | 11,0 | 9,0 | 81,0 |
54. Sébastien Proulx (ADQ) | 9,0 | 7,0 | 85,0 |
55. Yolande James (LIB) | 9,0 | 8,0 | 83,0 |
56. Linda Lapointe (ADQ) | 9,0 | 8,0 | 83,0 |
57. David Whissell (LIB) | 9,0 | 9,0 | 82,0 |
58. Laurent Lessard (LIB) | 8,0 | 8,0 | 84,0 |
59. Jean Perreault (municipal) | 7,0 | 6,0 | 87,0 |
60. Pierre Gingras (ADQ) | 7,0 | 8,0 | 85,0 |
61. Claude Gladu (municipal) | 7,0 | 8,0 | 84,0 |
62. Sylvie Roy (ADQ) | 6,0 | 5,0 | 88,0 |
63. Éric Caire (ADQ) | 6,0 | 6,0 | 88,0 |
64. Pablo Rodriguez (fédéral) | 6,0 | 8,0 | 85,0 |
65. Bernard Bigras (fédéral) | 5,0 | 7,0 | 88,0 |
Le sondage téléphonique a été réalisé du 5 au 8 septembre 2007 auprès de 1 472 répondants. La marge d’erreur est de 2,6%, 19 fois sur 20. Les données finales ont été pondérées selon le sexe et l’âge de façon à être représentatives de la population selon les dernières données de Statistique Canada.
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Entente sur les commissions parlementaires
En fin de compte, il n’y aura pas de paralysie des travaux parlementaires à l’Assemblée nationale comme on pourrait le craindre il y a quelques jours. Les représentants des partis siégeant à l’Assemblée nationale sont parvenus hier, lors d’une rencontre de la Commission de l’Assemblée nationale, a s’entendre sur la future composition des commissions parlementaires et le financement des groupes parlementaires. Après modification du Règlement de l’Assemblée nationale, les commissions seront composées de onze membres votants, dont cinq du Parti libéral du Québec, quatre de l’Action démocratique du Québec et deux du Parti québécois (un troisième siège non votant est également accordé au PQ). La Commission s’est également entendue pour abaisser le quorum en Chambre et dans les commissions parlementaires. Par ailleurs, sur le plan financier, le PQ une hausse des budgets de fonctionnement pour des fins de recherche, ce qui visiblement n’a pas plu au leader parlementaire de l’opposition officielle, Sébastien Proulx (ADQ).
Le jeudi 24 mai 2007
Les travaux parlementaires pourront se tenir
Malorie Beauchemin
La Presse
QuébecLes travaux parlementaires à l’Assemblée nationale pourront enfin aller de l’avant, après des semaines de blocage.
À la veille du dépôt du budget, le Parti québécois a obtenu - contre la volonté de l’Action démocratique - le budget de fonctionnement qu’il réclamait et donne ainsi son aval aux autres éléments de la négociation.
Les commissions parlementaires seront composées de cinq membres du Parti libéral du Québec, quatre adéquistes et trois péquistes, dont seulement deux auront le droit de vote. Le PLQ présidera cinq des commissions, contre trois pour l’ADQ et deux pour le PQ.
La question du quorum en Chambre et dans les commissions fait aussi l’objet d’un consensus, nécessaire à l’entente. Rappelons que tous les projets de loi et même le budget doivent passer en commission avant d’être adoptés. Un blocage persistant aurait pu occasionner des retards importants.
Depuis la semaine dernière, c’est la question financière qui achoppait. Le PQ demandait 78 000$ de budget de fonctionnement par député, soit 2,8 millions. L’ADQ refusait de lui donner davantage que 900 000$ supplémentaires, pour un total avoisinant 2,1 millions.
Le PQ obtient finalement 2,5 millions, comme le PLQ. L’ADQ reçoit une hausse de 120 000$ de son budget, pour un total de 3,9 millions. Notons que l’opposition officielle a toujours davantage que le parti au pouvoir, qui jouit de budgets imposants dans les différents ministères.
Le leader du gouvernement, Jean-Marc Fournier, a poussé hier un soupir de soulagement, parlant d’une «entente historique», qui «prouve aux Québécois qu’on peut faire fonctionner un Parlement minoritaire». M. Fournier assure que cette hausse des budgets de fonctionnement ne coûtera «pas un sou de plus aux contribuables», l’argent étant puisé à même d’autres missions de l’Assemblée nationale, notamment les budgets de voyage.
