CROP et Léger mis à jour
Ça a pris quelques jours pour le faire, pour des raisons qui nous regardent, mais nous avons mis à jour nos récents articles sur les derniers sondages des formes CROP et Léger Marketing, avec en prime une petite observation sur l‘effet de formulation sur l‘appui à la souveraineté.
La simplicité volontaire…
… ou comment se contenter de peu en politique. Si Amir Khadir n‘existait pas, il faudrait l‘inventer! Plus…
Dernier sondage Léger Marketing: attention au buzz
Les résultats du dernier sondage Léger Marketing ont fait couler beaucoup d‘encre ces derniers jours, notamment en raison du fait que l‘ADQ est passée sous la barre des 20% dans les intentions de vote. Malheureusement, l‘ensemble des données d‘un sondage n‘est pas toujours rendu public le jour de la publication et il peut parfois manquer des informations qui permettraient de relativiser certaines conclusions. Et justement, en lisant le rapport d‘analyse de Léger Marketing ce week end, nous y avons découvert des choses intéressantes. Voici donc les résultats des intentions de vote avant répartition des indécis lors des 2 derniers sondages publics de Léger Marketing, celui dévoilé jeudi dernier et le précédent, rendu public à la mi-janvier:
Intentions de vote au Québec selon Léger Marketing (avant répartition des indécis) | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Date | LIB | PQ | ADQ | VRT | QS | Aut. | Indécis |
Janvier 2008 | 31,0 | 28,0 | 25,0 | 5,0 | 3,0 | 1,0 | 7,0 |
Avril 2008 | 31,0 | 27,0 | 15,0 | 5,0 | 3,0 | 2,0 | 15,0 |
Il y a 2 résultats qui varient: les intentions de vote de l‘ADQ en baisse de 10% et les indécis en hausse de 8%. Tout le reste est stable. Dès lors:
- S’il y a eu hausse des appuis au PQ et aux libéraux après répartition des indécis entre les 2 sondages, ce n‘est pas à la suite d‘une hausse de popularité, mais parce qu‘ils ont bénéficié d‘une répartition des indécis plus importante que d‘habitude (en moyenne, il y a entre 6 et 9% d‘indécis dans les sondages pour lesquels cette information est disponible depuis la dernière année).
- Si les appuis adéquistes ont baissé chez Léger entre janvier et avril, il est possible que ce n‘est pas à la suite de transferts partisans, mais parce qu‘un nombre appréciable de partisans de l‘ADQ se «stationneraient» parmi les indécis avant de décider entre rentrer au bercail ou appuyer un autre parti. Nous disons possible car, au risque de nous répéter, il est assez risqué méthodologiquement d‘inférer des comportements individuels à partir de données agrégées en prenant pour acquis que tous les individus, sans exception, partagent les mêmes caractéristiques que celles de l‘ensemble du groupe. C‘est une hypothèse ici, pas une certitude.
Donc, est-ce que l‘ADQ est vraiment en dessous des 20% en ce moment? Nous aurons possiblement un début de réponse cette semaine avec la publication du sondage mensuel CROP, mais ce n‘est pas impossible que l‘ADQ y ait des résultats légèrement meilleurs que ceux que leur accorde Léger Marketing.
L‘effet de la formulation dans les sondages
Ah! La magie des trackbacks! Un rétrolien du blogue de Renart Léveillé vers notre article de ce matin sur le dernier sondage CROP nous a permis de découvrir le tout récent mémoire de maîtrise (janvier 2008) de François Yale, étudiant au département de sociologie à l‘Université de Montréal, dont le titre est «L‘évolution de l‘appui à la souveraineté du Québec: effets de la formulation de la question et effets de contexte». À lire absolument pour celles et ceux qui s‘intéressent à la méthodologie des sondages et/ou qui ne veulent pas faire de raisonnements et d‘extrapolations trop boiteuses lorsqu‘ils en lisent un. L‘auteur résume son mémoire comme suit:
Cette recherche étudie l‘évolution de l‘appui à la souveraineté du Québec entre 1976 et aujourd‘hui, en considérant les diverses formulations de la question utilisées par les acteurs politiques et par les sondeurs.
Cette question est abordée en faisant une analyse longitudinale multiniveaux de plus de 800 sondages. Une telle approche suggère que les caractéristiques des sondages sont nichées à l‘intérieur d‘unités contextuelles plus larges, des unités de temps. Cela permet d‘une part d‘observer quels sont les facteurs liés à la mesure qui influencent l‘appui à la souveraineté du Québec et ensuite de voir comment ces mêmes effets varient à travers le temps et comment ils sont influencés par certains événements jugés importants.
Il ressort de ces analyses que les propositions séparation, indépendance, souveraineté et souveraineté-association/partenariat entraînent généralement des appuis moyens significativement différents les uns des autres. Il apparaît aussi que certains événements ont eu une influence significative sur l‘évolution de l‘appui à ces diverses propositions. Enfin, il a été tenté de voir si les appuis propres à ces diverses propositions évoluaient de manière parallèle, s‘ils réagissaient similairement aux différents événements considérés dans les analyses ou si au contraire ces appuis pouvaient parfois évoluer de manière différente. Les résultats à cet égard sont intéressants mais non concluants.
Ces observations sur l‘effet de formulation dans les sondages sur la souveraineté sont loin d‘être révolutionnaires puisque ce phénomène est étudié depuis fort longtemps, notamment par Maurice Pinard. L‘intérêt du mémoire provient du fait qu‘il porte sur un échantillon de plusieurs centaines de sondages (800 en fait) sur une période de plus de 30 ans prenant fin tout récemment (novembre 1976 à juin 2007). L‘autre partie du mémoire sur l‘effet de contexte est en quelque sorte une lapalissade (c‘est sûr que le positionnement des répondants d‘un sondage est en partie en réaction à l‘actualité de l‘époque où il est réalisé), mais c‘est une démarche incontournable si on veut isoler l‘effet de la formulation pour expliquer les variations des résultats.
Ceci est un prétexte pour rappeler une vérité élémentaire concernant les sondages d‘opinion que tous ont parfois tendance à oublier (et nous nous incluons dans le lot): toute comparaison entre 2 sondages équivaut à comparer des pommes avec des oranges lorsqu‘ils ne sont pas réalisés selon une méthode similaire, surtout en ce qui a trait à la formulation des questions. S’agissant de la question nationale, rappelons que depuis le milieu de la décennie (2006 chez Léger Marketing, 2007 chez CROP), les grandes maisons de sondage questionnent les gens sur la souveraineté et non plus sur la souveraineté-partenariat comme on le faisait depuis 1995, ce qui suffit à rendre toute analyse des tendances à long terme plutôt risquées. Cette mise en garde ne s‘applique pas seulement aux sondages sur la souveraineté, mais sur toute question, même sur une question aussi anodine et standard que les intentions de vote lors des élections générales, où le libellé de la question ou les partis mentionnés dans le choix de réponse peuvent avoir un impact significatif sur les résultats (d‘ailleurs, il y a un peu plus d‘un an, nous commentions des études réalisées sur le sujet).
Voilà , c‘était notre chronique éteignoir du vendredi.
Sondage CROP de novembre-décembre 2007
À lire ce matin dans La Presse: les résultats les résultats du sondage mensuel CROP/La Presse portant sur le climat politique au Québec. Les grandes tendances observables depuis le début de l‘automne semblent se poursuivre: remontée du PQ et, dans une moindre mesure, des libéraux pendant que l‘ADQ semble en perte de vitesse. Autre fait marquant: pour la première fois depuis septembre 2003, le nombre de gens satisfaits du gouvernement libéral de Jean Charest est sur le point de dépasser le nombre d‘insatisfaits. Après répartition proportionnelle des 12% d‘indécis, les intentions de vote sont les suivantes (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage CROP réalisé en octobre):
- PQ: 34% (+3)
- LIB: 30% (-1)
- ADQ: 26% (-2)
- VRT: 6% (=)
- QS: 3% (-1)
- Autres: 1% (+1)
Avant répartition des indécis, les résultats vont comme suit: PQ 30%, LIB 27%, ADQ 22%, VRT 5%, QS 3% et autres 1%.
Pour ce qui est des autres faits saillants du sondage, mentionnons les suivants:
- Taux de satisfaction: 47% (+4%) des répondants affirment être «très» ou «plutôt» satisfaits à l‘endroit du gouvernement Charest tandis que 49% (-6%) d‘entre eux se disent être«très» ou «plutôt» insatisfaits.
- Meilleur premier ministre: 36% (+3%) croient que Pauline Marois ferait la meilleure première ministre du Québec, 27% (+1%) optent pour Jean Charest et 23% (-2%) penchent pour Mario Dumont. 9% n‘en préfèrent aucun et 5% ne savent pas.
- Souveraineté: après répartition des 6% d‘indécis, 39% des répondants voteraient «oui» lors d‘un référendum sur la souveraineté du Québec et 61% voteraient «non».
Le rapport d‘analyse peut être consulté ici (format Word).
Le sondage téléphonique a été réalisé du 22 novembre au 2 décembre 2007 auprès de 1 002 répondants. La marge d‘erreur est de +/- 3,1%, 19 fois sur 20. Les résultats ont été pondérés sur la base du Recensement du Canada de 2006 afin de refléter la distribution de la population adulte du Québec selon le sexe, l‘âge, la région de résidence des répondants et leur langue d‘usage à la maison.
Sondage Léger Marketing de novembre 2007
Le Devoir a dévoilé ce matin les résultats d‘un sondage réalisé la semaine dernière sur la situation politique au Québec. Après répartition proportionnelle des indécis, les intentions de vote de la population québécoise seraient les suivantes (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage de Léger Marketing de septembre 2007):
- PQ: 31% (-3)
- LIB: 31% (+3)
- ADQ: 27% (-3)
- VRT: 5% (+1)
- QS: 5% (+3)
- Autres: 1% (-1)
Les résultats sont, à peu de choses près, identiques à ceux du sondage CROP dévoilé mercredi dernier dans La Presse.
Voici d‘autres données intéressantes tirées du sondage:
- Vote francophone: Parmi l‘électorat francophone, le Parti québécois obtient 36% des intentions de vote (-3%), l‘Action démocratique du Québec 30% (-4%) et le Parti libéral du Québec 25% (+5%).
- Meilleur premier ministre: 36% des répondants sont d‘avis que Pauline Marois ferait la meilleure première ministre du Québec (+3%), 28% optent pour Mario Dumont (+5%) et 24% penchent pour Jean Charest (+5%). Françoise David et Scott McKay ferment la marche avec 3% et 1% respectivement.
- Le chiffre magique: 38%. Selon le président de Léger Marketing, Jean-Marc Léger, «pour former un gouvernement majoritaire, cela prend 38% d‘appuis».
- Taux de satisfaction: 40% des répondants se disent satisfaits du gouvernement de Jean Charest (+8%). Le pourcentage d‘insatisfaits n‘est pas rapporté par Le Devoir.
- Projet de loi 195: au sujet du projet de loi 195 (Loi sur l‘identité québécoise) déposé par le chef du PQ il y a deux semaines et proposant, entre autres, l‘établissement d‘une citoyenneté québécoise, 23% appuient son adoption «telle quelle», 39% souhaitent sa modification afin qu‘il soit «conforme aux chartes des droits» et 27% souhaitent son retrait pur et simple. 11% sont indécis.
- Souveraineté: Si un référendum sur la souveraineté avait eu lieu durant la période où le sondage a été réalisé, 37% des répondants auraient voté en faveur de la souveraineté, 63% se seraient prononcés contre.
Au moment d‘écrire cet article, le rapport d‘analyse n‘était pas encore disponible sur le site Web de Léger Marketing, ce qui est contraire avec leur pratique habituelle. Y aurait-il une suite au sondage qui sera dévoilée demain?
