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Au moment de la démission du député de Jean-Talon, Philippe Couillard (LIB), le 22 septembre était la date la plus plausible pour tenir l‘élection partielle dans la circonscription. Mais ça, c‘était avant qu‘on annonce que le député de Jeanne-Mance–Viger, Michel Bissonnet (LIB), fasse le saut en politique municipale lors d‘un scrutin prévu… le 21 septembre. Or, on peut lire aujourd‘hui dans Le Soleil un article de Simon Boivin sur le déclenchement prochain des élections partielles dans Jean-Talon et Jeanne-Mance–Viger. En gros, il y a un certain nombre de contraintes pour que les 2 partielles aient lieu le même jour, dont:
- Michel Bissonnet doit avoir démissionné officiellement (légalement, il est encore en poste). Il voulait demeurer en poste jusqu‘au 21 septembre, mais il semble qu‘il serait ouvert à l‘idée de démissionner plus tôt.
- On s‘était engagé à ce que le nouveau ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc (LIB), siège à l‘Assemblée nationale au début de la prochaine session parlementaire, le 21 octobre prochain.
Voici donc les scénarios possibles à ce jour:
- 22 septembre: pour un scrutin à cette date, il faudrait adopter le décret au plus tard demain (le 20 août), ce qui donnerait une campagne électorale de 33 jours, le minimum permis par la Loi électorale.
- 29 septembre: pour une campagne de 33 jours, la date limite pour adopter le décret d‘élection est le 27 août. Peu probable vu que la période de mise en candidature à la mairie de Saint-Léonard (où Michel Bissonnet sera candidat) se termine le 29 août.
- 6 octobre: la date la plus plausible selon Le Soleil. La campagne électorale serait déclenchée le 3 septembre.
- 13 octobre: hypothèse exclue puisque c‘est l‘Action de grâces ce jour là .
- 20 octobre: à partir de cette date, c‘est trop tard pour qu‘on ait un ministre de la Santé en Chambre au début de la session parlementaire…
Alors voilà , tout pointe vers le 6 octobre. Poursuivez la lecture de «Des partielles le 6 octobre?»→
Selon la Presse canadienne, le Conseil des ministres s‘apprêterait, lors de sa réunion hebdomadaire de demain, à adopter le décret déclenchant les élections partielles dans Bourget et Pointe-aux-Trembles. Le scrutin aurait donc lieu le 12 mai prochain. Ça donnerait donc une campagne électorale de 33 jours, soit le minimum permis par la Loi électorale.
L‘article ne mentionne pas Hull et vraisemblablement, l‘élection partielle dans cette circonscription aura lieu plus tard dans l‘année. En effet, aux dernières nouvelles, la démission du député de Hull, Roch Cholette (LIB), n‘était effective que demain et logiquement le siège doit être vacant pour déclencher une partielle. Par conséquent, à moins que le Cabinet n‘adopte le décret pour Hull dès que la démission de Roch Cholette sera officialisée (au plus tard dans le courant de la soirée), l‘élection partielle ne pourra avoir lieu en même temps que les 2 scrutins dans Bourget et Pointe-aux-Trembles.
On verra bien demain après-midi.
MISE À JOUR (9 avril, 7h30): En lisant le Journal de Montréal ce matin, nous sommes tombés sur une brève de Mathieu Boivin (nous n‘avons pas d‘hyperlien) annonçant également la tenue de la partielle dans Hull le 12 mai. Au risque de nous répéter, on verra bien.
Le mardi 08 avril 2008
Bourget et Pointe-aux-Trembles aux urnes le 12 mai
Presse Canadienne Québec
Les électeurs des circonscriptions de Bourget et de Pointe-aux-Trembles iront aux urnes le lundi 12 mai, selon ce qu‘a appris La Presse Canadienne mardi.
Le conseil des ministres devrait adopter un décret en ce sens lors de sa réunion hebdomadaire de mercredi.
Ces élections complémentaires visent à désigner ceux qui succéderont à Diane Lemieux (Bourget) et André Boisclair (Pointe-aux-Trembles) qui ont quitté la vie politique au cours des derniers mois.
Elles surviennent à un moment intéressant de la vie politique québécoise, car elles constitueront le premier vrai test de l‘apparent regain de popularité des libéraux de Jean Charest dans les intentions de vote, si on se fie aux derniers sondages.