Le leader de l’opposition officielle, Sébastien Proulx, a fustigé cette entente intervenue sans l’accord de l’ADQ. «Je me permets de noter qu’à l’approche du budget, le gouvernement sentant, j’imagine, la date limite arriver pour passer dans une zone de turbulences intenses, a plutôt décidé d’accommoder le deuxième groupe d’opposition», a-t-il affirmé.
La leader du Parti québécois, Diane Lemieux, a rejeté catégoriquement l’argument d’un quelconque troc entre la hausse du financement et un éventuel vote en faveur du budget. «D’aucune manière la question du budget a été évoquée pendant les négociations. Prétendre le contraire serait me traiter de menteuse», a-t-elle souligné.
L’entente, selon Mme Lemieux, démontre que «tous les députés, de quelque formation que ce soit, doivent avoir des moyens parlementaires et financiers adéquats».
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Décidément, la composition des commissions parlementaires à l’Assemblée nationale semble devenir un cheval de bataille pour Diane Lemieux:
Le vendredi 27 avril 2007
Commissions parlementaires: le PQ craint d’être marginalisé
Tommy Chouinard
La Presse
QuébecRelégué au rang de tiers parti au Parlement, le Parti québécois veut amender le règlement de l’Assemblée nationale qui le condamne à occuper une place marginale au sein des commissions parlementaires. Mais les négociations avec le PLQ et l’ADQ s’annoncent ardues.
Alors que les pourparlers ne font que commencer, le leader parlementaire du PQ, Diane Lemieux, a manifesté sa frustration dans une sortie fracassante devant La Presse parlementaire, en matinée hier.
Outrée que son vis-à-vis adéquiste Sébastien Proulx ne la rappelle pas, elle a donné son numéro de téléphone à plusieurs reprises devant les caméras afin que les médias le transmettent à M. Proulx. «J’essaie de le joindre depuis mardi, et il est introuvable», a-t-elle lancé à l’entrée d’une réunion du caucus péquiste.
M. Proulx a finalement joint Mme Lemieux. Si les deux leaders ont convenu d’une rencontre, les relations restent toujours aussi tendues entre les deux groupes de l’opposition.
Le PQ craint d’être marginalisé et de se retrouver avec un droit de parole beaucoup moins important qu’avant. En vertu du règlement de l’Assemblée nationale, le PQ aurait droit à un seul député dans chacune des 10 commissions parlementaires de l’Assemblée nationale. «Il y a des règles qui ne tiennent pas bien compte du fait que nous sommes des groupes parlementaires de taille à peu près équivalente», a affirmé Diane Lemieux.
Rappelons que le gouvernement minoritaire de Jean Charest compte 48 députés, comparativement à 41 pour l’ADQ et 36 pour le PQ.
C’est l’article 122 du Règlement de l’Assemblée nationale qui précise la composition des commissions parlementaires. Dans le cas où il existe deux partis de l’opposition, une commission doit être constituée de sept députés du gouvernement, quatre de l’opposition officielle, et un seul du second groupe de l’opposition. Les libéraux seraient donc majoritaires au sein des commissions parlementaires, mais minoritaires à la Chambre.
Le règlement de l’Assemblée nationale a été amendé en 1998 alors que personne n’envisageait l’avènement d’un gouvernement minoritaire, plaide le PQ.
«Je ne crois pas que le gouvernement puisse être majoritaire dans les commissions. Je pense qu’il y a là un problème. On est loin de la représentation actuelle de l’Assemblée. Que compte faire l’ADQ sur cette question?» a demandé Mme Lemieux.
Le PQ plaide que les conservateurs de Stephen Harper, comme les libéraux de Paul Martin avant eux, sont minoritaires au sein des comités parlementaires des Communes. «C’est représentatif de la composition de la Chambre. Pourquoi est-ce que ce serait différent ici?» a affirmé l’attaché de presse de l’aile parlementaire du PQ, Éric Gamache.
À la suite d’un premier entretien avec le leader libéral Jean-Marc Fournier, Mme Lemieux a souligné qu’«il n’était pas enthousiaste» à l’idée que le gouvernement perde la majorité dans les commissions.
«Il existe un règlement, a martelé l’attachée de presse de M. Fournier, Marie-Claude Lavigne. La composition des commissions, c’est codifié. Alors c’est sûr que la marge de manoeuvre dans les négociations est beaucoup moins grande. Veut-on créer un précédent sur un règlement de l’Assemblée nationale? Ça, ça voudrait dire que beaucoup d’autres éléments pourraient être revus. Cette question, comme d’autres, fait l’objet de négociations.»
Irritée que le PQ «négocie sur la place publique», l’ADQ a refusé de commenter. Donner plus de place au PQ signifierait que la formation de Mario Dumont perdrait du terrain. La composition des commissions parlementaires n’est qu’un des nombreux sujets sur lesquels doivent s’entendre les trois partis d’ici à la rentrée parlementaire, le 8 mai.