Le sondage téléphonique a été réalisé du 31 octobre au 4 novembre 2007 auprès de 1 00 répondants. La marge d‘erreur est de 3,1%, 19 fois sur 20. Les données finales ont été pondérées selon le sexe et l‘âge de façon à être représentatives de la population selon les dernières données de Statistique Canada.
Sondage CROP d‘octobre 2007
La Presse a dévoilé ce matin les résultats du sondage mensuel de la firme CROP sur l‘état de l‘opinion publique québécoise. Pour un deuxième mois d‘affilée, il semble y avoir beaucoup de volatilité dans l‘électorat, le PLQ et l‘ADQ s‘échangeant la première et la troisième place, et la situation semble s‘améliorer sur tous les plan pour les libéraux (intentions de vote, satisfaction envers le gouvernement, etc.). Après répartition proportionnelle des 15% d‘indécis, les intentions de vote sont les suivantes (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage CROP réalisé en septembre):
- PQ: 31% (+1)
- LIB: 31% (+7)
- ADQ: 28% (-6)
- VRT: 6% (-1)
- QS: 4% (-1)
- Autres: 0% (=)
Pour ce qui est des autres faits saillants du sondage, mentionnons les suivants:
- Taux de satisfaction: 43% (+10%) des répondants affirment être «très» ou «plutôt» satisfaits à l‘endroit du gouvernement Charest tandis que 55% (-7%) d‘entre eux se disent être«très» ou «plutôt» insatisfaits.
- Meilleur premier ministre: 33% (-2%) croient que Pauline Marois ferait la meilleure première ministre du Québec, 26% (+7%) optent pour Jean Charest et 25% (-4%) penchent pour Mario Dumont. 5% n‘en préfèrent aucun et 10% ne savent pas.
- Souveraineté: après répartition des 8% d‘indécis, 37% des répondants voteraient «oui» lors d‘un référendum sur la souveraineté du Québec et 63% voteraient «non».
- Élections anticipées: 21% des répondants souhaitent le déclenchement d‘élections général cet automne. 76% s‘y opposent.
- Gouvernement Charest: 46% des répondants seront favorables à «continuer avec le gouvernement Charest». 49% sont favorables à un «changement de gouvernement du Québec».
- Chefs des partis d‘opposition: 37% des répondants estiment que Mario Dumont a «l‘expérience et les compétences nécessaires pour devenir premier ministre du Québec» (54% estiment que non). Pour ce qui est de Pauline Marois, 67% croient qu‘elle a «l‘expérience et les compétences nécessaires» etc. (24% ne le croient pas).
Le rapport d‘analyse peut être consulté ici (format Word).
Le sondage téléphonique a été réalisé du 18 au 28 octobre 2007 auprès de 1 001 répondants. La marge d‘erreur est de +/- 3,1%, 19 fois sur 20. Les résultats ont été pondérés sur la base du Recensement du Canada de 2006 afin de refléter la distribution de la population adulte du Québec selon le sexe, l‘âge, la région de résidence des répondants et leur langue d‘usage à la maison.
Sondage CROP de septembre 2007
Changement de cap au sein de l‘électorat québécois, selon un sondage CROP-La Presse dévoilé ce matin. Après répartition proportionnelle des 14% d‘indécis, les intentions de vote sont les suivantes (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage CROP réalisé en août):
- ADQ: 34% (+5)
- PQ: 30% (-3)
- LIB: 24% (-3)
- VRT: 7% (+1)
- QS: 5% (+1)
- Autres: 0% (-1)
Pour ce qui est des autres faits saillants du sondage, mentionnons les suivants:
- Taux de satisfaction: 33% (-11% depuis août) des répondants affirment être «très» ou «plutôt» satisfaits à l‘endroit du gouvernement Charest tandis que 62% (+11% depuis août) d‘entre eux se disent être «très» ou «plutôt» insatisfaits.
- Meilleur premier ministre: 35% (-2%) croient que Pauline Marois ferait la meilleure première ministre du Québec, 29% (+4%) penchent pour Mario Dumont et 19% (-3%) optent Jean Charest. 8% n‘en préfèrent aucun et 8% ne savent pas.
- Jean Charest: 36% des répondants souhaitent que «Jean Charest dirige les libéraux lors des prochaines élections au Québec» tandis que 52% espèrent le contraire.
- Souveraineté: Après répartition proportionnelle des 6% d‘indécis, 41% des répondants voteraient «oui» lors d‘un référendum sur la souveraineté du Québec et 59% voteraient «non».
Pas de rapport d‘analyse en ligne pour le moment. Nous vous le ferons savoir s‘il devient disponible.
Le sondage téléphonique a été réalisé du 13 au 23 septembre 2007 auprès de 1 001 répondants. La marge d‘erreur est de +/- 3,1%, 19 fois sur 20. Les résultats ont été pondérés sur la base du Recensement du Canada de 2006 afin de refléter la distribution de la population adulte du Québec selon le sexe, l‘âge, la région de résidence des répondants et leur langue d‘usage à la maison.
Élection partielle dans Charlevoix: nos observations
Maintenant que les résultats ont tous été compilés, voici une petite analyse post-électorale à chaud:
- Le moins que l‘on puisse dire, c‘est que le vote est sorti aujourd‘hui dans Charlevoix, surtout pour une partielle. Le taux de participation s‘élève à 58,47%, ce qui représente une baisse de 15,5% par rapport à la dernière élection générale. C‘est donc un taux de participation fort honorable dans les circonstances, surtout par rapport à l‘élection partielle qui avait marqué le retour d‘André Boisclair à l‘Assemblée nationale (32,35% dans Pointe-aux-Trembles le 14 août 2006).
- Du côté du PQ, c‘est une victoire assez claire. En nombres absolus, le PQ a obtenu 2 281 voix additionnelles par rapport au 26 mars dernier. On a vraisemblablement bénéficié de l‘appui d‘électeurs qui avaient voté pour le Parti libéral il y a six mois, mais mathématiquement parlant, les libéraux orphelins auraient pu rester chez eux et ça n‘aurait fait aucune différence.
- Pour ce qui est de l‘ADQ, on n‘est pas parvenu à capitaliser suffisamment sur l‘absence du joueur libéral sur la glace. Avec 37,04% des voix, on n‘atteint pas le résultat de Rosaire Bertrand le 26 mars dernier, quoique le PQ se fait chauffer de près si on ne tient compte que du pourcentage (vu que c‘est une élection partielle, nous ne tenons pas du nombre de voix, seulement du pourcentage). On ne peut donc pas affirmer sérieusement que la victoire de Pauline Marois n‘a été rendue possible qu‘avec l‘appui des électeurs libéraux (mathématiquement en tout cas). Mais tout n‘est pas négatif: le parti a augmenté ses appuis de plus de 6% dans Charlevoix depuis le mois de mars. En nombre absolus, l‘ADQ ne perd que 311 voix par rapport à la dernière élection générale, ce qui n‘est pas une mince affaire compte tenu de la baisse de taux de participation.
- En ce qui a trait au Parti vert, l‘absence d‘un candidat du PLQ et de QS était l‘occasion rêvée de gonfler ses appuis et de se présenter comme une “alternative” face aux “partis traditionnels”, comme il l‘avait fait dans Pointe-aux-Trembles lors de l‘élection partielle de 2006. Occasion ratée ici puisque en pourcentage, les Verts perdent des plumes dans Charlevoix par rapport au dernier scrutin (en nombres absolus, c‘est encore plus marqué).
- Globalement, les autres partis et les candidats indépendants ont recueilli 1,70% des voix: une goutte d‘eau dans l‘océan en somme.
- Les électeurs qui ont appuyé le Parti libéral du Québec et Québec solidaire il y a six mois ont été contraints de voter pour un autre parti politique, ou encore à rester chez eux. Rentreront-ils au bercail lors de la prochaine élection générale ou conserveront-ils le comportement électoral nouvellement adopté lors de cette élection partielle?
- Enfin, un petit commentaire par rapport au sondage UniMarketing réalisé dans Charlevoix la semaine dernière. UniMarketing donnait 63% à Pauline Marois et 31% à Conrad Harvey. En fin de compte, le score est de 59-37, ce qui est légèrement supérieur à la marge d‘erreur. Pas si mal, compte tenu du facteur “sortie de vote” qui devient passablement aléatoire lors d‘une élection partielle et des problèmes que pose la répartition des indécis lorsqu‘il manque un des trois principaux partis. Leçon à retenir: les sondages de circonscription peuvent être valables pour deviner le gagnant, mais pas nécessairement pour connaitre la marge de la victoire.
Sondage UniMarketing dans Charlevoix
Le Soleil a dévoilé ce matin les résultats d‘un sondage de la firme UniMarketing sur l‘élection partielle qui aura lieu dans Charlevoix lundi prochain (La Presse en parle également). Après répartition des 11% d‘indécis, les intentions de vote se répartisaient comme suit dans la circonscription de Charlevoix:
- Pauline Marois (PQ): 63%
- Conrad Harvey (ADQ): 31%
- David Turcotte (VRT): 5%
- Autres: 1%
Avant répartition des indécis, Pauline Marois obtient 56% de l‘appui des répondants et Conrad Harvey 28%.
En dépit du fait que le rapport d‘analyse d‘UniMarketing n‘était pas en ligne au moment d‘écrire cet article, Le Soleil et La Presse fournissent des renseignements intéressants:
- Seulement 16% des répondants disent pouvoir changer d‘avis d‘ici le jour du scrutin.
- Parmi les répondants ayant voté pour les libéraux le 26 mars dernier, 39% appuieront Conrad Harvey et 38% voteront pour Pauline Marois
- Parmi les répondants ayant voté pour l‘ADQ le 26 mars dernier, 72% voteront pour Conrad Harvey et 18% appuieront Pauline Marois.
- Il n‘y a pas de chiffres détaillés sur les répondants qui affirment avoir voté pour le PQ le 26 mars dernier, mais Le Soleil avance que “Pauline Marois conserve la plus grande partie du vote obtenu en mars par le député péquiste sortant Rosaire Bertrand”. Notons toutefois que faute de rapport d‘analyse, il nous est impossible de savoir si la répartition du vote lors de la dernière élection générale tel que rapporté par les répondants correspond aux résultats électoraux réels.
Rappelons que lors d‘un autre sondage réalisé par Léger Marketing dans Charlevoix à la fin août, Pauline Marois obtenait (avant répartition des 13% d‘indécis) 47% des appuis contre 32% pour Conrad Harvey et 8% pour les candidats des autres partis.
Le sondage téléphonique a été réalisé du 15 au 20 septembre auprès de 1 130 répondants de la circonscription électorale de Charlevoix. La marge d‘erreur est de 2,9%, 19 fois sur 20. Les données d‘ensemble ont été pondérées sur la base de recensement de 2001 en fonction du sexe, de l‘âge et du poids démographique des répondants de façon à rendre les résultats conformes à la situation générale de la population adulte de la circonscription. (Mà J 26 septembre 2007: le rapport d‘analyse est disponible ici (format pdf).)
Ligne de conduite dans Charlevoix (2)
Dans la lignée de l‘article du Soleil dont nous faisions mention hier, Le Devoir a interviewé d‘autres militants libéraux qui se sont prononcés sur le candidat qu‘ils appuieront dans Charlevoix lundi prochain. Le tout est paru dans l‘édition de ce matin (accès réservé aux abonnés).
Et avant que quelqu‘un nous pose la question: non, nous ne commenterons pas le sondage interne qui est mentionné dans l‘article car il y a zéro information là -dessus: pas de taille de l‘échantillon, pas de marge d‘erreur, pas de période de cueillette, pas de questionnaire, etc.
