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La politique québécoise un 10 juillet

  • 10 juillet 1972: Le député de Duplessis, Henri-Laurier Coiteux (LIB), décède en fonction.
  • 10 juillet 1963: Sanction de la «Loi électorale de Québec» (S.Q., 1963, sess. 1 (11-12 Eliz. II), c. 13), qui abaisse notamment l’âge minimal pour exercer le droit de vote de 21 à 18 ans.
  • 10 juillet 1929: (9 et 10 juillet) Congrès à la direction du Parti conservateur. Le député de Montréal–Sainte-Marie, Camillien Houde (CON), est élu sans opposition chef du Parti.
  • 10 juillet 1824: Émission des brefs de la 12e élection générale à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada.
  • 10 juillet 1792: Retour des brefs d’élection de la 1re élection générale à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada:
    • Parti canadien: 27 sièges;
    • Parti bureaucrate: 21 sièges.
    • Indépendants et affiliation inconnue: 2 sièges.

La politique québécoise un 17 avril

  • 17 avril 1982: La reine proclame la nouvelle constitution canadienne à Ottawa, laquelle a été entérinée par le gouvernement fédéral et toutes les provinces, sauf le Québec.
  • 17 avril 1975: Discours sur le budget.
  • 17 avril 1946: Prorogation de la 2e session du 22e Parlement du Québec.
  • 17 avril 1850: Le conseiller législatif Joseph Bourret (REF) est nommé assistant-commissaire des Travaux publics et président du Conseil exécutif.
  • 17 avril 1849: Élection partielle dans Sherbrooke, remportée par Alexander Tilloch Galt (ind.).
  • 17 avril 1844: Sanction de l’«Acte pour mieux assurer l’indépendance de l’Assemblée législative de cette province», qui rend inéligible à l’Assemblée législative plusieurs postes publics (juges, shérifs, protonotaires, officiers de douane, maîtres de poste, membres du service civil, etc.) et retire à certaines classes de citoyens leur droit de vote, notamment les juges, les membres du clergé et certains fonctionnaires.
  • 17 avril 1844: Élection partielle dans la cité de Montréal, remportée par Lewis Thomas Drummond (PAT).
  • 17 avril 1832: Élection partielle dans Gaspé, remportée par Robert Christie (BUR), qui avait été expulsé de la Chambre d’assemblée du Bas-Canada le 15 novembre 1831.

Votez!

Vu l’importance du message, nous nous permettons de reproduire intégralement le contenu de la lettre ouverte du directeur général des élections, Marcel Blanchet, parue dans les journaux ce matin:

Source: Directeur général des élections du Québec

Source: Directeur général des élections du Québec

Un appel aux électrices et aux électeurs du Québec

Dans quelques jours, les électrices et les électeurs du Québec auront à exercer leur droit de vote afin d’élire leurs représentants à l’Assemblée nationale. Le contexte de cette élection est particulier, en ce qu’elle constitue la première élection québécoise en situation de gouvernement minoritaire et, de ce fait, arrive avant l’intervalle habituel de quatre ans. En raison aussi du fait qu’elle survient juste après les élections fédérales, certains parlent de lassitude électorale et vont même jusqu’à mettre en cause la pertinence et l’opportunité d’aller voter.

Des indices, de même que des sondages effectués auprès de l’électorat ces derniers jours, laissent effectivement craindre que ce scrutin puisse donner lieu à l’un des plus faibles, voire au plus bas taux de participation électorale, de l’histoire moderne du Québec.

En tant que directeur général des élections du Québec, je ne peux rester indifférent à la situation. J’estime qu’il est de mon devoir de rappeler aux Québécoises et aux Québécois l’importance et la portée de l’exercice du droit de vote, l’un des plus précieux de tous les droits.

Se priver d’exercer ce droit serait une décision lourde de conséquences et, à mon sens, un très mauvais calcul. Pire encore, en appeler à l’abstention sous le prétexte que ces élections ne seraient pas opportunes m’apparaît irresponsable. Cela équivaut à affirmer que les luttes des générations qui nous ont précédés ont été menées en vain. C’est oublier le long et parfois pénible chemin parcouru par nos prédécesseurs pour l’obtention du suffrage universel, pour l’égalité des citoyens devant la loi et pour la justice. C’est occulter le fait qu’au tournant du 20e siècle, à peine 15 % de la population bénéficiait du « privilège » de voter car, en effet, à cette époque, voter ne constituait pas encore un droit.