Mais pour les libéraux les attentes doivent être modestes dans ces deux forteresses péquistes de l‘île de Montréal. Dans le contexte, une honnête deuxième place rendrait la défaite moins amère.
En baisse dans les sondages, l‘Action démocratique de Mario Dumont met la barre plus haut. L‘ADQ misera sur ces complémentaires pour inverser la tendance, en ne craignant pas de présenter des grosses pointures.
Du même coup, Mario Dumont espère faire enfin une première percée sur l‘Ile de Montréal, qui a toujours boudé son parti.
Preuve du sérieux de ses prétentions, l‘ADQ présente une de ses candidates vedettes de 2003 et principale conseillère économique de Mario Dumont, Diane Bellemare, pour succéder à André Boisclair dans Pointe-aux-Trembles. Elle y affrontera l‘ex-députée-ministre du comté, la péquiste Nicole Léger.
Dans Bourget, l‘ADQ propose aux électeurs l‘ex-bâtonnier du Québec, Denis Mondor.
Même s‘il a bien peu de chances de l‘emporter, le Parti libéral du Québec (PLQ) a réussi à convaincre la mairesse de l‘arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, de Montréal, Lyn Thériault, à porter ses couleurs dans Bourget. Lors des dernières élections générales, en mars 2007, le PLQ était arrivé troisième dans Bourget, derrière l‘ADQ.
Le Parti québécois sera représenté par le député bloquiste Maka Kotto, qui souhaite faire le saut de la Chambre des communes à l`Assemblée nationale.
Le premier ministre Jean Charest avait jusqu‘au 17 avril pour déclencher une élection complémentaire dans Bourget, à la suite de la démission de Diane Lemieux, le 17 octobre dernier, pour cause de mésentente avec sa chef Pauline Marois.
Quant à André Boisclair, l‘ex-chef du PQ a démissionné de ses fonctions le 8 mai 2007, mais est demeuré député jusqu‘au 15 novembre.
Élections scolaires: c‘est un départ
Allez, avouez que vous l‘attendiez avec impatience vous aussi: la campagne électorale en vue des élections générales scolaires du 4 novembre prochain débute aujourd‘hui!
Si jamais ça vous intéresse, le Directeur général des élections a ouvert une section spéciale de son site Web consacrée aux élections scolaires.
Communiqué
Il y aura des élections générales scolaires au Québec le 4 novembre 2007
Québec, le 20 septembre 2007 –– En vertu de la Loi sur les élections scolaires, il y aura élections générales, le dimanche 4 novembre prochain, dans 60 commissions scolaires francophones et 9 commissions scolaires anglophones du Québec. Environ 5 000 000 d‘électeurs francophones et 300 000 électeurs anglophones seront appelés à voter cette année à ces élections.
Voici quelques dates importantes de la période électorale :
– Début de la période électorale : 21 septembre 2007
– Déclaration de candidature : du 25 au 30 septembre 2007, à 17 h
– Période pour demander une modification à la liste électorale : du 6 au 16 octobre 2007
– Vote par anticipation : 28 octobre 2007
– Jour du scrutin : 4 novembre 2007
Les règles concernant le financement des candidates et des candidats et le contrôle des dépenses électorales s‘appliquent durant les 45 jours que dure la période électorale.
(…)
C’est maintenant un classique: après chaque élection générale, les sondeurs se lancent en pleine introspection afin de trouver pourquoi le scrutin ne se déroule pas comme ils l’avaient prévu. Ce matin dans La Presse (pas de lien disponible), Claire Durand, professeure au département de sociologie à l’Université de Montréal, dévoile les résultats d’une étude réalisée en collaboration avec CROP afin de tenter d’expliquer les raisons pour lesquelles le vote de l’ADQ avait été sous-estimé par les sondeurs à la veille de l’élection générale du 26 mars dernier.