Charlevoix, à mille lieues de la cage à homards
Robert Dutrisac
Le Devoir
Édition du jeudi 20 septembre 2007L‘élection, «je ne la sens pas serrée», avoue Pauline Marois
La Malbaie — Bertrand Maltais est maire de Saint-Aimé-des-Lacs, une petite municipalité située à dix kilomètres de La Malbaie, dans la circonscription de Charlevoix. Comme bien des maires en région, il est d‘allégeance libérale. Dans son cas, c‘est de famille, depuis des générations: deux Maltais ont même été députés du Parti libéral à la Chambre des communes. Or, à l‘élection partielle de lundi, c‘est sans hésitation qu‘il votera pour la chef du Parti québécois, Pauline Marois.
Sondage Léger Marketing de septembre 2007: intentions de vote
Le Journal de Montréal a dévoilé ce matin la deuxième partie d‘un sondage réalisé la semaine dernière sur la situation politique au Québec (la première partie, portant sur l‘image des politiciens, ayant été dévoilée hier). Après répartition des indécis, les intentions de vote de la population québécoise seraient les suivantes (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage de Léger Marketing de juin 2007):
- PQ: 34% (+2)
- ADQ: 30% (-1)
- LIB: 28% (=)
- VRT: 4% (-1)
- QS: 2% (-2)
- Autres: 2% (+2)
Voici d‘autres données intéressantes tirées du sondage:
- Parmi l‘électorat francophone, le Parti québécois obtient 39% des intentions de vote, l‘Action démocratique du Québec 34% et le Parti libéral du Québec 20%.
- 33% des répondants sont d‘avis que Pauline Marois ferait la meilleure première ministre du Québec, 23% optent pour Mario Dumont et 19% penchent pour Jean Charest. Françoise David et Scott McKay ferment la marche avec 3% et 1% respectivement.
- 63% des répondants se disent insatisfaits du gouvernement de Jean Charest. 32% affirment être satisfaits.
- 46% des répondants favorisent un “gouvernement minoritaire”, tandis que 38% préfèrent un “gouvernement majoritaire”.
- S’agissant du chef de l‘Action démocratique du Québec, Mario Dumont, et de son parti, les répondants semblent avoir une opinion mitigée à leur endroit. Nous avions vu hier que 68% des répondants avaient une opinion favorable à l‘endroit de Mario Dumont et pourtant, 53% des répondants ne croient pas qu‘il a la compétence pour être premier ministre (34% jugent le contraire) et 63% pensent que l‘équipe de l‘ADQ n‘a pas l‘expérience et les compétences pour diriger le Québec (19% croient le contraire). Malgré tout, 44% des gens interrogés croient que Mario Dumont sera un jour premier ministre du Québec (40% ne le croient pas) et 37% le souhaitent (45% ne le souhaitent pas).
- Pour ce qui est du chef du Parti libéral du Québec, Jean Charest, 33% des répondants souhaitent le voir demeurer à la tête du parti et 48% souhaitent qu‘il quitte.
La Presse canadienne a également écrit un article sur la sortie de ce sondage. L‘article est disponible ici.
Le sondage téléphonique a été réalisé du 5 au 8 septembre 2007 auprès de 1 472 répondants. La marge d‘erreur est de 2,6%, 19 fois sur 20. Les données finales ont été pondérées selon le sexe et l‘âge de façon à être représentatives de la population selon les dernières données de Statistique Canada. Le rapport d‘analyse de Léger Marketing est disponible ici.
Sondage Léger Marketing de septembre 2007: l‘image des politiciens
((MISE À JOUR: 11 septembre 2007, 23h) Après publication ce matin du rapport d‘analyse (format pdf) du sondage Léger Marketing sur la rentrée politique, nous avons mis à jour ce billet afin d‘inclure les réponses pour les 65 politiciens mentionnés dans la section sur l‘image des politiciens. Et nous devons vous faire une confidence: nous avons la prétention d‘avoir une certaine connaissance du milieu politique et malgré cela, nous serions incapables de donner une opinion favorable ou défavorable sur la totalité des 65 personnalités politiques nommées dans le sondage. Alors, imaginez lorsqu‘on pose la question à un individu qui, pour toutes sortes de bonnes ou de mauvaises raisons, n‘a ni le temps, ni l‘intérêt pour s‘informer sur la vie politique, les protagonistes et les enjeux… Tout le monde a une opinion sur le gouvernement, les partis politiques ou leurs chefs, mais est-ce que tout le monde a vraiment une opinion sur un quelconque maire, un backbencher fédéral ou un ministre qui n‘est pas sous les feux de la rampe? Le nombre effarant de politiciens pour lesquels l‘option majoritaire est “ne connaît pas” est assez révélateur à cet égard.
Un autre danger avec ce genre de questionnaire est justement sa longueur: lorsqu‘on demande à une personne d‘exprimer son opinion sur 65 individus, les risques sont grands que vers la fin, entre le souper à préparer, les devoirs (scolaires, conjugaux et autres), la tondeuse et la soirée de bridge, on donne la première réponse qui passe par la tête sans trop réfléchir. Et ce “sans trop réfléchir” devient parfois “j’en connais aucun d‘la gang” ou bien “parti X=opinion défavorable”. Rendus là , ce n‘est plus l‘individu qu‘on évalue, mais sa notoriété et son appartenance politique.
Bref, demander une opinion favorable ou défavorable sur un chef de parti, un ministre important, un candidat-vedette ou le maire d‘une grande ville demeure pertinent, mais à force de questionner les gens là -dessus en “batch” de 65 politiciens, on finit par perdre de l‘impact et de la pertinence.)
Léger Marketing a réalisé la semaine dernière un sondage, dévoilé hier au réseau TVA et ce matin dans Le Journal de Montréal et The Gazette portant sur l‘image des politiciens. Plus précisément, l‘étude consistait à demander aux répondants s‘ils ont une opinion favorable ou défavorable envers un certain nombre d‘hommes et de femmes politiques
Voici les résultats partiels à la lecture des articles sur ce sondage dans Le Journal de Montréal et dans la Presse canadienne.
Opinion favorable | Opinion défavorable | Ne connaît pas | |
---|---|---|---|
1. Mario Dumont (ADQ) | 68,0 | 30,0 | 2,0 |
2. Pauline Marois (PQ) | 60,0 | 33,0 | 4,0 |
3. Gilles Duceppe (fédéral) | 59,0 | 37,0 | 5,0 |
4. Philippe Couillard (LIB) | 57,0 | 31,0 | 12,0 |
5. Pierre Curzi (PQ) | 54,0 | 19,0 | 26,0 |
6. Gérald Tremblay (municipal) | 53,0 | 24,0 | 23,0 |
7. Louise Harel (PQ) | 52,0 | 25,0 | 24,0 |
8. Liza Frulla (fédéral) | 52,0 | 29,0 | 19,0 |
9. Jack Layton (fédéral) | 51,0 | 18,0 | 31,0 |
10. François Legault (PQ) | 50,0 | 22,0 | 27,0 |
11. Thomas Mulcair (fédéral) | 47,0 | 14,0 | 38,0 |
12. Louise Beaudoin (PQ) | 47,0 | 24,0 | 29,0 |
13. Stephen Harper (fédéral) | 47,0 | 51,0 | 3,0 |
14. Justin Trudeau (fédéral) | 46,0 | 39,0 | 15,0 |
15. André Boisclair (PQ) | 45,0 | 49,0 | 6,0 |
16. Marguerite Blais (LIB) | 39,0 | 15,0 | 45,0 |
17. Pierre Paradis (LIB) | 38,0 | 20,0 | 42,0 |
18. Jean Charest (LIB) | 38,0 | 60,0 | 2,0 |
19. Yves Séguin (LIB) | 37,0 | 11,0 | 51,0 |
20. Bernard Drainville (PQ) | 37,0 | 16,0 | 46,0 |
21. Lucienne Robillard (fédéral) | 35,0 | 29,0 | 36,0 |
22. Stéphane Dion (fédéral) | 35,0 | 58,0 | 6,0 |
23. Maka Kotto (fédéral) | 34,0 | 11,0 | 56,0 |
24. Joseph Facal (PQ) | 34,0 | 18,0 | 48,0 |
25. Line Beauchamp (LIB) | 34,0 | 19,0 | 47,0 |
26. Christine St-Pierre (LIB) | 33,0 | 10,0 | 57,0 |
27. Josée Verner (fédéral) | 33,0 | 19,0 | 49,0 |
28. Françoise David (QS) | 33,0 | 25,0 | 42,0 |
29. François Gendron (PQ) | 31,0 | 12,0 | 57,0 |
30. Monique Jérôme-Forget (LIB) | 30,0 | 32,0 | 38,0 |
31. Maxime Bernier (fédéral) | 29,0 | 12,0 | 59,0 |
32. Claude Béchard (LIB) | 29,0 | 22,0 | 49,0 |
33. Denis Coderre (fédéral) | 29,0 | 41,0 | 30,0 |
34. André Arthur (fédéral) | 27,0 | 51,0 | 22,0 |
35. Nathalie Normandeau (LIB) | 26,0 | 11,0 | 63,0 |
36. Scott McKay (VRT) | 25,0 | 14,0 | 61,0 |
37. Jean-Marc Fournier (LIB) | 25,0 | 20,0 | 55,0 |
38. Gilles Vaillancourt (municipal) | 24,0 | 15,0 | 61,0 |
39. Raymond Bachand (LIB) | 23,0 | 15,0 | 62,0 |
40. Jean-Pierre Blackburn (fédéral) | 22,0 | 16,0 | 62,0 |
41. Monique Gagnon-Tremblay (LIB) | 22,0 | 18,0 | 59,0 |
42. Marie Grégoire (ADQ) | 20,0 | 9,0 | 71,0 |
43. Gilles Taillon (ADQ) | 20,0 | 14,0 | 65,0 |
44. Michael Fortier (fédéral) | 20,0 | 14,0 | 66,0 |
45. Amir Khadir (QS) | 20,0 | 18,0 | 62,0 |
46. Sam Hamad (LIB) | 18,0 | 17,0 | 65,0 |
47. Pierre Paquette (fédéral) | 17,0 | 8,0 | 75,0 |
48. Lawrence Cannon (fédéral) | 17,0 | 15,0 | 69,0 |
49. Jacques Dupuis (LIB) | 17,0 | 17,0 | 66,0 |
50. Michelle Courchesne (LIB) | 17,0 | 18,0 | 65,0 |
51. Julie Boulet (LIB) | 15,0 | 17,0 | 68,0 |
52. Benoît Pelletier (LIB) | 14,0 | 13,0 | 73,0 |
53. Jean Tremblay (municipal) | 11,0 | 9,0 | 81,0 |
54. Sébastien Proulx (ADQ) | 9,0 | 7,0 | 85,0 |
55. Yolande James (LIB) | 9,0 | 8,0 | 83,0 |
56. Linda Lapointe (ADQ) | 9,0 | 8,0 | 83,0 |
57. David Whissell (LIB) | 9,0 | 9,0 | 82,0 |
58. Laurent Lessard (LIB) | 8,0 | 8,0 | 84,0 |
59. Jean Perreault (municipal) | 7,0 | 6,0 | 87,0 |
60. Pierre Gingras (ADQ) | 7,0 | 8,0 | 85,0 |
61. Claude Gladu (municipal) | 7,0 | 8,0 | 84,0 |
62. Sylvie Roy (ADQ) | 6,0 | 5,0 | 88,0 |
63. Éric Caire (ADQ) | 6,0 | 6,0 | 88,0 |
64. Pablo Rodriguez (fédéral) | 6,0 | 8,0 | 85,0 |
65. Bernard Bigras (fédéral) | 5,0 | 7,0 | 88,0 |
Le sondage téléphonique a été réalisé du 5 au 8 septembre 2007 auprès de 1 472 répondants. La marge d‘erreur est de 2,6%, 19 fois sur 20. Les données finales ont été pondérées selon le sexe et l‘âge de façon à être représentatives de la population selon les dernières données de Statistique Canada.