Autre chose que nous avions laissé passer et que Le Devoir a rappelé à notre souvenir ce matin sous la plume de Robert Dutrisac (accès réservé aux abonnés): selon le Règlement de l’Assemblée nationale (l’article en question n’est pas précisé), un député ne peut siéger comme membre votant que sur deux commissions parlementaires (excluant la Commission de l’Assemblée nationale probablement, mais ça reste à vérifier). En vertu du règlement actuel, il y a donc au total 70 places votantes réservées au parti ministériel (10 commissions permanentes sur lesquelles il dispose de 7 sièges). Si on tient compte du fait que le président et les membres du Conseil des ministres ne sont pas membres des commissions parlementaires (sauf lorsqu’un ministre dépose un projet de loi, mais c’est une autre histoire), nous avons donc 28 députés libéraux qui peuvent siéger sur les commissions.
Si on fait le calcul, il y a 70 places disponibles pour le parti ministériel, mais le Parti libéral ne peut occuper que 56 d’entre elles (28 députés X 2). En théorie, le Parti libéral peut occuper toutes les places qui lui sont attribués dans les 10 commissions permanentes, mais pour 14 d’entre-elles, le député libéral ne pourra exercer de droit de vote. Donc, si le règlement n’est pas modifié entre-temps, le parti ministériel pourrait se retrouver en minorité technique en perdant un, voire deux droits de vote en commission parlementaire.
Le tout est bien sûr calculé indépendamment du fait qu’en plus de siéger aux commissions parlementaires, les députés doivent faire acte de présence au Salon bleu et qu’aux dernières nouvelles, ils ne bénéficient pas du don d’ubiquité. (suite de l'article…)
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Pour celles et ceux qui ont accès au Courrier parlementaire (accès aux articles réservé aux abonnés), un petit quotidien qui paraît durant les sessions parlementaires à Québec et qui porte sur les affaires parlementaires et gouvernementales, ce média traite largement aujourd’hui dans ses pages des pourparlers qui ont lieu présentement entre les leaders parlementaires en vue de préparer la rentrée parlementaire le 8 mai prochain. D’après Le Courrier parlementaire, les négociations entre les leaders des trois partis, qui ont débuté hier, ne porteraient pas sur de simple aménagements en vertu des règles existentes, mais carrément sur de possibles modifications au Règlement de l’Assemblée nationale. De plus, on viserait une entente globale qui couvrirait tous les aspects du fonctionnement de l’Assemblée nationale. On pense notamment à la représentation des partis en commission parlementaire, un “enjeu important selon Le Courrier parlementaire et qui est régie par les mêmes règles en situation de gouvernement majoritaire ou minoritaire, comme nous l’avions souligné il y a dix jours.
Par ailleurs, dans sa chronique parue ce matin dans Le Soleil, Gilbert Lavoie aborde également le thème des négos en cours entre les leaders parlementaires (ce qui nous a permis d’apprendre qu’à la Chambre des communes, l’ordre dans lequel sont attribuées les questions principales posées durant la période des questions est le suivant: 1re et 2e au Parti libéral, 3e et 4e au Bloc québécois et 5e au Nouveau Parti démocratique):
Le mardi 24 avril 2007
Le PQ version tiers parti
GILBERT LAVOIE
Le SoleilIl a d’abord fallu déménager. Depuis la semaine dernière, André Boisclair et ses députés occupent tout le troisième étage de l’Assemblée nationale. De beaux bureaux, mais sous les balcons, avec une fenestration en hauteur qui limite la vue sur l’extérieur. Libéraux et adéquistes occupent le premier et le deuxième.
Il a ensuite fallu changer le numéro de téléphone et le message d’accueil. Depuis la semaine dernière, il faut faire le 644-9318 pour joindre le « cabinet du chef du Parti québécois ». Son ancien numéro, le 643-2743, appartient dorénavant au « cabinet du chef de l’opposition officielle de M. Mario Dumont ».
Lorsqu’André Boisclair prêtera serment, demain, il le fera à titre de chef d’un tiers parti dont le rôle est mal défini dans le règlement de l’Assemblée nationale. Ce règlement, amendé en 1998, se fondait sur l’existence de deux partis principaux et d’un petit groupe d’adéquistes. Lorsque le président de l’Assemblée nationale interpelait Mario Dumont, il s’adressait au « député de Rivière-du-Loup » et non pas au chef de l’ADQ. André Boisclair ne subira pas cette humiliation : il dirige un parti officiellement reconnu. Mais à 24 heures de sa prestation de serment, il est encore dans les limbes sur le traitement, les budgets et le temps de parole qui seront accordés aux péquistes.