Mais d’abord, une petite mise en contexte s’impose: le texte de Mme Durand porte spécifiquement sur le sondage CROP paru deux jours avant le scrutin, soit le 24 mars. Or, trois autres sondages étaient parus le même jour.
| Sondage |
LIB |
ADQ |
PQ |
VRT |
QS |
Aut. |
Écart total* |
Écart total** |
| Résultats du scrutin (arrondi à l’unité près) |
33 |
31 |
28 |
4 |
4 |
0 |
|
|
|
Angus Reid Strategies (sondage par Internet, réalisé du 22 au 23 mars, N=838, ME=3,5%) |
30 |
31 |
27 |
7 |
5 |
0 |
4 |
6 |
| CROP (sondage téléphonique, réalisé du 15 au 22 mars, N=1053, ME 3,1%) |
34 |
25 |
28 |
8 |
5 |
0 |
7 |
10 |
| Léger Marketing (sondage téléphonique, réalisé du 19 au 23 mars, N=1000, ME=3,1%) |
35 |
26 |
29 |
5 |
4 |
1 |
8 |
10 |
|
The Strategic Counsel (sondage téléphonique, réalisé du 21 au 22 mars, N=1000, ME=3,1%) |
30 |
28 |
31 |
6 |
5 |
0 |
9 |
10 |
* Écart total pour les trois principaux partis. ** Écart total pour tous les partis.
Les nombres en caractères gras indiquent les scores « prédits » par les sondeurs dont l’écart par rapport au score « réel » est supérieur à la marge d’erreur. On peut voir qu’Angus Reid Strategies a les résultats qui sont les plus près du vote réel (lui seul met le PQ en troisième place) tandis que CROP et Léger sous-estiment le vote adéquiste selon un écart supérieur à la marge d’erreur. Quand à Strategic Counsel, il n’a aucun écart individuel qui dépasse la marge d’erreur (pour les trois principaux partis, il est « flush » à chaque fois), mais lorsque l’on cumule les écarts, c’est le sondage qui s’avère le moins exact (il allait jusqu’à prédire une première place au PQ).
(Petite parenthèse sur Angus Reid Strategies: c’est une firme basée principalement à Vancouver, fondée par un vieux routier des sondages d’opinion au Canada anglais, Angus Reid, et qui occupe un créneau encore peu occupé au Canada: les panels sur Internet (pour ceux qui sont à l’aise en anglais et qui veulent en savoir plus sur les panels en ligne, il y a un document explicatif (format pdf) ici). Le sondage que cette firme a publié le 24 mars est passé complètement inaperçu au Québec (quand nous disons complètement inaperçu, nous nous incluons là dedans; nous n’en avons pris connaissance que quelques jours après le jour J). Pourtant, ils se vantent d’avoir réalisé le sondage le plus précis lors des dernières élections générales au Québec et au Manitoba (c’était en mai). Fin de la parenthèse)
Selon l’étude postélectorale de Claire Durand, 16% des répondants qui avaient révélé leur choix lors du sondage ont changé d’avis au moment de voter (on parle d’une personne sur six, quand même!). De plus, les « indécis » et les « discrets » se répartissent de la même manière que les autres répondants, ce qui semble confirmer que la répartition « proportionnelle » des indécis lors des sondages serait, dans le contexte actuel, la plus susceptible de donner des bons résultats. Or, en tenant compte des mouvements de dernière minute (rappelons que le sondage CROP a débuté le 15 mars), on revient à l’intérieur de la marge d’erreur. Donc, la principale erreur de CROP est vraisemblablement d’avoir échelonné le sondage sur huit jours. Quand on y pense, c’est énorme sur une campagne électorale de 33 jours.
La grosse conclusion de Mme Durand, c’est que le Québec est divisé en trois et que si les sondeurs se sont trompés, c’est parce que l’électorat est très volatile.
Cela nous rappelle une controverse similaire en 1998 alors que les sondeurs avaient sous-évalué le vote libéral et mis le PQ largement en avance avant l’élection générale du 30 novembre 1998. Après coup, on a découvert que les indécis avaient des caractéristiques proches de l’électorat libéral, que la répartition proportionnelle des indécis n’était pas valide et qu’il fallait plutôt transférer la très grande majorité des indécis au Parti libéral (la fameuse méthode 60-30-10). En 2003, ça a marché mais maintenant, ça ne marche plus et la répartition proportionnelle semble redevenir valide.
Bref, comme le disait si bien Confucius (pour vrai!): « L’expérience est une lanterne que l’on porte dans le dos et qui n’éclaire que le chemin parcouru. »
Vendredi, 08 juin 2007
Que s’est-il passé?