Sondage Léger Marketing dans Charlevoix
(Mise à jour (4 septembre 2007): Léger Marketing a publié ce matin sur son site web le rapport d‘analyse (format pdf) du sondage dont il est question dans cet article. Le texte a donc été réédité en conséquence.)
Le journal de Québec publie dans son édition de samedi les résultats d‘un sondage Léger Marketing portant sur la présente élection partielle dans la circonscription de Charlevoix (la Presse canadienne en parle également). Étant donné que les informations de ces deux articles ne sont pas complètes et que le rapport d‘analyse n‘est pas disponible sur le site de Léger Marketing, il n‘est pas impossible que nous rééditions cet article.
d‘abord, un petit avertissement: 400 répondants pour un sondage, c‘est peu. Ça donne une marge d‘erreur de près de 5% (4,9 pour être plus précis), alors ça demande des écarts assez importants entre les différents choix de réponse pour que les résultats soient significatifs. Sauf que CROP avait fait 21 sondages de circonscription avec environ 400 répondants par comté la veille de la dernière élection générale, et la firme a mis l‘éventuel gagnant en avance 18 fois sur 21 (plus une fois où l‘éventuel gagnant était à égalité). Donc, des résultats à interpréter avec prudence sans nécessairement les rejeter d‘emblée du revers de la main.
Ensuite, ce qui vous intéressera surement le plus, les intentions de vote lors de l‘élection partielle:
- Pauline Marois (PQ): 47%
- Conrad Harvey (ADQ): 32%
Mà J: Autres choix de réponse ci-dessous:
- Candidat d‘un autre parti: 8%
- Ne voterait pas/annulerait: 4%
- Refus de répondre: 9%
Si nos notions d‘arithmétique sont toujours à jour, ça donne 79%, mais les deux articles ne précisent pas en quoi consistent les 21% restants. Des indécis? Des partisans du Parti vert? Ont-ils seulement l‘intention de voter?
Autres infos:
- Parmi l‘ensemble des répondants, 33% affirment qu‘ils pourraient changer d‘idée d‘ici au scrutin et 65% qualifient leur choix de “définitif”, 79% des partisans de l‘ADQ ont fait un choix définitif (21% pourraient changer d‘idée) et 67% des partisans du PQ ont également fait un choix définitif (33% pourraient changer d‘idée). Si on se fie aux sondages de la dernière campagne électorale, notamment le CROP du 10 mars 2007 (de 45 à 58% des répondants croyaient “ne pas changer d‘avis”, selon le parti) et le Léger Marketing du 1er mars (52% qualifiaient leur choix de “définitif”; voir le rapport d‘analyse en pdf), le vote semble plus “définitif” lors de cette élection partielle.
-
65% des répondants accordent peu d‘importance à l‘origine charlevoisienne du candidat
(pas de chiffres pour ceux qui y accordent de l‘importance)tandis que 33% jugent cela “important”. -
75% des répondants croient que le fait de se retrouver avec un chef de parti comme député constitue d‘un avantage
(pas d‘infos sur ceux qui pensent le contraire), 14% croient que c‘est un désavantage et 11% ne savent pas. - 59 % approuvent la décision de l‘ADQ de présenter un candidat contre Pauline Marois
(pas d‘infos sur ceux qui désapprouvent cette décision), 34% désapprouvent cette décision. -
Pour ceux qui se demandent ce que feront les électeurs libéraux dans Charlevoix le 24 septembre, Léger Marketing s‘y intéresse également: 36% des supporteurs du Parti libéral du Québec ont l‘intention de voter pour le Parti québécois le 24 septembre, tandis que 32% optent pour l‘Action démocratique
(pas d‘infos sur les autres 32%, ni sur ce que sont exactement les “libéraux”, ceux qui appuient le Parti libéral en ce moment ou ceux qui ont appuyé le parti le 26 mars dernier? Ça peut sembler anodin, mais ça peut aussi faire la différence), 18% voteraient pour un autre candidat 6% ne voteraient pas ou annuleraient leur vote et 8% ne savent pas. Les “électeurs libéraux” dont il est question dans le sondage sont ceux qui ont voté pour Jean-Guy Bouchard le 26 mars dernier, mais avec un sous-échantillon de 60 répondants, ça donne une marge d‘erreur extrêmement élevée.
Le sondage téléphonique a été réalisé les 29 et 30 août auprès de 400 répondants de la circonscription électorale de Charlevoix. La marge d‘erreur est de 4,9%, 19 fois sur 20. Les données finales ont été pondérées selon le sexe et l‘âge de façon à être représentatives de la population de la circonscription électorale de Charlevoix, selon les dernières données de Statistique Canada.
Nouveau dans la section “sondages”
Pour ceux que les sondages intéressent, nous avons ajouté aujourd‘hui dans la section sondages de QuébecPolitique.com les résultats des questions de sondages portant sur la popularité des différents chefs de partis (”quel chef ferait le meilleur premier ministre?”, “quel chef est le plus apte à gouverner?”, etc.), tant chez Léger Marketing que chez CROP.
Pour l‘instant, nous n‘affichons que les résultats depuis l‘élection générale du 26 mars dernier, mais nous seront probablement bientôt en mesure de remonter jusqu‘en 2003.
Sondage CROP d‘août 2007
À lire ce matin dans La Presse: le premier sondage politique de la rentrée automnale. Réalisé du 16 au 26 août, il a débuté après la tenue du congrès des jeunes libéraux (traditionnellement l‘événement qui lance la rentrée politique au Québec) et le début de la campagne électorale dans Charlevoix. Le lancement de la commission Bouchard-Taylor a également eu lieu durant la période.
Après répartition proportionnelle des 13% d‘indécis, les intentions de vote se déclinent comme suit (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage CROP de la fin de juin):
- PQ: 33% (+4)
- ADQ: 29% (+1)
- LIB: 27% (=)
- VRT: 6% (-3)
- QS: 4% (-2)
- Autres: 1% (=)
Avant répartition des indécis, les intentions de vote se répartissent comme suit: PQ 28%, ADQ 25%, LIB 24%, VRT 6%, QS 3% et autres partis 1%.
Pour ce qui est des autres faits saillants du sondage, mentionnons les suivants:
- 44% des répondants affirment être “très” ou “plutôt” satisfaits à l‘endroit du gouvernement Charest tandis que 51% d‘entre eux se disent être “très” ou “plutôt” insatisfaits.
- Au sujet de la popularité des chefs, 37% croient que Pauline Marois ferait la meilleure première ministre du Québec (+5% par rapport à juin), 25% optent pour Mario Dumont (-6%) et 22% choisissent Jean Charest (+1%). 8% ont choisi “aucun”; 8% ne savent pas.
- Après répartition des 7% d‘indécis, 39% des répondants voteraient “oui” lors d‘un référendum sur la souveraineté du Québec et 61% voteraient “non” (les deux méthodes de répartition, la proportionnelle et la “CROP”, donnent le même résultat). On parle ici de la souveraineté sans partenariat.
On peut présumer qu‘à l‘instar de CROP, Léger Marketing dévoilera prochainement les résultats d‘un sondage d‘opinion sur la situation politique au Québec. À suivre.
Le sondage téléphonique a été réalisé du 16 au 26 août 2007 auprès de 1 003 répondants. La marge d‘erreur est de +/- 3%, 19 fois sur 20. Les résultats ont été pondérés sur la base du Recensement du Canada de 2006 afin de refléter la distribution de la population adulte du Québec selon le sexe, l‘âge, la région de résidence des répondants et leur langue d‘usage à la maison. Le rapport d‘analyse du sondage peut être consulté ici (format Word).
Comparons les sondages
L‘avantage lorsqu‘on a deux sondages publiés le même jour, c‘est qu‘on peut comparer les résultats lorsque des questions portent sur des sujets similaires.
Confiance à l‘endroit des chefs
Léger Marketing: Entre Jean Charest, Mario Dumont et Pauline Marois, en qui avez-vous le plus confiance pour!? | |||||
---|---|---|---|---|---|
Jean Charest (LIB) | Mario Dumont (ADQ) | Pauline Marois (PQ) | Aucun | Indécis | |
le développement économique et l‘emploi? | 25,0 | 33,0 | 32,0 | 5,0 | 5,0 |
l‘amélioration du système de santé? | 22,0 | 32,0 | 31,0 | 9,0 | 6,0 |
l‘éducation? | 19,0 | 34,0 | 37,0 | 5,0 | 5,0 |
l‘environnement? | 19,0 | 35,0 | 31,0 | 8,0 | 7,0 |
la gestion des finances publiques? | 25,0 | 29,0 | 35,0 | 6,0 | 5,0 |
la défense des intérêts du Québec? | 23,0 | 26,0 | 44,0 | 4,0 | 3,0 |
CROP: Lequel des leaders politiques suivants - Jean Charest, Mario Dumont, Pauline Marois… | |||||
---|---|---|---|---|---|
Jean Charest (LIB) | Mario Dumont (ADQ) | Pauline Marois (PQ) | Aucun | Indécis | |
propose le plus de nouvelles idées pour l‘avenir du Québec? | 11,0 | 52,0 | 15,0 | 8,0 | 13,0 |
vous semble le plus préoccupé par le fardeau fiscal des Québécois? | 26,0 | 37,0 | 15,0 | 6,0 | 16,0 |
permettrait au Québec de faire face avec succès à l‘enjeu des changements climatiques? | 20,0 | 27,0 | 20,0 | 11,0 | 22,0 |
permettrait au Québec de résoudre la crise dans le milieu de la santé? | 18,0 | 27,0 | 25,0 | 15,0 | 15,0 |
vous semble le plus sensible aux problèmes des familles? | 14,0 | 51,0 | 21,0 | 3,0 | 11,0 |
Note: Nous avons volontairement omis certaines sous-questions du sondage CROP qui ne traitent pas des perceptions des répondants sur des dossiers de fond, du genre “lequel vous inspire le plus confiance” ou “lequel voudriez-vous avoir comme ami”.
Meilleur premier ministre
Léger: Selon-vous, laquelle des personnalités politiques suivantes ferait le meilleur Premier ministre du Québec? Serait-ce!? | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Jean Charest (LIB) | Mario Dumont (ADQ) | Pauline Marois (PQ) | Scott McKay (VRT) | Françoise David (QS) | Aucun | Indécis | |
23,0 | 26,0 | 37,0 | 3,0 | 1,0 | 5,0 | 5,0 |
CROP: Lequel des leaders politiques suivants - Jean Charest, Mario Dumont, Pauline Marois - ferait le meilleur premier ministre du Québec? | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Jean Charest (LIB) | Mario Dumont (ADQ) | Pauline Marois (PQ) | Scott McKay (VRT) | Françoise David (QS) | Aucun | Indécis | |
21,0 | 31,0 | 32,0 | 7,0 | 8,0 |
Note: Scott McKay et Françoise David ne figurent pas dans le choix de réponses proposé dans le sondage CROP.
Souveraineté
Léger: Si un référendum avait lieu aujourd‘hui sur la souveraineté du Québec, voteriez-vous POUR ou CONTRE la souveraineté du Québec ? | ||
---|---|---|
Pour | Contre | |
42,0 | 58,0 |
CROP: Si un référendum avait lieu aujourd‘hui vous demandant si vous voulez que le Québec devienne un pays souverain, voteriez-vous Oui ou voteriez-vous Non? | ||
---|---|---|
Oui | Non | |
32,0 | 68,0 |
Sondage Léger Marketing de juin 2007
Après le sondage CROP publié ce matin dans La Presse, un autre sondage, celui-là réalisé par Léger Marketing et publié dans les pages du Journal de Montréal, tend à démontrer que les principaux partis sont dans une situation d‘égalité statistique. Ainsi, après répartition des indécis, les intentions de vote de la population québécoise seraient les suivantes (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage de Léger Marketing de mai 2007):
- PQ: 32% (+2)
- ADQ: 31% (-2)
- LIB: 28% (=)
- VRT: 5% (+1)
- QS: 4% (=)
- Autres: 0% (-1)
Malheureusement, les résultats avant répartition des indécis ne sont pas disponibles.