Ironiquement, c’est le modèle parlementaire d’Ottawa que M. Boisclair devra probablement invoquer pour obtenir un temps d’intervention adéquat pendant la période de questions. Sous l’ancien Parlement, le PQ avait les trois premières questions et Mario Dumont la quatrième, ce qui donnait deux questions à l’ADQ aux quatre séances. Le PQ fera valoir que cette règle ne tient pas la route pour un parti qui représente près du tiers des membres de l’Assemblée nationale. À Ottawa, le Parti libéral a les deux premières questions, le Bloc québécois les deux suivantes, et le NPD la cinquième. Mario Dumont, qui n’a que cinq députés de plus que le PQ, acceptera-t-il de partager la période de questions avec André Boisclair ? Il le faudra bien, mais dans quelle proportion ? M. Dumont est en froid avec M. Boisclair, qu’il accuse d’avoir manqué à sa parole lorsqu’il était leader parlementaire du PQ.
L’autre question importante porte sur la participation des péquistes aux commissions parlementaires. Selon le règlement de la Chambre, les péquistes n’auraient droit qu’à un seul député sur chacune des 10 commissions parlementaires, ce qui laisserait 25 députés sur le carreau. Là encore, M. Boisclair sera en demande.
Autre sujet, l’argent. En perdant son statut de chef de l’opposition officielle, M. Boisclair a vu la masse salariale de son bureau coupée de moitié. Son bureau n’a plus droit aux frais de fonctionnement accordés aux deux autres partis. Son whip n’a plus de masse salariale et sa leader parlementaire, Diane Lemieux, n’a plus droit à l’indemnité salariale accordée à ses vis-à-vis.
Lorsqu’il avait cinq députés en Chambre, Mario Dumont a réclamé en vain qu’on lui accorde le statut de parti officiel, ce qui lui a toujours été refusé. Ses budgets de recherche ont toutefois été considérablement augmentés, pour passer de 37 000 $ en 1994-95, à 173 000 $ dans le dernier parlement. Au pro-rata des députés, il recevait davantage que les autres partis. M. Dumont sera-t-il généreux ou revanchard dans la victoire ? S’il devait être mesquin, les péquistes font valoir qu’il leur reste une arme, celle de l’obstruction systématique à ses propositions. Le PQ, version tiers parti est peut-être affaibli, mais il n’est pas édenté. Une histoire à suivre.
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Nous avions déjà souligné précédemment dans deux articles la semaine dernière (ici et là)que les députés de la 38e législature auront pour défi de fonctionner avec des règles de procédure conçues en fonction d’un gouvernement majoritaire en régime bipartite. Radio-Canada rapporte que les leaders parlementaires des trois partis politiques reconnus à l’Assemblée nationale ont commencé à discuter afin d’établir leur temps de parole respectif en Chambre en vue de la rentrée parlementaire dans deux semaines (le 8 mai). Ce matin, le député de Châteauguay, Jean-Marc Fournier (LIB), leader parlementaire du gouvernement, rencontrait le député de Trois-Rivières, Sébastien Proulx (ADQ), leader parlementaire de l’opposition officielle. Plus tard aujourd’hui, il est prévu que M. Fournier rencontre la députée de Bourget, Mme Diane Lemieux (PQ), leader parlementaire du “deuxième parti d’opposition” (qui est la désignation officielle d’un troisième groupe parlementaire reconnu à l’Assemblée nationale).
Mise à jour le mardi 24 avril 2007 à 13 h 46
Assemblée nationale
Une parole en trois temps
Le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier, et son vis-à-vis dans l’opposition officielle, l’adéquiste Sébastien Proulx, ont tenu une première rencontre afin d’établir le temps de parole des partis à l’Assemblée nationale en vue de la rentrée du 8 mai.
L’exercice exige du doigté puisque les élus se retrouvent dans une situation inédite. Car, si avec ses 41 députés, l’ADQ forme l’opposition officielle, le PQ détient malgré tout 36 sièges, soit près du tiers des élus.
L’exercice est d’autant plus compliqué que les règles parlementaires sont peu claires sur le rôle d’un tiers parti à l’Assemblée nationale. L’amendement adopté en 1998 afin de tenir compte de l’ADQ demeurait axé autour de l’existence de deux principaux partis.
Le leader parlementaire de l’opposition officielle a reconnu, au sortir d’une première rencontre avec le leader du gouvernement, que le poids relatif des péquistes serait pris en considération.