Au Québec, on oublie peut-être trop rapidement que dans un passé pas si lointain, les électeurs devaient faire preuve de courage et parfois même affronter des fiers-à-bras pour aller voter. On a peut-être aussi trop vite oublié qu’il y a quelques décennies, les élections étaient financées à même des caisses « occultes » et que nos parents et nos grands-parents ont trimé dur pour éliminer la corruption et le trafic d’influence politiques.

Les citoyens et, plus tard, les citoyennes ont finalement obtenu le droit de voter. Mais pour les électrices et les électeurs, le droit de vote s’accompagne nécessairement d’une responsabilité, soit celle de l’exercer lorsqu’ils sont appelés aux urnes.

Dans les États démocratiques, les élections jouent un rôle fondamental. Elles incarnent à la fois la liberté d’expression, la liberté d’opinion et la liberté d’association. Le spectre politique et l’éventail des partis autorisés au Québec n’a jamais été aussi varié que maintenant. L’acte du vote ne saurait être réduit à sa dimension, fut-elle essentielle, qui consiste à déterminer des « gagnants ». Au-delà, en effet, de la désignation de « gagnants », les élections permettent à l’électeur d’exprimer une opinion, même marginale. Elles rendent possible l’appui à des courants et à des idées différents, et offrent la possibilité d’en débattre publiquement. Les élections visent aussi à conférer autorité et légitimité aux élus. Elles contribuent, enfin, à rapprocher le citoyen de sa collectivité, à créer chez lui ce sentiment d’appartenance à sa communauté, si nécessaire en démocratie.

La démocratie est un système où le pouvoir découle de l’autorité du peuple et se fonde sur sa participation. Elle ne saurait exister sans participation des citoyennes et des citoyens. Dans toute société dite démocratique, il y a une nécessité, soit la nécessité du citoyen actif et engagé. La démocratie est une chose fragile. Elle n’est jamais acquise. L’histoire montre que des démocraties parfois plus que centenaires ont vu leur situation politique basculer en bien peu de temps. Chacune des générations doit donc reconquérir la démocratie, la nourrir et contribuer à l’améliorer.

À quelques jours des élections générales, je tiens à transmettre un message à mes concitoyennes et à mes concitoyens qui hésitent à aller voter. Chacune et chacun doit contribuer, en se rendant aux urnes, à façonner une société à son image, une société qui reflète ses valeurs, qui réponde à ses aspirations. On ne peut laisser les autres décider de notre propre destinée.

Il importe, à travers l’exercice de son vote, de réaffirmer aux élus, fiduciaires de l’État, qu’ils n’en sont pas les propriétaires. L’exercice du droit de vote par une très forte proportion de l’électorat permet de le leur rappeler.

Il est trop facile d’être cynique face à la chose politique et de se dire que de voter ne changera rien. Sans cette nécessaire contribution à la démocratie, comment pourrait-on ensuite reprocher quoi que ce soit aux élus?

Dans les pays, car il y en a malheureusement, où voter peut mettre en danger sa sécurité, on peut comprendre que certaines personnes puissent faire le choix de l’abstention. Mais au Québec, une société qui fait l’envie de nombreux peuples qui vivent les affres de régimes totalitaires ou dictatoriaux, comment pourrait-on justifier, par quelque raisonnement qui se tienne, la décision de s’abstenir de voter?

J’invite donc chacune des électrices et chacun des électeurs à exercer leur droit de vote, à s’exprimer le 8 décembre prochain.

Le directeur général des élections du Québec
et président de la Commission de la représentation électorale,
Marcel Blanchet

Vote à visage couvert: fin de controverse?

À la suite de la controverse qui fait rage depuis hier sur la perspective de permettre à certaines personnes, pour des motifs religieux, de garder le visage couvert lors de leur identification préalable à l‘exercice du droit de vote, le Directeur général des élections a pris la décision d‘obliger les électeurs à voter à visage découvert lors du scrutin de lundi prochain.

Communiqué

Québec, le 23 mars 2007 – Voici le texte de la déclaration que Me Marcel Blanchet a faite aux médias concernant l‘identification de l‘électeur lors du point de presse de 15 h 00, le 23 mars 2007.