Claire Durand La Presse
L’auteur est professeur titulaire au département de sociologie de l’Université de Montréal
Au moment où tant de politiciens, de militants, de journalistes invoquent les sondages, il est important de se pencher sur les raisons qui pourraient expliquer pourquoi les sondages n’avaient pas bien estimé le vote pour l’Action démocratique du Québec (ADQ) lors des dernières élections, l’écart entre l’intention de vote déclarée et le vote ayant été de 5%.
Deux raisons sont habituellement invoquées lorsque les sondages « se trompent » : Soit les électeurs ont changé d’avis entre le moment où ils ont été interrogés et le jour du scrutin, soit les non-répondants – à la question sur l’intention de vote ou au sondage lui-même – n’avaient pas la même intention de vote que les répondants.
Notre équipe de recherche (John Goyder, de l’Université de Waterloo, et moi-même) a collaboré avec CROP et La Presse au cours des dernières élections pour mener une recherche permettant entre autres de répondre à ces questions.
Dans la semaine qui a suivi l’élection, nous avons effectué un sondage auprès des répondants aux sondages préélectoraux faits par CROP durant la campagne. Plus de 80% des répondants au dernier sondage CROP effectué du 15 au 22 mars, soit de deux à dix jours avant les élections du 26 mars 2007, ont été joints après les élections.
Parmi les 602 personnes qui ont révélé leur vote, un peu plus de 16% n’ont pas voté comme elles avaient dit vouloir le faire. Ces répondants «volatiles» se répartissent comme suit: 4,1% sont passés à I’ADQ, 3,3% au PLQ; 6,9% au PQ et 2,2% à Québec solidaire ou au Parti vert. Qui a perdu dans ces mouvements? Les pertes touchent l’ADQ pour 4,1%, le PLQ pour 3,2% le PQ pour 2,9% et Québec solidaire ou le Parti vert pour 6,0% (ces derniers changements se faisant proportionnellement plus vers le Parti québécois).
Il y a donc eu des mouvements entre les partis durant les derniers jours avant le scrutin mais ceux-ci ont été plus favorables au Parti québécois qu’à l’ADQ et ont nui plus aux deux petits partis qu’aux trois principaux.
Par ailleurs, 7,0% de ceux qui ont révélé leur vote s’étaient dits indécis ou n’avaient pas révélé leur intention de vote au sondage préélectoral. Ils se répartissent sensiblement de la même manière que les autres répondants. Au total, les mouvements provenant des autres partis ou des indécis vers l’ADQ ont donc atteint 6,7% alors qu’ils atteignaient 5% vers le PLQ, 8,9% vers le PQ et 2,7% vers Québec solidaire ou le Parti vert.
Après l’ensemble de ces mouvements, le vote déclaré lors du sondage postélectoral se situe à l’intérieur de la marge d’erreur si on le compare aux résultats du scrutin. L’ADQ se situe à 27,6%, soit à 3,2% de moins que le vote obtenu, et le PLQ à 31,3% (1,8% de moins que le vote). Toutefois, le Parti québécois est maintenant surévalué à 32% (à la limite de la marge d’erreur étant donné le vote de 28,3%). La prise en compte des mouvements déclarés permet donc d’obtenir une estimation du vote à l’intérieur de la marge d’erreur mais, étant donné le peu d’écart entre les partis, elle ne permet toujours pas de bien estimer l’ordre d’arrivée, mettant même le Parti québécois au premier rang.
Il faut donc conclure que c’est en premier lieu la volatilité de l’électorat qui explique l’écart entre le dernier sondage CROP et le vote. Il faut également conclure qu’il n’y a pas eu, du moins en fin de campagne, un mouvement vers l’ADQ nettement. plus fort que vers les autres partis.
Pourquoi changer?
Tous les répondants qui n’indiquaient pas avoir voté comme ils en avaient exprimé l’intention ou qui étaient indécis au départ ont été interrogés sur les raisons de leur choix. La moitié des répondants qui sont passés à l’ADQ justifient leur choix par une simple volonté de changement. Suivent le chef et le programme comme principales explications. Pour ce qui est des mouvements vers le PLQ, ils sont davantage justifiés par le candidat dans la circonscription et par l’importance accordée à l’expérience et à la continuité.
Enfin, les répondants qui sont allés vers le Parti québécois sont les plus nombreux (près de 40%) à ne pas donner de justification à leur changement. Suivent trois raisons qui arrivent à égalité : le fait de se définir comme souverainiste, le candidat dans le comté et le fait d’être contre un ou l’autre des deux autres partis.
