Comme nous l‘avions déjà indiqué hier en conclusion de notre billet sur l‘abstention lors d‘élections partielles où un chef de parti politique est dans la course (ça fait long pour dire « donner une free ride », mais bon), les électeurs du comté de Charlevoix qui ont voté pour le Parti libéral du Québec lors de la dernière élection générale pourront adopter quatre attitudes le 24 septembre prochain:
- S’abstenir de voter
- Voter pour le Parti québécois
- Voter pour un tiers parti
- Voter pour l‘Action démocratique du Québec (c‘est là l‘inédit de la situation: avoir la possibilité de voter pour deux partis représentés à l‘Assemblée nationale plutôt qu‘un seul)
Ça a l‘air banal dit comme ça, mais pour ceux qui sont dans cette situation, le choix n‘est pas nécessairement facile à faire, tant par attachement partisan qu‘en raison des conséquences que leur vote pourrait avoir sur l‘échiquier politique québécois (surtout si la lutte devient serrée). Et selon Le Soleil, les organisateurs du Parti libéral se questionnent encore sur la « consigne » à donner (s‘il y en a une) aux électeurs qui ont voté libéral le 26 mars dernier.
Petit commentaire sur la majorité de 1 663 de Rosaire Bertrand le 26 mars dernier: oui, ça semble court à première vue, mais une telle majorité n‘a pas le même poids selon qu‘elle se retrouve dans un comté de 33 000 électeurs comme Charlevoix ou dans un comté de 59 000 électeurs comme Chambly (et encore, nous ne parlons pas des Îles-de-la-Madeleine). Toutes proportions gardées, une remontée de 1 663 voix dans Charlevoix équivaut à une augmentation de près de 7% des voix par rapport à la dernière élection générale. Présenté comme ça, c‘est moins serré qu‘il n‘y paraît au premier abord. Il est vrai toutefois qu‘avec 6 541 électeurs libéraux « orphelins » (27% des suffrages en 2007), ça change passablement la donne.
Le mardi 28 août 2007
Élections dans Charlevoix: pas encore de consigne aux libéraux
Sylvain Desmeules
Le Soleil
Collaboration spéciale
La MalbaieComme son chef, le président de l‘association libérale de Charlevoix, Rénald Marier, souhaite la présence de Pauline Marois à l‘Assemblée nationale le plus tôt possible, mais ignore quelle consigne sera adressée aux 6541 voteurs libéraux du dernier scrutin.
« De leur dire de ne pas voter, ça ne se fait pas. De leur dire de voter péquiste, c‘est difficile de donner son appui aux souverainistes. De leur dire de voter ADQ, ce n‘est pas une bonne chose. On le sait que la situation amène une drôle de question, on se la pose encore », a expliqué M. Marier.
À ce jour, aucun mot d‘ordre ne sera transmis aux militants libéraux pour l‘élection partielle du 24 septembre, mais selon l‘évolution de la situation, ou encore en fonction des humeurs du premier ministre, on pourrait bien leur conseiller de « renier leur religion politique pour se reprendre au prochain tour ».
Pendant ce temps, le candidat libéral défait aux élections générales du 26 mars, Jean-Guy Bouchard, affirme que l‘ADQ peut gagner. Il avoue qu‘il aurait aimé être de la bataille, surtout que l‘ADQ présente un candidat (Conrad Harvey), mais refuse lui aussi d‘adresser une directive à ses partisans. »
La sortie de M. Bouchard n‘a pas plu à l‘association libérale. « J‘aurais aimé qu‘il patiente, surtout si c‘était pour dire que les libéraux voteront ADQ », dit M. Marier.
« Ce n‘est pas le choix de Jean-Guy Bouchard de ne pas présenter un candidat. C‘est la volonté de notre chef et je me rallie. Dans la logique des choses, nous adhérons à ce souhait de voir Mme Marois le plus tôt possible à Québec », rétorque M. Bouchard, qui reconnaît que les libéraux charlevoisiens ont été consultés sur la décision de ne pas présenter un candidat.
Lutte serrée
Dans Charlevoix, on prévoit une lutte serrée, c‘est du moins l‘opinion de Jean-Guy Bouchard. « Il n‘y a rien de gagné ni pour l‘une, ni pour l‘autre », croit-il. « C‘est embêtant pour les électeurs libéraux », selon M. Marier.
Enfin, notons que 1663 voix séparaient le PQ et l‘ADQ en mars. Pour l‘emporter, l‘adéquiste Conrad Harvey doit obtenir 63 % (4120 des 6541 voix) du vote libéral si, bien entendu, la fidélité des électeurs de mars demeure inébranlable.