————————————–

Déclaration du directeur général des élections du Québec

en regard de la réaction provoquée par la perspective qu‘un grand nombre de personnes tentent d‘exercer leur droit de vote avec le visage voilé ou couvert.

Depuis hier matin, j‘ai vu se développer une situation qui pourrait compromettre la sérénité de l‘exercice démocratique auquel sont conviés, lundi prochain, plus de 5 millions d‘électrices et d‘électeurs du Québec.

À la suite d‘un article paru dans un grand quotidien, la question du vote des femmes voilées a occupé de plus en plus de place dans les médias. Je comprends que cette question préoccupe également un grand nombre de citoyennes et de citoyens du Québec et qu‘elle suscite, dans bien des cas, autant d‘émotion que d‘intérêt.

Cette effervescence me fait craindre de possibles débordements. Ce qui est en cause, ici, c‘est l‘intégrité et, comme je l‘ai dit, la sérénité du processus électoral. Il serait extrêmement dommage que des incidents viennent troubler le vote de lundi. Et il serait encore plus dommageable que l‘inquiétude habite certains électeurs au point de les inciter à ne pas voter.

Depuis hier, le DGE a reçu de nombreux courriels et de nombreux appels téléphoniques qui laissent craindre que des gestes déplacés pourraient être commis sur les lieux du vote. Des suggestions ont été faites, notamment sur Internet, pour que des électeurs se présentent dans les bureaux de vote avec le visage couvert ou vêtus de déguisements farfelus.

Par ailleurs, la teneur de certains messages laisse craindre que le personnel électoral ait à gérer des comportements déplacés. Déjà , certains membres de ce personnel électoral ont exprimé leur inquiétude.

Il est possible que tout cela ne soit que «problèmes appréhendés». Il est possible que les signes que nous avons constatés n‘annoncent rien de sérieux.

Mais nous n‘aurons pas de deuxième chance de réussir les élections de lundi. Et ce qui importe le plus, c‘est que nous fassions tout ce qui est possible pour faire en sorte que cette élection soit à la mesure de celles que nous avons toujours vécues au Québec. Nous sommes habitués de vivre des élections paisibles, et il n‘est pas question pour moi que nous baissions nos espérances et nos exigences à cet égard.

J‘ajouterais que nous avons largement dépassé la question du vote des femmes voilées. Si cette question a été le déclencheur de l‘effervescence, c‘est la réaction qui nous interpelle aujourd‘hui. Je continue de croire que la Loi électorale du Québec contient tous les outils permettant de gérer correctement la vérification de l‘identité des électeurs. Mais je prends acte du fait que les dispositions concernant la vérification de l‘identité, par ailleurs obligatoire, soulèvent un débat important. C‘est un débat qu‘il ne convient pas de tenir maintenant. Ce qui compte, d‘ici lundi, c‘est que les conditions soient réunies pour que les élections du 26 mars soient dans la lignée de celles auxquelles nous sommes habitués, comme société démocratique.

Pour créer ces conditions de sérénité, j‘ai donc décidé de me prévaloir des pouvoirs spéciaux que me donne l‘article 490 de la Loi électorale pour modifier cette loi.

Comme certains d‘entre vous le savent sans doute, cet article 490 permet au Directeur général des élections d‘adapter une disposition de la loi, lorsqu‘il constate que, par suite d‘une circonstance exceptionnelle ou d‘une urgence, celle-ci ne concorde pas avec les exigences de la situation.

C‘est ainsi que les articles pertinents de la Loi électorale ont été modifiés de la façon suivante :

Toute personne qui se présente à un bureau de vote ou à la table de vérification de l‘identité des électeurs doit avoir le visage découvert, pour pouvoir exercer son droit de vote.

Cela signifie que la table de vérification de l‘identité ne pourra pas servir à faire ce travail à l‘égard des électrices ou des électeurs ayant le visage voilé ou couvert par un moyen ou par un autre.

Je tiens à préciser ici que j‘ai pris cette décision en consultation et avec l‘accord des trois partis représentés à l‘Assemblée nationale, lesquels m‘ont donné leur appui complet.

En terminant, je m‘en voudrais de ne pas lancer un appel solennel aux électrices et aux électeurs pour qu‘ils répondent en grand nombre à « l‘appel aux urnes » et qu‘ils se présentent nombreux, lundi, aux bureaux de vote de leur circonscription. Déjà , nous avons enregistré des taux de participation record au vote par anticipation. « Si la tendance se maintient », comme le dit la phrase célèbre, nous pourrions hausser le taux global de participation et faire de l‘élection du 26 mars 2007, un événement dont nous serons tous démocratiquement fiers.