Pouvons-nous tirer de ces informations des enseignements pour une éventuelle campagne? Il ressort des éléments présentés – et les derniers sondages publiés semblent le confirmer – que le Québec est en ce moment divisé en trois parties relativement égales et que les mouvements entre les partis politiques sont relativement courants. Ces mouvements ne sont pas nécessairement motivés par des changements fondamentaux dans les opinions et relèvent plutôt d’éléments conjoncturels. Dans une telle situation, l’estimation du transfert des intentions de vote en nombre de circonscriptions relève de la haute voltige.
Pendant ce temps-là , dans la 5e dimension…
La semaine dernière, plusieurs blogueurs déploraient l‘état d‘abandon des sites web des principaux partis politiques depuis le 27 mars, particulièrement celui du Parti québécois (nous en parlions d‘ailleurs ici).
« Oui, mais c‘est quoi l‘affaire? », demanderez-vous. Pourquoi revenir sur un sujet qui date de plus d‘une semaine?
Parce que rien n‘a changé depuis une semaine, justement.

Sur www.pq.org, le dernier communiqué date toujours du 26 mars et la dernière entrée du blogue date toujours du 1er mai. Si le site web du PQ était notre seul moyen de communication sur le monde extérieur, nous croirions qu‘André Boisclair est toujours chef du PQ, que Pauline Marois est toujours en retraite de la politique active et que Gilles Duceppe espère toujours devenir calife à la place du calife.

Pour ce qui est de l‘Action démocratique du Québec, la dernière mise à jour du site date du 4 mai. Sur www.adqaction.com, aucune mention des travaux de la nouvelle opposition officielle depuis la rentrée parlementaire.

Au moins, chez les libéraux, on a ajouté le discours inaugural du premier ministre. Mais c‘est pas comme si le contenu du site était mis à jour en temps réel, mettons. Le dernier billet à avoir été publié dans les blogues date du 23 mars.
Conclusion: autant la campagne des principaux partis sur le web montrait des signes encourageants pendant la campagne électorale, autant le retour à la réalité est brutal.
(Note: les captures d‘écran présentées dans ce billet ont été faites vers 20h50, le 16 mai 2007).
Vieux d‘à peine un an, Québec solidaire n‘a pas de nouveau logo à dévoiler comme l‘ADQ, mais il a lui aussi fait connaître cet après-midi son slogan de campagne électorale: « Soyons lucides, votons solidaire ».
«Soyons lucides, votons solidaire»
Actualité nationale, le 18 février 2007
Québec solidaire a lancé le slogan de sa campagne électorale ce midi devant l‘Assemblée nationale du Québec.
Une trentaine de candidats accompagnaient quatre candidats vedettes de Québec solidaire : Françoise David, Amir Khadir, Serge Roy et Nicole Schmitt.
(…)
L‘Action démocratique du Québec a lancé cet après-midi son site de campagne à l‘adresse www.adqaction.com. Le parti a également profité de l‘occasion pour dévoiler son nouveau logo ainsi que son slogan de campagne électorale: « Au Québec, on passe à l‘action »:
« Au Québec, on passe à l‘action » L‘ADQ énergise son identité et se présente plus que jamais comme le parti de l‘action au Québec
 Montréal, le dimanche 18 février 2007 – Alors que s‘amorce la prochaine campagne électorale, l‘Action démocratique du Québec (ADQ) adopte une nouvelle identité visuelle ainsi qu‘un thème électoral énergique : Au Québec, on passe à l‘action. Parce que les Québécois en ont assez de l‘immobilisme libéral et de l‘utopie péquiste, ils veulent que ça bouge au Québec. D‘où la pertinence du message : avec l‘ADQ, au Québec, on passe à l‘action !
La nouvelle image du parti a été dévoilée officiellement aujourd‘hui sur Internet, à 12h30, alors qu‘a été activé le site www.adqaction.com qui deviendra, à compter de mercredi prochain – jour anticipé du déclenchement des élections – le site officiel du parti durant la campagne électorale.
(…)
Nous sommes prêts!
