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À soir, on fait peur au monde!

C‘est la réflexion qui nous est venue à l‘esprit en lisant cette nouvelle faussement alarmiste du Journal de Montréal portant sur les résultats d‘une étude les connaissances politiques des jeunes Nord-Américains et qui rapporte notamment que les jeunes Québécois ayant participé à l‘étude ont obtenu une moyenne de 43% à un examen portant sur leurs connaissance politiques. Or, la fameuse théorie du verre à moitié vide ou à moitié plein s‘applique très bien ici: d‘une part, les jeunes Québécois font moins bien que les jeunes Européens; d‘autre part, les jeunes Québécois font mieux que les jeunes Canadiens ou Américains. Désolez-vous ou consolez-vous, c‘est votre choix. Visiblement, le titreur du JdM a fait son choix: «Ignorante jeunesse», ça a le mérite d‘être clair.

Mais le «faussement alarmiste» que nous déplorons ne provient pas tant des résultats de l‘étude citée que du traitement de la nouvelle par le Journal de Montréal. Les phrases du style «dont le journal a obtenu copie», sans trop préciser la source de l‘étude (on nomme et cite Henry Milner tout de même) donnent l‘impression que ça leur avait été envoyé dans une enveloppe brune par un whistleblower sous le nez des services secrets alors qu‘en réalité, il s‘agit d‘une étude de l‘Institut de recherche en politiques publiques (IRPP) qui a été dévoilée à la mi-novembre avec communiqué de presse et tout ça (format pdf) et dont le dévoilement était attendu depuis plusieurs mois (nous en parlions déjà en août dernier).

L‘étude en question s‘intitule «Political Knowledge and Participation Among Young Canadians and Americans». Pas besoin d‘enveloppe brune pour mettre la main dessus, c‘est sur le site Web de l‘IRPP. Le résumé est ici (en anglais, format pdf) et le rapport complet est là  (en anglais, format pdf)

Bonne lecture, et surtout, SURTOUT, déclenchez votre démarreur à distance AVANT d‘embarquer dans votre voiture, on ne sait jamais! :-)

Université de Montréal

Ignorante jeunesse

Jean-Philippe Pineault
Le Journal de Montréal
11/12/2007 11h01

Pitoyable. Voilà le niveau des connaissances en politique des jeunes Québécois, qui n‘arrivent pas à répondre à des questions de base, comme de nommer un ministre du gouvernement fédéral et sa fonction.

C‘est le triste constat qui ressort d‘une récente étude d‘un chercheur de l‘Université de Montréal, dont le Journal a obtenu copie.

Soumis à un test de base de sept questions pour évaluer leurs connaissances en politique, plus de 2000 jeunes de 15 à 25 ans des États-Unis et du Canada ont échoué lamentablement.

Alors que les jeunes Américains et Canadiens ont respectivement obtenu une note moyenne de 30% et 37%, les Québécois ont fait un peu mieux.

Les résultats des jeunes de la Belle Province restent tout de même misérables, puisque ceux-ci ont obtenu en moyenne 41%, soit bien en deçà de la note nécessaire pour réussir un examen à l‘école.

«C‘est problématique. Même si les Québécois font un peu mieux que les autres jeunes Nord-Américains, c‘est pas suffisant», affirme Henry Milner, chercheur invité au Département de sciences politiques de l‘Université de Montréal.

La démocratie en danger?

Selon l‘auteur de l‘étude, le gouvernement doit vite faire quelque chose pour rehausser le niveau des connaissances politiques des jeunes.

«On ne se donne pas une mission de former des citoyens. On ne fait pas assez d‘efforts au secondaire et au cégep. On ne peut pas rester assis sur nos lauriers», déplore M. Milner.

Le bagage limité des jeunes en politique a une incidence directe sur la démocratie, prévient le chercheur.

«Si les citoyens n‘ont pas les connaissances de base, ils risquent de faire des mauvais choix. Et ça, ce n‘est pas bon pour une démocratie», dit-il.

Nouveau cours

Un nouveau cours d‘éducation à la citoyenneté fera son apparition en cinquième secondaire dans deux ans. La Fédération autonome de l‘enseignement (FAE), qui représente le tiers des profs du Québec, doute que cela arrive à changer la situation.

«Dans l‘esprit de la réforme, on apprend des compétences et non des connaissances. Ça risque donc de ressembler plus à trouver l‘hôtel de ville sur une carte», déplore Yves Parenteau de la FAE.

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