Voici d‘autres données intéressantes tirées du sondage:
- 37% des répondants sont d‘avis que Pauline Marois ferait la meilleure première ministre du Québec, 26% optent pour Mario Dumont et 23% penchent pour Jean Charest. Françoise David et Scott McKay ferment tous deux la marche avec 3% et 1% respectivement.
- Si un éventuel sur la souveraineté (sans offre de partenariat) avait lieu ces jours-ci, 42% des répondants voteraient pour et voteraient 58% contre.
- Léger Marketing sonde également les répondants sur leur niveau de confiance envers les chefs des principaux partis concernant certains dossiers sectoriels. Nous y reviendrons.
Le sondage Léger Marketing a été réalisé par téléphone du 20 au 24 juin 2007 auprès de 1 000 québécois. La marge d‘erreur est de +/- 3,1%, 19 fois sur 20. Les données finales ont été pondérées selon le sexe, l‘âge, la langue maternelle et la région, de façon à être représentatives de la population du Québec, selon les dernières données de Statistique Canada. Le rapport d‘analyse de Léger Marketing peut être consulté ici (fichier pdf).
Sondage CROP de juin 2007
Il y a présentement égalité statistique entre les trois principaux partis au Québec, le Parti québécois n‘ayant qu‘une avance de 1% sur l‘Action démocratique du Québec et de 2% sur le Parti libéral du Québec. C‘est ce que révèle le dernier sondage CROP publié ce matin dans La Presse. Après répartition proportionnelle des 13% d‘indécis, les intentions de vote se déclinent comme suit (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage CROP du début de juin):
- PQ: 29% (=)
- ADQ: 28% (-1)
- LIB: 27% (-1)
- VRT: 9% (+1)
- QS: 6% (+1)
- Autres: 1% (+1)
Avant répartition des indécis, les intentions de vote se répartissent comme suit: PQ 25%, ADQ 24%, LIB 23%, VRT 8%, QS 6% et autres partis 1%. Par ailleurs, lorsqu‘on questionne les répondants sur leurs intentions de vote “avec Jean Charest comme chef du PLQ” (sans nommer les autres chefs de parti), le PQ obtient 31% des appuis après répartition des indécis (ADQ 30%, LIB 27%, VRT 6% et QS 5%). Si on pose la même question “avec Philippe Couillard comme chef du PLQ” les appuis envers le PQ montent à 32% (ADQ 29%, LIB 28%, VRT 6% et QS 5%).
Pour ce qui est des autres faits saillants du sondage, mentionnons les suivants:
- 36% des répondants affirment être “très” ou “plutôt” satisfaits à l‘endroit du gouvernement Charest tandis que 60% d‘entre eux se disent être “très” ou “plutôt” insatisfaits. On revient au niveau de satistaction de mars 2007 après une brève hausse de la satisfaction à l‘endroit du gouvernement en mai.
- Au sujet de la popularité des chefs, 32% croient que Pauline Marois ferait la meilleure première ministre du Québec, 31% optent pour Mario Dumont et 21% choisissent Jean Charest (7% ont choisi “aucun”, 8% ne savent pas). Nous venons d‘ailleurs de remarquer que CROP a changé le libellé de sa question portant sur la popularité des chefs de parti. Depuis mai, on demande de nommer le leader qui, selon les répondants, ferait le “meilleur premier ministre du Québec” tandis qu‘auparavant, on parlait de celui le “plus apte à diriger le prochain gouvernement du Québec”. Nous ne sommes pas en mesure de juger si un tel changement affecte les résultats.
- 32% des répondants voteraient “oui” lors d‘un référendum sur la souveraineté du Québec et 68% voteraient “non” (les deux méthodes de répartition, la proportionnelle et la “CROP”, donnent le même résultat). Là encore, il y a eu changement dans le libellé de la question depuis deux mois (avant, on questrionnait sur les intentions de vote sur la souveraineté-partenariat). La question sur la souveraineté sans partenariat avait été testée en septembre 2004 (2-5 septembre)et à ce moment-là , le “oui” avait obtenu, avant répartition des indécis, 35%. Lors du sondage précédent (août 2004) et du suivant (septembre 2004), l‘appui envers la souveraineté avec partenariat était de 41% et 42% respectivement (avant répartition des indécis).
- 63% des répondants croient que l‘élection d‘un gouvernement minoritaire le 26 mars dernier a été “une bonne chose”. 29% estiment le contraire.
- 68% des répondants croient que sous la direction de Pauline Marois, le Parti québécois devrait abandonner son idée de faire du Québec un pays souverain et réclamer plutôt plus de pouvoirs pour le Québec au sein du Canada. 27% s‘y opposent.
- 25% des répondants croient que “au cours des 15 à 20 dernières”, les relations se sont “améliorées” entre le Québec et le reste du Canada, 14% estiment qu‘elles se sont “déteriorées” et 56% jugent qu‘elles sont “demeurées stables”. Il faut toutefois être prudents avec ce genre de question où l‘on réfère à un contexte aussi vague que “il y a 15 ou 20 ans”. Il y a 20 ans, nous étions en 1987, l‘Accord du lac Meech venait d‘être signé et le Québec semblait sur le point de réintégrer la constitution canadienne. Il y a 15 ans, nous étions en 1992 et en plus de vivre les séquelles de l‘échec de l‘Accord du lac Meech, l‘Entente de Charlottetown était sur le point d‘être rejetée par les Québécois et l‘appui envers la souveraineté s‘élevait à des niveaux sans précédent. Cinq petites années peuvent changer toute la perspective sur une question de ce genre.
Le sondage téléphonique a été réalisé du 14 au 25 juin 2007 auprès de 1 000 répondants. La marge d‘erreur est de +/- 3%, 19 fois sur 20. Les résultats ont été pondérés sur la base du Recensement du Canada de 2001 afin de refléter la distribution de la population adulte du Québec selon le sexe, l‘âge, la région de résidence des répondants et leur langue d‘usage à la maison. Le rapport d‘analyse du sondage peut être consulté ici (format pdf).
L‘expérience est une lanterne que l‘on porte dans le dos et qui n‘éclaire que le chemin parcouru
C‘est maintenant un classique: après chaque élection générale, les sondeurs se lancent en pleine introspection afin de trouver pourquoi le scrutin ne se déroule pas comme ils l‘avaient prévu. Ce matin dans La Presse (pas de lien disponible), Claire Durand, professeure au département de sociologie à l‘Université de Montréal, dévoile les résultats d‘une étude réalisée en collaboration avec CROP afin de tenter d‘expliquer les raisons pour lesquelles le vote de l‘ADQ avait été sous-estimé par les sondeurs à la veille de l‘élection générale du 26 mars dernier.
Mais d‘abord, une petite mise en contexte s‘impose: le texte de Mme Durand porte spécifiquement sur le sondage CROP paru deux jours avant le scrutin, soit le 24 mars. Or, trois autres sondages étaient parus le même jour.
Sondage | LIB | ADQ | PQ | VRT | QS | Aut. | Écart total* | Écart total** |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Résultats du scrutin (arrondi à l‘unité près) | 33 | 31 | 28 | 4 | 4 | 0 | ||
Angus Reid Strategies (sondage par Internet, réalisé du 22 au 23 mars, N=838, ME=3,5%) | 30 | 31 | 27 | 7 | 5 | 0 | 4 | 6 |
CROP (sondage téléphonique, réalisé du 15 au 22 mars, N=1053, ME 3,1%) | 34 | 25 | 28 | 8 | 5 | 0 | 7 | 10 |
Léger Marketing (sondage téléphonique, réalisé du 19 au 23 mars, N=1000, ME=3,1%) | 35 | 26 | 29 | 5 | 4 | 1 | 8 | 10 |
The Strategic Counsel (sondage téléphonique, réalisé du 21 au 22 mars, N=1000, ME=3,1%) | 30 | 28 | 31 | 6 | 5 | 0 | 9 | 10 |
* Écart total pour les trois principaux partis.
** Écart total pour tous les partis.
Les nombres en caractères gras indiquent les scores “prédits” par les sondeurs dont l‘écart par rapport au score “réel” est supérieur à la marge d‘erreur. On peut voir qu‘Angus Reid Strategies a les résultats qui sont les plus près du vote réel (lui seul met le PQ en troisième place) tandis que CROP et Léger sous-estiment le vote adéquiste selon un écart supérieur à la marge d‘erreur. Quand à Strategic Counsel, il n‘a aucun écart individuel qui dépasse la marge d‘erreur (pour les trois principaux partis, il est “flush” à chaque fois), mais lorsque l‘on cumule les écarts, c‘est le sondage qui s‘avère le moins exact (il allait jusqu‘à prédire une première place au PQ).
(Petite parenthèse sur Angus Reid Strategies: c‘est une firme basée principalement à Vancouver, fondée par un vieux routier des sondages d‘opinion au Canada anglais, Angus Reid, et qui occupe un créneau encore peu occupé au Canada: les panels sur Internet (pour ceux qui sont à l‘aise en anglais et qui veulent en savoir plus sur les panels en ligne, il y a un document explicatif (format pdf) ici). Le sondage que cette firme a publié le 24 mars est passé complètement inaperçu au Québec (quand nous disons complètement inaperçu, nous nous incluons là dedans; nous n‘en avons pris connaissance que quelques jours après le jour J). Pourtant, ils se vantent d‘avoir réalisé le sondage le plus précis lors des dernières élections générales au Québec et au Manitoba (c‘était en mai). Fin de la parenthèse)
Selon l‘étude postélectorale de Claire Durand, 16% des répondants qui avaient révélé leur choix lors du sondage ont changé d‘avis au moment de voter (on parle d‘une personne sur six, quand même!). De plus, les “indécis” et les “discrets” se répartissent de la même manière que les autres répondants, ce qui semble confirmer que la répartition “proportionnelle” des indécis lors des sondages serait, dans le contexte actuel, la plus susceptible de donner des bons résultats. Or, en tenant compte des mouvements de dernière minute (rappelons que le sondage CROP a débuté le 15 mars), on revient à l‘intérieur de la marge d‘erreur. Donc, la principale erreur de CROP est vraisemblablement d‘avoir échelonné le sondage sur huit jours. Quand on y pense, c‘est énorme sur une campagne électorale de 33 jours.
La grosse conclusion de Mme Durand, c‘est que le Québec est divisé en trois et que si les sondeurs se sont trompés, c‘est parce que l‘électorat est très volatile.
Cela nous rappelle une controverse similaire en 1998 alors que les sondeurs avaient sous-évalué le vote libéral et mis le PQ largement en avance avant l‘élection générale du 30 novembre 1998. Après coup, on a découvert que les indécis avaient des caractéristiques proches de l‘électorat libéral, que la répartition proportionnelle des indécis n‘était pas valide et qu‘il fallait plutôt transférer la très grande majorité des indécis au Parti libéral (la fameuse méthode 60-30-10). En 2003, ça a marché mais maintenant, ça ne marche plus et la répartition proportionnelle semble redevenir valide.
Bref, comme le disait si bien Confucius (pour vrai!): « L‘expérience est une lanterne que l‘on porte dans le dos et qui n‘éclaire que le chemin parcouru. »
Vendredi, 08 juin 2007
Que s‘est-il passé?