Le journaliste Paul Roy a publié hier dans La Presse un article très instructif sur les préparatifs que doit accomplir le Directeur général des élections avant une campagne électorale:
Le dimanche 04 février 2007
RUMEURS DE SCRUTIN AU PRINTEMPS
Le directeur général des élections est prêt
Paul Roy La Presse Québec
«Ça sent la coupe (Stanley)», entendait-on avant les Fêtes, à Montréal, quand le Canadien enfilait les victoires. «Ça sent les élections», entendait-on à Québec, à la même époque. Depuis le début de 2007, l‘odeur de la «coupe» s‘est quelque peu dissipée. Mais celle des élections s‘est intensifiée. Pas un jour sans qu‘on annonce une candidature ou un bout d‘asphalte. Et le directeur général des élections, qui doit les organiser, ces élections ? Il était prêt l‘automne dernier et il l‘est toujours, assure-t-il.
L‘entrepôt a la taille d‘une quarantaine de bungalows. Il est situé dans un secteur industriel de l‘ancienne ville de Sainte-Foy, à Québec. Mario Gagnon en est le responsable. Il exhibe son téléphone portable : «On peut me joindre 24 heures sur 24.» Notre homme est prêt, il attend.
Nous sommes au centre de distribution du Directeur général des élections (DGE). Un signal de Jean Charest, et M. Gagnon expédie vers 125 circonscriptions électorales des centaines d‘ordinateurs, de tables, de chaises et 38 000 urnes, 27 000 isoloirs, 71 000 crayons, 27 000 règles de plastique et autres équipements et fournitures. Au total, 625 palettes, 9200 boîtes, 250 tonnes de matériel. Le tout classé, étiqueté, prêt à partir.
Dans une autre partie de Sainte-Foy, 70 postes de travail ont été aménagés dans une grande salle de l‘édifice administratif du DGE. Chaque poste a son ordinateur, sa table, sa chaise, son téléphone, son casque d‘écoute.
Dès le déclenchement des élections, 70 préposés aux renseignements, déjà formés, investiront les lieux pour répondre à vos questions : «Où vais-je voter?»,« Qui sont les candidats dans ma circonscription?», «Mon grand-père s‘est cassé une jambe.»
Dans les 125 circonscriptions, 125 directeurs de scrutin sont également en état d‘alerte. Ils ont déniché des locaux, formé leur monde. Eux aussi sont prêts. Au jour J, les 5,5 millions d‘électeurs québécois n‘auront qu‘à se présenter aux 21 000 bureaux de vote.
Il y a eu une répétition générale le 30 août dernier, en prévision d‘élections automnales qui n‘ont finalement pas eu lieu. Une autre est prévue pour le 15 février.
«Si des élections sont décrétées aujourd‘hui, on les fera très certainement correctement, dit Marcel Blanchet, le DGE. Mais si c‘est à partir du 15 février, ça va être encore plus peaufiné comme préparation.»
De fait, c‘est généralement après la troisième année du mandat d‘un gouvernement que le DGE commence à accélérer la préparation des prochaines élections. Or, le gouvernement Charest ayant été élu le 14 avril 2003, c‘est au printemps de 2006 qu‘il a terminé sa troisième année de pouvoir. À partir de là , tout devenait possible. Et les rumeurs d‘élections étaient là pour le rappeler.
En ce début de 2007, les rumeurs se font plus insistantes. Théoriquement, M. Charest pourrait attendre avril 2008 (cinq ans après son arrivée au pouvoir) avant de déclencher des élections, mais il se priverait alors de toute marge de manoeuvre.
Les observateurs s‘attendent donc à un scrutin au printemps, d‘autant plus que les récents sondages semblent encourageants pour Jean Charest.
33 jours
Une campagne électorale ne peut durer plus de 39 jours et moins de 33 jours. Généralement, le décret tombe un mercredi pour une campagne de 33 jours. Au DGE, on apprend à compter à rebours, le jour du décret étant le jour J-33 (dans une campagne de 33 jours), et le jour des élections le jour zéro.
Le matériel entreposé au centre de distribution part donc au jour J-33 et doit arriver dans les circonscriptions au plus tard au jour J-31, soit le vendredi. La réception des mises en candidature se déroule entre les jours J-31 et J-16, la révision de la liste électorale entre les jours J-21 et J-13. Le vote par anticipation a lieu aux jours J-8 et J-7.
Quelques nouveautés cette fois-ci : le vote par anticipation se déroulera toute la journée des jours J-8 et J-7, soit de 9 h 30 à 20 h, et tous les électeurs pourront s‘en prévaloir.