Vote par anticipation: 10,06%

Le Directeur général des élections a dévoilé ce soir le taux de participation à l‘issue du vote par anticipation des 18 et 19 mars derniers. Ainsi, 564 409 électeurs ont voté durant les deux jours (sur 5 608 764 électeurs inscrits), ce qui donne un taux de participation de 10,06%. Toutefois, ces chiffres sont sujets à changements car le vote exercé n‘inclut pas les voix exprimées lors du vote dans les installations d‘hébergement et lors du vote au domicile. De plus, le nombre total d‘électeurs inscrits augmentera vraisemblablement à l‘issue de la période de révision spéciale ainsi que de l‘ajout des électeurs hors Québec et des détenus.

En 2003, le taux de participation lors du vote par anticipation s‘élevait à 5,56%, mais cette année là , le vote par anticipation ne durait qu‘une seule journée, était offert moins longtemps durant la journée et n‘était accessible, en principe, qu‘aux personnes qui croyaient ne pouvoir être en mesure de voter le jour du scrutin proprement dit.

Cette hausse du taux de participation est-elle attribuable aux résultats serrés que laissent entrevoir les sondages des dernières, à la plus grande accessibilité du vote par anticipation en vertu des dernières modifications à la Loi électorale ou à un mélange des deux? Nous auront la réponse dans 7 jours.

Communiqué

Vote par anticipation : 564 409 électrices et électeurs ont exercé leur droit de vote jusqu‘à maintenant

Québec, le 20 mars 2007 –– À l‘issue du vote par anticipation (BVA) tenu les 18 et 19 mars, le directeur général des élections, Me Marcel Blanchet, annonce qu‘un total de 564 409 électrices et électeurs se sont prévalus de leur droit de vote, ce qui correspond à 10,06 % du nombre total d‘électeurs inscrits sur les listes électorales avant la révision spéciale.

En comparaison, les données officielles des élections générales du 14 avril 2003 indiquent que 5,56 % des électeurs avaient exercé leur droit de vote par anticipation.

« Bien que le taux de vote par anticipation ne laisse d‘aucune façon présager du taux de participation final à l‘élection, a indiqué Me Blanchet, nous constatons qu‘un très grand nombre d‘électrices et d‘électeurs ont déjà exercé leur droit de vote et qu‘à cet égard, il y a là un signe encourageant. »

C‘est dans la région de Québec que l‘on note les taux de participation au BVA les plus élevés, les circonscriptions de Jean-Talon (17,05 %), Louis-Hébert (16,98 %), Charlesbourg (16,47%), Lévis (15,73 %), La Peltrie (15,69 %) et Jean-Lesage (15,41%) étant les six circonscriptions où les taux sont les plus élevés.

Le portrait complet du vote par anticipation sera connu d‘ici la fin de la semaine, alors que seront compilées les voix exprimées lors du vote dans les installations d‘hébergement, qui prend fin aujourd‘hui, et le vote au domicile, qui se termine le jeudi 22.

Rappelons qu‘en vertu de nouvelles dispositions de la Loi électorale, les heures d‘ouverture des bureaux de vote par anticipations avaient été allongées et que ce vote n‘était plus réservé à certaines catégories d‘électrices et d‘électeurs.

Le dépouillement du vote par anticipation sera effectué le soir du scrutin, soit le 26 mars, dans chacune des 125 circonscriptions du Québec.

Un tableau qui donne les taux de participation pour chacune des circonscriptions du Québec, au terme du BVA, est accessible sur le site Web du DGE à l‘adresse www.electionsquebec.qc.ca, en cliquant, dans la partie gauche de la page d‘accueil, sur la rubrique « Documentation et historique », puis sur le lien « Bilan du vote par anticipation. »

Gouverner selon les sondages

Les réguliers de ce site l‘auront probablement deviné: nous sommes maniaques des sondages politiques (avec toute la rigueur que ce type d‘outil demande en science politique, bien entendu). Alors, quand Jean-Marie De Koninck, professeur de mathématiques à l‘Université Laval, fait la suggestion suivante, nous ne pouvons nous empêcher de songer à toutes les conséquences que cette idée utopique pourrait entraîner, à défaut d‘y croire.