Claire Durand
La PresseL‘auteur est professeur titulaire au département de sociologie de l‘Université de Montréal
Au moment où tant de politiciens, de militants, de journalistes invoquent les sondages, il est important de se pencher sur les raisons qui pourraient expliquer pourquoi les sondages n‘avaient pas bien estimé le vote pour l‘Action démocratique du Québec (ADQ) lors des dernières élections, l‘écart entre l‘intention de vote déclarée et le vote ayant été de 5%.
Deux raisons sont habituellement invoquées lorsque les sondages « se trompent » : Soit les électeurs ont changé d‘avis entre le moment où ils ont été interrogés et le jour du scrutin, soit les non-répondants – à la question sur l‘intention de vote ou au sondage lui-même – n‘avaient pas la même intention de vote que les répondants.
Notre équipe de recherche (John Goyder, de l‘Université de Waterloo, et moi-même) a collaboré avec CROP et La Presse au cours des dernières élections pour mener une recherche permettant entre autres de répondre à ces questions.
Dans la semaine qui a suivi l‘élection, nous avons effectué un sondage auprès des répondants aux sondages préélectoraux faits par CROP durant la campagne. Plus de 80% des répondants au dernier sondage CROP effectué du 15 au 22 mars, soit de deux à dix jours avant les élections du 26 mars 2007, ont été joints après les élections.
Parmi les 602 personnes qui ont révélé leur vote, un peu plus de 16% n‘ont pas voté comme elles avaient dit vouloir le faire. Ces répondants «volatiles» se répartissent comme suit: 4,1% sont passés à I’ADQ, 3,3% au PLQ; 6,9% au PQ et 2,2% à Québec solidaire ou au Parti vert. Qui a perdu dans ces mouvements? Les pertes touchent l‘ADQ pour 4,1%, le PLQ pour 3,2% le PQ pour 2,9% et Québec solidaire ou le Parti vert pour 6,0% (ces derniers changements se faisant proportionnellement plus vers le Parti québécois).
Il y a donc eu des mouvements entre les partis durant les derniers jours avant le scrutin mais ceux-ci ont été plus favorables au Parti québécois qu‘à l‘ADQ et ont nui plus aux deux petits partis qu‘aux trois principaux.
Par ailleurs, 7,0% de ceux qui ont révélé leur vote s‘étaient dits indécis ou n‘avaient pas révélé leur intention de vote au sondage préélectoral. Ils se répartissent sensiblement de la même manière que les autres répondants. Au total, les mouvements provenant des autres partis ou des indécis vers l‘ADQ ont donc atteint 6,7% alors qu‘ils atteignaient 5% vers le PLQ, 8,9% vers le PQ et 2,7% vers Québec solidaire ou le Parti vert.
Après l‘ensemble de ces mouvements, le vote déclaré lors du sondage postélectoral se situe à l‘intérieur de la marge d‘erreur si on le compare aux résultats du scrutin. L‘ADQ se situe à 27,6%, soit à 3,2% de moins que le vote obtenu, et le PLQ à 31,3% (1,8% de moins que le vote). Toutefois, le Parti québécois est maintenant surévalué à 32% (à la limite de la marge d‘erreur étant donné le vote de 28,3%). La prise en compte des mouvements déclarés permet donc d‘obtenir une estimation du vote à l‘intérieur de la marge d‘erreur mais, étant donné le peu d‘écart entre les partis, elle ne permet toujours pas de bien estimer l‘ordre d‘arrivée, mettant même le Parti québécois au premier rang.
Il faut donc conclure que c‘est en premier lieu la volatilité de l‘électorat qui explique l‘écart entre le dernier sondage CROP et le vote. Il faut également conclure qu‘il n‘y a pas eu, du moins en fin de campagne, un mouvement vers l‘ADQ nettement. plus fort que vers les autres partis.
Pourquoi changer?
Tous les répondants qui n‘indiquaient pas avoir voté comme ils en avaient exprimé l‘intention ou qui étaient indécis au départ ont été interrogés sur les raisons de leur choix. La moitié des répondants qui sont passés à l‘ADQ justifient leur choix par une simple volonté de changement. Suivent le chef et le programme comme principales explications. Pour ce qui est des mouvements vers le PLQ, ils sont davantage justifiés par le candidat dans la circonscription et par l‘importance accordée à l‘expérience et à la continuité.
Enfin, les répondants qui sont allés vers le Parti québécois sont les plus nombreux (près de 40%) à ne pas donner de justification à leur changement. Suivent trois raisons qui arrivent à égalité : le fait de se définir comme souverainiste, le candidat dans le comté et le fait d‘être contre un ou l‘autre des deux autres partis.
Pouvons-nous tirer de ces informations des enseignements pour une éventuelle campagne? Il ressort des éléments présentés – et les derniers sondages publiés semblent le confirmer – que le Québec est en ce moment divisé en trois parties relativement égales et que les mouvements entre les partis politiques sont relativement courants. Ces mouvements ne sont pas nécessairement motivés par des changements fondamentaux dans les opinions et relèvent plutôt d‘éléments conjoncturels. Dans une telle situation, l‘estimation du transfert des intentions de vote en nombre de circonscriptions relève de la haute voltige.
Pondération des sondages et représentativité de l‘échantillon
Un lecteur nous faisait remarquer hier à propos du récent sondage CROP-La Presse le fait que les données employées pour pondérer les échantillons des sondages d‘opinion afin de les rendre représentatifs de la population datent de six ans, soit du Recensement du Canada de 2001. Folliculaire écrivait:
(…) Les données ont été pondéré sur le recensement de 2001. Depuis le début 2007, les nouveaux chiffres du recensement sont disponibles (du moins, certain). 6 ans de différence, c‘est assez important.
Rappelons qu‘au Canada, les recensements ont lieu à tous les cinq ans (aux États-Unis, à titre d‘exemple, ça a lieu aux 10 ans). Le dernier recensement au Canada date de 2006. Dès lors, pourquoi ne pas employer les résultats les plus récents?
C‘est vrai que ça peut sembler long, pondérer un sondage réalisé en 2007 en fonction du Recensement de 2001, mais il faut comprendre que les résultats du Recensement de 2006 ne sont pas encore entièrement rendus publics. Pour l‘instant, ce n‘est que la population brute de chaque province, région, municipalité, etc. qui est connue (et encore, ça date de mars dernier).
d‘après Statistique Canada, la publication des données s‘échelonnera jusqu‘au 1er mai 2008. d‘ici là , des données capitales pour les sondeurs manquent. Les données portant sur l‘âge et le sexe seront publiées le 17 juillet prochain, celles sur la langue (s‘il y a un élément capital dans l‘analyse des comportements électoraux au Québec, c‘est bien celui là ) le 4 décembre prochain et celles sur le marché du travail (profession, scolarité, etc.) le 4 mars 2008. Bref, il manque de gros morceaux au Recensement de 2006 avant de l‘employer pour pondérer les sondages d‘opinion.
Cela étant, il n‘y a vraisemblablement pas eu de bouleversements majeurs dans la composition de la population québécoise entre 2001 et 2006. Ça serait surprenant que l‘on découvre que la population de la Gaspésie ait augmenté à 2 millions d‘habitants, que les hispanophones représentent soudainement 40% de la population du Québec ou que le revenu des ménages ait augmenté ou baissé de 50% en cinq ans. Dès lors, nous ne croyons pas que la pondération des sondages de 2007 en fonction du Recensement de 2001 ait un impact fondamental sur les résultats.
Ça a juste l‘air fou, mais dans ce cas-ci, on ne peut pas blâmer les sondeurs.
Sondage CROP sur la “crise budgétaire”
Dans la foulée de la résolution de ce qui est maintenant convenu d‘appeler la “crise du budget”, CROP a réalisé pour le compte de La Presse un sondage sur les impacts des événements des deux dernières semaines sur la scène politique québécoise, notamment sur les intentions de vote. Ainsi, après répartition proportionnelle des 9% d‘indécis, les intentions de vote se déclinent comme suit (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage CROP de la semaine dernière):
- ADQ: 29% (-3)
- PQ: 29% (+2)
- LIB: 28% (=)
- VRT: 8% (+1)
- QS: 5% (=)
- Autres: 0%
L‘essentiel du sondage porte toutefois sur l‘opinion des répondants sur le débat sur le budget Jérôme-Forget déposé il y a deux semaines. Le tout est résumé dans les tableaux ci-dessous:
Quel parti a gagné? Quel parti a perdu lors de cet affrontement? | |||||
---|---|---|---|---|---|
LIB | ADQ | PQ | Aucun | Tous / plusieurs | |
Gagné | 34,0 | 12,0 | 26,0 | 17,0 | 2,0 |
Perdu | 25,0 | 38,0 | 18,0 | 5,0 | 4,0 |
Différentiel | +9,0 | -26,0 | +8,0 | +12,0 | -2,0 |
Impression sur la position adoptée par les chefs parlementaires lors de la “crise budgétaire” | |||
---|---|---|---|
Jean Charest (LIB) | Mario Dumont (ADQ) | François Gendron (PQ) | |
Très/plutôt favorable | 42,0 | 31,0 | 51,0 |
Très/plutôt défavorable | 49,0 | 54,0 | 36,0 |
Différentiel | -7,0 | -23,0 | +15,0 |
Enfin, CROP revient sur la question de l‘avenir politique de Jean Charest à la tête du Parti libéral du Québec. Ainsi, à la question “Pensez-vous que Jean Charest dirigera les libéraux aux prochaines élections?”, 46% des répondants ont répondu “oui” (63% chez les électeurs libéraux) et 43% “non” (27% chez les libéraux). Il s‘agit d‘une amélioration par rapport au sondage CROP d‘avril 2007, alors que 37% des répondants croyaient que Jean Charest devait demeurer chef du Parti libéral contre 52% qui étaient d‘avis qu‘il devait quitter la direction du parti. Par ailleurs, invités à se prononcer sur le député libéral qui aurait “le plus d‘aptitudes pour devenir premier ministre du Québec”, les répondants ont choisi Philippe Couillard à 45% (47% chez les libéraux), Monique Jérôme-Forget à 11% (idem chez les libéraux) et Pierre Paradis à 9% (7% chez les libéraux). Raymond Bachand, Claude Béchard et Nathalie Normandeau se partagent 8% des appuis.
Reste maintenant à voir comment le tout évoluera au fur et à mesure que la poussière retombera.
Le sondage téléphonique a été réalisé du 1er au 3 juin 2007 auprès de 1 001 répondants. La marge d‘erreur est de +/- 3%, 19 fois sur 20. Les résultats ont été pondérés sur la base du Recensement du Canada de 2001 afin de refléter la distribution de la population adulte du Québec selon le sexe, l‘âge, la région de résidence des répondants et leur langue d‘usage à la maison. Le rapport d‘analyse du sondage peut être consulté ici (format pdf).
Sondage CROP de mai 2007
Deux jours après Le Devoir, c‘est au tour de La Presse de dévoiler les résultats d‘un sondage d‘opinion, réalisé par la firme CROP. Après répartition des indécis, les intentions de vote de la population québécoise seraient les suivantes (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage CROP d‘avril 2007):
- ADQ: 32% (=)
- LIB: 28% (+1)
- PQ: 27% (+4)
- VRT: 7% (-2)
- QS: 5% (-2)
- Autres: 0%
Le pourcentage d‘indécis n‘est pas mentionné, ni la méthode de répartition employée par CROP.
Parmi les autres informations contenues dans le sondage, mentionnons:
- Le taux d‘insatisfaction à l‘endroit du gouvernement ne se dément pas d‘un mois à l‘autre. 40% des répondants se disent “satisfaits” du gouvernement libéral de Jean Charest et 55% affirment être “insatisfaits”. 5% ne se prononcent pas.