Avant, ce vote était réservé à certaines catégories d‘électeurs, comme les personnes handicapées, etc. Et il débutait à 14 h, ce qui causait des embouteillages dans les bureaux de scrutin. De plus, des bureaux de vote seront établis dans les CHSLD et autres résidences pour personnes âgées.
Au total, le DGE, qui compte 200 employés permanents, fera travailler quelque 100 000 personnes de plus durant la campagne électorale ou le jour du scrutin : scrutateurs, secrétaires, préposés à la liste électorale, préposés aux renseignements et au maintien de l‘ordre, etc.
La facture? 78 millions, dépenses des candidats incluses. C‘est 5 millions de plus que précédemment, signale le DGE, Marcel Blanchet. Une hausse attribuable au règlement sur l‘équité salariale. De plus, si la campagne se déroule après le 1er avril, ce qui risque fort de se produire, la facture augmentera de 2 % supplémentaires. La raison? Selon la loi 142, les salaires augmenteront de 2 % dans la fonction publique québécoise à compter du 1er avril 2007. Actuellement, un scrutateur est payé 15,58 $ l‘heure, un secrétaire, 14,02 $.
Au fait, le sigle DGE désigne à la fois la personne qui occupe le poste de directeur général des élections – en l‘occurrence Marcel Blanchet – et l‘institution responsable de l‘organisation des élections. Quand au centre de distribution, où sont entreposés les équipements devant être acheminés vers les circonscriptions, il porte le nom de Centre de distribution Roger-Lefrançois. M. Lefrançois était un employé du DGE. Il est mort sous les balles du caporal Denis Lortie, lors de la fusillade du 8 mai 1984, à l‘Assemblée nationale.
L‘hebdo culturel Voir Montréal nous offre cette semaine un article intéressant sur les publicités électorales québécoises sur Internet et de leur conformité avec la Loi électorale du Québec. Il semblerait en effet que certains députés, dont le député de Verchères, Stéphane Bergeron (PQ), seraient particulièrement actifs en ce qui a trait à la publicité sur le Web, notamment avec Google AdSense:
Tapez « Kyoto » sur Google et vous trouverez Stéphane Bergeron. Depuis quelques mois, le porte-parole du Parti québécois en matière d‘environnement paie le populaire engin de recherche pour que son site figure dans les liens commerciaux apparaissant à côté des résultats. Même chose si vous entrez les termes « Orford », « éolienne » ou « développement durable ». Le député n‘a pas lésiné pour rejoindre les citoyens là où ils sont… c‘est-à -dire devant leurs ordinateurs.
Tout parti politique, député ou candidat peut acheter toute la publicité politique qu‘il désire dans quelque média que ce soit, tant et aussi longtemps que cela ne se fait pas en période électorale. Sinon, en campagne électorale, ce type de dépense doit se faire en conformité avec la Loi électorale. Or, selon le journaliste Yan Turgeon, il y aurait confusion quant à savoir si la publicité électorale dans Internet est régie par la Loi électorale du Québec:
Au moment où nous avons joint le DGE, on ne semblait pas encore s‘être posé la question. « Habituellement, c‘est la radio et la télévision qui sont visées [par le blackout]. Pour Internet, il va falloir que je m’informe », nous répond le porte-parole, pris de cours par la question. Pour sa part, le député péquiste de Verchères estime échapper à l‘interdiction. (…) Vérification faite, le DGE nous donne cependant un autre verdict. En période électorale, les publicités sur le Net doivent être autorisées et authentifiées comme telles, au même titre que les publicités à la télévision ou dans les journaux. Plus encore, contrairement à ce que croyait Stéphane Bergeron, le blackout de sept jours suivant le décret des élections s‘applique également à Internet.
Le budget avant le scrutin: 2e partie
Après avoir imploré le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, de ne pas tenter de défaire le gouvernement conservateur à la Chambre des communes avant le dépôt de son budget 2007-2008, le premier ministre du Québec, Jean Charest (LIB), a déclaré, lors d‘une entrevue de fin d‘année qui sera diffusée demain (le mercredi 27 décembre) au Téléjournal de 22 heures, qu‘il attendra le dépôt du prochain budget fédéral (version anglaise de cet article ici) avant de déclencher la prochaine élection générale.