Ce sera à surveiller… Probablement que Charest ne donnera aucune directive supposant que les électeurs sauront quoi faire. On aura donc un 33% pour chaque option (Péquistes, Adéquistes et Abstentionnistes)
À suivre…
La campagne qui a présentement cours dans Charlevoix est unique en son genre. Consigne ou pas, il nous semble difficile à ce moment-ci de dire exactement comment se manifestera le vote libéral, à moins d‘être très bien implanté dans le comté ou d‘être un organisateur politique qui fait du pointage (pour ce que ça vaut…), et nous ne sommes ni l‘un ni l‘autre.
Sans compter, qu’il y a une 5e option à laquelle nous avons pensé tout à l‘heure: annuler délibérément son bulletin de vote afin qu’il soit considéré comme un bulletin rejeté.
Faut-il déshabiller Charlevoix pour habiller Pauline ?
Si Mme Marois elle a été capable de se payer une toilette de 300 000$ au frais des contribuables, imaginez ce qu’elle pourra faire en devenant la reine des bécosses !
Extrait des débats à l‘assemblée Nationale
Les travaux parlementaires, 37ième législature, 1ière session, le mardi 15 novembre 2005
M. François Legault: « Oui. M. le Président, alors qu’on manque d‘argent en santé, alors qu’on manque d‘argent en éducation, alors qu’on manque d‘argent dans nos CPE… »
Tous ces ministères ont un point en commun, celui d‘avoir été, à un moment ou un autre, dirigé par Pauline Marois. À elle seule, elle incarne tout ce qu‘il y a de détestable dans le domaine de la politique au Québec. Opportuniste, elle profite d‘une théâtrale mise en scène orchestrée en prévision d‘un couronnement annoncé, et ce en dépit du fait qu‘elle a pourtant à deux reprises été déboutée dans ses prétentions par les militants du PQ. Dans le précédent affrontement, les militants de ce parti l‘avaient jugé moins apte que Boisclair à diriger les troupes vers la gloire, avec le résultat que l‘on connaît. À leur place, je serais inquiet…
Examinons un peu le bilan de Mme Marois:
• Éducation : le bilan des réformes entreprises sous son règne vient de subir un dernier assaut avec l‘annonce faite par Jean Charest dans son discours inaugural de revenir à la notation numérique dans les bulletins scolaires. La réforme scolaire, telle qu‘initiée par Marois est un lamentable échec sur toute la ligne ;
• Famille : la loi sur le patrimoine familial, un « incitatif » offert aux femmes pour les encourager à divorcer… avec le casse-tête de la dénatalité pour les futures générations;
• Fonction publique : les quotas à l‘embauche ont rendu cette dernière hors de portée aux jeunes hommes blancs hétérosexuels Québécois, si on en juge par l‘évolution des effectifs. Ces mesures sexistes et discriminatoires encouragent la médiocrité et le nivellement par le bas;
• Justice : l‘actuelle politique d‘intervention en matière de violence conjugale adoptée sous l‘administration péquiste autorise et cautionne des abus judiciaires. Cette politique fut adoptée sur la base de statistiques erronées et n‘a jamais été répudiée une fois l‘imposture révélée;
• Centres de la petite enfance : détournement de fonds, gabegie et surtout maltraitance d‘enfants en sont la marque de commerce.
• Santé : devant les ratés du ministère de la santé dont elle était titulaire, après avoir autorisé du personnel qualifié à prendre une retraite anticipée, la solution de Mme Marois fut d‘envoyer à grands frais les patients se faire soigner aux États-Unis, aux frais des contribuables bien sûr. Actuellement, l‘état de déliquescence de notre système de santé résulte directement de ces décisions irréfléchies. 10 ans plus tard, nous en payons encore collectivement le prix!
• Finance : À partir de son mandat à titre de ministre des finances, la dette nationale a littéralement explosé hors de contrôle, et deviendra un objet de préoccupation pour les générations futures.
Et son entourage n‘est guère plus rassurant. Que penser de la gestion du dossier Gaspésia ? Projet piloté par Claude Blanchet, naufrageur de la SGF et mari de Pauline Marois, cette histoire a permis au syndicat de s’enrichir de 700 millions pendant que la Gaspésie continue d‘agoniser.
Souhaitons que la population de Charlevoix mette un terme à cette quête narcissique du pouvoir en exprimant son désaccord avec les tactiques antidémocratiques élaborées par l‘entourage d‘une fausse aristocrate qui demeure une vraie parvenue…