- À la question de savoir quel chef de parti ferait le meilleur premier ministre, 33% choisissent Pauline Marois (techniquement, Marois n‘est pas encore chef du PQ, mais bon…), 32% Mario Dumont et 23% Jean Charest.
- Concernant le dossier constitutionnel, 36% des répondants répondraient “oui” à une question référendaire qui porterait uniquement sur la souveraineté (sans offre de partenariat comme c‘était le cas en 1995) et 64% voteraient “non”.
- 66% des répondants ne souhaient pas que des élections générales aient lieu d‘ici un an au Québec.
Le rapport d‘analyse du sondage CROP n‘était pas encore disponible au moment d‘écrire cet article.
Le sondage téléphonique a été réalisé du 17 au 28 mai 2007 auprès de 1 008 répondants. La marge d‘erreur est de +/- 3%, 19 fois sur 20. Les résultats ont été pondérés sur la base du Recensement du Canada de 2001 afin de refléter la distribution de la population adulte du Québec selon le sexe, l‘âge, la région de résidence des répondants et leur langue d‘usage à la maison.
Sondage Léger Marketing de mai 2007
Le Devoir a publié ce matin les résultats d‘un sondage réalisé par Léger Marketing, le premier à avoir été fait (en partie du moins) depuis la “crise budgétaire” qui secoue le Québec depuis jeudi dernier. Il est également le premier portant spécifiquement sur les intentions de vote (c‘est-à -dire sans tester le vote éventuel des électeurs en fonction de plusieurs chefs hypothétiques au Parti québécois) depuis la démission d‘André Boisclair comme chef du PQ.
Après répartition des indécis, les intentions de vote de la population québécoise seraient les suivantes (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage de Léger Marketing dévoilé le 1er avril 2007):
- ADQ: 33% (-5)
- PQ: 30% (+8)
- LIB: 28% (-3)
- VRT: 4% (-1)
- QS: 4% (+1)
- Autres: 1% (+1)
Avant répartition des 8% d‘indécis (répartition proportionnelle aux intentions de vote), les intentions de vote vont comme suit: ADQ 31%, PQ 27%, LIB 26%, VRT 4%, QS 3% et autres 1%.
Voici d‘autres données intéressantes tirées du sondage:
- Le taux de satisfaction à l‘endroit du gouvernement, qui avait fait couler beaucoup d‘encre durant le premier mandat du gouvernement Charest, continue d‘être bas en début de deuxième mandat: 37% des répondants se disent “satisfaits du gouvernement libéral dirigé par Jean Charest” (5% “très” et 32% “plutôt”) et 61% affirment en être “insatisfaits” (dont 29% “très insatisfaits” et 32% qui le sont “plutôt”).
- 38% de l‘ensemble des répondants est d‘avis que Pauline Marois ferait la meilleure première ministre du Québec, 33% croit plutôt qu‘il s‘agirait de Mario Dumont et 20% penchent pour Jean Charest. Françoise David et Scott McKay ferment tous deux la marche avec 2% chacun.
- Si un éventuel sur la souveraineté (sans offre de partenariat) avait lieu ces jours-ci, 37% des répondants voteraient pour, 59% contre et 4% ne savent pas ou refusent de répondre.
- S’agissant des événements des derniers jours sur le budget québécois, 31% des répondants se sont dits “satisfaits” dans l‘ensemble (41% insatisfaits, 27% ne savent pas) tandis que 27% affirment être “d‘accord avec la baisse d‘impôt” (70% auraient “souhaité davantage en santé et éducation” et 4% ne savent pas). Par contre, 34% des répondants croient que l‘opposition devrait voter contre le budget et provoquer de nouvelles élections générales (56% s‘y opposent, 10% sont indécis). Notons que ces questions ont été posées auprès de 839 répondants du 24 au 26 mai et que la marge d‘erreur est de +/- 3,4%.
Le sondage Léger Marketing a été réalisé par téléphone du 23 au 26 mai 2007 auprès de 1 001 québécois. La marge d‘erreur est de +/- 3,1%, 19 fois sur 20. Les données finales ont été pondérées selon le sexe, l‘âge, la langue maternelle et la région, de façon à être représentatives de la population du Québec, selon les dernières données de Statistique Canada. Le rapport d‘analyse de Léger Marketing peut être consulté ici (fichier pdf).
PQ 2007: 2 sondages dans La Presse
La Presse a publié ce matin les résultats de deux sondages, dont un de CROP sur la course à la direction du Parti québécois (déjà périmé 12 heures après sa publication en raison du retrait de Gilles Duceppe). À la question
“Comme vous le savez, le chef du Parti québécois, André Boisclair, a annoncé mardi sa démission. Parmi les candidats potentiels à sa succession, lequel, selon vous, ferait le meilleur chef du Parti québécois parmi les suivants?”
les résultats se déclinent comme suit (avant répartition des 15% d‘indécis):
- Pauline Marois: 45%
- Gilles Duceppe: 21%
- Pierre Curzi: 8%
- Joseph Facal: 4%
- Bernard Drainville: 3%
- Diane Lemieux: 2%
- Autres: 1%
Fait à noter, contrairement à ce que Léger Marketing avait fait dans son sondage de mardi dernier, le sondage CROP ne distingue pas ses résultats entre l‘ensemble des répondants et les supporteurs du Parti québécois. Seuls les résultats pour l‘ensemble de l‘échantillon, toutes tendances politiques confondues, sont disponibles.
Le sondage demande par ailleurs aux répondants leurs intentions de vote selon que différentes personnes soient à la tête du Parti québécois. L‘idée n‘est pas inintéressante en soi, mais comme cela force les répondants à se positionner en fonction de scénarios hautement hypothétiques, et donc auxquels ils n‘attachent pas nécessairement d‘importance que durant une vraie campagne électorale avec de vrais candidats et un vrai gouvernement à élire, il faut interpréter ces résultats avec prudence. Après tout, nombreux sont les gens qui seraient prêts à voter pour Bonhomme Carnaval, même s‘il était chef des ML!
Si le chef du PQ était… | LIB | ADQ | PQ | VRT | QS | Aut. |
---|---|---|---|---|---|---|
Pierre Curzi | 24 | 34 | 31 | 6 | 6 | 0 |
Bernard Drainville | 25 | 38 | 24 | 8 | 5 | 0 |
Gilles Duceppe | 23 | 32 | 34 | 6 | 4 | 0 |
Joseph Facal | 26 | 38 | 23 | 8 | 5 | 0 |
Diane Lemieux | 25 | 38 | 25 | 7 | 6 | 0 |
Pauline Marois | 21 | 30 | 40 | 5 | 4 | 0 |
Le rapport de CROP avec les données complètes peut être consulté ici (format pdf).
Le sondage téléphonique a été réalisé les 9 et 10 mai 2007 auprès de 932 répondants. La marge d‘erreur est de 3%, 19 fois sur 20.
Quant au deuxième sondage, réalisé par UniMarketing, il traite plutôt de la perception de la population du départ d‘André Boisclair et de la situation actuelle du Parti québécois. Le sondage téléphonique, dont le rapport peut être consulté ici (format pdf), a été réalisé du 8 au 10 mai 2007 auprès de 1 001 répondants. La marge d‘erreur est de 3,1%, 19 fois sur 20.
Course à la direction du Parti québécois 2007: dossier de QuébecPolitique.com
PQ 2007: déjà un premier sondage
Le réseau TVA a dévoilé ce soir à son bulletin de 22h les résultats d‘un premier sondage réalisé par Léger Marketing sur la course à la direction qui vient de débuter au Parti québécois. Voici donc les résultats à la question “Qui sera le prochain chef du Parti québécois?” tels qu‘affichés au moment d‘écrire ces lignes:
Parmi l‘ensemble des répondants
- Pauline Marois: 28%
- Gilles Duceppe: 17%
- Pierre Curzi: 10%
- Bernard Landry: 7%
- Bernard Drainville: 3%
- Diane Lemieux: 2%
- Aucun / NSP: 33%
Parmi les répondants qui appuient le PQ
- Pauline Marois: 31%
- Gilles Duceppe: 26%
- Pierre Curzi: 16%
- Bernard Landry: 9%
- Bernard Drainville: 8%
- Diane Lemieux: 2%
- Aucun / NSP: 8%
Il est à parier que des résultats plus détaillés seront publiés demain dans le Journal de Montréal ainsi que sur le site de Léger Marketing. (Mà J: article de Louis Mathieu Gagné ici; rapport de Léger marketing là (format pdf). Les données citées ci-dessus ont également été complétées).
Le sondage téléphonique a été réalisé ce soir, le 8 mai, auprès de 502 répondants. La marge d‘erreur est de 4,4%, 19 fois sur 20 (marge d‘erreur vraisemblablement plus élevée, mais non-dévoilée, pour le sous-échantillon des “électeurs péquistes”).
Course à la direction du Parti québécois 2007
Sondage CROP d‘avril 2007
La Presse a dévoilé ce matin les résultats du premier sondage de la firme CROP réalisé depuis l‘élection générale du 26 mars 2007. Après répartition des indécis, les intentions de vote de la population québécoise seraient les suivantes (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport à la dernière élection générale):
- ADQ: 32% (+1)
- LIB: 27% (-6)
- PQ: 23% (-5)
- VRT: 9% (+5)
- QS: 7% (+3)
- Autres: 1%
Les 13% d‘indécis ont été répartis proportionnellement aux intentions de vote des électeurs “décidés”. Notons que généralement, lors des sondages précédents, CROP avait l‘habitude de répartir les répondants en fonction de l‘intention de vote sur la souveraineté du Québec (méthode de répartition qui était relativement fiable ces dernières années). Reste à voir si CROP conservera la répartition proportionnelle aux intentions de vote lors des prochains sondages.
Le fait marquant du sondage demeure toutefois le peu d‘appui à l‘endroit du chef du Parti libéral du Québec, Jean Charest, et de celui du Parti québécois, André Boisclair. En effet, 37% des répondants croient que Jean Charest devrait diriger à nouveau le Parti libéral lors de la prochaine élection générale tandis que 52% croient plutôt qu‘il devrait quitter la tête du parti. Pour ce qui est d‘André Boisclair, 35% des répondants sont d‘avis qu‘il devrait diriger le parti lors de la prochaine élection générale (51% s‘y opposent). À titre comparatif, 74% des répondants sont d‘opinion que le chef de l‘Action démocratique du Québec, Mario Dumont, devrait demeurer à la tête de son parti (17% sont contre).
Enfin, s‘agissant de la question constitutionnelle (le sondage a été réalisé peu après le 25e anniversaire du rapatriement de la Constitution, ce qui avait été fait sans l‘accord du Québec), 55% des répondants seraient favorables à la réouverture du dossier constitutionnel, 34% sont en désaccord et 11% sont indécis (68% des adéquistes sont favorables, de même que 39% des libéraux, 62% des péquistes, 66% des “solidaires” et 55% des verts). Par ailleurs, 42% des répondants auraient voté “oui” à la question référendaire de 1995 (la souveraineté du Québec assortie d‘une offre de partenariat avec le Canada).
CROP a finalement pris l‘habitude de dévoiler les données complètes des sondages d‘opinion qu‘elle réalise. Celles-ci peuvent être consultés ici et là (format pdf).
Le sondage téléphonique a été réalisé du 19 au 29 avril 2007 auprès de 1 001 répondants. La marge d‘erreur est de +/- 3%, 19 fois sur 20. Les résultats ont été pondérés sur la base du Recensement du Canada de 2001 afin de refléter la distribution de la population adulte du Québec selon le sexe, l‘âge, la région de résidence des répondants et leur langue d‘usage à la maison.