POLITIQUE
Mise à jour le lundi 25 décembre 2006 à 21 h 41
Québec
Pas d‘élections avant le budget fédéral
Le premier ministre du Québec attendra le prochain budget fédéral avant d‘envisager de déclencher des élections.
Dans le cadre d‘une entrevue de fin d‘année qui sera présentée mercredi au Téléjournal de Radio-Canada, et dont un extrait a été diffusé, Jean Charest fait le pari que le gouvernement conservateur fera à cette occasion un premier pas vers un règlement du déséquilibre fiscal.
Une avancée dans ce dossier permettrait au chef libéral de mettre de l‘avant, lors de la campagne électorale, l‘amélioration des relations avec Ottawa. Jean Charest entend aussi faire campagne sur les services de santé qui, insiste-t-il, se sont nettement améliorés depuis son arrivée au pouvoir.
À titre d‘exemple, le premier ministre a mentionné les patients en radio-oncologie, dont certains étaient autrefois traités aux États-Unis, une pratique qui fait désormais partie du passé.
Le premier ministre n‘entend pas non plus manquer une occasion de rappeler que l‘élection du Parti québécois mènera à la tenue d‘un nouveau référendum sur la souveraineté du Québec.
Le lundi 25 décembre 2006
Élections: Charest attendra le prochain budget fédéral
Presse Canadienne Québec
Le premier ministre du Québec, Jean Charest, a laissé entendre qu‘il attendrait le prochain budget fédéral avant de déclencher des élections provinciales.
Dans une entrevue accordée au réseau RDI et qui sera diffusée en entier mercredi, le premier ministre, qui en est à la quatrième année de son mandat, a déclaré qu‘il comptait faire campagne sur les services de santé et les bonnes relations avec le fédéral.
Le déséquilibre fiscal devrait être un des enjeux principaux des élections. «Je pense qu‘il faut attendre que le budget fédéral soit livré. Comme ça on verra ce que le gouvernement fédéral nous offre.»
Jean Charest donnera deux options aux Québécois. Ils auront le choix entre la possibilité d‘un autre référendum avec le Parti québécois, ou celui de continuer à profiter des réalisations mises en place par les libéraux au cours des quatre dernières années. «Quand on arrive dans une bataille électorale au sens noble du terme, là on compare les bilans. Celui du gourvernement du Parti québécois et celui d‘un gouvernement libéral, puis là on présente les alternatives.»
Les pourparlers récents entre le gouvernement conservateur de Stephen Harper et les provinces laissent à penser que des solutions au déséquilibre fiscal pourraient être possibles.
Le prochain budget fédéral devrait être déposé au printemps.
En matière de santé, Jean Charest assure qu‘il a atteint son but, malgré la C. difficile, les unités de débordement des urgences et le tiers des Québécois qui n‘ont toujours pas de médecins de famille. «Le système va mieux et nos priorités sont à la bonne place.» En exemple, le premier ministre Charest a cité les patients en radio-oncologie qui étaient traités aux États-Unis autrefois. «Aujourd‘hui on n‘en n‘envoie plus aux États-Unis.»
L‘entrevue complète sera diffusée demain, au Téléjournal de 22 heures, à Radio-Canada.
Pas d’élection avant le printemps selon le Parti libéral du Québec
La Presse canadienne rapporte les propos de l‘attaché de presse du premier ministre Charest, M. Hugo d‘Amours, à l‘effet que le scénario d‘une élection automnale est maintenant écarté et qu‘il n‘y aura pas d‘élection générale avant le printemps 2007.
Le samedi 04 novembre 2006
Pas d‘élection avant le printemps selon le Parti libéral du Québec
Presse Canadienne MONTREAL
Le premier ministre Jean Charest rencontre des militants du Parti libéral, aujourd‘hui (samedi), en Abitibi-Témiscamingue, une tournée qui l‘amènera demain à Montréal.
A cet occasion, le premier ministre participera au Colloque régional de Montréal lors duquel la base militante du parti jettera les bases de la plateforme électorale en vue des prochaines élections.
Mais selon l‘attaché de presse du premier ministre, Hugo d‘Amours, il ne s‘agit pas d‘une tournée de pré-campagne électorale alors que des élections en automne sont maintenant écartées du scénario.
Selon M. d‘Amours, il n‘y aura pas d‘élection provinciale avant au moins le printemps.
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