Il n‘est peut-être pas loin, le jour où l‘expression « gouverner avec l‘oeil sur les sondages » aura une connotation positive plutôt que préjorative:

Le mardi 20 février 2007

VERS LE 26 MARS JOUR 1

Pourquoi pas un sondage électoral ?

Pierre Asselin
Le Soleil
Québec

La marge d‘erreur d‘une élection générale est plus grande que celle d‘un sondage, estime le mathématicien Jean-Marie De Koninck. Dans ces conditions, pourquoi ne pas laisser tomber là méthode électorale pour élire nos représentants au moyen d‘un sondage scientifique?

Un échantillon de 1067 personnes choisies statistiquement donnerait une meilleure image que le vote de 60% des 5,5 millions d‘électeurs inscrits. Pourquoi? Parce que tous les groupes ne sont pas également représentés dans une élection générale. Les démunis et les moins instruits votent moins que les autres groupes, par exemple.

« C‘est la première élection de Rush aux États-Unis, en 2000, qui m’y a fait penser. Seulement 47% des Américains admissibles étaient allés voter. Ça veut dire qu‘il n‘a été élu que par 24 % de la population Ce n‘est pas représentatif, particulièrement des Noirs et des pauvres.

On se demande, est-ce qu‘il n‘y aurait pas une façon plus efficace d‘élire nos représentants? Je pense tout de suite aux sondages Pourquoi ne pas y aller d‘une manière scientifique? On prend un échantillon de 1000 personnes avec le bon pourcentage de femmes, d‘hommes, de classes sociales, de nations autochtones, de minorités, etc.

Le prof de Laval avait développé cette thèse l‘automne dernier dans la revue Découvrir. C‘est scientifiquement démontré, explique-t-il, qu‘avec un échantillon de 1067 personnes, la marge d‘erreur n‘est que de 3 %, peu importe la taille de la population. Pour une marge d‘erreur de 2 %, il faut monter à 2 400 personnes et pour 1 % d‘erreur, il faut un échantillon de 9 600 personnes.

L‘idée du prof, c‘est de choisir un échantillon représentatif et de donner 1000 $ à chaque électeur pour l‘inciter, à aller voter. Même pour un échantillon de 9 600 personnes, ça ne ferait que 9,6 millions $, en regard des 250 millions $ que coûte une élection générale.

«Les gens vont dire que ça n‘a pas de bon sens, que ça viole le principe de démocratie. Je leur répondrais que c‘est vrai, mais le problème, c‘est qu‘ils ne vont pas voter.»

VOTE OBLIGATOIRE

En Australie, les taux de participation aux élections dépassent 90%. C‘est parce que dans ce pays comme dans une vingtaine d‘autres, le vote est obligatoire et l‘amende est de 20$ pour ceux qui s‘abstiennent de voter La marge d‘erreur est donc beaucoup moins grande.

Le Parti démocrate australien compare cette obligation à d‘autres qui sont faites aux citoyens : siéger comme juré, recevoir une éducation ou payer ses taxes. Jean-Marie De Koninck serait-il pour autant favorable à un tel système?

«Je ne serais pas d‘accord avec ça, je trouve que c‘est aller un peu loin. Je serais favorable à plus d‘information, parce que les gens ne se rendent pas compte que leur vote peut avoir un impact. »

Il préfère réfléchir à des mesures qui inciteraient le citoyen à aller voter Par exemple, améliorer l‘environnement physique des endroits où on va voter en offrant des beignes, du café, de l‘animation, etc.

«Tant qu‘à parler de probabilité, pourquoi ne pas faire tirer 10 voitures écologiques parmi tous ceux et celles qui exercent leur droit de vote? Chaque électeur aurait une chance sur 500 000 de gagner une voiture; c‘est 28 fois plus de chances que de gagner à la 6/49, où la probabilité est d‘une sur 14 millions Je parierais que le taux de participation passerait alors des 60% actuels à plus de 95%!»

Un signe indicateur de plus…

C‘est pas que nous ayons besoin d‘une preuve supplémentaire de l‘imminence d‘une élection générale, mais…

Le Directeur général des élections invite les électeurs hors Québec à formaliser leur inscription au vote par correspondance. Ce n‘est pas un indice direct (notez la formulation « afin de bénéficier du vote par correspondance lors d‘élections, générales ou partielles, ou lors d‘un référendum »), mais c‘est un signe qu‘on veut être parés à toute éventualité du côté du DGE, ce qui est normal dans les circonstances.