Comportements électoraux: des données de Léger Marketing
Radio-Canada a obtenu copie de résultats de sondages réalisés par Léger Marketing dans le cadre de la dernière élection générale. Selon les informations recueillies par la SRC, les observations qu‘on avait pu faire le lendemain du scrutin en mettant en parallèle les résultats électoraux et la composition socio-linguistique des circonscriptions, soit une contre performance du Parti libéral du Québec dans les comtés où l‘électorat francophone est prédominant, seraient fondées.
Vérification faite, les données dont il est fait mention dans le reportage de Radio-Canada ne sont pas disponibles sur le site de Léger Marketing. Nous ne savons pas s‘ils ont l‘intention de les rendre publiques.
Radio-Canada
Mise à jour le mardi 24 avril 2007 à 17 h 30
ExclusifParti libéral du Québec
Le parti des Anglais?
Selon des chiffres de Léger Marketing obtenu par Radio-Canada, plus de 75 % des francophones ont boudé le Parti libéral (PLQ) aux élections provinciales du 26 mars dernier.
« 24 % des votes francophones, c‘est le plus faible taux d‘appui, pour le Parti libéral, depuis la Confédération », dit Jean-Marc Léger, président de Léger Marketing.
En 2003, le Parti libéral avait pris le pouvoir avec l‘appui de 40 % des francophones. Il s‘agit d‘une glissade de 16 points en quatre ans.
« Dans les 50 comtés les plus francophones du Québec, le Parti libéral n‘a réussi qu‘à élire un seul député, soit Claude Béchard, dans Kamouraska-Témiscouata », précise M. Léger.
Le président du Parti libéral, Marc-André Blanchard, a reçu le message des électeurs. Il croit que son organisation passera à travers de cette crise. « Le parti est vivant partout au Québec. Il est fort. C‘est un parti qui a la capacité de se renouveler », dit-il.
Pour John Parisella, ancien chef de cabinet de Robert Bourassa, le parti doit changer. « Les francophones n‘ont pas abandonné le PLQ. Mais est-ce que le parti joue seulement un rôle d‘organisation et de collecte de fonds? Ne doit-il pas jouer davantage un rôle de brasseur d‘idées? »
Ces trois dernières années, les francophones insatisfaits du gouvernement libéral se sont maintenus autour de 70 %. Le Parti libéral du Québec est-il donc devenu le parti des Anglais?
Le PLQ est le seul parti qui fait un effort pour aller courtiser le vote anglophone. – Marc-André Blanchard, président du PLQ
« Les vieilles étiquettes, comme fédéraliste-souverainiste, comme peut-être même anglophones, allophones, francophones, sont des paramètres du passé. Je pense que les résultats le démontrent », défend Marc-André Blanchard, président du PLQ.
« Où est le scandale d‘avoir une population qui supporte un parti? » rétorque pour sa part John Parisella.
Pendant ce temps, les anglophones sont en colère. En réduisant leur présence au Conseil des ministres, ils ont l‘impression que le PLQ tient leur appui pour acquis. L‘époque où les libéraux Robert Bourassa et Jean Lesage étaient capables à la fois de rejoindre les nationalistes québécois et les anglophones semble bien loin.
Faire sortir le vote
Les sondeurs ne sont pas les seuls à avoir été surpris par la tournure qu‘a pris l‘élection générale d‘il y a deux semaines, les organisateurs politiques aussi, et selon plusieurs d‘entre eux, une révision des méthodes traditionnelles pour faire sortir le vote s‘impose (nous en parlions également le lendemain du scrutin):
Le lundi 09 avril 2007
LES MACHINES ÉLECTORALES
L‘échec des moyens traditionnels
Michel Corbeil
Le SoleilOubliez le « pointage » et les grosses équipes pour « sortir le vote ». Élections gagnantes ne riment pas nécessairement avec gros moyens.
Pour l‘élection du 26 mars, libéraux et péquistes se sont amenés avec de rutilantes machines électorales dans la grande région de Québec. Ils se sont cassé les dents sur une Action démocratique du Québec qui roulait sur de petits moyens.
Dans la même région, la mairesse Andrée Boucher a fait la démonstration qu‘un politicien peut gagner sans équipe et sans argent. Sa campagne victorieuse a coûté 5000 $. En 2006, des conservateurs de Stephen Harper ont remporté une demi-douzaine de circonscriptions fédérales sans que le Bloc québécois ne sache où ils étaient sur le terrain.
Les campagnes électorales ne seront plus les mêmes, croient des stratèges et des députés, du PLQ comme du PQ. Le verdict de l‘élection du 26 mars remet en question des façons de faire, a-t-on répété au Soleil, ici comme ailleurs dans la province.
En tout premier lieu, il y a le « pointage ». Cette opération consiste à repérer avant le vote les sympathisants à « la » cause, pour tout faire en vue de les amener à l‘urne. Les péquistes ont consciencieusement noirci les « cartes de bingo », ces tableaux provenant du Directeur général des élections, où ils inscrivent les noms de ceux qui penchent en leur faveur, ceux qui voteront contre eux, ceux qui sont « indécis » comme les « discrets ».
Dans le langage d‘un péquiste, « le PQ se cherche des amis » lorsqu‘il se prête à cet exercice. Dans Louis-Hébert, à 17 h 30, 77 % des « amis » présumés avaient voté. Le hic, là comme dans bien d‘autres circonscriptions, c‘est que le résultat électoral infirme le pointage.
Les militants d‘André Boisclair ont conduit sans le savoir des adéquistes à la boîte de scrutin. Un haut gradé libéral a confirmé que le pointage libéral a aussi fait sortir le vote de partisans du chef de l‘ADQ, Mario Dumont.
« Moi, des gens qui mentent lorsqu‘on fait le pointage, je n‘avais jamais vu ça », a indiqué un député péquiste battu dans l‘ouest de la province. « De plus en plus, le pointage ne vaut rien », a critiqué un organisateur à Québec.
Le député libéral Norm MacMillan a fait valoir que le concept de machine électorale est « dépassé. C‘était ma sixième campagne électorale et sûrement ma meilleure, a commenté le représentant de Papineau. Je pense que c‘est fini le pointage. On va devoir faire autre chose. J‘ai gagné par 4000 voix. Mais quand tu en perds 5000 par rapport à la dernière élection! »
Norm MacMillan s‘est montré décontenancé par le score de l‘adversaire de l‘ADQ qui a fini troisième, tout près du PQ dans Papineau. « L‘adéquiste ? Zéro débat. Pas d‘entrevues avec des journalistes. Pas de pancartes. Moi, j‘ai rempli mes promesses dans le comté et mes! salles. »
Le président du PQ de Chaudière-Appalaches, Claude Lachance, a rapporté que son organisation avait appris du précédent scrutin. Dans Bellechasse, cette fois-ci, peu de pointage. « En 2003, on en avait fait énormément » dans Bellechasse pour finir troisième. En 2007, le PQ a fini au même rang, mais l‘ADQ a détrôné le PLQ.
« On ne les voit pas, on ne les sent pas, mais ils sont là , le jour du vote, a-t-il dit des adéquistes. C‘est un curieux de phénomène. Les gens ne se vantent pas de voter ADQ, mais ils sont là . »
M. Lachance croit que les campagnes électorales sont devenues des campagnes présidentielles. Les chefs dominent tout le débat. Dans Bellechasse, a-t-il avancé, le candidat adéquiste Jean Domingue l‘a emporté, même s‘il n‘est pas du comté et inconnu de la population. « C‘est une grande leçon d‘humilité pour ceux qui pensent que le candidat fait une différence. »
À l‘Action démocratique du Québec, Sylvie Roy, réélue dans Lotbinière, s‘est rappelé avec amusement de sa campagne victorieuse en 2003. « C‘était la technique de la termite. On gruge du vote un peu partout. Et puis, boom ! Ça s‘effondre. Ils (péquistes et libéraux) ne m‘ont jamais vu venir.
Éclipse
« Les sondages, les pointages, les machines, il ne faut pas juste penser à ça. Sinon on n‘aurait pas d‘élections. » D‘autant plus que la technique du pointage a amené des adéquistes à se faire discrets lorsque interrogés. « Beaucoup se sont fait engueuler lorsqu‘ils disaient qu‘ils voteraient pour moi », a-t-elle avancé.
Les machines électorales subissent probablement une éclipse temporaire, a convenu Mme Roy. « Quand c‘est serré, cela peut faire la différence. »
Pour un conseiller de Jean Charest, « c‘est ce qui nous a fait gagner dans Louis-Hébert (Sam Hamad). Mais la meilleure machine électorale péquiste dans Jacques-Cartier (forteresse libérale anglophone de Montréal) perdra toujours. Il y a des mouvements contre lesquels aucune machine ne peut résister », a-t-il conclu en plaçant le 26 mars dans cette catégorie.
Norm MacMillan constate aussi qu‘une marée adéquiste a monté dans plusieurs circonscriptions. « Morale de cette histoire (le résultat électoral), a-t-il ajouté, c‘est que les gens nous ont dit de changer nos manières de gouverner et de faire de la politique. »
À lire également dans la série d‘articles de Michel Corbeil du Soleil sur les “machines électorales”:
Sondage post-électoral de Léger Marketing
Les cendres du feu d‘artifice électoral de lundi dernier sont encore chaudes et déjà un premier sondage sur la situation politique au Québec est rendu public.
Le Journal de Montréal a publié ce matin les résultats d‘un sondage Léger Marketing sur les intentions de vote au Québec. Après répartition des indécis, les intentions de vote de la population québécoise seraient les suivantes (les chiffres entre parenthèses indiquent la variation par rapport au dernier sondage de Léger Marketing dévoilé le 24 mars 2007):
- ADQ: 38% (+12)
- LIB: 31% (-4)
- PQ: 22% (-7)
- VRT: 5% (+1)
- QS: 3% (-1)
- Autres: 0%
Les 6% d‘indécis ont été répartis proportionnellement aux intentions de vote.
Voici d‘autres données intéressantes tirées du sondage:
- 48% des répondants croient que Mario Dumont sera premier ministre à l‘issue de la prochaine élection générale (44% n‘y croient pas).
- 48% des répondants croient que le gouvernement minoritaire libéral gouvernera “de façon efficace”, dont 71% parmi les libéraux. 48% des répondants adéquistes et 25% des répondants péquistes croient de même.
- 46% des répondants croient que André Boisclair devrait démissionner comme chef du Parti québécois (52% des libéraux, 47% des adéquistes et 40% des péquistes) contre 44% qui croient qu‘il devrait rester en poste (37% des libéraux, 46% des adéquistes et 56% des péquistes).
- Parmi les successeurs potentiels à André Boisclair, deux se démarquent du lot, soit Pauline Marois (21%) et Gilles Duceppe (20%). L‘ex-chef du PQ Bernard Landry ne se classe qu‘au 3e rang avec 12% d‘appuis.
- 32% des répondants croient que Jean Charest devrait démissionner comme chef du Parti libéral du Québec (10% des libéraux, 35% des adéquistes et 52% des péquistes) tandis que 64% d‘entre eux croient qu‘il devrait rester en poste (89% des libéraux, 62% des adéquistes et 46% des péquistes).
- Parmi les successeurs potentiels à Jean Charest, deux se démarquent du lot, soit Philippe Couillard (43%) et Pierre Paradis (12%).
L‘hyperlien vers le rapport d‘analyse de Léger Marketing sera ajouté dès que possible. MISE À JOUR (2 avril): le voici, le voilà .
Le sondage Léger Marketing a été réalisé par téléphone les 28 et 29 mars 2007 auprès de 600 québécois. La marge d‘erreur est de +/- 4,0%, 19 fois sur 20. Les données finales ont été pondérées selon le sexe, l‘âge, la langue maternelle et la région, de façon à être représentatives de la population du Québec, selon les dernières données de Statistique Canada.
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