Dans la série « Que feront les libéraux dans Charlevoix lundi prochain? », un ancien candidat du Parti libéral du Québec, Denis Lavoie, a fait connaître son choix hier, rapporte aujourd‘hui Le Soleil. Et ça n‘ira pas dans le sens de la consigne de vote de l‘État-major libéral (dans la mesure où on peut appeler « consigne de vote » le fait de n‘en dicter aucune).
Rappelons qu‘en plus d‘avoir été candidat lors de l‘élection générale de 2003 dans Charlevoix, M. Lavoie avait été défait par Jean-Guy Bouchard lors de l‘assemblée de mise en candidature du Parti libéral visant à nommer un candidat dans Charlevoix lors de la dernière élection générale (celle de 2007).
Le mercredi 19 septembre 2007
Élections dans Charlevoix : des libéraux voteront pour l‘ADQ
Sylvain Desmeules
Le Soleil
Collaboration spéciale
La MalbaieL‘appui du vote libéral risque de devenir l‘un des sujets chauds de fin de campagne électorale dans Charlevoix.
Hier, le candidat libéral dans Charlevoix en 2003 et ex-président de l‘association pendant quatre ans, Denis Lavoie, a annoncé hier qu‘il votera ADQ, un appui de taille dans les circonstances, surtout qu‘il désobéit à la consigne de son chef Jean Charest.
«Je vote ADQ parce qu‘on ne m‘a pas donné le choix. On m‘a dit qu‘il fallait que Pauline Marois se rende à Québec, mais j‘aurais aimé avoir le choix, je voulais voter pour un candidat libéral, peu importe son nom. S‘abstenir de voter ? Ça n‘existe pas dans ma démocratie à moi», a-t-il dit, conscient de l‘impact de cet aveu.
En dressant leur bilan hier, les candidats Conrad Harvey (ADQ) et Pauline Marois (PQ) ont d‘ailleurs été appelés à commenter ce point puisque le Parti libéral ne présente pas de candidat en vue de l‘élection du 24 septembre.
«La question qu‘on me pose souvent : où ira le vote libéral ?», confie le candidat adéquiste, Conrad Harvey. À ses côtés, son plus récent appui, celui d‘Auguste Choquette, député au fédéral de 1963 à 1968. «Il y a effectivement beaucoup de libéraux qui appuient M. Harvey», affirme ce dernier.
Pour M. Harvey, la main est tendue aux libéraux. «Les résultats frais et surprenants (des trois complémentaires fédérales de lundi), montrent que la population est ouverte, qu‘il y a une mouvance», déchiffre-t-il.
«Généralement, quand les gens se rangent en fin de campagne, c‘est que nous sommes inquiets», analyse Pauline Marois, visiblement peu impressionnée par les gains de l‘ADQ. Dans les faits, elle croit que le parti de Mario Dumont a déjà fait le plein en la matière, prenant à preuve la troisième place des libéraux derrière l‘ADQ en mars.
Au contraire, même si elle se prédit une victoire facile, elle aussi tend la main aux militants sans candidat. «Nous ne sommes pas dans une élection ou une campagne référendaire.»
Le président de l‘Association libérale, Rénald Marier, ne sent pas en revanche que ses troupes passent à l‘ennemi. «Le message est le même, soit de souhaiter la venue de Mme Marois à Québec, mais on ne dira pas au monde pour qui voter.»