VOTE PAR CORRESPONDANCE POUR LES ÉLECTEURS TEMPORAIREMENT ABSENTS DU QUÉBEC

Québec, le 12 février 2007 –– Le directeur général des élections du Québec, Me Marcel Blanchet, désire informer les électeurs québécois qui séjournent présentement à l‘extérieur du Québec qu‘ils peuvent s‘inscrire dès maintenant afin de bénéficier du vote par correspondance lors d‘élections, générales ou partielles, ou lors d‘un référendum.

Les électeurs visés par cette mesure sont ceux qui ont quitté temporairement le Québec depuis deux ans ou moins et qui ont l‘intention d‘y revenir. Advenant la tenue d‘élections ou d‘un référendum, ces électeurs pourront voter par correspondance, à la condition d‘être inscrits sur la liste des électeurs hors du Québec. Il est possible de télécharger le formulaire d‘inscription à partir du site Web à l‘adresse suivante : www.electionsquebec.qc.ca.

Il faut noter que le délai d‘absence de deux ans ou moins ne s‘applique pas aux électeurs qui sont affectés à l‘extérieur du Québec dans le cadre d‘une fonction pour le compte du gouvernement du Québec, du gouvernement du Canada ou d‘un organisme international visé par la loi. ll ne s‘applique pas non plus au conjoint de l‘électeur visé, ni aux personnes à sa charge, si ces dernières possèdent la qualité d‘électeur. Les électeurs affectés à l‘extérieur du Québec devront fournir, en plus des autres pièces exigées, une attestation de leur affectation à l‘extérieur du Québec.

Me Blanchet compte sur les personnes qui ont des parents ou des amis temporairement absents du Québec depuis deux ans ou moins pour les informer de la possibilité de voter par correspondance lors de prochaines élections et pour les aviser qu‘ils peuvent s‘inscrire en tout temps.

Changements à la Loi électorale

Un reportage de la Presse canadienne paru aujourd‘hui dans La Presse résume les principaux changement à la Loi électorale qui entreront en vigueur lors de la prochaine élection générale. Par exemple, dorénavant:

  • tout candidat pourra voter dans la circonscription où il se présente sans être tenu d‘y résider (auparavant, seul le député sortant pouvait profiter de ce privilège);
  • il sera possible pour un électeur de voter à son domicile s‘il est incapable de se déplacer pour des raisons de santé et s‘il n‘est pas hébergé dans un établissement déjà équipé d‘un bureau de scrutin;
  • deux nouvelles pièces d‘identité avec photo sont ajoutées parmi celles qu‘un électeur doit présenter au scrutateur au moment de voter: la carte d‘identité des Forces canadiennes et le certificat de statut d‘Indien (ces deux pièces d‘identité s‘ajoutent aux trois autres qui pouvaient déjà être employées en 2003, soit la carte d‘assurance-maladie, le permis de conduire et le passeport).

Les modifications apportées à la Loi électorale depuis la dernière élection générale l‘ont été dans deux projets de loi: le projet de loi no 64 (Loi modifiant la Loi électorale: format pdf), adopté le 16 décembre 2004, qui mettait fin à l‘obligation pour un parti politique de présenter au moins 20 candidats lors d‘une élection générale, ainsi que le projet de loi no 22 (Loi modifiant la Loi électorale pour favoriser l‘exercice du droit de vote), adopté le 14 juin 2006, qui vise à favoriser l‘exercice du droit de vote du plus grand nombre possible d‘électeurs.

Nouvelles du 13 janvier 2007

Quelques nouvelles d‘intérêt en ce samedi 13 janvier:

  • Électeurs: Dans La Presse, Denis Lessard parle des nouvelles modalités d‘exercice du droit de vote pour les étudiants, de date d‘élection et explique comment ces éléments peuvent favoriser ou défavoriser la sortie du vote chez certaines clientèles électorales.
  • Scénarios électoraux: Dans Le Devoir, Michel David rappelle, bien que le déclenchement d‘une élection générale à la fin mars soit le scénario de référence dans l‘entourage du premier ministre, dépend notamment de plusieurs facteurs: le dépôt d‘un budget fédéral avant la mi-mars, le dépôt du rapport du juge Grenier sur Option Canada (accès à l‘article réservé aux abonnés du Devoir).