« À mon sens, ils devraient avoir plus d’espace qu’avait l’ADQ la dernière fois », a affirmé le député de Trois-Rivières Sébastien Proulx. Avant les élections, le PQ avait les trois premières questions et Mario Dumont la quatrième, ce qui donnait deux questions à l’ADQ aux quatre séances.
Le député de Châteauguay Jean-Marc Fournier estime quant à lui qu’un esprit de bonne entente doit présider aux discussions.
« On doit avoir des règles claires qui permettent à tout le monde de trouver son espace pour participer au débat et exprimer son point de vue. On a la responsabilité, tous les trois, de faire fonctionner le Parlement », a-t-il souligné.
M. Fournier doit poursuivre les discussions en après-midi avec la leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition, la députée de Bourget Diane Lemieux.
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Candidatures: 11 février 2007
Pas de “vraies” nouvelles aujourd’hui, mais quelques rumeurs confirmées:
- Jean-Talon (LIB): le Parti libéral du Québec a confirmé que le député de Mont-Royal et ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Philippe Couillard (LIB), changera de circonscription lors de la prochaine élection générale pour tenter de se faire réélire dans Jean-Talon;
- Trois-Rivières (ADQ): c’est maintenant officiel: M. Sébastien Proulx, attaché politique de Mario Dumont et candidat défait (ADQ) lors de l’élection générale de 2003 dans Laviolette, sera à nouveau candidat, mais cette fois-ci dans Trois-Rivières.
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Candidatures du 9 février 2007
Ça semble dur à croire en lisant les journaux, mais il y a d’autres candidatures que celle de Bernard Drainville qui sont annoncées ou confirmées ces jours-ci:
- Bertrand (LIB): L’info du Nord Sainte-Agathe nous apprend que M. Daniel Desjardins, directeur général de la Chambre de commerce de Sainte-Agathe-des-Monts et candidat défait (ADQ) lors de l’élection partielle de 1997 dans Bertrand, sera à nouveau candidat en 2007, cette fois-ci sous la bannière du Parti libéral du Québec;
- Bertrand (ADQ): l’Action démocratique du Québec a dévoilé l’identité de son candidat dans Bertrand. Il s’agit de M. Sylvain Charron, fiscaliste de profession;
- Bourget (QS): Québec solidaire a annoncé la tenue de son assemblée d’investiture dans Bourget le 15 février prochain. Aucun candidat n’a fait connaitre ses intentions pour l’instant;
- Chicoutimi (LIB): l’ex-député fédéral André Harvey (CON/LIB) est devenu officiellement hier le candidat du Parti libéral du Québec dans Chicoutimi;
- Huntingdon (PQ): en fin de compte, le maire d’Huntingdon, Stéphane Gendron, ne sera pas candidat pour le Parti québécois;
- Johnson (LIB): le maire de Sherbrooke, M. Jean Perrault, a formellement démenti les rumeurs à l’effet qu’il serait candidat libéral dans Johnson;
- Maskinongé (ADQ): contrairement à ce que laissaient entendre les rumeurs qui circulaient en Mauricie, l’ex-député libéral de Maskinongé, aujourd’hui président du comité électoral de l’ADQ, M. Yvon Picotte, ne sera pas candidat adéquiste en 2007;
- Sherbrooke (PQ): selon La Tribune, deux candidats pourraient être en compétition lors de l’assemblée d’investiture du PQ dans Sherbrooke, soit le directeur de Centraide-Estrie, M. Claude Forgues, et M. Laurent-Paul Maheu;
- Terrebonne (QS): selon l’hebdo Le Trait d’union, M. Jean Baril, avocat spécialisé en droit de l’environnement, sera candidat à l’investiture de QS dans Terrebone qui aura lieu le 16 février prochain;
- Trois-Rivières (ADQ): les médias écrits et radiophoniques laissent entendre que M. Sébastien Proulx, attaché politique de Mario Dumont et candidat défait (ADQ) lors de l’élection générale de 2003 dans Laviolette, sera le candidat de l’ADQ dans Trois-Rivières. Son investiture devrait se tenir dimanche prochain.
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Tags: ADQ, André Harvey, assemblées d’investiture, élection générale 2003, élection générale 2007, élection partielle, Bertrand, Bourget, candidats, Chicoutimi, Claude Forgues, Daniel Desjardins, Huntingdon, Jean Baril, Jean Perrault, Johnson, Laurent-Paul Maheu, Laviolette, Maskinongé, PLQ, PQ, QS, Sébastien Proulx, Sherbrooke, Stéphane Gendron, Sylvain Charron, Terrebonne, Trois-Rivières, Yvon Picotte